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Mai 2010

 

 

MES ANIMAUX DE COMPAGNIE ET MOI. VII. PAPRIKA, CHIEN TECKEL. 4. « Paprika avec…. mon amoureux, les jeunes filles, les contrôleurs de train, et autres gens » 

 

Juliet HAAS, h.juliet1@rambler.ru  

 

 

 Cet article est le septième d’une série de témoignages de Juliet en remontant à sa petite enfance.

Les trois premiers se trouvent à CLIC1,  CLIC2,  CLIC3

 

Les trois suivants se rapportent déjà au chien Paprika :

 

Haas Juliet (2009), Mes animaux de compagnie et moi. IV. Paprika, chien teckel.

1       « Je fais connaissance »  

 

Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. V.Paprika, chien teckel.

     2. Paprik dans toute sa grandeur

 

Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. VI. Paprika, chien teckel.

     3. ''Je pars vivre seule avec Paprika,et...je l'emmène à l'école''

 

…..Je brave le directeur,arrivée de Loulou dans notre vie,la deux ch'pette et la 4L trois vitesses,Paprika et les femmes,promenade en barque,Paprika en train,maladie de Paprika et réflexions sur la maladie et sur le handicap,les chiens de Pavlov.

°°°°°°

Un jour,je croisai le concierge,qui me dit:

''Ne le posez pas par-terre,mon chien va le dévorer!Et puis,les chiens sont interdits à l'école!''

Je lui répondis qu'il ne dérangeait personne en cours,et que le professeur le laissait rentrer en classe.Il répondit en soupirant:

''Si tout le monde en faisait autant...''

Je le coupai:

''Mais personne n'en fait autant!''

 Il haussa les épaules et partit.Moi qui craignais une réaction vive,je me couvris grâce à mon professeur,qui  acceptait Paprika,donc,rien à dire!

Mais,il me restait deux adversaires bien plus redoutables à affronter,le directeur et le sous-directeur,qui avait la réputation d'être horriblement méchant,aigri et autoritaire.Pas question de me couvrir derrière Narcis,de crainte qu'il eut lui-même des ennuis.Mais heureusement,je ne croisais presque jamais ce personnage,et je faisais très attention,prête à fuir si je le voyais.

Le directeur,lui,était moins méchant,mais m'impressionnait de par sa carrure et celle de son poste.

Un jour,je rentrai dans l'école et me trouvai nez à nez avec lui,alors qu'il descendait l'escalier et que je m'apprêtais à le monter.Il vit Paprik et me dit:

''Les chiens sont interdits dans l'école!''

Avec mon incroyable culot,je répondis du tac au tac:

''Peut-être,mais pas celui-là!''

Il me regarda sévèrement,et je me voyais déjà à la porte,lorsque son regard se porta sur Paprik:

''Même celui-là!Je ne veux plus le voir ici!''

Il regardait toujours Paprik,qui lui tendit son cou pour demander une caresse.Le regard du directeur se fit tout à coup plus doux,puis très doux,et il caressa Paprik qui en redemandait,et dit:

''C'est vrai qu'il est mignon.''

''Alors'',dis-je''Paprika ne pourra plus jamais venir,alors que vous le trouvez si mignon?''

''Paprika,quel joli nom'',dit-il.

''Ne pourrait-on pas faire d'exception?'',insistai-je sur un ton suppliant.

 ''Non'',dit le directeur,''je ne peux pas faire d'exception,mais,si je le rencontre de nouveau,je ne verrai rien.''

Et il partit,nous laissant aller au cours tranquillement.

''Comment as-tu fait pour obtenir ce revirement?''demandai-je à Paprik.

Il se retourna,me fit des yeux rieurs,tendit son museau deux fois,comme s'il disait:

''Hein,je l'ai eu,mais pour moi,c'est facile!''

Il avait l'air content de lui,et je lui dis que,même si personne n'avait jusqu'à présent résisté à son charme,nous n'aurions peut-être pas toujours la même chance.Son expression se fit étonnée,et il haussa les épaules en soupirant,comme chaque fois qu'il estimait que je disais une bêtise.Il gagna en échange un gros bisou de ma part,ébahie que j'étais,comme d'habitude,devant son intelligence et sa capacité à communiquer,comme s'il parlait.

J'avais un copain de classe qui me présenta à l'un de ses amis,guitariste classique.Nous fîmes plus ample connaissance,comme on dit,et il me disait souvent que Paprik était ridicule,et que c'était une crevette,pas un chien!Cela avait le don de me mettre en rogne,mais,en même temps,je dois dire que cela m'amusait.Et les réflexions du genre ''tiens,une crevette en laisse'',arrivaient de temps en temps dans la rue:j'avais donc l'habitude que l'on se moque de lui.

Loulou,c'était le surnom de mon nouvel ami,se rendit vite compte que Paprik était adorable,mais qu'il n'en faisait qu'à sa tête.

Il m'annonça solennellement qu'il allait dresser mon chien à l'obéissance,en n'hésitant pas à le fesser s'il n'obéissait pas.

Entre autres défauts,Paprik ne savait pas ce qu'était le rappel,et je n'osais jamais le lâcher,car il f... le camp.Beaucoup de propriétaires de teckel connaissent ce problème,et Lou s'était mis dans la tête que ma crevette allait devenir un chien modèle.Quand il m'emmenait au bois de Boulogne dans sa deux ch'pette de dix-huit ans avec la portière qui ouvre à l'avant,c'est dire le modèle de collection(!),il ne comprenait pas que je ne puisse pas lâcher Paprik,de crainte qu'il ne se volatilise,comme il l'avait fait sur la plage de Carteret,dans la Manche,ou lors de  vacances en montagne,où Paprika avait décidé,sans mon accord,de partir à la chasse aux marmottes,et où je l'avais sauvé de justesse des griffes d'un énorme mâle prenant un bain de soleil à l'orée de son terrier,ce qui,à mon sens,aurait pu faire tuer le téméraire Paprik d'un coup de patte,ou de dents,de ce puissant animal sauvage.

Les teckels de la famille de Paprika étaient,comme je l'ai dit plus haut,de vaillants chasseurs,mais,vu leur taille,j'ai encore du mal à le croire aujourd'hui.J'avais donc peut-être tort,mais j'avais peur des grosses bêtes dévoreuses potentielles de minuscules teckels,aussi courageux fussent-ils.Les gros chiens du bois de Boulogne me faisaient tout aussi peur,surtout que Paprik se faisait un malin plaisir de hurler,crête levée,pour les impressionner,tirant comme un malade pour attaquer ces mâles qui osaient porter ombrage à sa dignité!Loulou éclatait de rire,et j'avais droit à un:

''Ce qu'il peut être ridicule,ton chien!''

Je me vexais,alors que je ris aujourd'hui en écrivant ces lignes!Loulou avait Paprik à l'œil,et cela avait finalement l'air de lui réussir plus qu'autre chose,car il était nettement plus discipliné,et,pour la première fois  de sa vie,quelqu'un réussissait à le dominer.

Nous allâmes chez ma vétérinaire pour je ne sais plus quoi,et elle félicita Loulou d'un air doctoral et entendu:

''Juliet avait déjà commencé à l'améliorer,mais,avec vous,le changement est encore plus spectaculaire;si ça avait été un gros chien,il aurait fallu le faire piquer,tellement il était horrible.Je ne pensais même pas que c'était faisable,de le rattraper...''

Bref,le rêve.Paprik avait un sentiment ambivalent pour Lou: il en était abominablement jaloux,il écumait de rage rentrée,sachant qu'il ne pouvait pas le mordre comme il avait mordu Nana,et en même temps il l'aimait, car Loulou jouait avec lui,ce qui n'est pas mon fort,car cela m'ennuie.Mais Loulou disait souvent:

''Ton chien ne m'aime pas,il me supporte.''

Et il ajoutait,sûr de lui:

''D'ailleurs,il n'aime personne,c'est un paquet de réflexes conditionnés.''

Je m'insurgeais violemment à chaque fois contre cet effroyable blasphème,mais cela le faisait rire,et il me disait qu'il me le prouverait dès qu'il en aurait l'occasion,en en rajoutant,prétendant que Paprika était comme tous ses congénères,un chien de Pavlov.Incrédule,je lui disais que je demandais à voir.Il va sans dire que Loulou adorait plaisanter,et que ses propos,qui pourraient paraître choquants aux amoureux des chiens, étaient dits avec humour,et en fait,beaucoup de tendresse.C'était surtout destiné à me taquiner,car j'ai rarement rencontré dans ma vie un être humain aussi bon que Loulou.Il avait le cœur sur la main,et il adorait autant les gens que les animaux.

La deux ch'pette ayant rendu l'âme assez rapidement après notre rencontre-ce à quoi Loulou s'attendait,vu ses défaillances à répétition-il nous fallait dégoter une nouvelle tire.La tante de Lou avait entendu parler d'un couvent de bonnes sœurs qui désiraient se séparer de leur 4L trois vitesses(!)qui dormait à l'abri dans une grange,et qui ne leur servait à rien.Elle n'avait presque jamais roulé,malgré son âge: la bonne affaire,quoi!C'était à Dourdan,il me semble.La tante de Lou nous y conduisit,et nous rentrâmes en 4L.Elle roulait à 90 km heure maxi,mais elle avait l'air solide.

Paprik était de la partie,toujours très sage sur route,dormant sur mes genoux,mais,dès que l'on traversait une agglomération,il s'asseyait en faisant l'équilibriste avec ses pattes avant,qui s'agrippaient à tour de rôle sur mes cuisses,dans l'attente impatiente d'un feu rouge,comme il faisait quand on roulait dans Paris.

En effet,à Paris,il guettait au feu rouge les jeunes filles voulant traverser,en tournant sa tête à droite.Lorsqu'une jeune fille se présentait,je voyais son long nez tourner progressivement à gauche alors qu'il la suivait des yeux.Puis,le nez se replaçait à droite,dans l'attente de la suivante.Le plus comique,c'est quand un groupe de plusieurs jeunes filles traversaient en même temps,le nez se déplaçait de droite à gauche en zigzaguant,pour ne pas en rater une seule!Mais,dans les petites agglomérations,il n'y avait pratiquement personne pour traverser,et Paprik voyait le feu passer au vert sans avoir pu se rincer l'œil,et il poussait des soupirs à fendre l'âme,tant sa déception était grande.Loulou et moi éclations de rire à chaque fois,et Paprik nous regardait d'un air à la fois vexé et sévère,pour bien nous faire comprendre que nous n'y connaissions rien,ce qui nous faisait encore plus rire.Alors il se recouchait,en faisant semblant de ne pas nous entendre.

La première fois que Paprik avait sérieusement ''dragué'' une nana,c'était en Italie,sur les bords du lac de Côme,alors que j'étais en vacances avec mes parents et Paprika,qui était encore tout jeune.Il y avait une ravissante allemande que Paprika lorgnait,et,alors que je la croisais une fois de plus,il prit son courage à deux mains et lui grimpa après en faisant tourner sa tête en rond sur elle-même,le tout accompagné de force Colettes,avec une queue qui remuait si vite qu'on ne discernait plus qu'un brouillard.La jeune allemande prononça quelques mots dans sa langue,ce qui rendit Paprika fou d'hystérie.Je ne l'avais jamais vu comme ça.La jeune fille fut très émue de toutes ces effusions,et nous devînmes copines,nous exprimant en anglais,moi ne parlant pas l'allemand,et elle ne parlant pas le français.Mais,avec Paprik,elle parlait en allemand,ce qui le rendait hystérique à chaque fois.Lorsqu'il la voyait,personne d'autre n'existait plus pour lui.

Cette attirance pour ses compatriotes ne le quitta jamais,de toute sa vie.Il y avait d'autres allemands à l'hôtel,qu'il regardait avec béatitude,mais il était littéralement fou d'amour pour cette jeune fille.Il finit par  l'oublier à notre retour,et devint très vite un insatiable coureur de jupons.C'était flagrant dans les lieux publics,où il faisait des mamours aux plus jolies jeunes filles qui se présentaient.Mais,dans la voiture,il lorgnait aux premières loges,à la bonne hauteur,pour avoir une belle vue d'ensemble,incognito.C'est Loulou,qui,le premier,avait remarqué son petit manège.

Nous arrivâmes à Paris,sans encombres,ravis de la nouvelle voiture,si performante par rapport à la précédente(!),et Paprika,ravi de pouvoir zyeuter à son aise aux feux rouges,nettement plus ''prolifiques'' à son goût que ceux des petits villages.

Quand le temps le permettait,nous allions nous promener au bois de Boulogne avec Paprik,et un ami de Loulou.Ce jour-là,nous prîmes une barque,et Paprik fit sa première promenade en barque,au ras de l'eau.Il n'était pas très rassuré et faisait une drôle de tête,les oreilles tombantes,le museau serré,et les garçons,comme d'habitude,se moquaient de lui.

Je ramais,et tout à coup,un jeune homme cria à mes amis:

''Vous ne savez pas que c'est la journée de la femme,aujourd'hui?Quelle honte de vous laisser ramer!''

Alors je lui criai:

''Si c'est la journée de la femme,je suis,au contraire,d'autant plus contente de ramer!'',et cela le laissa pantois.Et Paprika se sentit si fier de ma réponse,que toutes ses craintes s'envolèrent: il redressa sa tête comme font les chevaux,ses oreilles en arrière comme si nous fendions le vent,la truffe mobile et la commissure des lèvres légèrement souriante.

Je pensai en moi:

''Ils peuvent se moquer de lui,mais jamais ils n'auront la beauté aristocratique et l'allure de Paprik''.

Lorsque nous regagnâmes la rive,j'avais lâché Paprika-eh oui;le''dressage'' de Loulou avait du bon-et il y avait un autre petit teckel,fauve à poils longs,qui regardait les canards avec avidité,en aboyant.Paprika,sentant un rival de chasse,se mit à côté de lui,et fit de même.Ils avaient tous les deux envie de chasser,mais je savais que Paprik avait horreur de l'eau.Le petit poil long hésitait à sauter aussi,mais ses origines épagneul,me disais-je,lui reviendraient sûrement,alors que Paprik,lui,ne pourrait pas vaincre son horreur de l'eau.J'eus raison,car,tout à coup,le petit poils longs sauta et se mit à nager en direction des canards,alors que Paprik restait là,à aboyer,essayant de prendre son élan,mais se retenant quand-même.Bien entendu,les garçons,comme d'habitude,riaient:

''C'est pas un chien,ça,même pas capable d'aller à l'eau!....''

Je remis Paprika en laisse,et nous quittâmes le rivage.Il oublia vite sa défaite devant le petit poils longs.Cette journée s'acheva dans la bonne humeur générale.

Paprika aimait dormir sous les couvertures.Un jour que je demandais à l'un de mes amis,ancien propriétaire de teckel(le sien avait vécu dix-sept ans,le veinard),comment il faisait pour ne pas s'étouffer,il me répondit:

''Oh!Tu sais,ces chiens-là,ça respire par tous les trous!''

J'avais adoré cette réplique de fin connaisseur.

Mais je m'aperçus aussi que,lorsque je me livrais à des activités intimes,Paprika s'enroulait dans les couvertures,et il y confectionnait une petite ouverture en spirale,.........au centre de laquelle il y avait un petit œil qui observait avec délectation le déroulement des opérations...et qui n'en ratait pas une.

Loulou s'en aperçut aussi,et Paprik eut droit à quelques noms d'oiseau,ce qui le laissa absolument indifférent,genre ''cause toujours,tu m'intérresses''.Il n'abandonna pas la partie,et continua à n'en faire qu'à son idée.

Lorsque je voyageais en train avec Paprika,je lui achetais un billet à moitié prix,car je n'aurais pas eu le cœur de l'enfermer dans un sac. Un jour,je lui dis:

''Paprika,cette fois,je n'achète plus de billet pour toi,planque-toi sous mon manteau si le contrôleur arrive''.

Une fois à bord du train,je n'en menais pas large,je me voyais déjà payer une amende devant tout le monde,la honte...

Je guettais,mais Paprika commença à gratter le manteau pour pénétrer dessous,alors que je n'avais rien vu arriver.Dans le doute,je l'aidai pour faire plus vite,et le contrôleur pénétra dans le wagon,juste après.Le contrôleur s'approcha,je lui tendis mon billet,tremblante.Il poinçonna mon billet,s'éloigna,et sortit du wagon.A ce moment-là,Paprik ressortit.Je lui demandai tout de même s'il avait fait exprès de se cacher pour éviter le contrôleur,ou si tout cela n'était qu'un hasard,malgré sa synchronisation parfaite.

Il me regarda d'un air méprisant et hautain,poussa un soupir en haussant les épaules,comme d'habitude,lorsqu'il me reprochait ma ''bêtise''.Je m'excusai de l'avoir offensé,et il accepta du bout de la truffe,en levant les yeux au ciel.

Je lui dis:

''Mais,es-tu vraiment un chien''?

Il eut l'air surpris devant cette question,se renfrogna,et préféra se recoucher,pour mettre fin à cette discussion.

Par la suite,chaque fois que nous prenions le train,il se cachait de la même façon à l'arrivée du contrôleur,et sortait de sa cachette lorsque celui-ci quittait le wagon.Et,à chaque fois,je m'extasiais devant lui,ce qui ne manquait pas de flatter son ego,et il me le faisait savoir par des ''Colettes''suivies de bisous du bout de sa  petite langue rose,que je ne voyais que rarement,car il n'haletait presque jamais,sauf en cas de canicule,en Italie,en été.

 

Quelle naïveté charmeuse et charmante il avait souvent dans son regard,presque ingénu,mais tout ceci n'était qu'apparence,son âme était celle d'un romantique allemand torturé. A SUIVRE.

Note : Juliet se verrait bien être l’auteur d’un ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre relation à l’animal de compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des connaissances intéressées dans le monde de l’édition, serait très aimable d’établir le contact avec Juliet.