Sections du site en Octobre 2009 :  Ajouts successifs d’articles -- Sujets d’articles à traiter – Pour publier --  Post-Polio -- L'aide à domicile -- Internet et Handicap -- Informatique jusqu’à 100 ans – Etre en lien -- L’animal de compagnie --  Histoires de vie  --  Donner sens à sa vie – A 85 ans aller de l’avant -- Tous chercheurs -- Liens –  Le  webmestre.

 

RETOUR A LAPAGE D’ACCUEIL : CLIC            AUTEURS, TITRES DE TOUS  LES  ARTICLES : CLIC         SYNTHESE GENERALE: CLIC

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Septembre  2010

Haas Juliet(2010), MES ANIMAUX DE COMPAGNIE ET MOI. IX. PAPRIKA, CHIEN TECKEL. 6 . ARRIVEE DE LA CHATTE ''MELUSINE'',STAGE EN ITALIE,VOYAGE DANS LE SUD DE LA France

Juliet HAAS, h.juliet1@rambler.ru  

 

 Cet article est le neuvième  d’une série de témoignages de Juliet en remontant à sa petite enfance.

Les trois premiers se trouvent à CLIC1,  CLIC2,  CLIC3

Les cinq  suivants se rapportent déjà au chien Paprika :

Haas Juliet (2009), Mes animaux de compagnie et moi. IV. Paprika, chien teckel.

1            1. « Je fais connaissance »  

Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. V.Paprika, chien teckel.

     2. Paprik dans toute sa grandeur

Haas Juliet(2010), Mes animaux de compagnie et moi. VI. Paprika, chien teckel.

     3. ''Je pars vivre seule avec Paprika,et...je l'emmène à l'école''

Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi.VII. Paprika, chien teckel.

     4. « Paprika avec….mon amoureux, les jeunes filles, les contrôleurs de train, et autres gens »!

Haas Juliet(2010), Mes animaux de compagnie et moi. VIII. Paprika, chien teckel. 5. « Jamais deux sans trois »

°°°°°°°°°°°°

La vie passait vite,entre les études,les vacances,les stages de musique ancienne,les préparations d'examens et concours.

Après un an et demie de bonheur avec Loulou et ses amis,le dernier été avec eux approchait.

Loulou devait partir pour des contrées lointaines,et nous décidâmes d'aller en stage en Italie,dans le centre du pays.

Ce stage était organisé par un illustre Maitre italien,qui nous avait invités.

Lors d'un stage précédent,en France,notre ''troupe'',après un concert donné par l'un d'entre nous,s'était retrouvée en pleine campagne,dans une ferme où il y avait des petits lapins dans des clapiers.Je dis que j'aimerais bien en acheter ou m'en faire donner un,si c'était possible,mais tout le monde me dissuada,en me disant que mon chien allait le ''bouffer''.J'insistai en expliquant que j'avais envie de caresser une fourrure douce comme la soie,et que j'étais bien embêtée de cette regrettable incompatibilité.Une pianiste du groupe,inconditionnelle de chats,me lança:''et pourquoi pas un chat?La fourrure est aussi douce que celle du lapin''!Mais je lui rappelai que Paprika avait horreur des chats,et que cela n'irait pas non plus.

Cette charmante personne,qui avait un chat,me parlait toujours d'eux en des termes élogieux,qui me parraissaient exagérés pour des animaux aussi antipathiques,fourbes et imbus d'eux-mêmes.

Bien sûr,sans être aussi catégorique qu'ici dans les termes que j'employais avec ma délicieuse collègue,pour ne pas la blesser,je lui fis néanmoins comprendre que je n'étais pas très attirée par les chats.Je préférais les lapins,et,tant pis,je me passerais de la volupté de leur fourrure et du velours de leurs yeux de biche.

En réalité,Paprika n'avait pas arrangé ma relation avec les petits félins.Quand nous allions en Italie,à Venise,quelques années avant,Paprika poursuivait ces intrus qui font partie du mobilier de la ville,et,s'il n'avait pas été en laisse,je l'aurais perdu.

Pour lui faire plaisir,je leur courais après,avec lui,et j'en éprouvais le même plaisir que lui.Moi qui aime tant les animaux,je n'aimais pas les chats,et Paprika faisait ressurgir en moi l'instinct chasseur des hommes préhistoriques.Nous nous transformions tous deux en bêtes sauvages à la poursuite du dangereux félin toujours prêt à bondir en sortant ses griffes et en feulant de rage,tous crocs dehors.

Non,Paprik avait raison,ces petits monstres méritaient une bonne leçon.Je ne pouvais pas comprendre que ma copine les trouvât aussi ''affectueux'',d'autant plus que chaque fois que nous nous rendions chez elle et son mari,son chat,un énorme gouttière tigré et blanc,disparaissait de notre vue,ne laissant,encore une fois, aucune chance à ceux de son espèce de trouver grâce à mes yeux.

A Venise,un jour,bien avant la naissance de Paprik,je tentai quand-même,naïve que j'étais,d'en caresser un,couché sur le rebord d'une fenêtre,en lui disant des mots tendres;en remerciement de mes grâces,ce greffier tigré au gabarit impressionnant feula et me griffa cruellement.Je trouvais donc chez Paprik,''qui avait toujours raison dans ses jugements'',un précieux allié.

Pour en revenir au dernier stage avec Loulou,avant d'y aller,cette idée de lapin me trottait malgré tout toujours en tête.

Il fallait faire le certificat de bonne santé de Paprika avant de partir,et j'allai chez ma véto.J'en profitai pour lui parler de lapins,et ,elle ausi,me dit que c'était impossible,mais qu'un chat ferait l'affaire.''Encore!'',me dis-je.Je lui dis que je n'avais pas envie de chat.

''Mais c'est au moins aussi bien qu'un chien'',renchérit-elle,''voire encore mieux.Tenez,j'ai une petite chatte à placer,qu'une folle m'a apportée en me disant de la piquer,sous prétexte qu'elle pisse partout et qu'elle ne fait que des bêtises.Et elle est revenue trois jours de suite,pour savoir si je l'avais piquée,en me disant qu'une saleté pareille ne doit pas avoir le droit de vivre!Je l'ai chassée en lui disant que,la prochaine fois,je lui casse la figure.Je vais vous la chercher,elle est merveilleuse''.

Devant la tournure des événements,je trouvai une arme inespérée:''les seuls chats que je trouve beaux,ce sont les chats noirs.Si elle n'est pas noire,inutile de me la montrer.Je pensais m'en sortir par cette pirouette,mais elle rétorqua du tac au tac:

''Elle n'est pas noire,mais elle est encore plus belle''.

''Alors ce n'est pas la peine'',dis-je,''je ne veux pas la voir''.

Mais elle disparut sans me répondre.Elle était très têtue et avait un caractère bien trempé,c'est pourquoi d'ailleurs je l'aimais bien.

Paprika,sur sa table de consultation,n'avait pas perdu un mot de notre conversation,et je le descendis de la table en lui disant que j'étais bien ennuyée que sa vétérinaire veuille de force me coller d'office une chatte,même pas noire.Et que,fût-elle noire,rouge ou vert pomme,de toute façon ce serait non.

Paprik me regardait de son air moqueur,et,curieusement,l'idée du chat n'avait pas l'air de lui déplaire.

Avant que je ne puisse lui en demander plus,la véto rentra dans la pièce avec un curieux animal qu'elle posa par-terre.

''On dirait une minuscule tigresse!'',m'écriai-je.

''Hein,qu'est-ce que je vous avais dit?'',fut la réponse.

Une minuscule tigresse de trois mois,en effet,marchait par-terre,en posant ses petits pieds de déesse égyptienne avec une délicatesse de danseuse orientale.Elle ondulait comme un serpent et avait une allure de cobra miniature.Ses yeux étaient comme de petits soleils,et une flamme d'or se trouvait au milieu de son front.Deux points d'or ornaient ses yeux,juste au-dessus.Sa robe était noire de jais,parsemée d'étranges petites taches rouges ou or de différentes formes.Elle avait l'air de sortir tout droit des enfers.Même Cerbère,le terrifiant chien à trois tête,gardien de cet antre monstrueux,avait du en avoir peur et l'avait laissée partir.Je l'imaginais condamnée à mort par l'Inquisition,ayant elle-même l'air d'une torche vivante.Je comprenais que la folle en ait eu si peur qu'elle en désirât ardemment sa mort.Pour ma part,elle me fascinait,j'étais hypnotisée par sa beauté.Jamais je n'avais vu un chat,puisque c'en était quand même un,de cette couleur si extraordinaire.La cruauté altière qui se dégageait de son regard et de son être tout entier forçaient mon admiration et mon respect.

Je regardai Paprika,qui était tout aussi impressionné que moi,et qui la fixait sans bouger,les yeux froncés par une concentration si intense qu'il ne voyait plus rien d'autre autour de lui.

Puis,enfin,je levai les yeux vers Mme R...,qui souriait.

Lorsque je pus enfin parler,je lui demandai ce qu'était cette espèce si rare de chat.Elle me répondit que c'était un gène rarissime,qui ne donnait que des femelles,et que cette chatte était une européenne écaille de tortue.Un volte-face étrange s'opéra alors dans mon cerveau:ce chaton était aussi beau qu'un grand félin,aussi noble,aussi insondablement mystérieux.Le proverbe chinois,''Dieu a créé le chat pour donner à l'homme la possibilité de caresser le tigre'',trouvait là toute sa signification.

Les seuls chats qui m'avaient jusqu'alors impressionnés étaient les persans.Je faisais exception pour cette race,car je trouvais (et trouve toujours) qu'ils sont très ''voisins'' des épagneuls pékinois que j'adorais(et adore toujours),physiquement et placidement parlant.

L'envie me prit de l'appeler Mélusine,en hommage à la persane noire de ma professeur d'analyse harmonique et musicale.Je demandai à Mme R... son avis,et elle me dit que cela tombait d'autant mieux que nous étions ''en année des M''.En effet,dans le monde canin et félin,à chaque année correspond une lettre,ce qui facilite les éleveurs pour connaître,ou se rappeler,une date de naissance.

''Mélusine'',appelai-je la petite tigresse.

Elle me fixa de ses yeux jaunes,et je sentis les miens brûler.

Paprika était excité lorsque Mme R...nous prêta un panier,et avait l'air très content.Je n'y comprenais plus rien.

Tout se fit comme par magie.Mme R...fit un carnet et un certificat aussi pour Mélusine.Je lui dis quand même:

''Peut-être que c'est embêtant de partir pour l'Italie demain,elle ne me connaît pas,j'ai peur que cela ne la traumatise''.

Mme R...répondit:

''Vous allez voir,elle va comprendre.C'est très intelligent,un chat!''

J'embarquai la chatte,avec un Paprik qui tendait son nez pour humer à travers le panier,en remuant la queue,les yeux brillants de curiosité.

Nous sortimes de chez la ''véto'',et je demandai à Paprik:

''Ne crois-tu pas qu'on a fait une belle connerie''?

Paprik me grimpa après,son expression me faisant comprendre que non.Je lui tapotai doucement la tête en lui disant qu'il avait sûrement raison.Lorsque Paprika n'était pas d'accord avec l'une de mes décisions,il grognait toujours pour me mettre en garde.Et je l'écoutais,sachant ce qu'il m'en avait coûté,les rares fois où je ne l'avais pas fait.

Nous fîmes les bagages et partîmes le lendemain pour un épuisant voyage,en 4L trois vitesses,à 90 à l'heure,le pied à fond sur l'accélérateur.Paprika était sur mes genoux,et Mélusine derrière,dans son panier,ne pipait mot.

Nous arrivâmes épuisés chez l'ami de Loulou,et nous partîmes après-déjeuner au centre de stage,où nous étions logés dans une école,au milieu de tables de classe avec leurs chaises.Une salle de classe pour nous tous seuls,un vrai palais!

Mélusine sortit de son panier et alla se cacher,tandis que Paprika explorait les lieux avec méthode,la truffe au sol.

La petite chatte avait vraiment été traumatisée par la folle.Elle ne se laissait pas caresser,refusait de jouer avec nous,une vraie sauvageonne.Mais,la nuit,nous croyant endormis,elle venait sur le lit,où elle ronronnait toute seule,où elle courait et jouait toute seule,dans cette salle de classe.

Paprika ne bougeait pas plus que nous et observait en silence,comme nous.

Le matin,quand nous nous réveillions,elle se cachait et refusait tout contact.Je me demandais si j'arriverais à l'apprivoiser et à la caresser un jour.Son côté fauve indomptable me plaisait plus qu'autre chose, et seyait merveilleusement bien à sa beauté d'animal mythique.

Paprika semblait réfléchir à ce qu'il pourrait faire pour qu'elle s'approchât sans crainte.Il s'opérait en nous un revirement spectaculaire sur notre façon d'appréhender les chats.Nous observions Mélusine,respectueusement impressionnés.

Elle ne faisait pas ses besoins,ce qui ne laissait pas de m'inquiéter.Au bout de trois jours,elle alla gratter dans son plat,fit une flaque suivie d'un étronc si démesuré qu'il semblait impossible qu'il provint d'un ventre aussi petit!J'en conclus qu'elle se faisait à l'endroit,et j'espérais qu'elle finirait par s'approcher de nous.Mais elle n'en fit rien.

Le stage était très intéressant,il y avait des musiciens extraordinaires,dont un génie,qui après une année de guitare,interprétait avec une maestria inouie les études de Villa-Lobos!

A la fin du stage,ce fut une expédition de chasse pour faire réintégrer son panier à Mélusine,et nous allâmes chez M...,le copain de Loulou,pour passer quelques jours.

J'eus des sueurs froides,le premier soir,en trouvant la porte de notre chambre ouverte.Je pensais que Mélusine en avait profité pour filer,et je la retrouvai sur une étagère,cachée derrière des livres,se faisant encore plus petite qu'elle n'était.

Je me souvins des paroles de Mme R...:''c'est très intelligent,un chat....vous verrez,elle comprendra...''

Le deuxième jour,autre frayeur,je ne voyais plus Paprik.Je l'appelai,craignant une fugue,et je partis dans le jardin,où je le trouvai dans un coin reculé, emprisonné dans une clôture métallique souple pas encore posée,enroulée en cercle.Curieusement,il ne pleurait ni n'aboyait.Ne pouvant le sortir de là,je rentrai dans la maison et m'enquis de ce qui s'était passé.J'appris avec horreur que Paprika avait délibérément assassiné deux poules naines et deux lapins,et qu'on l'avait chopé en train d'en achever un autre,que l'on put sauver de justesse,et que la propriétaire des lieux,une dame très âgée,qui adorait ses petites poules et lapins,se trouvait en état de choc.Elle voulait faire tuer Paprika,pour la peine,et M...l'avait caché dans la clôture pour ledérober aux yeux de la dame et de ses sbires,qui,s'ils l'avaient trouvé,l'auraient tué sans vergogne à coups de carabine!

Je compris alors le silence de Paprik,qui avait évalué la gravité de la situation.

M...m'aida à soulever la clôture,me dit de cacher Paprika,et me conseilla de décamper en vitesse.J'allai chercher Lou,et lui dis que nous devions nous enfuir au plus vite,car Paprika allait se faire tuer.En dix minutes,toutes nos affaires étaient dans la 4L,Mélusine se laissa prendre facilement,et nous filâmes à l'anglaise.

Nous arrivâmes à Milan,tard dans la soirée,et j'eus l'idée de tenter de nous rendre chez un ami à moi,journaliste au Corriere delle Sera,espérant qu'il n'était pas au bout du monde pour un reportage.Nous eûmes de la chance,il était là,et nous reçut cordialement.Nous repartîmes le lendemain matin à dix heures,et arrivâmes chez nous à quatre heures du matin le jour d'après.

Lou devait partir dans le midi avant son départ pour l'étranger.

Paprika et moi décidâmes de nous rendre en bord de mer pour le voir et,après avoir confié Mélusine à Mme R..., nous prîmes le train,sans avoir rien réservé.

Le voyage dura onze heures et nous arrivâmes à destination,épuisés par la chaleur,la faim et la soif.

Nous nous rendîmes dans quelques hôtels,tout était complet.Je demandai si nous pourrions trouver quelque chose en ville,et l'on me répondit qu'en saison,tout était complet.Je regardai l'heure:dix minutes avant la fermeture du syndicat d'initiative.Je m'enquis de l'adresse,et nous fonçâmes en courant,arrivant cinq minutes avant la fermeture.

Je nous voyais déjà dormir à la belle étoile sur la plage,Paprika montant la garde...Je n'en menais pas large,devant les recherches infructueuses de la dame préposée aux opérations.

Tout à coup,elle dit:

''Il reste 1 chambre dans un petit hôtel,et elle me donna l'adresse.Nous y allâmes à pied,et nous arrivâmes dans un hôtel fort modeste,où l'on nous remit la clé de notre chambre.Nous nous allongeâmes sur le lit,le rêve,après avoir bu de l'eau du robinet.

L'heure tournait,nous avions faim.Malheureusement,il n'y avait pas de restaurant à l'hôtel et nous dûmes marcher encore trois quarts d'heure,car tous les restaurants étaient complets.

Paprik,qui vivait plus pour manger que l'inverse,commençait à défaillir.Je le pris sous le bras,et nous finîmes par trouver un charmant restaurant,arrangé chaudement,un peu comme un chalet savoyard,où il y avait une table de libre.Je commandai deux steacks haricot verts,un pour moi,l'autre pour Paprik.Je lui découpai le sien,le mélangeai à la verdure,et son petit aspirateur se mit en marche.Il avait encore faim,et je lui en donnai du mien pour le rassasier.Moi,j'avais toujours la possibilité de prendre un dessert,mais lui,non.Il détestait les fruits et le reste n'était pas bon pour sa santé.Par-contre,il adorait les glaces,et,lorsqu'il faisait chaud,j'achetais un cornet de glace à la fraise,sa préférée,et nous léchions les boules à tour de rôle,puis je lui donnais le cornet à manger.Nous aurions encore l'occasion de nous livrer à ce plaisir dans les jours qui suivraient.Je commandai une crêpe confiture,et,finalement,comme elle n'était pas trop grasse,je lui en donnai quelques morceaux,et il se pourlécha les babines.Puis nous rentrâmes à l'hôtel,où nous passâmes une très bonne nuit.Entre deux visites à Lou qui était très occupé,nous passions des vacances très agréables,et je tentai un bain de mer avec Paprik.

Il me suivait dans l'eau,et,au bout de quelques brasses,il sembla tourner de l'oeil.

Je le sortis rapidement,il était glacé!

Je creusai un trou dans le sable chaud et le recouvris avec,la tête dépassant.

Il avait l'air très content,puis je le déterrai au bout de quelques secondes.

Il se secoua,il était chaud,et complètement sec.

Une autre fois,nous partîmes nous promener,et je me perdis.Impossible de retrouver la direction du retour.

Je commençais à flipper,lorsque j'eus l'idée d'avouer à Paprik que j'étais perdue.

Je lui demandai de me ramener à l'hôtel.

Il se retourna vers moi,et ne réagit pas,restant immobile.

Je le lui redemandai,et toujours rien.''Que faire?'',me dis-je.

J'eus tout à coup un éclair de génie:

''Paprik'',dis-je,''je suis perdue,il est tard,et si tu veux diner,nous devons rentrer à l'hôtel,je dois chercher mon porte-monnaie,après,ce sera trop tard pour aller au restaurant''!

Au mot ''diner'',il dressa les oreilles,et au mot ''restaurant'',il démarra en trombe.

 

Heureusement que je le tenais en laisse,sinon,il m'aurait semée.

Au bout d'une marche qui me parut interminable,passant et repassant dans des endroits inconnus,j'avais l'impression de tourner dans un labyrinthe.

Je m'inquiétais,et me sentais de plus en plus perdue,lorsqu'il s'arrêta,se retourna en me regardant,mettant sa patte avant à l'arrêt.

Nous étions devant un mur gris.Je dis à Paprik:

''Mais où est l'hôtel''?Il ne bougea pas,restant à l'arrêt,patte levée.

Je longeai le mur,le contournai,et reconnus l'hôtel!Il était arrivé par la façade arrière!Je l'embrassai,le pris dans mes bras,et courus prendre de quoi aller diner.

Nous nous offrîmes ce jour-là un repas digne d'un roi.

 

Note : Juliet se verrait bien être l’auteur d’un ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre relation à l’animal de compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des connaissances intéressées dans le monde de l’édition, serait très aimable d’établir le contact avec Juliet.