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Septembre 2011

 

MES ANIMAUX DE COMPAGNIE ET MOI. XV. PAPRIKA, CHIEN TECKEL.

12. PRENDRE LE TRAIN AVEC UN CHIEN CELA VA ENCORE, MAIS AVEC DEUX C’EST L’ENFER

 

Juliet HAAS,  h.juliet1@rambler.ru 

 

 Cet article est le treizième d’une série de témoignages de Juliet en remontant à sa petite enfance.

Les trois premiers se trouvent à CLIC1,  CLIC2,  CLIC3

 

Les articles  suivants se rapportent déjà au chien Paprika :

 Haas Juliet (2011),Mes animaux de compagnie et moi. XIV. Paprika chien teckel.11. Paprika fait fuir les hommes approchant de près sa maîtresse 

 

 Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XIII. Paprika, chien teckel 10. Le bien curieux duo de Paprik avec Moon, autre chien accueilli 

 

 Haas Juliet(2011, Mes animaux de compagnie et moi. XII. Paprika, chien teckel. 9. Des épisodes de fugue de Paprika déjà, de la chatte Mélusine aussi

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. XI. Paprika, chien teckel.8.Paprika initie la chatte Mélusine à l’amour.Paprika et Mélusine accompagnent mes études de musique

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. X. Paprika, chien teckel. 7. Retour à Paris, Paprika s’offre mon jambon, nous invite au restaurant, séduit la restauratrice, a une surprise avec deux dames très spéciales

 

 Haas Juliet(2010), Mes animaux de  compagnie et moi. IX. Paprika, chien teckel. 6. Arrivée de la chatte « Mélusine », Stage en Italie, Voyage dans le Sud de la France

 

.Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. VIII. Paprika, chien teckel.5. «Jamais deux sans trois ! »

 

 Haas Juliet ( 2010), Mes animaux de compagnie et moi. VII. Paprika, chien teckel. 4.'' Patrika avec….mon amoureux, les jeunes filles, les contrôleurs de train, et autres gens''

 

.Haas Juliet(2010), Mes animaux de compagnie et moi. VI. Paprika, chien teckel. 3.''Je pars vivre seule avec Paprika,et…je l'emmène à l'école''

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. V. Paprika, chien teckel .2. Paprik dans toute sa grandeur

 

. Haas Juliet (2009), Mes animaux de compagnie et moi. IV. Paprika, chien teckel .1. Je fais connaissance

 

Cette séparation d’avec Boubout coïncida avec un déménagement.En effet,je m'installai à nouveau dans mon ancien quartier.

Je vécus alors une longue période complètement seule,sans voir personne.Paprik,Mélusine et Moon étaient mon seul univers.

De plus,étant au dernier étage,je pouvais travailler sans gêner personne.C'est ce que je faisais le plus clair de mon temps.Si l'on veut être concertiste international,il faut mener une vie monacale et ne penser qu'à ça.Fini les copains,les week-ends,les mondanités et les soirées au théâtre,au concert,au cinéma.Mes seules sorties étaient canines ou alimentaires.

Paprika n'avait pas l'occasion de faire des bêtises,car le frigidaire et les placards étaient inviolables,ainsi que la poubelle que j'avais mise en hauteur,bien bouclée..Mes vêtements aussi étaient enfermés,rien ne traînait.

Il était visiblement très heureux de me retrouver presque pour lui tout seul,car il s'arrangeait pour passer devant Moon,autant pour ses repas que pour l'affectif.Il était le mâle dominant à la maison,plus personne ne venait le déranger,il était le seul maître après Dieu.

Nana avait pris sa retraite et était rentrée dans sa campagne grenobloise.Elle était la seule personne que j'avais envie de voir,et je ne partais plus en vacances que pour aller chez elle.

Je partais avec Paprika et Moon,et je laissais Mélusine chez Mme R... .

Une fois,dans le train corail,en compartiment,tout à coup,sans raison,Paprik,qui était sur mes genoux,sauta comme un diable sorti d'une boîte sur Moon pour le mordre.Moon répondit du tac-au-tac et je pris le coup de dent réservé à Paprik!

Je réussis à séparer les chiens.Moon faisait une tête d'enterrement en voyant qu'il avait raté sa cible et qu'il m'avait fait mal. Mon voisin d'en face accepta de prendre cette brute de Paprik sur ses genoux jusqu'à la fin du voyage!Quelle chance!

Je m'aperçus alors que mes annulaire et auriculaire de la main droite ne pouvaient plus bouger!

J'allai aux toilettes,un autre voisin tenant Moon éloigné de Paprik-encore de la chance-pour laver la plaie.

Revenue dans le compartiment,mes voisins s'affolaient de voir que mes doigts ne bougeaient plus.

Un monsieur alla chercher le contrôleur,qui revint avec une trousse de secours pour me faire un pansement.

Arrivée chez Nana,je lui expliquai le drame,lui disant que je craignais qu'un tendon ne soit touché et que je ne puisse plus jouer du piano.

Nana,qui avait été infirmière pendant la guerre de trente-neuf,défit le pansement,m'examina,et me dit que pour elle,le tendon n'était pas touché.

Elle alla chercher un flacon dans lequel il y avait un liquide où baignaient des pétales de lys.

Elle me fit une compresse avec ce précieux onguent,m'assurant que j'allais guérir grâce à ce remède miracle.

Elle refit mon pansement chaque jour,et je ne pouvais toujours pas bouger,quoique je sentis une légère amélioration.

Au bout de cinq ou six jours,je retrouvai un semblant de mobilité,puis,très vite,je guéris tout à fait.Mais le souvenir de cette journée reste imprimé sur ma peau pour le reste de mes jours.

Je m'arrangeai au retour pour que Moon reste couché par-terre,et je gardai Paprik sur mes genoux.Au moindre geste de Moon,j'éloignais Paprika en lui tournant la tête de l'autre côté.

Je pensai aux voyages suivants,et me dis qu’il faudrait dorénavant que je muselle cet incroyable petit chameau.

Ce fut difficile de trouver une muselière à sa taille,mais j'y arrivai.

Je me dis qu'il fallait que je l'habitue à cet engin pour ne pas risquer une autre morsure ou un scandale hystérique de cris d'orfraie,d'aboiements et grognements compulsifs lors de notre prochain voyage.

Sadiquement,avec un petit sourire narquois-décidément il déteignait sur moi de plus en plus-je dis à Paprika:

''Viens voir le joli petit cadeau que je t'ai fait!''

Il arriva en remuant la queue,et,à la vue de l'objet,il s'arrêta net,l'air plus étonné que furieux.

J'en profitai pour glisser la chose sur son chanfrein,et je fermai la muselière avec délectation.

''Alors,ça te plaît?'',lui demandai-je sur un ton de tartufferie que je ne me connaissais pas-mon Dieu,je devenais comme lui,horreur!

Il me regarda avec un questionnement inquiet-eh,oui,les rôles décidément s'inversaient-avec son nez carré au milieu de la figure.

Cette fois,son charme ne me fit aucun effet,tant cette prison de plastique grillagé le rendait ridicule.

Il se mit à marcher,il avait l'air d'un minuscule cochon au groin démesurément énorme.

J'avais envie de rire,mais je me retenais,sachant qu'il ne faut jamais se moquer d'un animal,soit affublé grotesquement,soit que l'on tond pour une raison ou une autre,etc.,sous peine de le traumatiser.

Paprika était assez névrosé comme ça,c'eut été indigne de ma part d'en rajouter.

Mon amusement fut de courte durée,car,contrairement à mes idées reçues et mes préjugés,il n'y eut aucun cri,grognement ou autre,rien.

Il se pavanait,au contraire,enchanté de lui-même.Il alla se regarder dans la glace,sans honte aucune-puis revint et s'assit devant moi,me fixant de son regard hypnotique.

Je ne bougeais pas,je me taisais.Je me contentais de le regarder avec mon sourire de Joconde.

Alors il se leva,se cambra,et essaya de repousser la muselière avec ses ''mains'' comme il repoussait les pots de yaourt qu'il s'amusait à coincer sur son museau pour lécher l'intérieur tout à son aise.

Rien à faire,il ne put l'enlever.

Alors il se coucha tranquillement,et fit mine de s'endormir.

Je m'approchai alors de lui,lui ôtai la muselière en le félicitant chaleureusement.

Finalement,il s'en sortit,comme d'habitude,vainqueur.Il se prenait depuis tout petit pour un grand chien,et la muselière,qu'il avait vu porter par certains congénères de grande taille,lui donna une assurance encore plus arrogante-si c'est encore possible-que celle qu'il avait auparavant.

Moi qui souhaitais lui faire ravaler un peu de sa superbe,c'était raté.

Les rôles rentrèrent dans l'ordre,Paprika était le chef de meute.

Chez Nana,j'avais l'habitude de faire de longues promenades à pied,en compagnie de Paprik et Moon.Derrière les grillages de la plupart des propriétés,il y avait des molosses terrifiants qui hurlaient des insanités sur notre passage.Alors que Moon se tenait à carreau,Paprika ne se gênait pas pour leur rendre leurs invectives au centuple,le museau et les oreilles s'agitant dans tous les sens,et les yeux hors de leurs orbites.

Il y en avait deux qu'il détestait particulièrement qu'il s'en cassait presque la voix.

Un jour,alors que nous passions devant la maison de l'une de ces terreurs,un splendide berger allemand,je m'aperçus trop tard que le portail du jardin était ouvert.Le monstre accourut,et je n'eus que le temps de tirer sur la laisse d'un Paprika hurlant,le propulsant dans les airs,l'attrapant de mon bras gauche,alors que le berger sautait pour le bouffer! J'eus le réflexe de tendre mon bras droit,que le berger mordit,comme dans les écoles de dressage.Heureusement que je portais un blouson en cuir!

Paprik continuait à hurler en voulant mordre le berger,qui me serrait de plus en plus fort.Je tins environ une minute,et,ne sachant comment m'en dépêtrer,lorsque le berger fit mine de commencer à vouloir monter vers ma gorge,je décidai de tenir encore,avant de lancer Paprik par-terre en dernier recours,sacrifiant sa vie pour sauver la mienne! Mais,par chance,le propriétaire du berger allemand,entendant ce raffut,appela son chien du fond de son jardin.Et,comme par enchantement,le berger lâcha prise,et retourna chez lui comme une flèche.Son maître arriva et ferma son portail en s'excusant.Je ne pus m'empêcher de lui dire qu'il avait commis une imprudence qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques.

Après quoi,j'engueulai Paprik comme du poisson pourri en lui disant que je n'aurais pas hésité une seconde à le jeter par-terre.

''Te rends-tu compte dans quel état j'aurais été,si j'avais été obligée de faire ça: ce chien t'aurait tué,je n'aurais pas pu vous séparer! Le jour où tu comprendras que tu n'es pas de taille à te battre contre un molosse,les poules auront des dents! Tu es fou,j'en ai assez,j'irai me promener toute seule,dorénavant!''

Ce qui fut dit fut fait,je n'emmenai plus les chiens en promenade,même pas Moon.Je les laissai chez Nana,et je n'eus plus de problèmes.

J'en profitai aussi pour partir à bicyclette,sur les routes campagnardes,faire du tourisme.Le petit s'ennuyait,malgré la présence de Moon et de Nana,et se mit à cogiter afin d'inventer de nouveaux stratagèmes.

Un matin,ne voyant plus Paprik depuis un moment,je le cherchai.Rien.

J'appelai Nana et lui demandai si elle l'avait vu.Elle me dit que non.

Et nous voilà parties à sa recherche,l'appelant,le sifflant.Rien.

Je me mis à pleurer,je l'appelai de plus belle en hurlant comme une chatte à qui l'on a enlevé ses petits.Toujours rien.

Je l'imaginais avoir fugué à l'occasion d'une porte entrebaillée une seconde,je le voyais écrasé par une voiture,je le pensais errant,affamé et assoiffé,la langue pendante,couvert de boue,ou enlevé et euthanasié par les gardiens de taule de la fourrière,et je tombai à genoux,sur la place,à quelques mètres de la maison,la tête entre les mains,secouée de sanglots.J'entendais Nana qui cherchait,qui appelait,qui remuait ciel et terre,lorsque,au bout d'un temps qui me parut interminable,j'entendis Nana hurler,mais cette fois,de rage:

''Regardez-le!!! Non mais,regardez-le!!! Ce petit salaud!!! Et il dandine du cul,en plus,content d'avoir mis sa maîtresse dans un état pareil!!! ''

Je me relevai,le cœur battant,et courus dans la maison.

Nana avait les yeux exhorbités de colère,et Paprik me regardait en faisant le charmeur.

''Mais que s'est-il passé?Où était-il?''demandai-je à Nana.J'étais interloquée, mais ô combien soulagée.

Elle me répondit,toujours hors d'elle:

''Où il était?Où il était?Eh bien,il s'était caché,cette petite ordure,sous la commode,et il a attendu pour sortir que tu pleures,tu m'entends,que tu pleures,que tu hurles de douleur,et il a fini par sortir,en dandinant du cul,avec des yeux d'un sadisme!!! Il était ravi de t'entendre pleurer,si tu veux tout savoir!!!Ouououououhhhhh!Quelle sale bête,qu'il est antipathique,ce chien! Je n'ai jamais vu une cruauté pareille!Faire pleurer sa maîtresse,et sortir,comme ça! Tu l'aurais vu! Il est à tuer,je te dis,à tuer!!!''

Je tentai de l'apaiser,mais elle répétait ''quelle cruauté,quelle cruauté...''

Je jetais un œil vers Paprika de temps à autre,et il avait autant l'air de jubiler à voir souffrir Nana qu'à m'avoir fait pleurer. Je n'en dis rien à Nana,qui finit par se calmer,mais je n'adressai pas la parole à Paprik ce jour l

Paprik,les jours suivants,fit semblant de prendre les événements à la légère,mais il mijotait sa vengeance.

Nana avait fait cuire un superbe poulet fermier qu'elle avait enfermé dans une très lourde marmite en fonte,le tout rangé dans son garde-manger.

Alors qu'elle préparait le diner,je l'entendis dire avec effroi:

''Oooooooh!Comment est-ce possible?''

Je me précipitai vers elle,inquiète.

''Regarde'',dit-elle,''la marmite est vide! Le poulet n'a pas pu s'envoler!Où peut-il être?''

Je répondis machinalement:

-''ça,c'est encore un coup de Paprik!''

Elle me regarda comme si j'avais perdu la raison:

-''Mais,mon petit,c'est impossible!''

-''Comment cela,impossible?'',lui demandai-je machinalement.''Il aura soulevé le couvercle,puis l'aura remis en place,et dévoré le poulet''.

Nana me regardait,très inquiète de mon état mental.

-''Mais,mon petit,aucun chien ne pourrait faire ça! Et puis,as-tu pesé cette marmite? Le couvercle à lui tout seul pèse plusieurs kilos,ton chien est tout petit,il ne pourrait pas soulever un poids pareil,et encore moins le remettre en place! Ce n'est qu'une bête,tout de même,non,ce n'est pas possible! Tu déraisonnes,mon petit!Au pire,il aurait pu le faire glisser,s'il en avait la force,mais le remettre,enfin,tu n'y penses pas!''

-''On voit bien que tu ne connais pas Paprik'',lui dis-je d'un ton détaché.

-''Mais enfin,sois raisonnable!'',insista-t-elle.

-''Alors,où est-il,ton poulet?''dis-je d'un air légèrement moqueur.Puis,j'ajoutai:

-''Au fait,où est Paprik?''

-''Mais c'est vrai!Où est-il?'',dit-elle en devenant tout à coup d'une pâleur qui lui était totalement inhabituelle.

Nous nous mîmes à chercher Paprik,sans résultat.Dans ma tête,tout se brouillait,et je ne ressentais aucune inquiétude.Au contraire,cette disparition me soulageait presque,et toutes les horreurs que Paprika m'avait fait subir pendant tant d'années se bousculaient dans mon esprit,grossissant comme à l'aide d'une énorme loupe laissant apparaître Paprika comme un monstre malfaisant.

-''Qu'il crève!!!'',dis-je avec une haine que je ne me connaissais pas.

Nana ne répondit pas.J'ajoutai:

-''S'il a mangé ce poulet,ce n'est pas moi qui vais le soigner s'il tombe malade.Comment trouver un vétérinaire? Il n'y en a pas à cette heure-ci,nous n'avons pas de voiture,et puis,à force,il me dégoûte! J'en ai assez de lui,il ne sait que me faire souffrir,il est d'un égoïsme monstrueux,et son égoïsme le tuera.Tant pis pour lui!''

Nana répondit:

-''Mais où peut-il bien être?''

-''Il est quelque part caché en train de cuver son indigestion'',dis-je avec un détachement tel que je m'en étonnai moi-même.Puis,je continuai sur le même ton:

-''Si on le retrouve mort,ce n'est pas moi qui le pleurerai.Ce sera bien fait pour lui,comme ça,au moins,il comprendra!''

Nana me souriait avec une complaisance d'amour,et tenta d'apaiser mon délire:

-''Allez,mon petit,on va manger du jambon,il m'en reste,heureusement.Mais ne te dis pas que c'est ton chien qui a mangé ce poulet,on finira bien par le retrouver,et ton chien ne peut pas être loin,la porte est toujours fermée.''

Nous nous mîmes à table,et, curieusement,cet incident ne m'avait pas coupé l'appétit.

Après le dîner,je partis fumer une cigarette dans la grange attenante à la maison.

Je fumais tranquillement,lorsque j'aperçus dans la pénombre une forme que je ne reconnaissais pas,comme une masse inerte.

Je m'approchai,c'était......Paprik!!!

-''Je l'ai retrouvé'',criai-je à Nana qui s'approchait.''Regarde,il a l'air d'être enceinte de neuf mois!''

-''Ooooh!''dit Nana.

-''Je te l'avais dit,Nana,que c'était lui!Je le connais,moi!'',lui dis-je.

Alors je lui rappelai l'épisode du gâteau chez ma mère,puis lui racontai celui du cartable dans mon studio au retour de l'école de musique.

Nana n'en revenait pas:

-''Mais il est diabolique! C'est effrayant!'',dit-elle,effarée devant cette ''capacité au mensonge'' et au ''raisonnement humain chez un petit chien''.

-''Mais ce n'est pas un chien! C'est mon fils!'',criai-je,pleine d'amour retrouvé et de fierté devant la masse engourdie qui respirait avec peine,couchée sur le côté.

-''Eh bien,il est beau,ton fils! Quel menteur,quel caractère! Ce n'est pas bien,tout ça!'',dit Nana mi-sérieuse,mi-amusée.

-''Peut-être'',répondis-je,''mais quelle intelligence! De toute façon,il est comme il est,on va le laisser là,et on verra demain comment il va.''

Le lendemain,je me réveillai,après une nuit de cauchemars où je voyais Paprika sous tous les angles,le corps éclaté et les viscères dehors,dans une flaque nauséabonde de sang et de défécations mêlés.

Je descendis en chancelant,et je trouvai ''une petite Colette'' toute dégonflée venir me faire une fête pleine d'amour et de joie!

Paprika n'osa plus me faire d'autre tour d'entourloupe de tout le séjour,il se rendait compte qu'il avait été trop loin,et il attendit que j'eus tout oublié...comme d'habitude.

 

Note : Juliet se verrait bien être l’auteur d’un ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre relation à l’animal de compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des connaissances intéressées dans le monde de l’édition, serait très aimable d’établir le contact avec Juliet