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Novembre
2011
MES ANIMAUX DE
COMPAGNIE ET MOI. XVI. PAPRIKA, CHIEN TECKEL.13. PAPRIK AVALE 42 OU 43 MORCEAUX
DE SUCRE, FETE SON 10ème ANNIVERSAIRE, RENCONTRE UN CHIEN BERGER
ALLEMAND
Juliet HAAS, h.juliet1@rambler.ru
Cet article est
le seizième d’une série de témoignages de Juliet en remontant à sa petite
enfance.
Les trois premiers se trouvent à CLIC1, CLIC2, CLIC3
Les articles suivants se rapportent déjà au chien
Paprika :
Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XV. Paprika chien teckel. 12. Prendre le train avec un chien, cela va
encore, mais avec deux c’est l’enfer
Haas Juliet
(2011),Mes animaux de compagnie et moi. XIV. Paprika chien teckel.11. Paprika fait fuir les hommes approchant de près
sa maîtresse
Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XIII. Paprika, chien teckel 10. Le bien
curieux duo de Paprik avec Moon, autre chien accueilli
Haas Juliet(2011)°,
Mes animaux de compagnie et moi. XII. Paprika,
chien teckel. 9. Des épisodes de
fugue de Paprika déjà, de la chatte Mélusine aussi
Haas
Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. XI. Paprika, chien teckel.8.Paprika initie la chatte Mélusine à l’amour.Paprika et Mélusine accompagnent mes études de musique
Haas
Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. X. Paprika, chien teckel.
7. Retour à Paris, Paprika s’offre mon jambon, nous invite au restaurant,
séduit la restauratrice, a une surprise avec deux dames très spéciales
Haas
Juliet(2010), Mes animaux de
compagnie et moi. IX. Paprika, chien teckel.
6. Arrivée de la chatte « Mélusine », Stage en Italie, Voyage dans le
Sud de la France
.Haas Juliet (2010), Mes animaux de
compagnie et moi. VIII. Paprika, chien teckel.5. «Jamais deux sans
trois ! »
Haas Juliet
( 2010), Mes animaux de compagnie et moi. VII. Paprika, chien
teckel. 4.'' Patrika
avec….mon amoureux, les jeunes filles, les contrôleurs de train, et autres
gens''
.Haas Juliet(2010), Mes animaux de
compagnie et moi. VI. Paprika, chien teckel. 3.''Je pars vivre seule avec Paprika,et…je l'emmène à l'école''
Haas
Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. V. Paprika, chien teckel .2. Paprik dans toute sa grandeur
. Haas Juliet (2009), Mes animaux
de compagnie et moi. IV. Paprika, chien teckel .1. Je fais connaissance
°°°°°°
Un soir,lors d'un
autre séjour,Nana et moi rentrions de chez sa cousine,où nous avions pris un délicieux thé-petits
gâteaux.
Un Paprika blême nous reçut.
Je le pris dans mes bras,allai
à la cuisine,et m'assis.Il
était sur mes genoux.Tout à coup,il
fut pris de spasmes violents,et il vomit un liquide blanchâtre,mélangé à des sucs gastriques abondants.
Affolée,je dis à Nana,qui s'affairait,le
dos tourné,à préparer le dîner:
-Il a vomi! Il est malade! Il faut l'emmener chez le vétérinaire!
Une Nana excédée me répondit:
-Ah! Tu crois?
Pendant que nous parlions,il
vomit une deuxième fois,puis une troisième. Mais,Nana,de
plus en plus excédée,et pas du tout inquiète,scrutait maintenant sa cuisine d'un œil à trois
cent soixante degrés.
-Que cherches-tu? Lui demandai-je.
-Quelle bêtise il a encore pu commettre,tiens! Répondit-elle,en colère.
J'insistai:
-Il est très malade,je
te dis!
Mais elle ne m'écoutait pas,et
continuait de chercher.
Tout à coup,près de
son grand frigidaire presque aussi haut qu'elle,elle
bondit:
-Et ça? Dit-elle en me montrant un sucrier en verre,posé sur le frigidaire.
-Comment,ça? Dis-je,surprise. C'est un sucrier,je ne comprends pas.
-Aaah! Tu ne comprends pas? Mais moi,je comprends! Explosa-t-elle,sur un ton
triomphant.
-Eh bien? Dis-je,redoutant
une réponse injustement condamnatrice visant le petit malade,sur
mes genoux,qui rotait tout ce qu'il pouvait entre
deux vomissements: il y en avait partout,sur la serviette,sur le carrelage...
Nana prit un air doctoral,et
me dit:
-Tu le vois,ce sucrier,hein,tu le vois? Eh bien,avant de partir chez M.,je
l'ai rempli,ce sucrier,je
l'ai bien rempli,à ras bord,il
y avait quarante-deux sucres,tu m'entends,quarante-deux
sucres! Et,maintenant,il est vide! C'est encore ce petit chenapan qui a mangé les
sucres! C'est pour ça qu'il est malade! Une bonne diète,et il sera guéri!Quel
petit monstre!
Je réagis immédiatement à ces accusations,comme Nana avait réagi pour le poulet.
Cette fois,la
situation était inversée: j'étais incrédule,le
frigidaire étant beaucoup trop haut pour que Paprika puisse l'atteindre,même en poussant une chaise.
-J'appelle le vétérinaire de V.,il
est sûrement chez lui,et c'est toi qui auras oublié
de mettre les sucres,c'est tout! Dis-je,pressée d'aller téléphoner.Donne-moi
son numéro,s'il-te-plaît,et vite!
-Pas la peine,dit Nana,il a mangé les quarante-deux sucres!
-Mais comment peux-tu dire qu'il y avait quarante-deux sucres? Tu es folle,de compter les sucres! Répondis-je,survoltée.
Nana se précipita vers un placard,sortit
la boîte de sucre neuve que nous avions ouverte,pleine,à
l'heure du café,après le déjeuner,et,effectivement,elle
était bien plus entamée: il devenait clair qu'elle avait rempli son sucrier.Elle n'avait rien oublié du tout! De toute façon,d'expérience,je savais
pertinemment que Nana n'oubliait jamais rien.Et j'en
avais la preuve une fois de plus,là,devant moi.
Ne voulant pas m'avouer vaincue,j'attaquai encore:
-D'accord,tu n'as pas oublié,et tu utilises toujours ce sucrier,vu
que tu n'en as pas d'autre.Mais comment sais-tu qu'il
y avait quarante-deux sucres? Il faut être givré pour compter les sucres!
-''Mon petit,dit
Nana en souriant,lorsque j'ai acheté ce sucrier,la première fois que je l'ai rempli,je
me suis amusée à compter combien de sucres il pouvait contenir,et
je suis arrivée à quarante-deux ou quarante- trois.Je
n'ai plus compté depuis,mais je suis certaine que
Paprika a mangé quarante- deux ou quarante- trois sucres,voilà,c'est
tout!
Et puis,regarde ce
qu'il vomit:c'est du sucre!Des
sucs gastriques,de la salive,et
du sucre! Rien à voir avec quelque chose d'inquiétant! Voyons,mon petit!''
Son regard fondait d'amour pour moi,et je fus mise à terre par le raisonnement de Nana
et...l'intelligence de mon fils.Car,en somme,je ne sus jamais comment il avait pu les atteindre,ces sucres.
Nana reconnut même qu'il est incroyable qu'un animal arrive à faire
quelque chose d'aussi incompréhensible pour nous.Elle
avoua que,malgré le côté
odieux de ce petit personnage,elle admirait son
intelligence qui,ce jour-là,fut
incontestablement supérieure à la nôtre!
Paprik cessa de vomir
au bout d'un quart d'heure environ,et
sa bonne mine revint vite.
Je le privai de dîner ce soir-là,par
prudence pour son système digestif.Je ne pus le
gronder.
Je me changeai et dinai joyeusement avec Nana et Moon,qui lui,comme d'habitude,n'avait fait aucune sottise.
J'étais si fière que Paprika ait l'air si jeune.
Il avait huit ans,et
avait l'air encore chiot.
Un jour que le vétérinaire était à la ferme pour une vache du frère de Nana,je vins à lui alors qu'il
regagnait sa voiture.
-Ce n'est pas pour une consultation,lui dis-je,mais pour une
devinette!
Je l'invitai à rentrer chez Nana,je
mis Paprik sur la table,et
je demandai au vétérinaire:
-A votre avis,quel
âge a-t-il?
Le vétérinaire me complimenta sur l'extraordinaire beauté de Paprik,le regarda sous toutes les coutures,ouvrit sa bouche,le tourna,le retourna,et me dit:
-Il est tout jeune.
J'insistai:
-Quel âge lui donnez-vous?
-Au maximum trois ou quatre ans,pas
plus.
-Il a huit ans,il en
aura neuf dans deux mois!,exultai-je.
Il me répondit:
-J'ai dit trois ou quatre,pensant
que vous me posiez un piège! En fait,je
lui en donnais moins! C'est incroyable,même
les dents sont toutes jeunes! Toutes mes félicitations! En plus,il est vraiment très,très beau.Et rare: quelle couleur pour un teckel!
Je remerciai le vétérinaire de tous ces compliments,je jubilais comme une gamine qui a obtenu une bonne
note à l'école.
Lorsqu'il repartit,je
fis part à Nana de la bonne nouvelle dès qu'elle revint.Bienveillante
et souriante,elle me dit:
-Mais oui,mon petit,il est très beau,ton chien,et tu le soignes bien.
Les
mois passant,Paprika
commença quand-même à avoir quelques poils blancs,son
museau auburn se couvrant progressivement d'une neige délicate.
Il
avait l'air cependant tout aussi jeune: vif,alerte,ses expressions tout
aussi charmeuses,tartuffesques ou romantiques.
Mais son caractère juvénile revenait de plus en plus,et il me rendait la vie impossible,comme
au début de notre rencontre: il volait les éponges qu'il éparpillait de nouveau
dans tout l'appartement,les collants,les
chaussures,les vêtements,il
retombait en enfance.
Et toujours cette rage de détruire,de
déchirer,comme s'il voulait se détruire lui-même,se déchirer lui-même,malgré
la peine mêlée de colère tacite qu'il provoquait en moi.Son
égoïsme auto-destructeur ne connaissait plus de
limites.
Il ne se cachait même plus pour arroser devant moi le canapé du salon,levant fièrement la patte
comme il l'avait fait jadis sur des rideaux de satin bleu...Mais,là,ce
n'était pas une inconnue angoissée qu'il narguait.Non,c'était
sa maîtresse,qui l'aimait de plus en plus-si c'était
encore possible-d'autant plus que je savais qu'un
chien ne vit pas éternellement.
Je faisais des cauchemars horribles,je rêvais qu'il se faisait écraser,qu'il
avait disparu,qu'il était mort...Je me remontais le
moral en me disant que l'on prolonge la vie de quelqu'un de dix ans,si l'on a rêvé qu'il est mort.Puis,je
me livrais à des calculs d'apothicaire pour savoir ce que font dix ans pour un
chien par rapport à l'échelle humaine.
Bref,un enfer de passion déchaînée,plus annihilante que jamais,un
incendie de sentiments contradictoires entre lui et moi,passant
de la haine meurtrière à l'amour fou d'opéra en quelques secondes.
Nous aimions tous les deux jouer à la roulette russe avec notre amour réciproque,mais Paprika en sortait
toujours vainqueur: je n'osais plus le gronder,tellement
je craignais l'arrivée de sa mort.
Je conjurais le mauvais sort en pensant que ce retour de bêtises quasi
permanent le maintiendrait chiot,et
qu'il avait encore toute la vie-j'espérais toute ma
vie-devant lui.
J'avais l'impression que nous étions deux immortels enchaînés dans une
même tempête,tout en sachant
que nous ne nous noierions pas le même jour,et l'idée
qu'il pût se noyer avant moi me rendait comme hallucinée de désespoir.
Je ne pouvais en aucun cas imaginer ma vie après lui,sans lui,j'aurais encore
préféré le néant.
Le dixième anniversaire de Paprika approchait,et
je décidai d'inviter mes amis et connaissances .Cette fête fut à la fois
surréaliste et tragique.Entre les amis sincères et
ceux venant par curiosité malsaine-me traitant par derrière d'égoïste ou de
folle-je me trouvais prise dans le tourbillon des méandres de la psychologie humaine,me rendant de plus en plus compte que ceux qui
médisaient de moi en se croyant ''normaux'' étaient en fait des êtres dénués
d'innocence et de poésie,deux défauts très graves à
mes yeux.Leur principal reproche étant que je n'avais
pas d'enfant,ce qui,pour eux,était le comble de l'horreur.Les
sourires en coin et les critiques allaient bon train!
En fait,je plains
vraiment les gens qui ne comprennent pas-ou pire-prennent comme une offense personnelle,que l'on puisse aimer un animal autant qu'un humain,voire plus.Je me demande
ce que le mot amour veut dire pour ces gens: possession,jalousie,appartenance...habitude?
Je crois que c'est à peu près cela.
J'ai rarement autant jubilé que ce jour-là,et rarement été si fière d'aimer plus que tout au
monde un petit teckel,dont l'intelligence était difficilement
égalable,toutes espèces confondues.
Paprika,à la suite de son anniversaire,se sentait
ragaillardi pour faire encore plus de bêtises,et sa
maîtresse aussi.
Lors d'un séjour chez Nana,nous
fûmes invitées chez un ami que Nana avait élevé lorsqu'il était petit.
Ce monsieur habitait un grand château et avait un berger allemand qui
m'adorait,car je lui faisais
des massages et je le magnétisais,ce qui lui enlevait
toutes ses douleurs.Il avait les pattes arrières qui
se croisaient,et,après deux jours de traitement,nous pouvions aller nous promener en forêt
pendant des heures.Il s'appelait Toscan,nom
superbe et noble,qui lui allait à ravir.
Je ne tenais pas à emmener Paprika et Moon,car,vu l'amour de Paprika pour les autres chiens mâles,surtout de grande taille,je
craignais qu'il ne finisse en charpie.Je laissais les
chiens à Nana pendant mes promenades avec Toscan,qui
est à l'origine de ma passion pour les bergers allemands.
Ce chien était aussi intelligent que Paprik-eh,oui,je
dois le reconnaître-mais il n'était affublé d'aucun des vices de Paprik: il était franc,honnête,droit,très affectueux,mais comme
un chat: aucun intéressement pour recevoir une gâterie,et
une totale incapacité à s'abaisser devant l'humain qu'il considérait,si
tel était son choix,comme un ami.
Il avait dix ans lors de notre première rencontre,je ne l'avais jamais nourri,ni
promené,et,lorsque nos regards se croisèrent,nous
sentîmes réciproquement une sorte de coup de foudre,comme
entre deux humains ou deux chiens qui s'apprécient tout de suite,une
communion des âmes,un indicible attachement profond,un respect mutuel.
Il me faisait signe de sa tête pour me demander ces promenades,et c'est moi qui le suivais.Il
m'emmenait dans des coins superbes,d'où nous pouvions
admirer des paysages somptueux et sauvages,et la
compagnie de ce loup dans la nature me donnait un sentiment de plénitude et de
tranquillité.
Et je ne savais pas rentrer à la maison,tant ses chemins étaient compliqués.Lorsque
je commençais à sentir la fatigue,je lui disais
simplement:
-Toscan,peux-tu me
ramener à la maison,s'il-te-plaît? Je te suis.
Et cet animal somptueux prenait le chemin du retour.
Je ne pouvais pas ne pas penser à ce jour,où,dans le midi,avec Paprika,alors que je m'étais perdue,j'avais
du lui expliquer qu'il n'aurait pas son dîner s'il ne retrouvait pas le chemin.
Paprika était rentré à cause de ce mot magique,''diner'',pour son confort personnel,sans
penser à moi,alors que Toscan m'accompagnait en
gentleman galant.
Paprika,bien sûr,m'en voulait de cette infidélité,et
il me faisait tellement enrager que me je souviens d'une scène où,n'en pouvant plus,je le tenais
par la peau du cou en l'engueulant hystériquement,lui
en faisant autant,montrant ses dents avec de furieux grognements.Je finis par le jeter sur le lit,où il tomba,furibard,crête levée.Il avait l'air d'un fou hurlant des injures.
Mais,comme d'habitude,après que j'eusse pleuré,nous terminâmes dans les bras l'un de l'autre.
Un autre jour,je me promenai,cette fois avec Paprik
et Moon,dans la propriété,et
je vis une dame voler des prunes dans le verger,en
compagnie d'une jeune personne,vraisemblablement sa
fille.
Paprika et Moon se précipitèrent en aboyant,et Moon se mit à tourner en sautant tout autour de
la dame,montrant des crocs menaçants.Je
n'ai jamais vu un chien agir de la sorte.
La dame était transie de peur,et
je la priai de déguerpir,ce qu'elle fit sans demander
son reste.Dans mon émoi,j'avais
oublié de lui dire de verser les prunes par-terre.
Nana et la mère de notre ami me félicitèrent,alors que c'était Moon qui avait fait tout le
travail.
Je redescendis illico avec Toscan jusqu'en bas du chemin,et je vis une voiture remplie de trois énormes
paniers de prunes.Mais je ne revis pas la dame.Heureusement pour elle,car
Toscan pouvait se montrer bien pire que Moon,malheureusement
pour moi,car je ne pus lui demander de me rendre les
prunes.
Dans les jours qui suivirent,Paprik
et Moon se tenaient aux aguets,mais la voleuse ne
revint plus,ce qui ne l'empêcha certainement pas de
déguster de bonnes confitures...
Note : Juliet se verrait bien être l’auteur d’un
ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre relation à l’animal de
compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des connaissances intéressées
dans le monde de l’édition, serait très aimable d’établir le contact avec
Juliet