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Mars  2013

Mes animaux de compagnie et moi. XXIII. Paprika, chien teckel.20. Une sombre vengeance de Paprika

 

  Juliet HAAS,  h.juliet1@rambler.ru

 

 

Tous les jours,j'allais au parc avec elle pour la faire courir.

Elle adorait jouer à la balle,et elle était d'humeur gaie.

Ma vie recommençait à me plaire,malgré l'ombre de Paprika et de Moon.

Mais je ne sentais pas Moon,il était hors de ma portée,de son au-delà.

Par contre,Paprik continuait à se manifester,et je n'étais pas certaine qu'il fût heureux de ma relation avec Mademoiselle Ultra de la Vallée d'Argence.

Je lui parlais beaucoup,mais je le sentais maussade.

J'avais l'impression qu'il s'ennuyait,là-haut.

Et ma complicité avec la belle Ultra augmentait de jour en jour.

J'étais en train de trouver un nouvel équilibre,un nouveau bonheur.

C'était peut-être cela qui chagrinait Paprika.

 

 

 

L’été approchait,nous avions décidé de louer ne villa près de Rome,avec mon ami polonais M.,accompagné e sa famille.

Nous passerions les vacances ensemble.

Ultra,bien sûr,fut de la partie,et elle supporta sans problème le trajet en voiture.

Elle était sage comme une image.

Madame R.avait stérilisé Ultra,mais elle ne lui enlevé ni les ovaires,ni le col de l'utérus.Ce qui fait qu'il était impossible de savoir quand elle était en chaleurs.

Quelques jours après notre arrivée,plus d'Ultra!

La belle avait fugué!

Nous partîmes à sa recherche en voiture,et nous la retrouvâmes quelques minutes plus tard,haletante,visiblement très heureuse,sur la route.

Je soupçonnai une fugue amoureuse,et me promis de la surveiller et de ne pas la lâcher d'une semelle.

Mais elle ne recommença pas.

Nous restâmes une dizaine de jours environ,puis,avec Top,nous décidâmes d'aller visiter Rome,qu'il n'avait jamais vue.

 

M.nous donna les clés de son appartement,et nous fîmes un séjour inoubliable,en compagnie de la louve.

Elle nous suivait partout,malgré la chaleur étouffante,et je l'aimais de plus en plus profondément chaque jour.

Elle était si belle,que nous ne pouvions pas faire trois pas sans nous faire arrêter par les passants,émerveillés.

Je me rappelais avec nostalgie que je devais m'arrêter,avec Paprik, dans les rues de Venise,de Florence,de Sienne,bref,de toutes les villes que j'avais visitées avec lui autrefois,en Italie.Avec toujours la me question:

''è un bassotto?''à laquelle je répondais,sans me lasser.

Et chacun lui passait la main sur la tête,avec la même conviction que lorsqu'ils passent la main sur le pied des statues,dans les églises.

Je craignais que sa tête ne s'usât,comme les pieds des statues,dont les orteils sont si usés,à force de caresses,qu'on ne les distingue plus qu'à peine.

Heureusement,les gens étaient impressionnés par la stature d'Ultra,ce qui épargnait son crâne les jours,j'allais au parc avec elle pour la faire courir.

Elle adorait jouer à la balle,et elle était d'humeur gaie.

Ma vie recommençait à me plaire,malgré l'ombre de Paprika et de Moon.

Mais je ne sentais pas Moon,il était hors de ma portée,de son au-delà.

Par contre,Paprik continuait à se manifester,et je n'étais pas certaine qu'il fût heureux de ma relation avec Mademoiselle Ultra de la Vallée d'Argence.

Je lui parlais beaucoup,mais je le sentais maussade.

J'avais l'impression qu'il s'ennuyait,là-haut.

Et ma complicité avec la belle Ultra augmentait de jour en jour.

J'étais en train de trouver un nouvel équilibre,un nouveau bonheur.

C'était peut-être cela qui chagrinait Paprika.

 

Mme R.avait stérilisé Ultra,mais elle ne lui enlevé ni les ovaires,ni le col de l'utérus.Ce qui fait qu'il était impossible de savoir quand elle était en chaleurs.

Quelques jours après notre arrivée,plus d'Ultra!

La belle avait fugué!

Nous partîmes à sa recherche en voiture,et nous la retrouvâmes quelques minutes plus tard,haletante,visiblement très heureuse,sur la route.

Je soupçonnai une fugue amoureuse,et me promis de la surveiller et de ne pas la lâcher d'une semelle.

Mais elle ne recommença pas.

Nous restâmes une dizaine de jours environ,puis,avec Top,nous décidâmes d'aller visiter Rome,qu'il n'avait jamais vue.

M.nous donna les clés de son appartement,et nous fîmes un séjour inoubliable,en compagnie de la louve.

Elle nous suivait partout,malgré la chaleur étouffante,et je l'aimais de plus en plus profondément chaque jour.

Elle était si belle,que nous ne pouvions pas faire trois pas sans nous faire arrêter par les passants,émerveillés.

Je me rappelais avec nostalgie que je devais m'arrêter,avec Paprik, dans les rues de Venise,de Florence,de Sienne,bref,de toutes les villes que j'avais visitées avec lui autrefois,en Italie.Avec toujours la me question:

''è un bassotto?''à laquelle je répondais,sans me lasser :''si''.

Et chacun lui passait la main sur la tête,avec la même conviction qu'en passant la main sur le pied des statues,dans les églises.

Je craignais que sa tête ne s'usât,comme les pieds des statues,dont les orteils sont si usés,à force de caresses,qu'on ne les distingue plus qu'à peine.

Heureusement,les gens étaient impressionnés par la stature d'Ultra,ce qui épargnait son crâne de ces frottements intempestifs et perpétuels.

 

Après l'Italie,nous allâmes rendre visite à Nana.

Un matin,je retrouvai Ultra dans la cour du frère de Nana,en train de...se faire monter par l'un de ses beaucerons!

Je me dis que j'avais déjà du faire supporter Paprika et toutes ses idées délirantes à Nana,et maintenant,je lui amenais une louve incapable de se tenir! J'avais honte! En attendant,ils s'étaient bien amusés,tous les deux.

Dans les jours qui suivirent,je fis très attention à ce que ce genre d'incident ne se renouvelât pas.

 

En rentrant de vacances, j'allais de nouveau tous les jours me promener au parc avec Ultra.

Sue le chemin qui y menait,elle portait sa balle dans sa bouche,et me la donnait lorsque nous arrivions pour que je la lui lance.

Elle courait avec une élégance et une rapidité de lévrier, je ne m'y serais jamais attendue de la part d'un berger allemand.

Elle rapportait la balle,et repartait aussitôt.

Il y avait un monsieur extraordinaire,très distingué,qui promenait un berger allemand âgé,dont la queue était écourtée.

Sur son passage,tout le monde s'écartait,et les chiens en liberté étaient, curieusement,rappelés et attachés par tous.

Ultra,très curieuse de ses congénères-surtout mâles-ne résista pas au plaisir de s'approcher de ce chien,qui l'invita à se joindre à lui pour sa promenade.

Je m'approchai du monsieur,qui,voyant son chien ravi en compagnie d'Ultra,me proposa à moi aussi de les accompagner.

Cette relation fut vraiment l'une des plus agréables,lors de mes promenades canines.

 

Ainsi,Blacky et son maître se promenaient presque tous les jours avec nous.

Un jour que nous étions seules,Ultra et moi,un groupe de personnes avec leurs chiens nous abordèrent:

- Vous n'êtes pas folle de vous promener avec ce berger allemand? me dit l'une d'entre elles.

- Mais de quoi parlez-vous? demandai-je,interloquée.

L'on m'expliqua alors que je devais fuir ce chien surnommé ''la terreur'',car il attaquait tous les chiens et tuait sans hésiter.

Je partis,et,le lendemain,je rencontrai Blacky et son maître,à qui je fis part de ma conversation de la veille.

Le monsieur m'expliqua,qu'en effet,quand il était jeune,Blacky était très dominant avec les autres mâles,et qu'il devait porter une attention ''de tous les instants'' pour que Blacky n'attaque pas ou ne morde pas un congénère.

Il avait depuis une réputation épouvantable qui ne l'avait plus jamais quitté.

Ayant eu plusieurs fois des problèmes avec des bergers allemands et autres gros chiens,du temps de Paprik,je comprenais la peur que Blacky provoquait sur son passage.

Son maître me dit qu'il ne faudrait pas qu'un chien s'approche de trop près,même maintenant que Blacky avait neuf ans et une bonne arthrose qui l'empêchait de courir.C'est pourquoi il se promenait avec des yeux derrière la tête,sans cesse.

Blacky avait,dans sa jeunesse,et sur un moment d'inattention de son maître,transformé un petit caniche en corned beef,petit caniche qui s'était comporté de la même façon que Paprika,attaquant le premier et se prenant pour un caïd.

La nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre,donnant à Blacky et son maître une réputation d'assassins.

Il n'y eut plus jamais-et heureusement-d'autre accident à déplorer par la suite.Mais la panique resta.

C'est pourquoi,du temps de Paprik,j'appris à prendre les précautions qui s'imposent pour qu'il ne fût pas tué par un gros chien : évitement systématique.

Un gros chien peut casser le dos d'un petit chien,même en jouant,d'un coup de patte.

C'est pourquoi je fais toujours aujourd'hui très attention.Pour moi,c'est une gle d'or.

J'ai pourtant eu moi-même très gros et très petit,en même temps.

Mais c'étaient mes chiens,je les connaissais par-cœur. J'avais expliqué aux gros de faire attention aux petits,qu'une morsure ou un coup de patte pouvait être fatal.Et j'ai été écoutée,même si le risque zéro n'existe pas.

 

Je me fis beaucoup de relations,avec Ultra,car elle était fort belle et attirait tous les regards.Son ''manteau noir'' lui donnait beaucoup d'allure,et ses yeux comme maquillés au khôl lui donnaient le regard d'Anubis.

Elle avait deux grains de beauté noirs sur les joues,dans son pelage doré,comme les mouches dont l'on se parait autrefois le visage.

Ses pattes,les franges de sa queue étaient dorées,aussi.Son long museau s'effilait et s'assombrissait jusqu'à sa truffe,noire et brillante comme une obsidienne.

Ultra était courtisée par les plus beaux mâles du parc,dont un jeune et fougueux chien roux flamboyant,un braque hongrois,qui réussit rapidement à rentrer dans les petits papiers d'Ultra.Elle jouait avec lui à en perdre haleine.Il s'appelait Virgile.

Ses maîtres,R.et S.,étaient des jeunes mariés charmants.

Je rencontrais Virgile surtout avec R.,la jeune femme,avec laquelle je me liai d'amitié.

Je fis aussi la connaissance d'une photographe professionnelle,qui me demanda la permission de photographier Ultra pour la faire publier dans des magazines de renom.Je lui donnai mon accord,ce qui l'intéressa d'autant plus que je lui permis de le faire sans payer son modèle.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

 

Mais un petit mon,de là-haut,sombrait dans une jalousie morbide,prenant tout cela très mal,et il décida de me le faire payer.

 

Dans le parc,autour des pelouses,il y avait des petites balustrades assez basses,en fer forgé,par-dessus lesquelles Ultra adorait sauter.

Je lui lançais sa balle,et elle sautait comme un cheval sur un obstacle pour aller la récupérer.

Un jour,en sautant,elle hurla de douleur.

Je courus vers elle,et lui examinai les pattes.Sur la plante de son pied arrière,il y avait une plaie,les poils étaient arrachés et la peau à vif.

Je la caressai,me jurant bien de ne jamais la refaire sauter.

Pourtant,tous les jours,des chiens sautaient sur ces grillettes,et jamais je n'avais entendu parler d'un tel accident.

Je me sentis mal à l'aise,et je rentrai à la maison illico pour la soigner.

Dans les jours qui suivirent,à chaque promenade,j'avais une sorte de grave pressentiment,comme une sorte de couleur qui ressemblait à Paprika.

Déjà,lors du décès de Moon,survenu si vite après celui de Paprika,je m'étais posée des questions.

Je m'étais clairement demandé si Paprika n'en était pas la cause.

Et cela me traumatisait doublement: d'une part,cette idée était très précise,et,d'autre part,je culpabilisais par rapport à Paprika de pouvoir penser qu'il m'eût ôté Moon,par quelque sombre dessein connu de lui seul.

Et là,comme pour Moon,quelques mois avant sa disparition,le même malaise m'envahissait.Bref,je sentais planer sur Ultra un danger.

Je pensais aussi que j'avais perdu deux chiens l'un après l'autre,et,Ultra étant la troisième,l'horrible adage ''jamais deux sans trois''-qui d'ailleurs se révèle souvent vrai-me hantait.

 

Mais je me résonnais,en me disant tout simplement que j'étais folle,et je chassais ces idées noires.

Mais elles revenaient,et revenaient encore,malgré tous les efforts que faisais.

 

Nous étions en Septembre.

Un matin,je reçus un coup de téléphone de Madame R.,qui me demanda,un peu gênée,de lui rendre la chienne.

Elle m'expliqua qu'elle avait bien réfléchi tout l'été,bref,Ultra lui manquait.

Je lui répondis que je m'étais tellement attachée à la chienne,qui elle aussi m'aimait énormément,qu'il me serait très dur de me séparer d'elle.

J'ajoutai que ce serait très mauvais pour Ultra d'être à nouveau trimballée,qu'elle risquait d'être traumatisée et de perdre confiance en les humains.

Lorsqu'elle m'avait offert Ultra,j'avais été lui acheter un grand foulard,chez H.,pour la remercier.

Elle me dit alors que,vu le somptueux cadeau que je lui avais offert,elle voulait m'acheter à la place d'Ultra un King Charles.

Je n'étais pas emballée par cette idée,mais,sentant que,vraiment,elle voulait récupérer Ultra,je lui dis alors:

''Ecoutez,si vous voulez m'acheter un chien,en remplacement d'Ultra,il n'y a qu'une seule race dont je rêve depuis toujours: je voudrais un kinois.

Curieusement,elle refusa catégoriquement,et me dit que ce serait un King Charles,ou rien.

Je me confondis en excuses,mais je lui dis qu'alors,je garderais Ultra.

Je lui expliquai que,malgré mon immense attachement pour Ultra,j'aurais peut-être pu céder pour une race rêvée,et encore ...mais là,non,je ne pouvais pas,je me sentais déchirée.Madame R.finit par comprendre qu'elle me mettait très mal à l'aise,et me répondit alors que j'avais raison,et qu'elle n'aurait jamais dû me demander cela.Elle saisit-enfin- que cela risquait de causer un traumatisme à la chienne.

L'incident fut clos,et ma vie avec Ultra continua,malgré le voile soulevé par la ''jalousie'' de Paprika...sur le moment,je ne compris pas que le destin m'avait envoyé une perche que j'aurais du saisir.

 

Tous les jours,je me rapprochais de plus en plus d'Ultra,et elle de moi.

Je la voyais s'affirmer,elle avait un caractère bien trempé,et,quelquefois,elle n'aimait pas certains chiens,après lesquels elle grognait,en faisant mine de les mordre,pour se faire respecter.

Elle n'aimait pas du tout les chiots,et là,j'eus une désagréable surprise: elle se jeta sur l'un d'eux,avec beaucoup de hargne.J'eus à peine le temps de la rattraper.Je la grondai,mais elle eut l'air de s'en ficher royalement,prenant les mêmes airs qu'un certain...Paprik.

J'étais presque sûre que ces changements étaient dus au fait qu'elle devenait adulte,et qu'elle commençait à dominer.

Mais je soupçonnais aussi l'influence d'un certain petit diable nommé...Paprik,qui était capable,depuis le ciel,d'imposer ses quatre volontés sur cette terre,dont il n'avait visiblement pas du tout l'air de vouloir s'éloigner.

Ultra commençait à avoir des expressions voisines des siennes,et il me fallait la tenir en main,et la dominer.Il n'était pas question que je gâtifie devant elle,car elle aurait pu représenter un danger,vu sa taille,et ses terribles mâchoires.

Néanmoins,elle était très affectueuse,et très joueuse.

Elle courait avec Virgile,chaque jour,et ils y prenaient tous les deux un plaisir fou,gambadant et slalomant entre les arbres comme deux bolides.

 

Je devenais de plus en plus amie avec les propriétaires de Virgile.

Top et moi fûmes me invités à diner chez eux,où nous passâmes une très bonne soirée.

J'avais l'intention de les inviter en retour,mais...le destin en décida autrement...

 

Un matin de Novembre,nous partîmes,comme d'habitude,au parc.

Nous rencontrâmes R.et Virgile.Ultra et lui commencèrent tout de suite leur course folle.

Je marchais tranquillement,devisant gaiement avec R.,lorsque,tout à coup,un hurlement fendit l'air.

C'était Ultra.

Elle s'était cognée contre un arbre.

Je l'appelai,et elle vint en se tapissant,aussi basse qu'un teckel,se coucher à mes pieds.

Je m'agenouillai par-terre,tentai de comprendre ce qu'elle avait,lorsque je vis sa crête dorsale se lever tout du long.

Je compris instantanément ce qui se passait,et soulevai immédiatement sa lèvre supérieure,pour voir la couleur de sa gencive.

Je levai la tête vers R.,et je lui dis:

''C'est fini,R.Elle s'est tuée.Elle a une hémorragie interne.Elle s'est pété la rate''.

R.écarquilla ses grands yeux bleus et lumineux,qui s'embrumèrent de larmes instantanément.

''Ce n'est pas possible!!!'',hurla-t-telle.''Elle est vivante!!!''

Je répondis alors,alors avec un sang-froid glacial:

''Dans deux minutes,elle sera morte.''

''Tu dis n'importe quoi!''s'emporta R.

''Ecoute'',lui dis-je alors,toujours sur le même ton,''pour la sauver,il faudrait l'opérer,ici-même,immédiatement.Et,comme c'est impossible,elle va mourir.C'est tout,c'est comme ça,tu n'y peux rien,et moi non plus,et personne n'y peut rien.''

Pendant que je parlais,la muqueuse devenait blanche,et,ainsi que je l'avais prévu,Ultra sombra dans le coma,mourant aussi majestueusement qu'elle avait vécu,posant sa tête mollement dans mes mains,comme si elle avait été couchée sur un nuage.

R. était hystérique,et moi,j'étais calme.Très calme.Je savais intérieurement,au plus profond de mes entrailles,que le terrible pressentiment que j'avais eu se réalisait.

Je savais que Paprika avait tué Moon,et qu'il tuait Ultra,devant moi,crûment,cruellement,sans fard,sans cérémonie.

Son glaive avait encore frappé,Ultra n'avait aucune chance.

Paprika était en moi,comme une énorme icône,et je n'avais le droit de n'aimer que lui.

J'étais l'esclave de Paprik,mon asservissement serait sans limites,j'étais prise au piège de notre trop grand amour,qui m'enserrait à lui comme une tenaille d'horreur.

R.et moi prîmes Ultra à deux dans nos bras,et nous nous traînâmes jusqu'à la voiture de R..

 

Elle voulait absolument aller chez le vétérinaire,persuadée que l'on pouvait encore faire quelque chose.

Nous nous précipitâmes chez Madame R.,qui,voyant la louve,dit:

''Que voulez-vous que je fasse? Elle est morte.''

Madame R.la souleva toute seule par la peau du cou et des reins,et la porta chez elle sans se retourner.

R.réalisa enfin ce qui venait de se passer.

Elle me reconduisit chez moi,et,peu de temps après,je la perdis de vue.

Paprika,en plus,venait de me voler deux amies... 

 

 

Note : Juliet se verrait bien être l’auteur d’un ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre relation à l’animal de compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des connaissances intéressées dans le monde de l’édition, serait très aimable d’établir le contact avec Juliet

 

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Episodes précédents du cheminement de Juliet avec Paprika, son teckel chéri : partir de CLIC;

 

Haas Juliet (2013), Mes animaux de compagnie et moi. XXIII. Paprika, chien teckel.20. Une sombre vengeance de Paprika

 

Haas Juliet (2012), Mes animaux de compagnie et moi. XXII. Paprika, chien teckel.19. Tristes aventures de Moon et arrivée d’une nouvelle amie

 

Haas Juliet (2012),  Mes animaux de compagnie et moi. XXI. Paprika, chien teckel.18.Paprika m’est plus présent après sa mort qu’auparavant !

 

Haas Juliet(2012).  Mes animaux de compagnie et moi. XX. Paprika, chien teckel.17. L’amour de sa maitresse pour Paprik en fin de vie laisse pantois 

 

Haas Juliet (2012), Mes animaux de compagnie et moi. XIX. Paprika, chien teckel. 16. Paprika a fait un scandale au sein de ma belle famille

 

Haas Juliet (2012), Mes animaux de compagnie et moi. XVIII. Paprika, chien teckel.15. Paprika avec sa maitresse, spécialistes en voyance

 

Haas Juliet (2012), Mes animaux de compagnie et moi. XVII. Paprika, chien teckel.14. Histoires palpitantes de chiens, avec en final Paprik couronné

 

Haas Juliet (2011),  Mes animaux de compagnie et moi. XVI. Paprika chien teckel.13. Paprik avale 42 ou43 morceaux de sucre, fête son10ème anniversaire, rencontre un chien berger allemand

 

Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XV. Paprika chien teckel. 12. Prendre le train avec un chien, cela va encore, mais avec deux c’est l’enfer

 

 Haas Juliet (2011),Mes animaux de compagnie et moi. XIV. Paprika chien teckel.11. Paprika fait fuir les hommes approchant de près sa maîtresse 

 

 Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XIII. Paprika, chien teckel 10. Le bien curieux duo de Paprik avec Moon, autre chien accueilli 

 

 Haas Juliet(2011)°, Mes animaux de compagnie et moi. XII. Paprika, chien teckel. 9. Des épisodes de fugue de Paprika déjà, de la chatte Mélusine aussi

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. XI. Paprika, chien teckel.8.Paprika initie la chatte Mélusine à l’amour.Paprika et Mélusine accompagnent mes études de musique

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. X. Paprika, chien teckel. 7. Retour à Paris, Paprika s’offre mon jambon, nous invite au restaurant, séduit la restauratrice, a une surprise avec deux dames très spéciales

 

 Haas Juliet(2010), Mes animaux de  compagnie et moi. IX. Paprika, chien teckel. 6. Arrivée de la chatte « Mélusine », Stage en Italie, Voyage dans le Sud de la France

 

.Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. VIII. Paprika, chien teckel.5. «Jamais deux sans trois ! »

 

 Haas Juliet ( 2010), Mes animaux de compagnie et moi. VII. Paprika, chien teckel. 4.'' Patrika avec….mon amoureux, les jeunes filles, les contrôleurs de train, et autres gens''

 

.Haas Juliet(2010), Mes animaux de compagnie et moi. VI. Paprika, chien teckel. 3.''Je pars vivre seule avec Paprika,etje l'emmène à l'école''

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. V. Paprika, chien teckel .2. Paprik dans toute sa grandeur

 

. Haas Juliet (2009), Mes animaux de compagnie et moi. IV. Paprika, chien teckel .1. Je fais connaissance

 

Les articles à CLIC1,  CLIC2,  CLIC3 sont pour l’avant de la rencontre de Juliet avec Paprika

 

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