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Mai 2011

SEQUELLES POST-POLIO. I. SPECIFICITE AUX MEDICAMENTS COURANTS

 

Question au Dr. MAYNARD

 

Post-Polio Health - Winter 2011 - Vol.27, n°1 www.post-polio.org

 

 Suivi de :II. LES BENEFICES DE MASSAGES, par Leslie DRAWDY, CLIC   

 

Article se rattachant à la section Post-polio Infos du site  CLIC

 

Introduction : Je suis un survivant de polio ayant eu des réponses paradoxales et défavorables aux décontractants musculaires et en particulier aux médicaments, mais peut-être aussi aux patchs antidouleurs de lidocaine, que j’ai utilisés pour la première fois cette année. J’ai été hospitalisé, aux urgences pendant les vacances avec de la cellulite sur ma jambe la plus solide et présume que ces symptômes relevaient du traitement. Je ne me souviens pas des premiers jours de mon hospitalisation J’ai trouvé effrayant que l’historique de mon information médicale n’ait pas été traité comme une donnée importante ! J’aimerais savoir si cette réaction est en lien avec ma polio. Je suis ouvert à de nouvelles informations et suggestions pour savoir comment  éviter cela à l’avenir.

 

Réponse : Il n’y a qu’un petit nombre de médicaments qui présentent un effet indésirable unique chez les personnes ayant une histoire de poliomyélite paralysante. Et les conséquences sont plus importantes parmi les personnes avec une étendue grande et sévère détérioration / faiblesse du tissu nerveux résiduel. Parmi les médicaments présentant un problème, on trouve une classe d’agents anesthésiants, connus en tant que bloquants neuromusculaires (famille succinylcholine). Ces médicaments sont très rarement utilisés.

 

D’autres problèmes en lien avec la médication, incluent quelques anesthésiques, qui se répandent dans le tissu corporel au moment de leur prise et se concentrent particulièrement dans les muscles. Si un survivant de polio a une diminution significative de muscle proportionnellement à la totalité des tissus corporels, alors la dose habituelle de médication, peut avoir un effet plus grand que celui auquel on pourrait s’attendre ; ceci parce que les niveaux sanguins de médication sont du coup plus élevés. C’est pourquoi, il est recommandé aux survivants de polio ayant une paralysie chronique étendue et / ou une histoire personnelle de tolérance faible aux médicaments de toujours commencer leur nouveau traitement à un niveau plus faible que la dose usuelle et d’augmenter lentement pour atteindre le but / bénéfice désiré ; ceci minimisera les risques d’effets indésirables ou de sensibilité particulière.

 

Ayant dit cela, je crois que les différences individuelles à la « tolérance médicamenteuse » dans la population en général sont très grandes,  et représentent le facteur expliquant votre problème de tolérance au médicament, plutôt que ne l’est votre histoire de polio à proprement parler, spécialement si vous expérimentez des réactions « idiosyncratiques » (inhabituelles, inattendues, spécifiques).

 

La raison la plus probable faisant que certaines personnes sont « plus sensibles » ou « ont des réponses exagérées » à certains médicaments tient à l’étendue des différences individuelles aux enzymes de l’organisme et à l’efficacité du métabolisme (transformation) des différents médicaments dans le corps.

 

Des études scientifiques récentes ont montré que ces différences avaient un fondement génétique et certaines personnes recommandent maintenant de tester ces différences avant l’utilisation de certains médicaments. Je pense probable qu’un beaucoup plus grand nombre de différences existent que la connaissance médicale actuelle ne comprend, et nous entendrons parler de ce sujet à l’avenir.

 

Concernant votre désarroi à propos des gens qui n’écoutent pas votre histoire médicale, tout ce que vous pouvez faire est de tenir à jour une liste de tous les médicaments qui vous ont créé problème. Appelez-les « allergies » même si ils ne sont en réalité qu’une « sensibilité » parce-que le corps médical aux USA demande et tient compte « d’une liste d’allergies médicamenteuses » des nouveaux patients avant de commencer le traitement. Inclure « l’historique de la polio » sur la même liste, et au moins cela sera peut-être vu ! Cependant, il n’y a pas beaucoup de procédures médicales, ou de contre indications médicamenteuses résultant spécifiquement du fait que la personne ait eu la polio. L’issue la plus importante est de mettre l’accent sur l’histoire spécifique, généralisée ou de difficultés rencontrées dans la tolérance ou la sensibilité aux médicaments.

 

 

LES BENEFICES DU MASSAGE POUR TOUS

 

Leslie Drawdy, PT, DPT, CLT-LANA Tucson, Arizona lesliedrawdy@gmail.com

 

Post-Polio Health - Winter 2011 - Vol.27, n°1

 

         Le massage est reconnu pour ses nombreux bénéfices sur la santé en général, incluant une diminution du stress et de l’anxiété, une augmentation de la circulation sanguine, une diminution de la tension artérielle, une diminution de la douleur et de la raideur. Certaines techniques peuvent aussi résulter en une diminution de l’œdème et de l’hypersensibilité. De nombreuses personnes avec un syndrome post polio (PPS) souffrent de douleur, d’une intolérance au froid et d’hypersensibilité. La plupart des recherches et des livres concernant la gestion du PPS remarquent juste que le massage peut aider la gestion des symptômes ; cependant la littérature médicale manque d’information plus spécifique.

 

Approches cliniques du massage :

        

Traditionnellement, le massage des tissus en profondeur ou massage suédois est la méthode de choix pour améliorer la circulation sanguine, la diminution des spasmes musculaires et la promotion de la détente musculaire. Cependant ces techniques peuvent induire une douleur plusieurs jours après. Cela peut causer une diminution des fonctions pour certains individus avec un PPS jusqu’à ce que les muscles récupèrent. D’autres techniques peuvent être tout aussi efficaces.

 

Par exemple, la méthode tension contre tension (SCS), méthode de thérapie manuelle qui est souvent très efficace, et facile à enseigner à un patient et/ou à son époux/ partenaire. Bien que cela puisse sembler douloureux ou agressif, c’est en fait tout le contraire. Le thérapeute place le membre dans la position la plus détendue pour réduire  mécaniquement la tension du muscle affecté, et ensuite utilisant une pression manuelle légère spécifiquement à l’endroit du spasme ou sur l’anomalie palpable du tissu flasque afin de relâcher le muscle. Ce type de thérapie ré entraine le muscle et peut avoir un effet à long terme.

 

Les physiothérapeutes, kinésithérapeutes utilisent tous des massages pour des raisons différentes dans leur pratique. Les kinésithérapeutes sont certainement les experts des différentes techniques de massage et peuvent consacrer leur temps pour décontracter tout le corps. Ils peuvent focaliser plus d’efforts sur la partie du corps que vous souhaitez, mais ils peuvent aussi tenir compte de tous les groupes de muscles et améliorer la circulation sanguine. 

 

Physiothérapeutes et kinésithérapeutes utilisent des techniques de mobilisation des tissus mous spécifiques pour promouvoir le soulagement de la douleur et l’amélioration de la fonction du muscle à des fins de mobilité spécifique et de gestion de l’œdème. Si vous avez une douleur chronique importante et une rigidité du muscle, une recommandation de massage les prenant en compte mais aussi une thérapie pour corriger les problèmes mécaniques sous-jacents qui en sont la cause.

 

Lignes de conduite pour un massage chez soi

 

Le massage n’a pas besoin d’être pratiqué par un professionnel pour être utile. En général si cela fait du bien, il n’y a pas de souci. Si par exemple, votre épou(x)se masse vos jambes, renvoyez lui des retours sur le bien-être ou mal être que vous en éprouvez. C’est toujours une bonne idée de commencer par une pression légère et de lui demander d’en augmenter la pression selon la nécessité que vous en ressentez. Un massage ne doit pas faire mal pour être bénéfique. Pour l’augmentation de la circulation sanguine et la décontraction musculaire, une pression modérée est souvent très efficace sans causer d’effets secondaires douloureux.

 

L’utilisation de patch de chaleur avant un massage peut aider à détendre le muscle, rendant le massage un peu plus facile. Plus la totalité de la main est en contact avec la partie à masser, plus décontractant le massage sera. Enfoncer les pointes de doigts peut être douloureux pour la personne, pratiquant la thérapie réflexogène. L’erreur faite par la plupart des gens est d’enfoncer leurs doigts dans la région du spasme et de frotter en va et vient. Cela peut-être très irritant et causer plus de douleur et de fait même augmenter le spasme et contracter  les muscles autour. Commencer légèrement, et augmenter graduellement la pression jusqu’à ce que le point d’enclenchement s’apaise. Faire des pauses intermittentes ou alterner entre différentes régions des spasmes. Une fois le spasme apaisé, masser en douceur, même caresser toute la région avec le talon de la main.

 

Bien que typiquement pas aussi relaxant ni aussi facile à pratiquer, l’auto massage peut-être utile. C’est important d’écouter son propre corps. Ne pas être trop agressif. Essayer de trouver la position la plus confortable possible. Vous ne voulez pas développer douleur ou tension musculaire dans vos bras ou cou alors que vous massez votre pied ! Les mêmes principes et techniques de massage qu’avec un partenaire s’appliquent.

 

L’automassage peut être pratiqué chaque fois que vous en avez besoin. Plusieurs de mes clients pratiquent initialement des massages quotidiennement, puis en diminuent la fréquence au fur et à mesure des améliorations. Le meilleur des paramètres est d’être à l’écoute de votre corps.

 

Inquiétudes / désaccords et atténuations

 

Il y a quelques cas pour lesquels le massage doit être pratiqué avec précaution. Les membres avec un œdème chronique, l’hypersensibilité, une peau fragile, des blessures ouvertes, des neuropathies diabétiques doivent être approchés un peu différemment. Un massage agressif peut-être intolérable et pourrait créer plus de problèmes. Pour ces cas, une technique très légère peut aider. Cela peut détendre, soulager la douleur et même aider dans le cas de la gestion de l’œdème.

 

La meilleur technique dans ces situations est similaire à la Technique de Drainage Lymphatique utilisé pour les patients souffrant d’un œdème lymphatique. Commencer en haut du membre affecté, en contact total avec la palme et les doigts de la main, appliquer suffisamment de pression pour étirer seulement la peau. Très doucement étirer la peau vers le haut du membre. Ensuite déplacer votre main un peu vers le bas du membre et répéter, travaillant en descendant jusqu’au bas du membre. Cette technique aide dans de multiples types de gonflement et remporte une grande réussite pour réduire l’hypersensibilité. Si vous bagarrez avec une quelconque de ces issues, je vous recommande de vous en référer auprès d’un thérapeute en œdème lymphatique ou de voir un kinésithérapeute spécialisé en œdème lymphatique. Ils peuvent vous enseigner à vous et votre partenaire exactement ce qu’il faut faire.

 

Si la peau est très fragile ou si il y a une blessure ouverte sur le membre en question, être prudent. Maintenir la peau bien hydratée et ne jamais pratiquer de pression directe sur le site de la blessure. Malgré tout un massage très léger sur la région où la peau est intacte, peut être pratiqué. Des caresses simples et légères de la peau sans aucune application de pression, ou la technique d’œdème lymphatique décrite ci-dessus peut-être utilisé.

 

Si vous avez des neuropathies diabétiques, vous devez garder à l’esprit que votre perception de sensibilité est altérée. Il se pourrait que vous ne soyez pas à même d’apprécier si la quantité de pression est satisfaisante. Une pression légère ou modérée est préférable pour éviter tout dommage aux tissus mous.

 

N’hésitez pas à prendre conseil d’un professionnel ! Si vous avez des inquiétudes ou des obstacles avec les questions soulevées ci-dessus, une ou deux visites avec un professionnel pour instruction sur la méthode de massage appropriée pour vous, peut s’avérer utile.

 

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