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Juillet  2009

 

       MES ANIMAUX DE COMPAGNIE ET MOI. II.  ADOLESCENCE ET DECOUVERTE: LES POISSONS ET LES OISEAUX ONT DES SENTIMENTS TRES SEMBLABLES A CEUX DES HUMAINS. Témoignage de Juliet à la cinquantaine.

                                   Juliet  HAAS  à l’adresse web :  h.juliet1@rambler.ru

 

Introduction, par Henri Charcosset, webmestre   

La première partie de cet article se découvre par clic à : Haas Juliet (Mai 2009), .I. Enfance et frustration. Simon.

 Simon est le nom de l’oiseau cardinal gris de Juliet.

Dans cette seconde partie, Venise représente un poisson rouge, Daphnis et Chloé un couple de « colombes diamant », Dyonisophane l’enfant de Daphnis et Chloé .

Dyonisophane, Juliet a été  toute surprise de découvrir cette dernière à un retour de vacances !

 

Noter que  Juliet se verrait bien être l’auteur d’un ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre relation à l’animal de compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des connaissances intéressées dans le monde de l’édition, serait très aimable d’établir le contact avec Juliet.

 

 

                                                                                       VENISE...

 

                   

    Nana,devant mon désespoir de n'avoir de nouveau aucun animal,partit m'acheter un poisson rouge,que j'appelai Venise.

    Je trouvai la surprise en rentrant,un soir,à la maison.J'étais folle de joie,et je passai des heures à l'apprivoiser,à tel point,que Venise avait envie de sortir de son aquarium pour me suivre,lorsque je m'éloignais de lui.Nacquit alors en moi un rêve que j'ai toujours:avoir un bassin,dans lequel je pourrais me baigner avec mes poissons,et pouvoir ainsi jouer avec eux.Je pense que je ne tarderai plus très longtemps à réaliser ce rêve.

   Quelques mois plus tard,je partis en vacances pour une dizaine de jours.A mon retour,je me précipitai vers l'aquarium,pour voir mon petit poisson.Mais il alla se cacher sous les plantes,à mon grand étonnement.Je le regardai de plus près.Je découvris alors un petit animal terrorisé,dont le visage m'était inconnu.Furieuse,j'allai voir Nana:

   -''Que se passe-t-il?Où est Venise?Que lui est-il arrivé?''

   Nana prit un air étonné,et me répondit:

   -''Mais il est ,dans son aquarium!''

   -''Non!'',répondis-je sèchement,les yeux exhorbités par la colère.

   -''Mon petit'',dit alors Nana,''pourquoi dis-tu ça?''

   -''Je dis ça,parce que le poisson qui est dans cet aquarium n'est pas Venise!'',éclatai-je.

   -''Comment ça,ce n'est pas Venise?'',continua Nana.

   Je lui expliquai que je reconnaîtrais Venise entre mille poissons;cet autre poisson,en plus,ne me connaissait pas,il avait peur de moi.

   Nana m'avoua alors que Venise,après mon départ,avait sauté de son aquarium,et qu'elle l'avait retrouvé,mort,sur le sol de ma chambre!Elle s'était alors précipitée pour en acheter un autre,exactement le même,dans l'espoir de m'éviter un nouveau chagrin.

   J'embrassai Nana pour sa délicatesse,et je m'empressai d'acheter un grillage.Je le fermai hermétiquement,comme un couvercle,afin que l'autre poisson n'en fasse pas autant.

   Je reste persuadée,encore aujoud'hui,que Venise s'est suicidé,se sentant abandonné par mon départ.

   Le nouveau venu était d'un flegme tout à fait britannique,et je l'appelai Holmes,comme le célèbre détective.Je ne tardai pas à apprivoiser Holmes,qui adorait que je le caresse sur sa tête.Il aimait aussi suçer mon doigt,lorsque je le plongeais dans l'eau.Il vécut deux ans,et mourut d'un horrible bouton rouge,contracté sur le nez.

   Je retournai avec Nana acheter un autre poisson,que je pris noir et rouge.Je l'appelai François-Eugène,car il avait l'air,malgré sa petite taille,d'un monsieur imposant.

   François-Eugène devint vite Gégène,et ce nom prit définitivement le pas sur le premier.Lui aussi aimait se faire caresser,et il me suçait aussi le doigt.Il était d'un naturel vif et rapide.

   Il est étonnant de constater que ces trois poissons avaient un caractère différent,mais il est indéniable que les trois me connaissaient,me faisaient fête dès que je m'approchais d'eux,et qu'ils auraient aimé me suivre,lorsque je m'éloignais.

  Gégène,lui aussi,finit par trépasser.Ce fut un nouveau drame.J'avais tant espéré,qu'au moins l'un d'entre eux pût grandir et finir dans le bassin,au jardin public,comme ceux que j'avais eu,toute enfant.J'ai encore aujourd'hui des poissons rouges,mais ils vivent dehors,dans un immense aquarium,avec des gardons,une tanche et une perche,avec toute une installation pour l'oxygène,et un climatiseur,en cas de canicule!Ceux-là vivent bien,au rythme des saisons. 

 

 

                                                     DAPHNIS ET CHLOE

 

 

   Lorsque je perdis Gégène,je demandai à ma mère de me racheter un oiseau.

   Curieusement,elle dit oui,tout de suite.

   Nous allâmes à l'oisellerie,et là,je tombai en pâmoison devant de minuscules pigeons,de la taille d'un canari,avec une très longue queue.Ils ne sautaient pas,comme d'ordinaire les petits oiseaux,mais marchaient comme des pigeons.Ils étaient gris-beige,en dégradé;leurs ailes étaient grises,recouvertes de petits points blancs.Leurs yeux noirs étaient cerclés de rouge (pour les petits mâles),ou d'or (pour les petites femelles).

   Je demandai au vendeur quels étaient ces étranges et minuscules pigeons.Il me répondit qu'ils provenaient d'Australie,et qu'on les appelait ''colombes diamant''.En effet,ces points blancs sur leurs ailes rappelaient les facettes éclatantes du diamant.Ces oiseaux étaient ravissants.

  Nous choisîmes un couple,et ma mère eut immédiatement l'idée poétique de les appeler Daphnis et Chloé.

  Ces oiseaux m'enchantèrent;commença alors pour moi une nouvelle vie.

  Enfin,je possédais des animaux terrestres,qui respiraient dans l'air,qui faisaient du bruit en bougeant,et dont la petite voix délicate se faisait parfois entendre,par un petit son unisyllabique et discret.Ces petits pigeons ne roucoulaient pas comme leurs frères plus grands.

  Je ne comprendrai jamais l'aversion que peuvent éprouver certaines personnes à la vue des pigeons.Ces oiseaux sont intelligents,et s'apprivoisent merveilleusement bien.Ils sont le symbole même de l'amour,de la paix,et de la fidélité.La grande littérature russe nous abreuve de ''petits pigeons'',mots tendres en russe,désignant une personne aimée.Ce n'est pas la faute de ces malheureux oiseaux si,à cause de l'homme,ils doivent vivre dans le béton,au milieu des voitures.Ils sont propres,ces petits,c'est de la faute de l'homme s'ils sont''sales'', en ville.D'ailleurs,quelle solidité pour ces petits organismes,de résister à la pollution!Quelle intelligence,de comprendre que les voitures sont dangereuses,même si,hélas,certains d'entre eux se font parfois heurter,ou tuer,sous l'accélérateur de sadiques,qui font exprès de les écraser!

  L'on est loin de l'époque bénie,où Nana m'achetait du maïs au jardin public, pour les nourrir.Je les vois encore venir se percher sur moi,en toute confiance,évitant de me faire mal avec leurs  griffes,prenant délicatement les grains dans ma main,en faisant très attention de ne pas me pincer!

  Ils sont devenus des boucs émissaires,phénomène bien connu,et sans cesse renouvelé.L'homme,incapable de reconnaître ses fautes,les fait toujours endosser par les autres. 

 

  Chloé,depuis quelques temps,n'allait pas bien.Elle avait des difficultés à se mouvoir,et ses pattes se déformaient.Mon père,plutôt que d'accuser la fatalité,se mit en quête d'un vétérinaire.Ma mère,dubitative,lui dit qu'il ne trouverait personne pour soigner des oiseaux.Mais il chercha,et trouva un cabinet,spécialisé dans les petits animaux.

  C'est ainsi que je fis connaissance avec Madame R.,qui resta mon vétérinaire attitré,jusqu'à ce qu'elle prît sa retraite.Elle donna à Chloé un traitement à base de vitamines,qui lui redonna la vie en quelques jours.Pour lui administrer son traitement,je la prenais en main,et lui donnais ses gouttes avec une seringue minuscule,comme celles qu'utilisent les diabétiques,mais sans l'aiguille,bien entendu.Son petit bec s'ouvrait tout seul,sous la pression de mes doigts:je n'avais plus qu'à presser sur le piston.Chloé fut le premier animal que je soignai,et j'y pris un plaisir inoui.Le contact physique,suivi d'amélioration,créa entre nous deux un lien invisible,que je retrouvai par la suite, toute ma vie,avec tous les animaux.Ils comprennent quand on les soigne,ils se rendent compte de la relation de cause à effet,entre le traitement,et l'amélioration de leur état.C'est pourquoi,par la suite,lorsqu'ils se sentent mal,ils viennent vers la personne salvatrice,et font très bien comprendre que quelque chose ne va pas.Il n'y a pas besoin de parler avec des mots,la gestuelle suffit.

  Puis,avec l'habitude,l'on comprend tout ce qu'ils veulent nous dire.

 

 

                                                                       DYONISOPHANE

 

 

  Pour les vacances d'été,j'avais laissé les oiseaux,en pension,dans l'oisellerie où je les avais achetés.

  En Septembre,j'allai les chercher.Je rentrai dans l'oisellerie,mais ne vis personne pour m'accueillir.

  -''Bonjour!'',entendis-je soudain.

  -''Bonjour!'',répondis-je.

  Mais je ne voyais toujours personne.

   -''Il y a quelqu'un?'',demandai-je.

  -''Bonjour!'',me répondit-on.

  Je commençais à trouver la situation plus qu'étrange,et un sentiment de peur et de confusion s'empara de moi.Je me sentais un peu comme Alice au Pays des Merveilles.

  J'avançais dans le magasin,et trouvai ma cage.Mais,encore une bizarrerie,j'y trouvai trois colombes,au lieu de deux.Je n'y comprenais plus rien.

  Tout à coup,je sursautai:juste à derrière moi,se fit entendre à nouveau cette voix inquiétante:

  -''Bonjour!'',dit la voix.

  Je me retournai,prête à bondir,quand je vis un mainate,accroché aux barreaux de sa cage,qui se trémoussait.

  -''Bonjour!''lui dis-je.

  -''Bonjour!''me répondit-il,en se trémoussant encore plus.

  Je lui demandai alors:

  -''Sais-tu dire autre chose que bonjour?Il n'y a personne,ici,et je viens chercher mes oiseaux.Peux-tu appeler,aide-moi,s'il-te-plaît.En plus,il y a un une petite femelle que je ne connais pas,dans ma cage,je voudrais comprendre ce qui se passe.''

  Il me regarda de ses yeux perçants,lançant à la cantonnade:

  -''Il y a quelqu'un?''

  Personne ne vint.J'exhoratai le mainate à continuer d'appeler.

  -''Il y a quelqu'un?Quelqu'un?Viens!Viens!'',dit alors le mainate.

  Je le remerciai de se donner autant de mal,lorsqu'enfin,apparut un monsieur.

  Je lui expliquai alors mon étonnement,devant ce mainate prodigieux,ce qui le fit sourire,mais,apparemment,il trouvait cette situation tout à fait normale.

  Puis,je lui demandai pourquoi il y avait trois colombes dans ma cage,au lieu de deux.Il me répondit qu'il n'en savait rien,il retira la ravissante petite femelle inconnue,et je rentrai à la maison.

  Je n'étais pas arrivée depuis dix minutes,que le téléphone sonna.Je répondis.

  Mon interlocuteur,qui n'était autre que le directeur de l'oisellerie,me demanda pourquoi je n'avais pas pris mon oiseau!

  -''Mais cet oiseau n'est pas à moi'',dis-je.''Je l'ai trouvé dans ma cage,mais elle n'est pas à moi!''

  -''Comment,elle n'est pas à vous?'',me demanda-t-il,sur un ton de colère.

  -''Mais non,je vous assure,Monsieur,je n'ai jamais vu cet oiseau,je ne vous en ai apporté que deux.Elle est à quelqu'un d'autre,c'est une erreur!''

  -''Non,Madame'',dit-il alors,d'un ton sérieux.Cet oiseau est à vous''.

  -''Mais comment ça moi?,répondis-je,en me disant que ce monsieur était très mal organisé.

  -''C'est leur enfant!'',dit-il,doctoral.''Donc,elle est à vous!''

  Je tombai des nues!Un enfant!Quelle surprise!

  Je raccrochai en me demandant pourquoi il ne me l'avait pas dit tout de suite,et je retournai à l'oisellerie,chercher la ravissante jeune fille.

  Je la remis avec ses parents,et je décidai de l'appeler Dyonisophane,personnage de la légende de ''Daphnis et Chloé''.

 

LA SUITE 

Comme on dit couramment : La suite au prochain numéro ! Pour lire la relation de Juliette à : Héraclite et Andromaque, tourterelles à collier.

 Mais pour qui pourrait faciliter l’édition par Juliet de son œuvre autour du sujet en titre, n’attendez pas d’en savoir davantage qu’aujourd’hui pour la contacter !

 

CONTACTS 

Juliet Haas peut être jointe soit directement à l’adresse web :  h.juliet1@rambler.ru , soit au travers du webmestre de ce site , à l’adresse : bien.vieillir@club-internet;fr

 

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Sur l’animal de compagnie, sur ce site :

Haas Juliet(2009), Mes animaux de compagnie et moi .I. Enfance et frustration. Simon. Témoignage de Juliet à la cinquantaine

 

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