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Juillet 2013

 

POST-POLIO. PROMOUVOIR DES SOLUTIONS POSITIVES.SUITE

Rhoda OLKIN et Stéphanie MACHELL

 

Introduction

De ces deux spécialistes en psychologie, nous avons déjà les publications :

 

Olkin Rhoda et Machell Stéphanie T.( 2012). Post-polio. Promouvoir des solutions positives

 

Olkin Rhoda (2013), Se mettre ou remettre en couple, avec un handicap polio après 60 ans

 

Post-polio. Solutions positives. Suite

 

In Post-Polio Hiver 2013 Vol. 29, N°1

 

Je suis un veuf de 72 ans. J’ai lu dans l’article de septembre du lecteur dont les parents ne lui avaient pas dit qu’il avait la polio et qui l’a découvert seulement une fois adulte. J’ai une expérience similaire et ai toujours pensé que mes parents avaient honte de ma polio, pas juste pour me protéger, ce qui a laissé des cicatrices de mon estime de moi-même une fois adulte. J’ai laissé de côté cette question, mais je ne peux pas leur pardonner. Je pense « qu’ils ont fait du mieux qu’ils ont pu », explication que j’ai lue dans des livres d’entraide et qui poussent au pardon, ce qui ne me semble pas possible pour moi. J’ai pu oublier, mais, pas pardonner. Est-ce sain ?

Réponse de R Olkin, PhD[1]:

En un mot, non, ce n’est pas sain. C’est actuellement dans votre propre intérêt d’arriver à pardonner. De nombreuses études considèrent les bénéfices du pardon. Gardons deux choses en tête dans ces propositions.

         Premièrement, qu’est-ce exactement que vous avez besoin de pardonner ? Est-ce que l’on vous ait caché l’information à propos de votre polio, ou bien est-ce le choc de comment vous l’avez découvert, ou bien est-ce l’idée (pas nécessairement la réalité !) qu’ils pourraient avoir eu honte de vous en tant que personne ayant la polio, ou toutes ces raisons à la fois ? Comprendre plus clairement ce que vous avez besoin de pardonner, pourrait vous aider – ce n’est pas un écran du style « je vous pardonne à vous (mes parents) de tout et n’importe quoi » mais plutôt de façon plus spécifique « Je vous pardonne de ne pas avoir su que de l’avoir appris en tant qu’enfant aurait été mieux pour moi » (par exemple).       

         Et, deuxièmement, pardonner n’est pas la même chose que de dire : « J’aurais fait pareil que vous, en pareille situation » - Pardonner ne signifie pas être d’accord ; mais plutôt de l’ordre de le comprendre – « Je comprends pourquoi vous l’avez fait, au vu de ce que vous saviez, de ce que vous pensiez être le mieux, et qu’il n’y avait personne à qui demander, et que vous n’aviez pas l’intention de me faire plus de mal encore. » Vous ne mentionnez pas si vos parents sont encore en vie, vu votre âge je présume que ce n’est pas le cas. Il est plus facile de pardonner une personne réelle qu’une abstraction.

         J’encourage toujours mes clients à faire la paix avec leurs parents avant que de les perdre, pas tant pour le bienfait aux parents mais pour le bienfait à mon client adulte. Quelquefois, ce qui est important c’est de pouvoir dire quelque chose à quelqu’un qui vous a fait du mal, même si vous ne croyez pas qu’il écoutera véritablement. C’est une étape importante, c'est-à-dire, abandonner l’idée fantaisiste que vos parents feront ce qui est juste, si vous leur redonnez  une chance, et reconnaître que vous avez besoin de dire quelque chose de toute façon, et c’est la parole qui est importante.

         Vous connaissez déjà l’absence de modèle parental, la honte historique concernant le handicap, les vues affolantes d’Eugénisme circulant lors de la deuxième guerre mondiale, et la culture de cette époque de taire de nombreux sujets dont nous sommes plus ouverts aujourd’hui (ex : à un enfant qu’il a été adopté). Tout cela ne vous a pas aidé. J’espère – et vous en porterez mieux, plus à l’aise et plus agréable, si vous pouvez arriver à les pardonner. Vous sentirez probablement encore le mal de ne l’avoir pas su avant d’être adulte, mais vous arriverez à distancer ce mal des raisons pour lesquelles vous n’étiez pas au courant, soit le fait que vos parents vous l’avaient caché.

 

Envoyez vos questions à Drs. Olkin and Matchell à info@post-polio.org  

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Post-polio. Solutions positives. Suite

 

In Post-Polio Printemps 2013 Vol. 29, N°2

 

Question : Je suis un homme de 79 ans ayant eu une polio tempérée. A chaque contrôle médical annuel, mon médecin me presse de gérer mon stress et me conseille fortement la méditation. J’ai essayé et je n’aime pas. M’asseoir dans une pièce, fermer les yeux et me focaliser sur ma respiration m’ennuie et je n’y arrive pas. J’ai lu de nombreux articles soutenant les bénéfices de la méditation sur la santé, mais je ne le sens pas. Y a-t-il une autre approche de gestion du stress qui aurait la même réputation en termes d’efficacité?

Réponse de Stephanie T. Machell, PsyD[2]:

Ainsi que vous l’avez découvert avec la méditation, la réputation importe peu : la meilleure technique de gestion de stress est celle que vous pratiquerez ! Il semble que vous ayez fait vos recherches et vous savez donc que la raison pour laquelle la méditation fonctionne est qu’elle « rétablit » votre système nerveux afin que vous deveniez moins réactif et plus réfléchi (ndt : contemplatif).

En étant moins réactif au stress cela aide votre corps parce que lorsque vous réagissez, le système nerveux sympathique libère l’adrénaline. Une fois la menace passée, le système nerveux parasympathique libère ses propres substances chimiques pour nettoyer l’adrénaline. Cela prend neuf fois plus de temps à réaliser ce nettoyage – et il en résulte une fatigue et des douleurs musculaires ajoutées, que quelqu’un, même avec un PPS tempéré, ne peut se permettre.

La méditation est particulièrement efficace pour accomplir cela.

Il n’y a pas de juste ou fausse manière de méditer et il existe de nombreuses techniques. Si c’est le silence qui vous dérange, ou la solitude ou les yeux fermés, vous pourriez essayer de garder les yeux ouverts et de la pratiquer en milieu agréable à l’extérieur. Méditer avec d’autres en cours à votre hôpital local ou votre centre de personnes âgées peut créer une expérience différente. Vous pourriez aussi utiliser une des nombreuses cassettes de musique de relaxation.

Si la méditation en elle-même vous rebute, il y a d’autres choses que vous pouvez faire pour réduire votre stress, qui ont de bonnes réputations. Si vous y arrivez, des respirations profondes prennent peu de temps et peuvent être pratiquées n’importe où. Vous pouvez apprendre à faire une relaxation musculaire progressive ou des exercices de visualisation avec une cassette ou un livre ou en classe.

Un auto-entraînement, qui associe le « balayage » de tout le corps et une technique de relaxation spécifique convient à certaines personnes.

Il y a aussi d’autres approches plus actives de la gestion du stress. Si vous êtes en mesure de le faire, l’exercice, en particulier un yoga en douceur, a prouvé être bénéfique. Assister à des services religieux, s’engager dans une activité sociale, faire un travail bénévole, passer du temps avec des amis et des êtres chers ou s’occuper à un passe-temps favori, tout cela réduit le stress. Pour ceux qui aiment les animaux, les recherches ont démontré que l’interaction avec eux est bénéfique à la santé. Ecrire, en particulier son journal est une autre technique qui a bonne réputation. Sortir dans la nature, même si c’est seulement votre arrière-cour ou regarder un beau paysage dans le confort de votre voiture a aussi fait ses preuves en matière de réduction de stress.

 

Envoyez vos questions à Drs. Olkin and Matchell à info@post-polio.org 

 

 

 

 

 



[1] Dr Rhoda Olkin est professeur distinguée de Psychologie Clinique en Californie à l’Ecole de Psychologie Professionnelle de San Francisco, et Directeur exécutif de  l’Institut de Psychologie de Handicap et Santé. Elle est aussi une survivante de la polio et mère de deux adultes.

[2]Dr Stephanie T. Machell est psychologue en pratique indépendante dans la région de la banlieue de Boston et consultant au centre International de rééducation pour polio, Consultation externe de Spaulding-Framingham, Framingham, Massachusetts. Son père a survécu à la polio.