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Janvier 2014

POST-POLIO. QUESTIONS AU DR. MAYNARD

Post-Polio Health Printemps 2013 Vol. 29 N°2

Introduction

 

Les précédentes contributions du Dr F.Maynard ont pour titres et adresses web :

 

Maynard Frederick M.(2010), Le syndrome post-polio. Réponses à des questions

 

Maynard Frederick M. (2011), Séquelles post-polio. Spécificité  aux médicaments courants , avec par Drawdy Leslie: Les bénéfices des massages

 

Maynard Frederick M.(2011), Séquelles pot-polio SPP : Facteurs les favorisant. Avis sur les antalgiques

 

Maynard Frederick M.(2012), Post-polio en fauteuil roulant et douleur au dos

 

Maynard F.M. (2012), Post-polio . Questions posées au Dr F.M. Maynard

 

Maynard Frederick, Dr ( 2013), Questions de patients, réponses d’un spécialiste, sur le syndrome post-polio

 

Texte

 

Q:Il y a plusieurs années le muscle de ma cheville droite a cédé suite à une infiltration de cortisone. Je porte depuis une prothèse pour maintenir ma jambe. Suite à deux chutes graves, ma hanche gauche nécessite une opération de remplacement. Mon médecin orthopédique actuel voulait me faire une infiltration de cortisone et j’ai refusé, me rappelant la réaction de ma cheville. Maintenant j’ai peur de ce remplacement de hanche, parce que je crains que suite au trauma chirurgical, ma jambe pourrait complètement ne plus fonctionner. De fait ma jambe gauche était la plus solide des deux, et je suis dans la confusion à propos de la décision de l’opération.

R : Votre inquiétude à propos de l’injection de cortisone est tout à fait justifiée, car certaines personnes ont des effets secondaires en réaction aux « substances de transports » (Note du Traducteur : excipients) contenus dans la préparation spécifique de l’injection de cortisone. Cependant, une injection de la hanche avec la cortisone est généralement peu risquée si elle est faite sous guidance fluoroscopique (X-Ray). Un test d’essai avec une petite dose sous la peau pourrait mettre en évidence toute réaction négative ou allergique à la préparation de cortisone utilisée pour la hanche.

Eu égard à vos craintes d’un remplacement de la hanche, je serais d’accord avec vous sur le fait que c’est une grosse intervention qui comporte divers risques possibles. Avant de vous y soumettre, je vous recommande fortement une évaluation en profondeur par un médecin qui ne soit pas un chirurgien, mais par un médecin spécialisé en rééducation, pour connaître les autres options en fonction de vos symptômes spécifiques. Même si une deuxième opinion confirme l’option d’une chirurgie de remplacement, l’examen serait utile pour planifier les besoins en rééducation post-opératoire ; cela peut inclure une période prolongée à l’hôpital en unité de rééducation, une aide prolongée au retour à la maison ou des facilités de nursing pendant la convalescence de plusieurs mois, alors que les activités d’appui du poids seront limitées, et / ou des exercices préopératoires et une évaluation des équipements nécessaires en amont.

En général, un remplacement de la hanche, dans un membre post-polio avec une faiblesse significative de longue date ne devrait pas être pratiquée, sauf pour limiter une douleur permanente au repos et dans ces cas la marche post-opérative ne devrait pas être envisagée ou seulement à minima. Dans un membre post-polio avec seulement une faiblesse minimale ou modeste de la hanche et de la cuisse (probablement comme celle de votre « bonne » jambe) la chirurgie de remplacement peut être envisagée pour soulager une douleur sévère associée à l’appui du poids lors de la marche ou d’une activité de déplacement afin de permettre de continuer ces activités. Dans ce cas, les risques et avantages sont semblables à ceux qu’encourent des personnes n’ayant pas eu la polio, et la chose importante est de planifier à l’avance pour anticiper les besoins en rééducation post-opératoire.

 

Q:Je vous envoie cette question au profit de mon mari qui a eu la polio à 2 ans. Il a été très sérieusement affecté et n’était pas à même de se remettre debout, seul. Il a complètement récupéré et aujourd’hui à 52 ans il constate des signes de syndrome post-polio (PPS), qui se traduisent par une faiblesse et une atrophie des muscles de la cuisse. Alors qu'il consultait un neurologue en Inde, dans la conversation, il est apparu que la faiblesse aurait dû commencer dans les muscles du mollet en premier et affecter plus ces muscles-là. Bien que mon mari ait constaté une faiblesse dans son mollet, l’atrophie des cuisses est plus significative. Y a-t’ il d’autres raisons à cela ? Par ailleurs, mon mari a effectué un EMT en 2009 et le docteur lui conseille d’en faire un autre. Est-ce nécessaire ? Nous devons payer nous-mêmes pour tous les tests.

R : Ce n’est pas inhabituel, tardivement dans la vie de constater une faiblesse et une atrophie des muscles de la cuisse et pas aux mollets, ou bien que ce soit pire dans les muscles des cuisses, car ce sont eux particulièrement sollicités dans la marche. Ce fait par lui-même ne devrait pas conduire à une inquiétude particulière à propos d’une maladie/diagnostic autre que le PPS. J’ignore ce qu’est un EMT test. Peut-être voulez-vous dire un EMG ou électromyographie ? Un EMG se pratique avec une aiguille insérée dans le muscle avec une électrode d’enregistrement et informe sur le fonctionnement normal en bon état des nerfs et des muscles, ce qui peut aider à expliquer les raisons d’une atrophie, PPS inclus. S’il a eu un EMG, il y a 3 ans, je ne penserais pas nécessaire qu’il le renouvelle, à moins qu’il ait été absolument normal à l’époque, alors que l’atrophie progresse. Demandez au docteur qui le conseille les exactes raisons de cette recommandation et en quoi les résultats pourraient modifier le traitement.

Q:J’ai eu une procédure de Grice-Green en 1955 pour corriger un orteil qui cède (Note du Traducteur : s’effondre) et des muscles affaiblis du pied droit suite à une polio. Les résultats ont été remarquables, depuis. Bien qu’ayant une démarche spécifique à mon handicap, je suis un randonneur et peux marcher avec de bonnes chaussures de randonnée jusqu’à 12-13 kms. Cela devient plus difficile, ma cheville lâchant de plus en plus (Note du Traducteur : en pronation ! se tourne). La chirurgie avait fixé l’articulation sub latérale droite et le tendon transféré attaché sur la droite afin que le pied parte vers la droite et que la cheville ne lâche plus ??? J’ai plus de difficultés à marcher  quelque distance que ce soit avec des chaussures de sport et une prothèse qui soutient le pied. Est-il possible d’avoir encore plus de chirurgie corrective ?

         R : Après 55 ans depuis la correction, ce qui semble s’user est votre transfert de tendon. Ceci peut avoir comme conséquences plus de soucis et du pied qui lâche (pied en pronation ?). Vos deux alternatives sont une AFO (Note du Traducteur : prothèse ?) afin de soutenir votre cheville/pied ou d’envisager un type de chirurgie, telle qu’une fixation. La dernière est faite rarement sur des personnes âgées du fait d’inquiétudes au niveau de la circulation et lente fixation des os, accompagné d’autres nouvelles douleurs. L’autre difficulté est de trouver un chirurgien expert en procédures efficaces – J’en connais très peu et les meilleurs sont très sélectifs dans le choix des patients sur lesquels ils opèrent.

Si vous maintenez votre démarche pour avoir une opinion chirurgicale, faites-nous (PHI) savoir où vous habitez, afin que nous essayons de trouver des personnes reconnues ou des institutions dans la région que vous habitez. Je ne peux vous les garantir ou les approuver, mais nous acceptons d’utiliser nos connaissances du milieu pour trouver des chirurgiens que vous pourriez consulter afin d’obtenir leur opinion, si vous le désirez.

Q : Je me suis  éraflée et coupée la jambe la plus affectée par la polio. Cela n’a pas cicatrisé depuis deux mois (je ne suis pas diabétique) Mon médecin de famille m’envoie à une clinique spécialisée en blessures (plaies) . Qu’est-ce que je peux en attendre? Avez-vous rencontré des cicatrisations lentes chez des survivants de polio ? Avez-vous d’autres conseils ?

         Il y a de nombreuses raisons de cicatrisation tardives de coupures sur la jambe, particulièrement chez les personnes âgées. Ce n’est pas un résultat direct de faiblesse résiduelle de post-polio. Cependant de nombreuses personnes âgées ayant survécu à la polio, développent d’autres conditions physiques, certaines en relation avec leurs limites du fait d’une polio de longue date et cela peut contribuer à une mauvaise cicatrisation. Vous référer à une clinique spécialisée en blessures m’apparait une bonne idée. Ils vont vérifier s’il y a une infection superficielle qui pourrait être la cause de votre mauvaise cicatrisation et la traiteront si nécessaire. Ils évalueront la circulation de votre jambe, incluant le retour veineux qui remonte le sang de la jambe pour éviter le gonflement et l’œdème. Ils sont aussi experts en matière de routines de type de nettoyage optimal  de plaies et des pansements appropriés.

Dans mon expérience, le facteur le plus habituel qui contribue à une pauvre cicatrisation chez les personnes ayant eu la polio est une attention insuffisante donnée au gonflement et à l’œdème. De longues périodes fréquentes d’élévation de la jambe sont difficiles mais peuvent être très importantes pour que la cicatrisation réussisse. On devrait maintenir un bon niveau d’activité pour prévenir de nouvelles faiblesses dues  à l’inactivité, et en même temps éviter de longues périodes debout, à marcher ou à avoir les pieds par terre. De même utiliser une sorte de bandes de soutien ou des bas de contention quand vous êtes debout, peut être très utile. Ces suggestions peuvent être discutées et envisagées par la clinique des plaies (généralement avec les infirmiers aussi bien qu’avec les docteurs).

www.post-polio.org

Envoyez vos questions à Dr.Maynard : info@post-polio.org

Voir d’autres questions sur : www.post-polio.org/edu/askdrmay.html.