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 Novembre 2009 : Début de cette contribution, suivi de  mises à  jour dont la plus récente en janvier  2011 . Elle se rattache à Post-Polio en bref CLIC

 

                                           LE SYNDROME POST-POLIO. REPONSE A DES QUESTIONS DE POST-POLIOS

 

Par  Dr Frederick M. MAYNARD

 

POST-POLIO HEALTH

 

www.post-polio.org

 

Post Polio Health Fall 2010 Vol. 26 N°4

 

Question : J’ai lu avec grand intérêt la question et la réponse à propos de l’affaissement subit des genoux dans le vol26 N°2 (ww.post-polio.org/edu/pphnews/pph26-2sp10p7.pdf). J’ai eu la polio à 1 an. On m’a dit que j’en étais complètement remis et notre médecin de famille me citait comme exemple miraculeux de guérison.

Diplômé de la marine des EU, j’ai 63 ans ayant eu une vie active normale. Il y a quelques années, j’ai remarqué une faiblesse dans ma jambe droite qui a empiré lentement. Je l’attribuais à une sciatique. J’ai été opéré pour une rupture de disque en 2002. L’été dernier, après environ un an de quasi inactivité (par paresse), ma jambe droite à commencer à flancher et s’est aggravée rapidement. Elle semble même plus petite.

         J’ai vu un neurologue et entendu parler pour la première fois du syndrome post-polio (PPS). Il a pensé que ce pouvait être un PPS combiné à mon problème de dos et à une myopathie dû à un léger diabète de type 2. J’ai traversé une période de réhabilitation et retrouvé un peu de force. J’ai décidé de faire des exercices à la maison et de marcher tous les jours. La fréquence des défaillances a diminué, mais je suis tombée une ou deux fois. Un examen (MRI) récent de mes jambes s’est prouvé désastreux. Les muscles de ma jambe droite ont presque disparus, et l’espace remplacé par du tissu gras. Je suis surpris que ma vie ait été si normale. Mon corps a du compenser de façon incroyable sans que je le réalise.

 

         La question est… Puis-je récupérer un peu de masse musculaire et de force par des exercices ? J’aimerais pouvoir travailler de façon plus intense mes jambes, mais j’ai entendu que je pouvais abîmer les muscles, qui n’auraient peut-être pas la capacité de récupération. Devrais-je expérimenter des exercices de routine énergiques pur voir si je peux améliorer ma force, ou est-ce que je risque de causer des dégâts et nuire encore plus à mes jambes ?

 

Réponse du Dr Maynard

 

Merci d’avoir décrit votre histoire de polio et les changements récents de façon si claire. Voici quelques idées à propos de votre situation et ce que vous pouvez en faire.

 

         La quantité importante de gras de vos cuisses suggère une perte graduelle chronique de masse musculaire et à un résultat auquel on pouvait s’attendre d’atrophie musculaire. Cela n’explique pas si cette atrophie est le résultat de perte nerveuse dû à votre problème de disque lombaire ou de perte nerveuse dû au PPS. Une activité réduite conduirait aussi  à une atrophie musculaire due à « une faiblesse d’absence d’utilisation », ce qui arrive plus vite et de façon plus grave chez les personnes qui ont eu des pertes nerveuses récentes et anciennes. Les exercices peuvent habituellement inverser significativement la tendance de perte de masse musculaire dû à l’atrophie par sous utilisation.

 

         Je ne conseillerais pas une « routine intensive » d’exercices. A la place, je vous conseille d’essayer un programme d’exercices de faible intensité, n’entraînant pas de fatigue pour renforcer les muscles des cuisses. Cependant, combinez ceci avec une stricte surveillance (En faire des notes écrites) de vos activités de marche, incluant l’enregistrement de votre « capacité maximale de marche », pratiquée de façon hebdomadaire. Il vaut mieux faire ceci sur une surface plane et soient des tests chronométrés (quelle distance parcourue en 6 minutes), soit la distance maximum parcourue avant de sentir une fatigue musculaire (le muscle pas aussi fort qu’au moment du démarrage de l’activité ou le moment où la douleur se développe dans le muscle). Le premier vaut mieux du point de vue de la gestion du temps, si les distances parcourues sont assez longues.

 

         La marche est une activité qui réclame une utilisation importante et répétitive des muscles des cuisses et conduit à un renforcement lent des ces muscles en eux-mêmes et d’eux-mêmes.  Un programme uniquement de marche serait sans doute mieux pour renforcer les muscles de vos cuisses. Il faut faire attention à ce que les exercices de renforcement n’interfèrent pas avec, ou nécessitent une diminution, votre marche de fonctionnement. Une faiblesse de sur-utilisation peut survenir dans les muscles impliqués par la polio, particulièrement dans vos muscles des cuisses.

 

         Si vous expérimentez une augmentation de douleur et/ou une sensation inconfortable de brûlure / souffrance dans les muscles de cuisse, ou une augmentation  de fréquence involontaire de crispation dans ces muscles ou une augmentation de faiblesse (même de nature temporaire) alors vous DEVEZ réduire de façon significative, mais ne pas arrêter, l’intensité et/ou la durée et/ou la fréquence de l’exercice et/ou de la marche. Au vu de la complexité relative de la décision à prendre dans l’implication des étapes de réhabilitation ci-dessus, je conseillerais de chercher un conseiller professionnel d’un thérapeute physique ou d’un médecin physiologiste en exercices qui est habitué aux problématiques post-polio. Un professionnel peut vous soutenir et vous guider à travers ces étapes et vous aider pour planifier pour recouvrer autant, de force dans les muscles de vos jambes, que possible.

 

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Question : J’ai vu une publicité pour un produit prétendant « guérir » le PPS. De ce que je sais, la guérison n’existe pas. Est-ce que ceux-ci ont des éléments dans leur composition qui peuvent nous aider ?

 

Réponse du Dr Maynard

 

On doit toujours se méfier de toute chose proposant une « cure » pour le PPS, parce que c’est une condition qui presque certainement présente de nombreuses causes. La plupart des publicités de tels produits sont des « super-suppléments » nutritionnels et/ou des remèdes à base de plantes médicinales. Ce que certaines peuvent faire est de diminuer ou soulager des symptômes du PPS pour certaines personnes, en particulier si elles corrigent une déficience qui produit ces symptômes.

 

         Si les symptômes invalidant cessent et qu’un survivant de polio peut pratiquer des exercices et devenir plus actif, ils peuvent même retrouver un peu de force et de fonction perdues. Rappelez-vous que les symptômes de PPS ne sont pas spécifiques et peuvent ressembler à ceux de bien d’autres conditions – d’une déficience de vitamine à une dépression jusqu’à même les symptômes précoces d’u cancer. (Voir Post-Polio, Vol 25, N° 2 (www.pos-polio.org/edu/pphnews/PPH25-2sp09p4-5.pdf).

         Concernant les ingrédients bénéfiques dans ces produits publicitaires : La plupart des suppléments nutritionnels contiennent des sortes d’antioxydants, composants ayant une capacité de neutralisation des radicaux libres. Les radicaux libres sont des composants dans le sang et dans les cellules, produites comme résultat de l’utilisation énergétique des cellules corporelles et ayant un effet destructif sur les cellules saines. Toutes les maladies et les blessures, incluant des exercices vigoureux, augmentent la production de radicaux libres et le corps demande plus d’antioxydants pour les neutraliser et maintenir une stabilité des cellules saines (aussi connu comme homéostasie). Toute chose qui promeut les capacités anti oxydantes et l’activité dans les cellules est probablement bonne pour la santé.

        

         Certains produits contiennent du glutathion (GSH) ou encourage sa production. GSH est le plus puissant des antioxydants qui survient naturellement dans toutes les cellules et est produit par la plupart des cellules. Probablement tout supplément, ainsi que certains aliments et les comportements de style de vie qui encourage l production de GSH aide à se maintenir en bonne santé. Néanmoins, des études spécifiques sont nécessaires pour renseigner sur la valeur ceux-ci sont pour maintenir la santé et traiter potentiellement des maladies.

 

         Le meilleur conseil que je puisse donner à propos des produits complémentaires des médecines alternatives - nombre d’entre eux sont vendus au travers de programmes de marketing, dont les revendications interrogent – est qu’ils comportent peu de risques et pourraient avoir des bénéfices à des individus qui ne peuvent être découverts qu’au travers d’une approche d’essais pour voir.

 

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Post-Polio Health - Winter 2009 - Vol.25, n°1

 

Bienvenue à Ask Dr. Maynard, un nouvel article de Post-PoIio Health. Frederick M. Maynard, MD, membre de longtemps du Conseil d’Administration de PHI. Dr Maynard est depuis peu « Physiatre » retraité et spécial­iste de médecine physique et réadaptation. Il a dédié une partie très significative de sa pratique clinique et académique depuis ses dernières 25 années de sa carrière médicale (de 40 ans) uniquement aux problèmes des survivants de la polio.

 

Si vous avez une question à poser au Dr Maynard, merci de l’envoyer à  info@post-­polio.org , en inscrivant « Ask Dr. Maynard » dans l’espace objet. Les questions sélectionnées seront publiées dans les prochains articles, les autres paraîtront sur www.post-polio.org .

 

 

Post-Polio Health - Spring 2010 - Vol.26, n°2, www.post-polio.org

 

Question : Existe-t-il des études sur les effets des antidépresseurs pour soulager la fatigue et les douleurs musculaires ? Est-ce un traitement éventuel pour les personnes atteintes de post polio ?

 

Réponse : Il y a eu des études démontrant une réduction de la fatigue et de la douleur (pas spécifiquement musculaire) parmi les patients déprimés soignés par des antidépresseurs ; mais aucune de ces études ne concernait la douleur comme « but de traitement premier »  Les comportements (humeurs) dépressives étaient toujours le but premier du traitement. La fatigue, la douleur, les insomnies, les céphalées et autres symptômes corporels sont généralement considérés comme manifestation première de cette condition anormale qu’est la dépression.

 

J’ignore si des études traitent des patients post polio spécifiquement  par antidépresseurs. Je sais que de nombreux médecins (et j’en fais parti) ont traité des malades post-polios avec des antidépresseurs essentiellement dans le but de les aider à faire face à la douleur déstabilisante et /ou la fatigue. Et ce, en particulier lorsqu’un mauvais sommeil et une impression générale de désespoir/ d’accablement est dû à leur état, même s’ils ne se sentent pas eux-mêmes déprimés, un essai attentif par des antidépresseurs peut porter ses fruits.

 

C’est toujours préférable si ces malades sont traités par un psychologue clinicien ou autres professionnels de santé mentale, soit en complément de médication, soi en alternance. Le coût et l’accès au soutien psychologique sont des inconvénients habituels à cette approche, de même que l’attitude du patient face à un traitement de santé mentale. Le soutien par la famille, les amis, les paires et les conseillers spirituels peuvent aider. Plusieurs de mes patients ont fait l’expérience de cette approche globale pour résoudre leurs symptômes post-polios, ce qui entraîne aussi généralement un changement de style de vie.

 

Question : Concernant le vaccin contre la grippe H1N1, les survivants de la polio sont-ils considérés comme faisant partie d’un groupe à risque?

 

Réponse : Me basant sur mes lectures des informations actuelles de santé publique, les personnes qui ont eu la polio antérieurement dans leur vie Ne SONT PAS considérés « à haut-risque » de développer la grippe H1N1. Je suggère que vous considériez recevoir le vaccin lorsqu’il sera distribué au public en général,  si votre fragilité respiratoire est significative (fonction pulmonaire réduite), ou si votre état général de santé est affaibli du fait de problèmes cardiaque ou rénaux, ou si vous côtoyez de nombreux jeunes enfants en tant que travailleur social ou professionnel de la santé.

Je vous conseille de consulter votre médecin de famille qui connait tous vos antécédents médicaux, et après avoir fait votre propre travail personnel sur la question, prenez la décision avec lui/elle.

 

 

Post Polio Health Winter 2010 Vol. 26 N°1

 

Question Dans les colonnes grand public du Dr Donohue j’ai lu un article à propos de la perte musculaire des personnes vieillissantes (sarcopenia). Âgé de 78 ans et survivant de polio je m’affaibli de plus en plus, est-ce une faiblesse de post polio ou de vieillissement ? Y a-t-il une façon de les différencier ? Est-ce important ? Est-ce que les recommandations pour les gérer diffèrent selon la cause ?

 

Réponse : Sarcopenia est un terme descriptif de la réduction de la masse musculaire et s’observe chez les personnes vieillissantes. Sans aucun doute, il y a une composante de « programmation génétique » dans la sarcopenia du sujet vieillissant ; mais la réduction fréquente, du niveau d’activité parmi les personnes âgées, pour des raisons variées, a pour effet une atrophie du muscle peu utilisé.

 

Il n’y a pas de moyen fiable de différencier la sarcopenia liée à l’âge (génétique) de la sarcopenia due à une sous activité ; et les deux peuvent s’améliorer par des exercices fortifiants. La quantité d’accroissement de muscle et la force acquise peut-être limitée du fait de la composante génétique. La somme d’efforts limitera les conséquences pour inverser la composante de sous activité.

 

Les survivants de polio ont vécu avec la sarcopenia du fait de la perte de cellules nerveuses suite à l’infection virale aigue de la polio. Alors que les efforts fournis lors des exercices de rééducation ont conduit à une amélioration de force dans les premières années de post polio, le taux de perte de cellules nerveuses a limité la force maximale pouvant être atteinte. Les survivants vieillissants sont sensibles à la fois à la sarcopenia par rapport à la génétique et en lien à la sous activité. En plus, ils sont probablement vulnérables à une accélération de perte de cellules nerveuses du système moteur et d’un « retour les réduisant à leur taille normale » des unités motrices (la quantité totale de tissu musculaire rattachée et desservie par une cellule nerveuse du système musculaire). A nouveau, exercice et activité peuvent au moins ralentir l’affaiblissement dû à ces causes.

 

En réponse à vos questions pratiques, il n’y a pas de manière fiable de différencier une faiblesse neurogénique (neuropenia) d’une nouvelle faiblesse musculaire (sarcopenia). C’est probablement sans importance car les deux peuvent être ralenties ou inversées partiellement au travers d’exercices de renforcement et/ou d’une augmentation d’activité. Les défis pour atteindre avec succès ces bénéfices théoriques sont aussi les mêmes : comment éviter une douleur d’usure par excès et/ou  de muscle froissé, d’articulations, des tendons, des ligaments et autres structures musculo-squelettique résultant d’exercice.

 

Du fait qu’une faiblesse nouvelle d’une personne post polio est généralement neurogénique, le plus grand challenge réside à trouver le niveau optimal d’exercice suffisant pour renforcer sans produire de douleur ou de blessure.

 

 

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Question : Conscient que survivant d’une polio, une fois rétablie de la première poussée, nous traversons un processus d’absence d’innervation. Est-ce-que ce processus de perte des cellules antérieures (anterior horn cells : AHCs) et  le rétablissement d’un nouveau chemin nerveux  continue dans le syndrome post-polio? Gary Fredericks

 

Réponse

La dénervation n’est pas un processus mais une condition du muscle ayant perdu sa connexion au corps de la cellule nerveuse motrice (motor nerve cell body : AHC). La mort de l’AHC résulte d’un processus de dégénération de Wallerian de l’axone nerveux (fibres) et de l’innervation atrophiée des fibres musculaires. Des muscles partiellement dénervés sont faibles, alors que des muscles complètement dénervés sont paralysés.

Quand des nouvelles pousses s’établissent, dans les fibres nerveuses des AHCs qui ont survécu à l’infection du virus de la polio, et se reconnectent aux fibres musculaires sans alimentation nerveuse, on parle de réinnerva­tion.

Dans la plupart des muscles affaiblis par la polio il y un processus de toute une vie de dénervation continue de nouveaux muscles et de nouvelle réinnervation. Dans le syndrome de post-polio, la rapidité de dénervation excède la rapidité de réinnervation, et de nouvelles faiblesses sont éprouvées.

A la fois le vieillissement normal et des problèmes de santé peuvent ralentir le processus de réinnervation, qui aboutissent à plus de fibres musculaires dénervées et affaiblies. Le syndrome post-­polio peut aussi survenir de quelque chose qui déclenche une soudaine  accélération de dénervation, incluant de nouvelles morts d’AHCs.

 

 

Question 

Les muscles de ma jambe s’affaiblissant, je constate que maintenant j’utilise plus mes orteils que mon pied dans son entier quand je marche. Un de mes amis polio a fait la même remarque de cette méthode de marche. Est-ce une coïncidence ou une connexion entre des muscles de la jambe affaiblis et une plus grande utilisation des orteils dans la marche? Gary Fredericks

 

Réponse

Le muscle antérieur du tibia est le premier muscle à se contracter qui normalement soulève le pied à l’articulation de la cheville pour aider les orteils à se soulever du plancher lorsque vous déplacez votre jambe. Pour compenser la faiblesse du muscle antérieur du tibia, les muscles adjacents (les extenseurs des orteils) qui agissent pour déplacer les orteils vers le haut contribuent aussi  à soulever le pied quand ils se contractent et se raccourcissent parce que leurs tendons s’étendent sur la cheville. De fait, vous ne marchez pas plus sur vos orteils, Mais par la suractivité les muscles extenseurs des orteils et en particulier le gros orteil sont dans une position anormale retroussée, pendant la phase de balancement de la marche.

 

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Post-Polio Health - Fall 2009 - Vol.25, n°4

 

Question 

 Y a t-il une prise de position médicale concernant le vaccin antigrippal annuel pour les post polio ? L’an dernier lorsque je devais être vacciné, les professeurs ont attiré mon attention sur le facteur de risque du syndrome de Guillain-Barré. Si on a des antécédents de paralysie doit-on se faire vacciner ?

 

Réponse

Dans mon opinion il n’y a pas d’évidence pour affirmer qu’avec des antécédents de paralysie (faiblesse musculaire résiduelle) après une infection par le virus de la polio, vous augmentiez vos risques d’une nouvelle paralysie ou autres complications après la vaccination contre la grippe. Récemment, des membres de la commission médicale de conseil PHI ont soulevé la question des risques encourus par les survivants de la polio dans le cas du nouveau vaccin contre le virus du Zona. Il y eut un consensus unanime sur l’absence de raison connue d’anticiper une augmentation des risques pour les survivants de la polio

 

 

Question 

 Concernant le vaccin contre la grippe H1N1, les survivants de la polio sont-ils considérés comme faisant partie d’un groupe à risque?

 

Réponse 

Me basant sur mes lectures des informations actuelles de santé publique, les personnes qui ont eu la polio antérieurement dans leur vie Ne SONT PAS considérés « à haut-risque » de développer la grippe H1N1. Je suggère que vous considériez recevoir le vaccin lorsqu’il sera distribué au public en général,  si votre fragilité respiratoire est significative (fonction pulmonaire réduite), ou si votre état général de santé est affaibli du fait de problèmes cardiaque ou rénaux, ou si vous côtoyez de nombreux jeunes enfants en tant que travailleur social ou professionnel de la santé.

Je vous conseille de consulter votre médecin de famille qui connait tous vos antécédents médicaux, et après avoir fait votre propre travail personnel sur la question, prenez la décision avec lui/elle.

 

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Post-Polio Health, Spring 2009, Vol 25, N°2

 

Questions

Souvent, nous les survivants de polio n’avons que peu d’indications utiles sur la compréhension de nos circonstances et des alternatives à prendre. Merci de votre disponibilité pour nous procurer ce service important.

Voici ma question en 3 points :

1/ quand je lis : « The Polio Paradox », par Richard L.Bruno, Docteur en Philosophie, il nous assure que le syndrome post polio (PPS) n’est pas dangereux pour la vie. Est-ce toujours une affirmation valide ? Y a-t’il d’éventuels cas contraires ?

2/ Est-ce que les effets s’accentuent et provoquent des faiblesses de même nature (niveau) que ceux perçus lors de la phase aigue de polio ?

3/ Enfin, est-ce que le PPS a des effets sur les capacités de fonctionnement cérébral concernant le langage, la vue, les capacités de réflexion (du fait de stress ou de lésion cérébrale)?  - M. Maligia post polio.

 

Réponses

Il n’y a pas de lien « direct » (évident) entre  le PPS et l’espérance de vie. Les symptômes du PPS peuvent handicaper au point de raccourcir « indirectement » l’espérance de vie : par exemple du fait d’imposer un style de vie terriblement sédentaire qui conduit à l’hypertension ou à l’obésité, un taux élevé de cholestérol et des maladies cardiaques. Par ailleurs si des problèmes respiratoires graves et de déglutition se développent chez des post polio et ne sont pas traités correctement, des fonctions vitales cruciales peuvent être mises en danger.

 

Une réponse claire à votre 2ième question est difficile. En théorie du moins, il est possible de redevenir aussi faible que dans la phase de convalescence initiale ayant suivi l’infection aigue de polio. Dans mon expérience clinique de 25 ans, je n’ai pas rencontré ce cas.

Alors qu’une détérioration sévère peut arriver à une personne post polio, elle n’est pas la conséquence du syndrome post polio, tel que défini par l’énoncé consensuel de chercheurs médicaux (March of Dimes Birth Defects Foundation, 1999, Identifier les meilleures pratiques de diagnostique et de soins, Warm Springs, GA : March of Dimes International Conference on Post-Polio Syndrome).

Il est certain que le PPS n’handicapera pas plus que la phase aigue de polio, parce qu’il se développe lentement et ne défie pas d’un seul coup toutes les fonctions vitales cruciales comme dans le cas de l’infection aigüe. De plus les petits changements moteurs peuvent et doivent être traités avec les stratégies de réhabilitation appropriées tels que des appareillages pour compenser et des changements d’activités.

 

Enfin le PPS n’affecte pas directement les capacités cérébrales, à  savoir parler ou penser mais il peut affecter ces fonctions temporairement si des symptômes (tels que fatigue sévère et douleur) sont si intenses qu’ils empêchent une quelconque concentration ou vivacité. Une fois bien reposé, toutes les fonctions cérébrales reviendront à leur état normal.