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Avril
2015
POST-POLIO
ET BIEN VIEILLIR. PROMOUVOIR DES SOLUTIONS POSITIVES. Suite4
Rhoda
OLKIN et Stéphanie T. MACHELL
In
Post-Polio Printemps 2014 Vol. 30, N°2
Introduction, par Henri Charcosset
Des mêmes auteurs, spécialistes en psychologie, les
articles déjà sur ce site :
Olkin Rhoda et
Machell Stéphanie T.( 2012). Post-polio.
Promouvoir des solutions positives
Olkin
Rhoda Se
mettre ou remettre en couple, avec un handicap polio après 60 ans, et
Maynard Frederick M, Dialogue entre patients et médecins(2012)
Olkin Rhoda et Machell Stéphanie
(2013), Post-polio. Promouvoir des solutions positives. Suite1
Olkin Rhoda et Machell Stéphanie
(2013), Post-polio. Promouvoir des solutions positives. Suite2
Olkin Rhoda et Machell
Stéphanie (2014), Post-polio et bien vieillir. Promouvoir des solutions
positives. Suite 3
L’intérêt de cette approche mérite de s’étendre à d’autres conditions de
vieillissement, qu’avec des séquelles de polio. Qu’on se le dise et fasse
circuler l’information !
Rappelons
aussi les réponses à des questions de post polios, par le Docteur Frederick M.
Maynard :
Maynard Frederick M.(2010), Le syndrome
post-polio. Réponses à des questions
Maynard
Frederick M. (2011), Séquelles
post-polio. Spécificité aux médicaments courants , avec par Drawdy
Leslie: Les bénéfices des massages
Maynard Frederick M.(2011), Séquelles pot-polio SPP :
Facteurs les favorisant. Avis sur les antalgiques
Maynard Frederick M.(2012), Post-polio en fauteuil roulant et douleur au dos
Maynard F.M.
(2012), Post-polio . Questions posées au Dr F.M. Maynard
Maynard
Frederick, Dr (
2013), Questions de patients, réponses d’un spécialiste, sur le syndrome
post-polio
Maynard
F.M, Dr (2013) répond à des questions sur les effets tardifs de la polio
TEXTE DE CETTE CONTRIBUTION-CI :
Promouvoir
des solutions positives
In
Post-Polio Printemps 2014 Vol. 30, N°2
Q : Mon mari est
un survivant de post polio qui aura 75 ans cette année. Il a commencé à
expérimenter une nouvelle faiblesse à l’âge de 70 ans. Je reconnais sa
faiblesse, étant donné que j’ai 70 ans et que j’ai des problèmes de disque
dégénératif, et la faiblesse n’est pas quelque chose de nouveau pour moi. Je
lui ai dit d’aller sur votre site et de lire Post Polio Health afin de ne pas
être toujours « l’oiseau de mauvais augure » qui lui apporte
l’information. Il doit voir les choses par lui-même et rester informé.
Avez-vous d’autres idées pour comment approcher ce sujet avec lui ?
Réponse de R Olkin, PhD[1]:
J’ai de l’empathie pour votre position de vouloir faire
gagner du temps à votre mari et de le faire avancer dans sa découverte de la
gestion de la faiblesse. En tant que thérapeute, je suis souvent confrontée au
souhait de faire profiter mes clients de mes propres expériences d’invalide
pour leur faire gagner du temps et éviter une aggravation. Mais je ne peux pas
faire cela car cela ne les aiderait pas ; Je dois respecter leur rythme et
leur développement. C’est une vérité universelle reconnue qu’il est difficile,
sinon impossible de changer une autre personne. Donc, changez-vous
vous-même :
1 Exprimez-vous par le JE. La plupart des gens ne désirent
ni apprécient les conseils. Donc au lieu de faire des suggestions à votre
époux, vous pouvez lire vous-même Post Polio Health, et puis le laisser trainer
en vue sans le mentionner. Ou bien parlez à haute voix de la façon dont vous
gérez votre propre faiblesse. Pas dans le style « regarde comme je suis
superbe », mais juste en méditant à haute voix (par ex « Je ne pense
pas que je vais pouvoir gérer les courses d’épicerie et la lessive en un jour.
Je fais les courses aujourd’hui, la lessive attendra ». Plutôt que de dire
« c’est bien de se reposer l’après-midi » dites « j’espère que
nous pourrons diner en ville ce soir. Je vais d’abord me reposer. »
2 Au quotidien, invitez votre mari, mais n’insistez pas. Par
exemple, vous pourriez dire « Je veux aller au cinéma ce soir, j’espère
vraiment que tu viendrais avec moi, mais je comprendrais si tu ne viens
pas ». Et alors…
3 … Allez au cinéma avec ou sans lui. Ne diminuez pas votre
niveau d’activité pour concorder avec les siennes.
4 Parlez de vos peurs. Il y a une raison pour laquelle vous
désirez que votre mari gère sa faiblesse. Peut-être la peur d’être seule, soit
parce qu’il est contraint à rester à la maison, ou devient plus handicapé ou
parce qu’il mourrait avant vous. Peut-être vous aviez des rêves de voyage
ensemble et maintenant ce rêve n’est plus réalisable. Peut-être vous craignez
qu’il devienne de plus en plus déprimé au fur et à mesure que son
fonctionnement diminue. Peut-être vous vous inquiétez qu’il rate quelque chose
de ses petits-enfants. Quelles que soient les peurs, parlez en (rappelez-vous
d’utiliser le « je »)
5 Posez lui des questions sur ses peurs. Dans un lieu et
temps neutre, dites-lui que vous remarquez sa réticence à lire à propos des
post polio et vous vous demandez de quoi il est question. Soyez curieuse, pas
critique. Ce peut être difficile d’interpréter des symptômes (J’ai toujours
moi-même des symptômes quand je lis à propos de problèmes respiratoires !)
Et c’est effrayant d’être confronté à l’incertitude de la diminution probable
de capacités fonctionnelles. Parlez ensemble avec votre mari de ces
questions ; N’essayez pas de l’en dissuader mais ayez de l’empathie à
leurs sujets. Quelquefois lorsqu’une personne se sent reconnue alors, il ou
elle, est plus prêt à résoudre le problème.
6 Essayez de distinguer entre réticence, peur et dépression.
Si vous pensez que votre mari est cliniquement déprimé, agissez pour trouver
ensemble une thérapie de couples.
7 Utilisez le soutien social –amis - famille – communauté.
C’est un bon conseil pour chacun à cet âge.
Ouah, woua, je viens
juste de contredire mes propres principes et je donne mon avis !
Réponse de Stephanie T. Machell, PsyD[2]:
Vous dites que vous
reconnaissez la faiblesse de votre mari. Vous faites référence à ses
« besoins » pour constater cela et pour l’informer. Vous dites aussi
que vous êtes « l’oiseau de mauvais augure » en lui apportant
l’information, et je présume donc que cela signifie qu’il réagit négativement à
votre égard quand vous partagez avec lui ce que vous avez appris.
Ceci implique que votre
mari n’est pas prêt à reconnaitre sa propre faiblesse ou à s’informer sur le
sujet du PPS. Jusqu’à ce qu’il le soit, les efforts à l’y pousser sont une
étape plus loin que là où il en est.
Comment l’y rendre
prêt ? Vous ne pouvez. Et le plus vous forcez la question, le plus il va
résister. Tant qu’il ne se met pas en danger ou quelqu’un d’autres il a le
droit de prendre tout le temps dont il a besoin pour y être prêt – et le droit
de ne jamais être prêt.
Vous avez déjà exprimé
votre inquiétude et lui avez montré où il pouvait en savoir plus. S’il tombe
plus du fait de sa faiblesse, ou s’il est incapable de participer à des
activités qui sont importantes pour lui, ou s’il y a d’autres conséquences de
sa faiblesse que vous constatez, vous pouvez partager vos observations avec
votre mari. Si d’autres qu’il respecte et qu’il écoute ont observé sa faiblesse
et ses conséquences, vous pouvez les encourager à partager leurs observations
et inquiétudes avec lui. Suggérez qu’il partage vos observations avec son
docteur et conseillez lui aussi de partager les ressources aussi avec lui, PPS
site web inclus.
Pour éviter d’être
« l’oiseau de mauvais augure », partagez vos observations de façon
neutre, à un moment où vous êtes calmes tous les deux. Utilisez le
« je » et encouragez tout changement positif que vous voyez, peu
importe son importance. Evitez les critiques et jugements, incluant cette
phrase « tu as besoin de…». Cela ne marche pas. La culpabilité non
plus d’ailleurs.
C’est frustrant et
difficile d’attendre que quelqu’un soit prêt à voir quelque chose qui est clair
pour vous. Mais c’est à votre mari de décider ce qu’il veut faire ensuite.
Envoyez
vos questions à Drs. Olkin and Matchell à info@post-polio.org
[1]
Dr Rhoda Olkin est professeur
distinguée de Psychologie Clinique en Californie à l’Ecole de Psychologie
Professionnelle de San Francisco, et Directeur exécutif de l’Institut de Psychologie de Handicap et
Santé. Elle est aussi une survivante de la polio et mère de deux adultes.
[2]Dr
Stephanie T. Machell est psychologue en pratique indépendante dans la région de
la banlieue de Boston et consultant au centre International de rééducation pour
polio, Consultation externe de Spaulding-Framingham, Framingham, Massachusetts.
Son père a survécu à la polio.