Sections
du site en Octobre 2009 : Ajouts successifs d’articles -- Sujets
d’articles à traiter – Pour publier -- Post-Polio -- L'aide à domicile --
Internet et Handicap -- Informatique jusqu’à 100 ans – Etre en lien --
L’animal de compagnie -- Histoires de vie -- Donner sens à sa vie – A 85 ans aller de
l’avant -- Tous chercheurs -- Liens –
Le webmestre.
RETOUR
A LAPAGE D’ACCUEIL : CLIC AUTEURS, TITRES DE TOUS
LES ARTICLES : CLIC SYNTHESE GENERALE: CLIC
°°°°
Mars 2013
Mes
animaux de compagnie et moi. XXIII. Paprika,
chien teckel.20. Une sombre vengeance de Paprika
Juliet HAAS, h.juliet1@rambler.ru
Tous les jours,j'allais
au parc avec elle pour la faire courir.
Elle adorait jouer à la balle,et
elle était d'humeur gaie.
Ma vie recommençait à me plaire,malgré
l'ombre de Paprika et de Moon.
Mais je ne sentais pas Moon,il était hors de ma portée,de
son au-delà.
Par contre,Paprik
continuait à se manifester,et je n'étais pas certaine
qu'il fût heureux de ma relation avec Mademoiselle Ultra de la Vallée d'Argence.
Je lui parlais beaucoup,mais
je le sentais maussade.
J'avais l'impression qu'il s'ennuyait,là-haut.
Et ma
complicité avec la belle Ultra
augmentait de jour en jour.
J'étais en train de trouver un nouvel équilibre,un nouveau bonheur.
C'était peut-être cela qui chagrinait Paprika.
L’été approchait,nous
avions décidé de louer ne villa près de Rome,avec mon
ami polonais M.,accompagné e sa famille.
Nous passerions les vacances ensemble.
Ultra,bien sûr,fut de la partie,et elle supporta sans problème
le trajet en voiture.
Elle était sage comme une image.
Madame R.avait
stérilisé Ultra,mais elle ne lui enlevé ni les ovaires,ni le col de l'utérus.Ce
qui fait qu'il était impossible de savoir quand elle était en chaleurs.
Quelques jours après notre arrivée,plus d'Ultra!
La belle avait fugué!
Nous partîmes à sa recherche en voiture,et nous la retrouvâmes quelques minutes plus tard,haletante,visiblement très heureuse,sur
la route.
Je soupçonnai une fugue amoureuse,et
me promis de la surveiller et de ne pas la lâcher d'une semelle.
Mais elle ne recommença pas.
Nous restâmes une dizaine de jours environ,puis,avec Top,nous
décidâmes d'aller visiter Rome,qu'il n'avait jamais
vue.
M.nous donna les clés de son appartement,et nous fîmes un séjour inoubliable,en compagnie de la louve.
Elle nous suivait partout,malgré la chaleur étouffante,et
je l'aimais de plus en plus profondément chaque jour.
Elle était si belle,que
nous ne pouvions pas faire trois pas sans nous faire arrêter par les passants,émerveillés.
Je me rappelais avec nostalgie que je devais m'arrêter,avec Paprik,
dans les rues de Venise,de Florence,de
Sienne,bref,de toutes les villes que j'avais visitées
avec lui autrefois,en Italie.Avec
toujours la même question:
''è un bassotto?''à laquelle je répondais,sans
me lasser.
Et chacun lui passait la main sur la tête,avec la même conviction que
lorsqu'ils passent la main sur le pied des statues,dans
les églises.
Je craignais que sa tête ne s'usât,comme les pieds des statues,dont
les orteils sont si usés,à force de caresses,qu'on ne les distingue plus qu'à peine.
Heureusement,les gens étaient impressionnés par la stature d'Ultra,ce qui épargnait son crâne les jours,j'allais
au parc avec elle pour la faire courir.
Elle adorait jouer à la balle,et
elle était d'humeur gaie.
Ma vie recommençait à me plaire,malgré
l'ombre de Paprika et de Moon.
Mais je ne sentais pas Moon,il était hors de ma portée,de
son au-delà.
Par contre,Paprik
continuait à se manifester,et je n'étais pas certaine
qu'il fût heureux de ma relation avec Mademoiselle Ultra de la Vallée d'Argence.
Je lui parlais beaucoup,mais
je le sentais maussade.
J'avais l'impression qu'il s'ennuyait,là-haut.
Et ma
complicité avec la belle Ultra
augmentait de jour en jour.
J'étais en train de trouver un nouvel équilibre,un nouveau bonheur.
C'était peut-être cela qui chagrinait Paprika.
Mme R.avait
stérilisé Ultra,mais elle ne lui enlevé ni les ovaires,ni le col de l'utérus.Ce
qui fait qu'il était impossible de savoir quand elle était en chaleurs.
Quelques jours après notre arrivée,plus d'Ultra!
La belle avait fugué!
Nous partîmes à sa recherche en voiture,et nous la retrouvâmes quelques minutes plus tard,haletante,visiblement très heureuse,sur
la route.
Je soupçonnai une fugue amoureuse,et
me promis de la surveiller et de ne pas la lâcher d'une semelle.
Mais elle ne recommença pas.
Nous restâmes une dizaine de jours environ,puis,avec Top,nous
décidâmes d'aller visiter Rome,qu'il n'avait jamais
vue.
M.nous donna les clés de son appartement,et nous fîmes un séjour inoubliable,en compagnie de la louve.
Elle nous suivait partout,malgré la chaleur étouffante,et
je l'aimais de plus en plus profondément chaque jour.
Elle était si belle,que
nous ne pouvions pas faire trois pas sans nous faire arrêter par les passants,émerveillés.
Je me rappelais avec nostalgie que je devais m'arrêter,avec Paprik,
dans les rues de Venise,de Florence,de
Sienne,bref,de toutes les villes que j'avais visitées
avec lui autrefois,en Italie.Avec
toujours la même question:
''è un bassotto?''à laquelle je répondais,sans
me lasser :''si''.
Et chacun lui passait la main sur la tête,avec la même conviction qu'en
passant la main sur le pied des statues,dans les églises.
Je craignais que sa tête ne s'usât,comme les pieds des statues,dont
les orteils sont si usés,à force de caresses,qu'on ne les distingue plus qu'à peine.
Heureusement,les gens étaient impressionnés par la stature d'Ultra,ce qui épargnait son crâne de ces frottements
intempestifs et perpétuels.
Après l'Italie,nous
allâmes rendre visite à Nana.
Un matin,je
retrouvai Ultra dans la cour du frère de Nana,en
train de...se faire monter par l'un de ses beaucerons!
Je me dis que j'avais déjà du
faire supporter Paprika et toutes ses idées délirantes à Nana,et
maintenant,je lui amenais une louve incapable de se
tenir! J'avais honte! En attendant,ils s'étaient bien amusés,tous
les deux.
Dans les jours qui suivirent,je fis très attention à ce que ce genre
d'incident ne se renouvelât pas.
En rentrant de vacances, j'allais de nouveau tous les
jours me promener au parc avec Ultra.
Sue le chemin qui y menait,elle portait sa balle dans sa bouche,et me la donnait lorsque nous arrivions pour que je
la lui lance.
Elle courait avec une élégance et une rapidité de
lévrier, je ne m'y serais jamais attendue de la part d'un berger allemand.
Elle rapportait la balle,et repartait aussitôt.
Il y avait un monsieur extraordinaire,très distingué,qui promenait un berger allemand âgé,dont
la queue était écourtée.
Sur son passage,tout
le monde s'écartait,et les chiens en liberté étaient,
curieusement,rappelés et attachés par tous.
Ultra,très curieuse de ses congénères-surtout mâles-ne résista
pas au plaisir de s'approcher de ce chien,qui
l'invita à se joindre à lui pour sa promenade.
Je m'approchai du monsieur,qui,voyant son chien ravi en compagnie d'Ultra,me proposa à moi aussi de les accompagner.
Cette relation fut vraiment l'une des plus agréables,lors de mes promenades
canines.
Ainsi,Blacky et son maître se promenaient presque tous les jours
avec nous.
Un jour que nous étions seules,Ultra et moi,un
groupe de personnes avec leurs chiens nous abordèrent:
- Vous n'êtes pas folle de vous promener avec ce
berger allemand? me dit l'une d'entre elles.
- Mais de quoi parlez-vous? demandai-je,interloquée.
L'on m'expliqua alors que je devais fuir ce chien
surnommé ''la terreur'',car
il attaquait tous les chiens et tuait sans hésiter.
Je partis,et,le
lendemain,je rencontrai Blacky
et son maître,à qui je fis part de ma conversation de
la veille.
Le monsieur m'expliqua,qu'en
effet,quand il était jeune,Blacky
était très dominant avec les autres mâles,et qu'il
devait porter une attention ''de tous les instants'' pour que Blacky n'attaque pas ou ne morde pas un congénère.
Il avait depuis une réputation épouvantable qui ne
l'avait plus jamais quitté.
Ayant eu plusieurs fois des problèmes avec des bergers
allemands et autres gros chiens,du
temps de Paprik,je comprenais la peur que Blacky provoquait sur son passage.
Son maître me dit qu'il ne faudrait pas qu'un chien
s'approche de trop près,même
maintenant que Blacky avait neuf ans et une bonne
arthrose qui l'empêchait de courir.C'est pourquoi il
se promenait avec des yeux derrière la tête,sans
cesse.
Blacky avait,dans
sa jeunesse,et sur un moment d'inattention de son maître,transformé un petit caniche en corned
beef,petit caniche qui s'était comporté de la même façon que Paprika,attaquant le
premier et se prenant pour un caïd.
La nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre,donnant à Blacky et son maître une réputation d'assassins.
Il n'y eut plus jamais-et heureusement-d'autre
accident à déplorer par la suite.Mais
la panique resta.
C'est pourquoi,du
temps de Paprik,j'appris à prendre les précautions
qui s'imposent pour qu'il ne fût pas tué par un gros chien : évitement
systématique.
Un gros chien peut casser le dos d'un petit chien,même en jouant,d'un
coup de patte.
C'est pourquoi je fais toujours aujourd'hui très attention.Pour moi,c'est
une règle d'or.
J'ai pourtant eu moi-même très gros et très petit,en
même temps.
Mais c'étaient mes chiens,je les connaissais par-cœur. J'avais expliqué
aux gros de faire attention aux petits,qu'une
morsure ou un coup de patte pouvait être fatal.Et
j'ai été écoutée,même si le
risque zéro n'existe pas.
Je me fis beaucoup de relations,avec Ultra,car
elle était fort belle et attirait tous les regards.Son
''manteau noir'' lui donnait beaucoup d'allure,et ses
yeux comme maquillés au khôl lui donnaient le regard d'Anubis.
Elle avait deux grains de beauté noirs sur les joues,dans son pelage doré,comme les mouches dont l'on se parait autrefois le
visage.
Ses pattes,les
franges de sa queue étaient dorées,aussi.Son long
museau s'effilait et s'assombrissait jusqu'à sa truffe,noire
et brillante comme une obsidienne.
Ultra était courtisée par les plus beaux mâles du parc,dont un jeune et fougueux chien roux flamboyant,un braque hongrois,qui
réussit rapidement à rentrer dans les petits papiers d'Ultra.Elle
jouait avec lui à en perdre haleine.Il s'appelait
Virgile.
Ses maîtres,R.et
S.,étaient des jeunes mariés charmants.
Je rencontrais Virgile surtout avec R.,la jeune femme,avec
laquelle je me liai d'amitié.
Je fis aussi la connaissance d'une photographe professionnelle,qui me demanda la
permission de photographier Ultra pour la faire publier dans des magazines de renom.Je lui donnai mon accord,ce
qui l'intéressa d'autant plus que je lui permis de le faire sans payer son
modèle.
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais un petit démon,de là-haut,sombrait dans une
jalousie morbide,prenant tout cela très mal,et il décida de me le
faire payer.
Dans le parc,autour
des pelouses,il y avait des petites balustrades assez
basses,en fer forgé,par-dessus
lesquelles Ultra adorait sauter.
Je lui lançais sa balle,et
elle sautait comme un cheval sur un obstacle pour aller la récupérer.
Un jour,en
sautant,elle hurla de douleur.
Je courus vers elle,et
lui examinai les pattes.Sur la plante de son pied arrière,il y avait une plaie,les
poils étaient arrachés et la peau à vif.
Je la caressai,me
jurant bien de ne jamais la refaire sauter.
Pourtant,tous les jours,des chiens
sautaient sur ces grillettes,et jamais je n'avais
entendu parler d'un tel accident.
Je me sentis mal à l'aise,et je rentrai à la maison illico pour la
soigner.
Dans les jours qui suivirent,à chaque promenade,j'avais
une sorte de grave pressentiment,comme une sorte de
couleur qui ressemblait à Paprika.
Déjà,lors du décès de Moon,survenu si
vite après celui de Paprika,je m'étais posée des questions.
Je m'étais clairement demandé si Paprika n'en était
pas la cause.
Et cela me traumatisait doublement:
d'une part,cette idée était très précise,et,d'autre
part,je culpabilisais par rapport à Paprika de
pouvoir penser qu'il m'eût ôté Moon,par quelque
sombre dessein connu de lui seul.
Et là,comme
pour Moon,quelques mois avant sa disparition,le
même malaise m'envahissait.Bref,je sentais planer sur
Ultra un danger.
Je pensais aussi que j'avais perdu deux chiens l'un
après l'autre,et,Ultra étant la troisième,l'horrible
adage ''jamais deux sans trois''-qui d'ailleurs se
révèle souvent vrai-me hantait.
Mais je me résonnais,en
me disant tout simplement que j'étais folle,et je
chassais ces idées noires.
Mais elles revenaient,et
revenaient encore,malgré tous les efforts que
faisais.
Nous étions en Septembre.
Un
matin,je reçus un coup de téléphone de
Madame R.,qui me demanda,un peu gênée,de lui
rendre la chienne.
Elle m'expliqua qu'elle avait bien réfléchi tout l'été,bref,Ultra
lui manquait.
Je lui répondis que je m'étais tellement attachée à la
chienne,qui elle aussi
m'aimait énormément,qu'il me serait très dur de me
séparer d'elle.
J'ajoutai que ce serait très mauvais pour Ultra d'être
à nouveau trimballée,qu'elle
risquait d'être traumatisée et de perdre confiance en les humains.
Lorsqu'elle m'avait offert Ultra,j'avais été lui acheter un grand foulard,chez H.,pour la
remercier.
Elle me dit alors que,vu le somptueux cadeau que je lui avais offert,elle voulait m'acheter à la place d'Ultra un King
Charles.
Je n'étais pas emballée par cette idée,mais,sentant que,vraiment,elle
voulait récupérer Ultra,je lui dis alors:
''Ecoutez,si
vous voulez m'acheter un chien,en remplacement d'Ultra,il n'y a qu'une seule race dont je rêve depuis
toujours: je voudrais un pékinois.
Curieusement,elle refusa catégoriquement,et
me dit que ce serait un King Charles,ou rien.
Je me confondis en excuses,mais je lui dis qu'alors,je
garderais Ultra.
Je lui expliquai que,malgré
mon immense attachement pour Ultra,j'aurais peut-être
pu céder pour une race rêvée,et encore ...mais là,non,je ne pouvais pas,je me
sentais déchirée.Madame R.finit
par comprendre qu'elle me mettait très mal à l'aise,et
me répondit alors que j'avais raison,et qu'elle
n'aurait jamais dû me demander cela.Elle
saisit-enfin- que cela risquait de causer un traumatisme à la
chienne.
L'incident fut clos,et
ma vie avec Ultra continua,malgré le voile soulevé
par la ''jalousie'' de Paprika...sur le moment,je ne
compris pas que le destin m'avait envoyé une perche que j'aurais du saisir.
Tous les jours,je
me rapprochais de plus en plus d'Ultra,et elle de
moi.
Je la voyais s'affirmer,elle
avait un caractère bien trempé,et,quelquefois,elle n'aimait pas certains chiens,après
lesquels elle grognait,en faisant mine de les mordre,pour se faire respecter.
Elle n'aimait pas du tout les chiots,et là,j'eus une
désagréable surprise: elle se jeta sur l'un d'eux,avec
beaucoup de hargne.J'eus à peine le temps de la rattraper.Je la grondai,mais elle
eut l'air de s'en ficher royalement,prenant les mêmes
airs qu'un certain...Paprik.
J'étais presque sûre que ces changements étaient dus
au fait qu'elle devenait adulte,et
qu'elle commençait à
dominer.
Mais je soupçonnais aussi l'influence d'un certain petit diable nommé...Paprik,qui était capable,depuis le ciel,d'imposer
ses quatre volontés sur cette terre,dont il n'avait
visiblement pas du tout l'air de vouloir s'éloigner.
Ultra
commençait à avoir des expressions
voisines des siennes,et il me fallait la tenir en main,et la dominer.Il n'était pas
question que je gâtifie devant elle,car elle aurait
pu représenter un danger,vu sa taille,et
ses terribles mâchoires.
Néanmoins,elle était très affectueuse,et
très joueuse.
Elle courait avec Virgile,chaque jour,et ils
y prenaient tous les deux un plaisir fou,gambadant et
slalomant entre les arbres comme deux bolides.
Je devenais de plus en plus amie avec les
propriétaires de Virgile.
Top et moi fûmes même invités à diner chez eux,où nous passâmes une très bonne soirée.
J'avais l'intention de les inviter en retour,mais...le destin en décida
autrement...
Un matin de Novembre,nous
partîmes,comme d'habitude,au
parc.
Nous rencontrâmes R.et Virgile.Ultra
et lui commencèrent tout de suite leur course folle.
Je marchais tranquillement,devisant
gaiement avec R.,lorsque,tout à coup,un
hurlement fendit l'air.
C'était Ultra.
Elle s'était cognée contre un arbre.
Je l'appelai,et
elle vint en se tapissant,aussi basse qu'un teckel,se coucher à mes pieds.
Je m'agenouillai par-terre,tentai de comprendre ce qu'elle avait,lorsque je vis sa crête dorsale se lever tout du long.
Je compris instantanément ce qui se passait,et soulevai immédiatement
sa lèvre supérieure,pour voir la couleur de sa
gencive.
Je levai
la tête vers R.,et
je lui dis:
''C'est fini,R.Elle
s'est tuée.Elle a une hémorragie interne.Elle
s'est pété la rate''.
R.écarquilla ses grands yeux bleus et lumineux,qui
s'embrumèrent de larmes instantanément.
''Ce n'est pas possible!!!'',hurla-t-telle.''Elle est vivante!!!''
Je répondis alors,alors
avec un sang-froid glacial:
''Dans deux minutes,elle
sera morte.''
''Tu dis n'importe quoi!''s'emporta R.
''Ecoute'',lui
dis-je alors,toujours sur le même ton,''pour
la sauver,il faudrait l'opérer,ici-même,immédiatement.Et,comme
c'est impossible,elle va mourir.C'est
tout,c'est comme ça,tu n'y peux rien,et moi non plus,et
personne n'y peut rien.''
Pendant que je parlais,la
muqueuse devenait blanche,et,ainsi que je l'avais prévu,Ultra sombra dans le coma,mourant
aussi majestueusement qu'elle avait vécu,posant sa
tête mollement dans mes mains,comme si elle avait été
couchée sur un nuage.
R. était hystérique,et
moi,j'étais calme.Très calme.Je savais intérieurement,au
plus profond de mes entrailles,que le terrible
pressentiment que j'avais eu se réalisait.
Je savais que Paprika avait tué Moon,et qu'il tuait Ultra,devant
moi,crûment,cruellement,sans fard,sans
cérémonie.
Son glaive avait encore frappé,Ultra n'avait aucune chance.
Paprika était en moi,comme
une énorme icône,et je n'avais le droit de n'aimer
que lui.
J'étais l'esclave de Paprik,mon asservissement serait sans limites,j'étais prise au piège de notre trop grand amour,qui m'enserrait à lui comme une tenaille d'horreur.
R.et moi prîmes Ultra
à deux dans nos bras,et nous nous traînâmes
jusqu'à la voiture de R..
Elle voulait absolument aller chez le vétérinaire,persuadée que l'on
pouvait encore faire quelque chose.
Nous nous précipitâmes chez Madame R.,qui,voyant la louve,dit:
''Que voulez-vous que je fasse?
Elle est morte.''
Madame R.la souleva toute seule par la peau du cou et
des reins,et la porta chez
elle sans se retourner.
R.réalisa enfin ce qui venait de se passer.
Elle me reconduisit chez moi,et,peu de temps après,je la
perdis de vue.
Paprika,en plus,venait de me voler deux
amies...
Note : Juliet se verrait
bien être l’auteur d’un ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre
relation à l’animal de compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des
connaissances intéressées dans le monde de l’édition, serait très aimable
d’établir le contact avec Juliet
Retour en
tête de texte : CLIC
Episodes précédents
du cheminement de Juliet avec Paprika, son teckel chéri : partir de CLIC;
Haas Juliet (2013), Mes
animaux de compagnie et moi. XXIII. Paprika, chien teckel.20. Une sombre
vengeance de Paprika
Haas
Juliet (2012), Mes animaux de compagnie et moi. XXII. Paprika, chien teckel.19. Tristes aventures de Moon et arrivée d’une nouvelle amie
Haas Juliet
(2012), Mes animaux de compagnie et moi.
XXI. Paprika, chien teckel.18.Paprika m’est plus présent
après sa mort qu’auparavant !
Haas Juliet(2012). Mes animaux de
compagnie et moi. XX. Paprika, chien teckel.17. L’amour de sa maitresse pour
Paprik en fin de vie laisse pantois
Haas
Juliet (2012), Mes animaux de
compagnie et moi. XIX. Paprika, chien
teckel. 16. Paprika a fait un scandale
au sein de ma belle famille
Haas Juliet
(2012), Mes animaux de compagnie et moi. XVIII. Paprika, chien teckel.15. Paprika avec sa maitresse, spécialistes en voyance
Haas Juliet (2012), Mes animaux de
compagnie et moi. XVII. Paprika, chien
teckel.14. Histoires palpitantes de chiens, avec en final Paprik couronné
Haas Juliet (2011), Mes animaux de
compagnie et moi. XVI. Paprika chien
teckel.13. Paprik avale 42 ou43 morceaux de sucre, fête son10ème anniversaire, rencontre
un chien berger allemand
Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XV. Paprika chien teckel. 12. Prendre le train avec un chien, cela va
encore, mais avec deux c’est l’enfer
Haas Juliet
(2011),Mes animaux de compagnie et moi. XIV. Paprika chien teckel.11. Paprika fait fuir les hommes approchant de près
sa maîtresse
Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XIII. Paprika, chien teckel 10. Le bien
curieux duo de Paprik avec Moon, autre chien accueilli
Haas Juliet(2011)°,
Mes animaux de compagnie et moi. XII. Paprika,
chien teckel. 9. Des épisodes de
fugue de Paprika déjà, de la chatte Mélusine aussi
Haas
Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. XI. Paprika, chien teckel.8.Paprika initie la chatte Mélusine à l’amour.Paprika et Mélusine accompagnent mes études de musique
Haas
Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. X. Paprika, chien teckel. 7. Retour à Paris, Paprika s’offre mon
jambon, nous invite au restaurant, séduit
la restauratrice, a une surprise avec deux dames très spéciales
Haas
Juliet(2010), Mes animaux de
compagnie et moi. IX. Paprika, chien teckel. 6.
Arrivée de la chatte « Mélusine »,
Stage en Italie, Voyage dans le Sud de la France
.Haas Juliet (2010), Mes animaux de
compagnie et moi. VIII. Paprika, chien
teckel.5. «Jamais deux sans trois ! »
Haas Juliet
( 2010), Mes animaux de compagnie et moi. VII. Paprika,
chien teckel. 4.'' Patrika avec….mon amoureux, les jeunes filles, les contrôleurs de train, et autres gens''
.Haas Juliet(2010), Mes animaux de
compagnie et moi. VI. Paprika, chien teckel. 3.''Je pars vivre seule avec Paprika,et…je l'emmène
à l'école''
Haas
Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. V. Paprika,
chien teckel .2. Paprik dans toute sa grandeur
. Haas Juliet (2009), Mes
animaux de compagnie et moi. IV. Paprika,
chien teckel .1. Je fais connaissance
Les articles à CLIC1, CLIC2, CLIC3 sont pour l’avant de la rencontre de Juliet avec Paprika
Retour en
tête de texte : CLIC