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Juillet 2011

 

MES ANIMAUX DE COMPAGNIE ET MOI. XIV. PAPRIKA, CHIEN TECKEL.

11. PAPRIKA FAIT FUIR LES HOMMES APPROCHANT DE PRES SA MAITRESSE

 

Juliet HAAS,  h.juliet1@rambler.ru 

 

 Cet article est le treizième d’une série de témoignages de Juliet en remontant à sa petite enfance.

Les trois premiers se trouvent à CLIC1,  CLIC2,  CLIC3

 

Les articles  suivants se rapportent déjà au chien Paprika :

 

 Haas Juliet (2011),Mes animaux de compagnie et moi. XIV. Paprika chien teckel.11. Paprika fait fuir les hommes approchant de près sa maîtresse 

 

 Haas Juliet (2011), Mes animaux de compagnie et moi. XIII. Paprika, chien teckel 10. Le bien curieux duo de Paprik avec Moon, autre chien accueilli 

 

 . Haas Juliet(2011, Mes animaux de compagnie et moi. XII. Paprika, chien teckel. 9. Des épisodes de fugue de Paprika déjà, de la chatte Mélusine aussi

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. XI. Paprika, chien teckel.8.Paprika initie la chatte Mélusine à l’amour.Paprika et Mélusine accompagnent mes études de musique

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. X. Paprika, chien teckel. 7. Retour à Paris, Paprika s’offre mon jambon, nous invite au restaurant, séduit la restauratrice, a une surprise avec deux dames très spéciales

 

 Haas Juliet(2010), Mes animaux de  compagnie et moi. IX. Paprika, chien teckel. 6. Arrivée de la chatte « Mélusine », Stage en Italie, Voyage dans le Sud de la France

 

.Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. VIII. Paprika, chien teckel.5. «Jamais deux sans trois ! »

 

 Haas Juliet ( 2010), Mes animaux de compagnie et moi. VII. Paprika, chien teckel. 4.'' Patrika avec….mon amoureux, les jeunes filles, les contrôleurs de train, et autres gens''

 

.Haas Juliet(2010), Mes animaux de compagnie et moi. VI. Paprika, chien teckel. 3.''Je pars vivre seule avec Paprika,et…je l'emmène à l'école''

 

 Haas Juliet (2010), Mes animaux de compagnie et moi. V. Paprika, chien teckel .2. Paprik dans toute sa grandeur

 

. Haas Juliet (2009), Mes animaux de compagnie et moi. IV. Paprika, chien teckel .1. Je fais connaissance

 

Il commençait à faire beau et Boubout me proposa un week-end en Normandie.Je fus d'accord,et l'on partit joyeusement,avec les chiens,pardon,avec le chien et mon fils.Mélusine était restée à la maison aux bons soins d'une amie.

Arrivés sur place,nous décidâmes de nous promener en bordure de mer avant même de rejoindre l'hôtel.Nous étions en hauteur,au milieu des herbes,et les chiens,pardon encore,le chien et Paprik,suivaient.

Tout à coup,je ne vis plus Paprik.Seul Moon était fidèle au poste.

Je me retournai,m'angoissai,seules les hautes herbes dansant au vent nous entouraient.

J'appelai,''Paprik!Paprik!'',des sanglots dans la voix,lorsque je vis une petite main émerger des herbes,vision accompagnée de cris plaintifs.

''Mon Dieu,il a mal,vite!'',et je me précipitai au secours de mon adoré,qui hurla de douleur lorsque je le soulevai.

Nous nous précipitâmes dans la voiture,pleins gaz,jusqu'à l'hôtel.

J'eus beau l'examiner,pendant le parcours,à la recherche d'un éventuel épillet,ou d'une piqûre d'animal sauvage,peut-être létale,je ne trouvai rien.De plus,il criait dès que je le bougeais.J'étais dans un état affreux.

Une fois à l'hôtel,je montai dans la chambre,seule avec Paprik et son sac de voyage.Je posai Paprik sur le lit avec une infinie délicatesse,mis un bol d'eau dans la salle de bains,et descendis à toute allure à la recherche d'un vétérinaire.

Boubout avait déjà trouvé une adresse,et je remontai pour aller téléphoner,Boubout et Moon m'attendant en bas pour servir d'ambulanciers.

Au moment où j'ouvris la porte,j'entendis le ''tic-tic''régulier des ongles de Paprik dans la salle de bains où il était parti se désaltérer.

Je le croisai au moment où il sortait de la salle de bains.

En me voyant,il s'affala en criant''waaaououououhhhhhh!!!'',et leva sa main malade.Malheureusement,il se trompa de patte!

Je lui donnai une fessée,en hurlant:

''Tiens,ça t'apprendra à avoir gâché la promenade et à manquer me faire avoir une crise cardiaque!!!''

Il me montra les dents de rage,grognant tout ce qu'il pouvait.

''Espèce de petit salaud!''lançai-je,folle de rage,''qu'est-ce que tu veux,à la fin?'',et j'éclatai en sanglots.

Il rampa de honte et se mit dans un coin,les oreilles basses et la tête baissée.

''Allons,viens,l'incident est clos.On va retourner se promener,et,si tu ne veux pas marcher,je te porte,pas de problème,mais ne recommence pas ce genre de comédie.''

Il me regardait,comme s'il avait regardé l'horizon,perdu dans des pensées,comme s'il se battait intérieurement avec sa conscience.

Il me fit pitié,et je le pris délicatement dans mes bras,en l'embrassant.

J'arrivai au rez-de-chaussée,et racontai tout à Boubout,qui trouva tout cela très amusant,ce petit stratagème de Paprik n'était pas pour lui déplaire.Il était supérieurement intelligent,donc,un peu sur la même longueur d'onde que Paprika...

Nous refîmes une promenade,et je portai Paprik,qui fut très sage tout le reste du séjour.

De retour à Paris,quelques temps plus tard,nous dinions un soir au restaurant avec des amis,ainsi que Paprika et Moon,lorsque,tout à coup,alors que nous avions presque oublié leur présence,tellement ils étaient sages,il y eut un tremblement de terre sous la table,accompagné de grognements féroces(Moon)et de cris de cochon qu'on égorge(Paprika).

J'intervins tout de suite à coups de serviettes et de hurlements,je les séparai en tirant sur leurs queues,et tout cessa comme par enchantement.

Tout le monde nous regardait,et nous avons eu de la chance de ne pas être jetés dehors comme des malpropres.

Je pris le pauvre petit Paprika sur mes genoux,tout tremblant d'hystérie,me léchant le visage,m'implorant de le séparer de ce monstre hybride de hyène,assis sous la table,la queue entre les jambes,la tête basse,ses minuscules oreilles plaquées sur son crâne.Il tremblait,comme Paprika,mais de peur.

Ne connaissant pas le coupable,le monstre ayant attaqué le premier,je dis:

''Je ne gronde personne,ne sachant pas qui a commencé.Mais je vous avertis tous les deux: que ce genre d'incident ne se reproduise plus!''

Je les examinais à tour de rôle,espérant déceler après mes paroles un indice,mais ils s'étaient couchés,l'un sur mes genoux,l'autre par-terre,aplatis comme des galettes bretonnes.

Impossible de savoir qui était le coupable.

Je connaissais le caractère dominant de Paprika,et je pensais que c'était lui l'attaquant,mais il va sans dire que je me mis instantanément à échafauder des plans machiavéliques de ''bon placement'' pour Moon'',au cas où mon malheureux amour n'aurait pas pu continuer à subir ce chien qui lui empoisonnait sa petite existence adorable d'égoïste et de menteur.Je l'aimais tellement que je me mettais à lui ressembler,prête à sacrifier un innocent sur l'autel de la mauvaise foi:

''Si c'est Moon'',dis-je à mes amis à haute et intelligible voix,''je le place.''

Cette phrase claire et précise,qui mit tout le monde d'accord,me persuada que mon fils ne pouvait qu'être innocent: lui,habitué à sa maman pour lui tout seul,arrivé le premier,n'avait aucune raison de supporter la présence d'un chien qui venait d'on ne sait où,et Paprika,profitant de mon délire en m'entendant prononcer cette sentence,me regarda avec des yeux si diaboliquement tristes d'enfant martyr,que je fus confortée dans l'idée de me débarrasser de cet horrible Moon!

Paprika sentait cet amour inconditionnel et névrotique que j'avais pour lui,amour qui le rendait jaloux,maladivement jaloux,et possessif.

En fait,cet amour devait l'étouffer,à n'en plus pouvoir respirer que par ses crises d'hystérie et de nerfs à répétition,et ses crises d'asthme surtout,vraisemblablement d'origine psychosomatique.

A mon hypersensibilité répondait la sienne,nous nous détruisions l'un l'autre dans la délectation de notre passion fusionnelle et exclusive,nous ''engueulant''en des scènes de ménage telles que les voisins devaient se dire qu'entre mon mari et moi,ça finirait par un assassinat!!!Comment imaginer travers les murs,que le ''mari'' était en fait un teckel nain!!!

Paprika savait profiter de la corde la plus sensible de mon âme,il savait en jouer,il savait me pousser à bout pour me faire m'effondrer en larmes en me sentant coupable: il savait qu'à chaque fois,je le prendrais dans mes bras pour lui dire''je t'aime'',il savait qu'à tous les coups ça marchait,et,ce jour encore,il sortit vainqueur de ce combat.

En fait,sa jalousie vis-à-vis de Moon était la même que celle qu'il avait vis-à-vis des hommes qui m'approchaient de trop près: il fallait me monter contre l'horrible intrus afin que je me sépare de lui le plus naturellement du monde.

A tous les coups,il réussit,même au-delà de sa mort-en tout cas en ce qui concerne les hommes.

A la suite de cet incident,Paprika changea de comportement avec Moon,transformant son mépris en une jalousie plus ostentatoire,mais en dosant sa haine subrepticement,espérant habilement me la communiquer.

Quelques mois après cet incident,nous partîmes pour un court séjour à la campagne.

Il faisait froid,et Paprik arborait un pull rouge à col roulé.

Moon suivait-en bon chien qu'il était.Paprik suivait aussi,et je pouvais le lâcher sans risque de le perdre.Je croyais naïvement que Paprika avait enfin compris qu'il devait me suivre et qu'il devenait obéissant.En fait,c'est Moon qu'il suivait par malveillance,imitant ses mouvements comme un petit miroir déformant et pervers.

Lors de l'une de ces tranquilles promenades,tout à coup,sans prévenir,il se jeta à la gorge de Moon et s'y pendit selon sa technique qui avait failli mal se terminer avec le berger belge,lorsqu'il était petit.

Mais Moon réussit à s'en détacher et le plaqua au sol,l'étranglant pour de bon.

Quelques secondes suffirent,et, le temps que j'accoure,Paprik était déjà bleu!

Je séparai les protagonistes avec une violence incroyable,me précipitai sur Paprika qui reprenait vie peu à peu,entrouvrant ses yeux comme après un cauchemar.

Je rentrai dans une fureur noire après Paprik,le traitant d'inconscient et de fou:

''A force de te prendre pour un grand chien,voilà ce qui arrive!Tu ne vois pas que Moon est beaucoup plus fort que toi?Un jour,il te tuera,si continues à l'attaquer!''...sans compter les expressions d'une grossièreté inavouable ici.

Quant à Moon,je lui reprochai d'avoir perdu son sang froid,et d'user d'autant de force avec cette petite chose incapable de se défendre contre plus gros que lui.

J'attachai Paprik,ce qui le rendit encore plus jaloux.

''Il va falloir que je trouve autre chose pour me débarrasser de ce Moon'',semblait-il se dire dans sa barbe.

Dans les jours qui suivirent,je dus lui donner des comprimés pour une bricole.

Lorsqu'il prenait des comprimés,il faisait toujours un mouvement de déglutition exagéré pour me montrer qu'il l'avait bien avalé.

Ce matin-là,je lui donnai son comprimé,il déglutit comme à l'accoutumée,et je pris l'escalier pour sortir.Il descendit dans mes bras,et je le posai à terre. Je l'observai en me relevant: je vis son museau se plisser et se tordre sur le côté droit(il était à ma droite),puis il me sembla qu'il crachait quelque chose.

Je lui dis:

''Tu es sûr que tu n'as rien perdu?''

Il s'arrêta net,comme s'il avait reçu un coup de massue sur la tête.

Je me penchai pour trouver le comprimé,et ne vis rien.

Paprik se faisait tout petit,puis me regarda d'un air délicieux,comme une caresse de velours.

''Excuse-moi'',lui dis-je,''j'avais cru que tu avais encore fait une bêtise.''

Quelques pas plus tard,je décidai de retourner en arrière,étant sûre qu'il avait craché le comprimé.

Il me suivit en tirant en arrière,et je trouvai le comprimé,à la jonction de la moquette et du carrelage blanc,se fondant avec celui-ci et caché par l'épaisseur du tapis.

Je tirai sur la laisse,et lui montrai le comprimé:

''Quand je me suis penchée pour le chercher,tu l'as dissimulé sous toi en te faisant tout petit,hein?Eh bien,le garder dans ta bouche dans les escaliers pour le cracher en-bas,à cet endroit précis,je reconnais que c'est malin!Tu pensais que je ne m'en apercevrais pas?Mais c'est que tu vas l'avaler,mon vieux!Et tout de suite,et devant tout le monde!''

Je lui enfonçai le comprimé dans la gorge,et lui ouvris la bouche plusieurs fois pour être sûre qu'il était parti.

Mais cette fois,il n'éprouva pas le besoin de faire sa comédie de déglutition habituelle,le comprimé glissa comme une lettre à la poste.

L'été suivant,je partis pour un grand festival d'opéra,en Allemagne.

C'était la première fois que Paprik se rendait dans son pays natal.

Nous arrivâmes après un très long voyage dans une charmante petite ville vingt kilomètres du festival.

Le soir suivant,nous allâmes à l'opéra.

En rentrant,tard,je vis le patron de l'hôtel qui promenait un teckel.

Je dis à mes amis:

''Je n'avais pas remarqué qu'il y avait un teckel à l'hôtel.''

Je m'approchai,et le teckel ne me regarda pas.Il vaquait à ses occupations au bout de sa laisse,et le monsieur le suivait en le regardant tendrement.

Je rentrai,et vis la patronne.Je lui dis:

''Votre teckel est le jumeau du mien!C'est incroyable!''

Elle sourit,et me répondit:

''Mais c'est le vôtre!Mon mari est allé le chercher car il pleurait.Il a passé toute la soirée avec nous.''

Je n'avais pas l'air gourde!Cette sale habitude de Paprika de ne plus me voir ni de ne plus me connaître lorsqu'il était avec des allemands!

Je remerciai la dame au moment où ces messieurs rentraient.

Le patron détacha Paprika qui s'enfuit derrière le comptoir retrouver la dame et lui faire fête,comme si je n'existais pas!!!

''Paprik!''lui dis-je sur un ton d'ordre.

Il se retourna,puis se détourna aussitôt en continuant à grimper après la dame,la queue battante et faisant''Colette''.

La dame me demanda:

''Mais pourquoi n'est-il pas content de vous voir?''

Je me sentis encore plus gourde,et dus lui expliquer que Paprika avait un sens si développé du chauvinisme qu'il aimait plus ses compatriotes que sa maîtresse!

Les patrons éclatèrent de rire,et avaient l'air enchantés de cet attachement patriotique,surtout que son exil forcé en France datait de sa petite enfance!

Je ne savais pas où me mettre,et j'allai chercher Paprik,le pris dans mes bras.Il remuait comme un ver.

Nous remontâmes dans la chambre,retrouvâmes Moon sagement endormi.

Lorsque nous allions nous promener en forêt,dans la journée,Paprika humait l'air,le museau en l'air,marchant fièrement en avant,les oreilles repliées en arrière-l'on eût dit un papillon posé derrière sa tête-la queue en chandelle,droite comme une bougie!

Je ne l'avais jamais vu dans cet état avant,il ne retrouva un comportement et un port de queue normaux que lorsqu'il eut quitté son sol natal...

Un matin,je sortis,comme d'habitude,pour faire la promenade obligatoire de ces messieurs,qui s'exécutaient sur et autour des arbres du large boulevard.

Paprika ayant vieilli-pensais-je toujours aussi naïvement-je pouvais le lâcher sans problème pour cette promenade,il ne risquait pas de fuguer: pas de piste d'animaux sauvages en vue.En fait,il usait toujours du même sratagème: par jalousie,il suivait Moon.

Au retour,les vessies étaient vides,et Paprik et Moon quittaient les arbres pour marcher le long du muret garni de verdure,longeant notre résidence.Paprika,en bon macho,continuait à lever la patte,pour y déposer une goutte inexistante.

Nous passâmes devant le numéro 72,juste au moment où le terrible gardien sortait de sa loge,Paprik patte levée.

En un éclair de seconde,j'eus l'estomac serré de terreur à l'idée du coup de pied mortel que Paprik risquait de prendre de la part du sombre individu,lorsque j'entendis un hurlement: Paprik laissa tomber sa patte gauche,inanimée,et se mit à se traîner.

Je me précipitai en hurlant et en pensant à la si redoutée hernie discale du teckel:

''Mon Dieu! Il se paralyse! Il a du faire un faux mouvement!''

Le gardien fut surpris,et n'osa pas le toucher,ni même le réprimander,et stoppa net sa fureur.

Je ramassai délicatement Paprika,qui geignait,les yeux révulsés par la douleur.Je me voyais déjà appeler le vétérinaire en pleurant.

Nous arrivâmes au 68,pénétrâmes en sécurité dans notre hall,et Paprika,que je tenais par les mains,les bras tendus,se retourna vers moi,me fit une œillade,et semblait rire.

''Ah!J'ai compris!'',lui dis-je,et mon angoisse se commua en une satisfaction joyeuse.

Je reposai Paprik,qui trottinait sur le marbre en faisant ''tic-tic'' avec ses griffes,et qui se retournait toujours pour me regarder en riant.

''Bravo'',lui dis-je.''Quelle idée géniale tu as eue pour éviter que cette brute ne te fasse du mal!''

Je le couvris encore de mille compliments,et cette journée fut,une fois de plus,éclairée par l'intelligence de mon ''divin fils''.

Un jour,nous étions à la montagne,et Boubout décida de faire une promenade avec Paprik et Moon.Je restai à l'hôtel et,environ une heure plus tard,je vis arriver Paprik.

''Tiens,ils sont rentrés'',me dis-je.

Mais pas de Boubout,et pas de Moon!

Je ris sous cap.Je connaissais Paprik,et je savais que,lorsqu'il en avait assez,il rentrait tout seul à la maison!Il m'avait fait le coup,alors que je le promenais dans un parc: il prit une petite rue,et rentra seul.J'avais eu chaud.

Une trentaine de minutes plus tard,Je vis Boubout arriver en courant,suivi d'un Moon la langue pendante.Je l'accueillis en souriant.A moitié fou,il me dit:

''Ce petit salaud m'a fait faux bond!Je ne m'en suis pas aperçu tout de suite,et toi,tu es là,tranquille!''

''Je suis tranquille parce qu'il est là'',répondis-je.

Je lui fis mes excuses de prendre ça à la rigolade,mais lui avouai que je n'aurais pas aimé être à sa place,d'autant plus que cette excursion de détente avait tourné pour lui au cauchemar.

Paprik remuait doucement la queue,d'un air pensif,et je me demandais si je ne commençais pas à lui ressembler...En fait,Paprika commençait son travail de sape,car il en avait assez de ce Boubout que je voyais beaucoup trop souvent à son goût,et qui osait partager nos congés.Quelques temps plus tard,je me séparai définitivement de Boubout.

Note : Juliet se verrait bien être l’auteur d’un ou plusieurs ouvrages autour de vaste thème de notre relation à l’animal de compagnie, tout au long de la vie. Qui aurait des connaissances intéressées dans le monde de l’édition, serait très aimable d’établir le contact avec Juliet.