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NOTRE TEMPS DOSSIER MAI 2013
Note : Sur ce site, nous avons déjà quelques articles traitant de
la mémoire et de sa préservation avec les ans ; les titres et adresses web
sont regroupés en fin de texte
, CLIC
Contrairement à une idée reçue, le cerveau ne décline
pas forcément avec l’âge. À condition de le stimuler correctement et de bien le
nourrir, nous pouvons au quotidien entretenir ses capacités et même en développer
de nouvelles. Les conseils de nos spécialistes. EMMANUELLE GUYADER
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Les recherches conduites ces vingt dernières années
ont fait voler un dogme en éclats : non, nous ne perdons pas des cellules
cérébrales à peine passé le cap de l ‘adolescence ! Nouvelle
discipline médicale, les neurosciences, qui s’appuient sur les techniques
d’imagerie médicale, n’en finissent pas au contraire de nous étonner. «
Aujourd’hui, on sait que le cerveau est non seulement capable de fabriquer tout
au long de la vie de nouveaux neurones mais également de nouvelles synapses,
ces points de jonction qui assurent les connexions entre les neurones »,
explique le Dr Francis Eustache, directeur d’un laboratoire de
neuropsychologie à l’Inserm (unité U1077) et auteur des Chemins de la
mémoire (éd. Poche – Le Pommier). Et, si des facteurs génétiques sont sans
aucun doute impliqués dans ces mécanismes, toutes les études indiquent que
notre comportement, notre hygiène de vie et l’environnement dans lequel nous
évoluons jouent un rôle de premier plan dans le maintien de nos capacités
cérébrales.
Alors, agissons !
Rien
de pire, pour le cerveau et la mémoire, que de vivre sur ses acquis. S’être constitué de solides compétences par son
métier, ses relations, ses hobbies est déjà un bon point. Le secret, c’est de
rester curieux afin de conserver et de développer sa « réserve » cérébrale.
Inutile de se forcer à lire Kant ou à résoudre des problèmes de trigonométrie,
sauf par plaisir. « Il n’y a pas d’activités meilleures que d’autres, signale
le Dr Eustache. Le choix est fonction de ses goûts. Et le bénéfice
d’autant plus important qu’elles ont un sens pour la personne qui les pratique.
»
LA
ROUTINE ÉTIOLE LE CERVEAU
Vous êtes attiré par la photo, des conférences à
l’université inter-âges, une chorale ? Foncez ! Vous préférez une
exposition ou un concert ? Ce sont également de bons remue-méninges :
« L’art est un activateur cérébral très efficace, même sans y connaître
grand-chose, il invite à la réflexion. » La lecture, les sudokus
ou les mots croisés ont aussi des vertus stimulantes. L’erreur serait de ne
faire que cela : la routine étiole le cerveau, au même titre
que les « ramollisseurs » que sont la calculatrice,
les numéros de téléphone préenregistrés ou le GPS, alors que le panachage
d’activités le dynamise. Pour vivre, se développer et se maintenir, le cerveau a
besoin du contact avec les autres. Entretenir des relations
régulières avec sa famille, ses amis, ses collègues, ses voisins, et en tisser
de nouvelles, voilà un véritable bain de jouvence cérébral.
« L’idéal est de combiner activités intellectuelles et lien
social », insiste le Dr Eustache.
Les voyages, même courts, en sont l’exemple parfait : « Avant le départ,
parce qu’il faut organiser ; pendant, c’est le temps de la découverte, des
rencontres, de la gestion des imprévus ; après, quand on montre des
photos… Quitter ses habitudes représente un formidable entraînement pour le
cerveau ! » Rejoindre une association, et y prendre des responsabilités en
est un autre : cela demande une démarche de réflexion, de coordination et
de communication. Habituée à une vie sociale riche par son métier dans la
communication, Mathilde, 61 ans, se souvient : « J’ai vécu la première
année de ma retraite repliée sur moi-même, sentant que ma cervelle s’atrophiait
de jour en jour. Et puis, poussée par ma fille, je suis devenue bénévole aux
Restaurants du Cœur. C’est comme si je m’étais offert un lifting
cérébral ! »
GARDER UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE
L’importance
de l’exercice physique, pratiqué régulièrement, a également été démontrée. Comment entretient-il la vivacité cérébrale jusqu’à
diminuer significativement le risque de perte de capacité intellectuelle ?
L’explication est physiologique : « Les fonctions pulmonaires et
cardio-vasculaires activées favorisent l’apport d’oxygène à toutes les cellules
de l’organisme, y compris celles du cerveau », détaille le Pr
Anne-Sophie Rigaud, chef de service à l’hôpital Broca (Paris) et présidente du
Centre d’expertise national en stimulation cognitive.
« L’activité physique contribue ainsi à la vascularisation du cerveau. Elle est
un facteur important de la prévention de l’hypertension artérielle, du diabète,
du surpoids et du cholestérol, tous ces facteurs de risque qui vulnérabilisent
le système cardio-vasculaire. En s’en protégeant, on protège aussi la fonction
cérébrale. » Enfin, on dort mieux quand on est actif,
or la qualité du sommeil influence directement nos fonctions cognitives.
Quelle activité pratiquer ? Toutes se valent si
elles remplissent quatre conditions :
être adaptées aux capacités physiques et à l’âge, procurer du plaisir (sinon,
c’est l’abandon assuré), demander un effort réel (se traduisant par un léger
essoufflement) et un entraînement régulier (30 minutes par jour ou 2 à 3 heures
par semaines). Celles qui se pratiquent en groupe, marche ou vélo par exemple,
sont particulièrement intéressantes pour leur valeur sociale ajoutée, souligne
le Pr Anne-Sophie Rigaud. Vous êtes allergique au sport ?
Penser au tai-chi ou au yoga, bénéfiques pour l’équilibre, la souplesse, les
articulations, et même la mémoire et la concentration, puisqu’il faut soutenir
des postures. Ou utiliser vos jambes aussi souvent que possible pour vous
déplacer et monter les escaliers ! ■
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Les jeux stimulent nos
méninges… et entretiennent le lien social, carburant essentiel de notre
cerveau ! |
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LES
NEUROSCIENCES : UN MONDE EN
PLEINE EFFERVESCENCE ! Mémoire,
intelligence, émotivité… Notre mystérieuse boîte crânienne dévoile peu à peu ses
secrets. D’abord décrite chez l’animal (oiseaux, rongeurs, primates…), la neurogenèse, c’est-à-dire la capacité du cerveau à
fabriquer de nouveaux neurones tout au long de la vie, a finalement été
démontrée chez l’homme relativement récemment, en 1998, par des chercheurs
suédois et américains dirigés par Peter S. Eriksson. Une découverte qui a
donné l’espoir de nouveaux traitements de maladies telles qu’Alzheimer ou
Parkinson. Une autre étude du département de
psychologie de l’université de Pittsburg en 2009, a montré que la
gymnastique du type fitness améliore le fonctionnement de la mémoire en
augmentant le volume de l’hippocampe (partie du cerveau en jeu dans la
mémorisation). De son côté, une équipe de l’université de Californie, à Los
Angeles, a observé, grâce à l’imagerie par résonnance nucléaire, que des
activités de loisirs (jardinage, vélo, danse…) accroissent cette fois le
volume de substance blanche dans le cerveau, qui intervient dans la diffusion
des informations dans le système nerveux. En 2012, une étude de l’institut
des neurosciences de l’université de Californie (Berkeley) constate l’intérêt
de la pratique d’activités stimulantes tout au long de la vie (lecture,
écriture, jeux…) pour empêcher ou ralentir les dépôts d’une substance impliquée
dans la maladie d’Alzheimer. La France est à la pointe des neurosciences,
avec l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) de la Pour en savoir plus : Fondation pour la
recherche sur le cerveau, www.frc.asso.fr
et Fondation pour la recherche médicale, www.frm.org . |
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PR NICOLAS FRANCK « L’IMPACT D’INTERNET DÉPEND DE LA FAÇON DONT NOUS L’UTILISONS » · Le cerveau est un système dynamique en perpétuelle
reconfiguration, qui reste malléable, y compris après une lésion comme un
accident vasculaire cérébral. C’est encourageant ! Plus les interactions avec l’environnement sont riches, plus
nombreux sont les circuits créés. On sait aussi l’importance de notre
réserve cognitive pour résister aux éventuelles lésions cérébrales. |
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TROUS DE MÉMOIRE : FAUT
–IL S’INQUIÉTER ? NON, SI : ● Vous avez du mal à retrouver le nom d’un
acteur célèbre ● Vous cherchez souvent vos clés ou vos
lunettes ● Vous oubliez parfois où vous avez garé la
voiture ● Vous oubliez exceptionnellement un
rendez-vous Il s’agit
surtout d’un manque D’attention
ou d’un léger Surmenage. OUI, PEUT-ÊTRE,
SI : ● Vous oubliez de transmettre des messages
rappelés à plusieurs reprises ● Vous avez des difficultés à trouver des mots
ou des noms familiers ● Il vous arrive de ne pas reconnaître des personnes
proches ● Vous vous perdez dans votre quartier ● Plusieurs personnes de votre entourage vous
ont fait remarquer vos oublis et vos difficultés Mieux vaut consulter. Il peut s’agir D’une pathologie, Comme de l’effet secondaire D’un traitement, D’une déshydratation, D’une grosse fatigue…
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