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Avril
2015
L’AVENIR
OUBLIE.TEXTES AUTOBIOGRAPHIQUES DE 1968 A 1998 DE L’AUTEUR NEE EN 1954. SUITE 6
Juliet HAAS, h.juliet1@rambler.ru
Note:
Juliet Haas a déjà publié sur ce site, une série de 25 articles témoignage sur
sa relation à ses animaux de compagnie depuis sa petite enfance; c’est à voir à
partir du plus récent de ces articles :
Haas Juliet (2013) , Mes
animaux de compagnie et moi. XXV. Paprika, chien teckel. 23. '' Tout a une
fin, voici le dernier épisode du récit de Juliet sur ses animaux
Ici,
nous publions la suite 6 de l’article:
Haas Juliet (2015), L’avenir
oublié. Textes autobiographiques de 1968 a 1998 de l’auteur
née en 1954.Suite5
Haas Juliet (2015), L’avenir
oublié. Textes autobiographiques de 1968 a 1998 de l’auteur
née en 1954.Suite4
Haas Juliet (2014), L’avenir
oublié. Textes autobiographiques de 1968 a 1998 de l’auteur
née en 1954.Suite3
Haas Juliet (2014), L’avenir
oublié. Textes autobiographiques de 1968 a 1998 de l’auteur
née en 1954.Suite2
Haas Juliet (2014), L’avenir
oublié. Textes autobiographiques de 1968 a 1998 de l’auteur née en 1954.Suite1
Haas Juliet (2013), L’
avenir oublié.
Textes autobiographiques de 1968 a 1998 de l’auteur
née en 1954
N..B. Le lecteur éventuel peut interpréter mes textes comme il
les ressent,peu importe pour
qui ou pour quoi ces textes ont vu le jour.
Je souhaite à
tous ceux qui me feront l'honneur de me lire une bonne lecture,et les assure de mes remerciements les plus
chaleureux
.
Ce livre m'appartient,et toute reproduction,même partielle,en
est strictement interdite.
Au cas où un
éditeur serait intéressé par sa publication sur papier,j'en serais très heureuse et
le prie de bien vouloir me contacter
Juliet Haas, h.juliet1@rambler.ru
°°°°°°
L'avenir
oublié suite 6
Mon adorable amant à l'étreinte de mystère,extase paralytique d'un
destin de lumière,figés dans l'au-delà de nos amours mythiques,nous voguons en silence sur le fleuve éternel.
Enlacés à jamais nous dormirons ensemble et
les cieux fidèles revêtiront nos âmes d'une étoffe précieuse tissée par le
soleil.
Disparaissant aux cimes d'un avenir oublié,le souvenir de nos vies
dans la brume des siècles,célébré par le chant des
paons bleus à la lune,vitrail reflété de leur roue sacrée,ornera les colonnes d'un temple imaginaire.
Tu chantes en ton cœur dans l'espoir
d'oublier cette prison qui t'étiole,en
pensant à tes tristes années.
Les lugubres barreaux te privent du jour;
en ta pâleur diaphane,transparente
et fragile,tu cherches vainement une raison de
survie. Ton regard triste et doux se consume dans la nuit en un rêve d'enfant
qui attend mon retour.
Les fruits de tes pensées transpercent les
murailles et les branchages caressent ton souvenir aimé.
L'aigle du ciel en feu a parcouru le monde.
Son univers rompu,il survole
la mer,se noyant dans les vents. De ténèbres assoiffé,gloire amère et factice d'une beauté juvénile,dérive vertigineuse d'une pensée en sursis,imaginaire source au cristal dépoli,il
arrache à sa gorge des paroles de misère,tristes
expressions de ses ailes en révolte,lui faisant
chaque jour un peu plus entrevoir la détresse de n’être pas aimé.
Un arc-en-ciel se forme dans l'ombre de ses
yeux,il retrouve l'espoir
dans la nuit des lumières.
Un cheval de Camargue qui se meurt de faim
pense avec tristesse au défilé du temps. Il se couche lentement et s'étire en
avant en contemplant le ciel de ses yeux fatigués. Le soleil lui sourit et lui
dit qu'il l'attend. Une brise légère rafraîchit ses naseaux,soulagement éphémère de l'ultime caresse. L'oiseau
de Paradis l'appelle de sa voix douce et les cieux enchanteurs l'entourent de
nuages qui descendent jusqu'à terre pour louer son courage.
Il s'endort à la nuit de sa vie révolue.
Etrange volupté d'un état sénescent,aube d'une communion
avenante et céleste,l'espoir d'un parfum doux inonde
son linceul.
Clairvoyante espérance d'un renouveau d'amour,le silence le berce de son
insouciance.
Etrange volupté de l'état inconscient,horizon larmoyant du
désert de nos âmes,tu dépeuples le ciel en créant le
mystère.
Rendons à la justice le serment qu'elle
nous doit.
Message embrumé par ton envoûtante beauté,harmonie espérée,où te caches-tu donc?
En rêvant d'une pluie d'or qui émaille la nuit,je m'assieds,dans
l'attente du miracle.
Evaporée de l'onde telle un oiseau d'airain,une lune cendrée interroge
le ciel. Les vannes de l'esprit s'ouvriront à la vie,les cloches de l'au-delà hurleront leur bonheur à la
résurrection.
Musique sacrifiée,borborygmes blasphématoires !
Une assemblée aux oreilles écourtées qui
jouit devant un spectacle diffamatoire !
Musique assassinée par des goujats qui
prétendent l'aimer !
Piano,tu
es battu,meurtri,tes pédales enfoncées noient ta
caisse qui enfle,et tu étouffes,obéissant
malgré toi à ces doigts ignorants !
Cette
cacophonie pénètre dans tes chairs,et
tu hurles à la mort pour tenter d'y mettre fin !
Pauvreté satisfaite de ceux qui se croient
musiciens !
Mon adorable poupée russe,ton charme émane de ta rareté. Ton sourire me
caresse comme le chant d'un ruisseau de cristal. Ta présence est un cadeau,une fraîche journée de printemps,un soleil blanc qui éclaire ma mélancolie de ses
rayons transparents. Mon adorable poupée russe,tu entraînes dans ta fuite le mystère de ta grâce.
Tu es une secrète passion d'enfant.
Fugitives,traversées par un esprit de neige,ces
notes sont éblouies par une âme sacrilège.
Une muse desséchée n'attend plus que la
mort. Ses cris déchirent la nuit et sa lyre est en pleurs.
Les notes sacrifiées ont purifié les fleurs,comme l'écho d'une saveur.
Un phare s'est endormi,il délaisse le temps et n'a plus de soucis.
Colosse aux pieds de pierre,il regarde le ciel et se demande pourquoi sa lumière
s'est éteinte. Il écoute la mer et le sanglot des vagues,comprenant qu'il n'est plus que son propre fantôme.
Peu à peu il sent son corps s'écrouler,ses
membres réduits en sable gisant à ses côtés.
Un phare s'est endormi dans la nuit des ruines,répondant sans écho aux
sirènes marines.
Le vieux piano est vide,il ne sonnera plus.
La musique emmurée en sa caisse d'ébène,étranglée par ses cordes qui
s'enroulent de douleur,se meurt en mon cœur déchiré.
Son clavier en ivoire s'est endormi d'ennui,ses touches raidies ne peuvent plus chanter.
Je contemple ce qui fut mon instrument de
vie. Il me regarde,amer,en sa plainte muette.
Piano agonisant,pardonne mon abandon,folie
de ma rancœur.
Vagabondes
pensées,années perdues,fièvre requise par la pureté de l’âme,charbons ardents entés sur l'encens parfumé,une
histoire mystérieuse s'est envolée en moi.
Je ne tiens plus debout et mon corps se
dérobe de prier l'éternel pour vaincre mes désirs. Mes forces s'éteignent et le
spectre livide s'approche lentement,m'invitant à le suivre de son sourire glacé.
Mon histoire mystérieuse s'est endormie en
moi et mes souvenirs s'éteignent dans l'ombre.
Langoureuse aimante à la chair de soie,tes yeux vert-de-gris
étoilent mon cœur de tes douces pensées.
Ta longue chevelure incandescente enveloppe
ton corps de sa volupté.
Ton âme torturée transforme ta tristesse en
générosité,la fontaine de ta
voix par ses mots sensibles parfume de tendresse ceux qui t'appellent.
Tu brilles dans les cieux comme une nuit de
Noël,belle statue d’albâtre
immortelle à mes yeux.
Belle brune aux yeux brûlants,ta grâce merveilleuse entoure ta fragilité.
Rayonnante créature,tu joues
ta vie sur des planches de fortune.
Ta lumière tragique fait frémir...tu
implores le secours et tu cherches l'amour,mais
la vérité de ton être,sous le prisme de ton enveloppe,se drape dans des robes théâtrales.
Belle brune aux yeux brûlés,le diadème de ta mélancolie se cache sous les
diamants de ta prestance.
Horrible créature au désespoir profond,les ténèbres se reflètent
dans ton pelage. Opale noire aux cornes maléfiques,tu vénères les dieux du combat.
A genoux pour ta dernière prière,l'épée
plantée dans ton échine,ta noble vie s'achève,et tu meurs la tête haute,comme
un chevalier au tournoi.
Mais ta force vaincue,inaltérable,provoque
l'amour de ton ennemi,justice ultime qui te venge.
Une lumière nocturne – exquise félicité –
lueur de l'espoir perdue dans son regard,reluit
par mon âme close à la vue de ses cendres. Jardin éparpillé tel une graine
fertile qui s'adonne en silence à son chemin de vie.
Mon sang se désaltère de pensées muettes
qui permettent à mes yeux d'adorer l'horizon,éphémère vision d'un univers de grâce,nuages
rougeoyants saluant le soleil qui plonge dans la mer pour noyer la lumière.
La rosée du matin a avili tes pas.
Agenouillé secrètement,contemplant tes pensées,tu
admires une vie qui ne sera pas tienne. Désolé,tu démens de souffrir avidement,tu
macules tes stigmates de taches de sang.
Un étroit sillon se creuse à tes pieds,miracle des cruautés
vaincues. En tentant d'adorer le temps qui t'éteint,tu gis au sol des siècles,confondant
ta misère avec l'eau des sources qui émanent de ton cœur.
Vallée de rêves au fond d'une âme en détresse,pleine d'espoirs et de richesses,le chemin de la vie a détourné ta voie.
Allégresse perdue au fond d'un vase de fleurs,sentiments étripés et souffrant
à l'air nu de ma torpeur,je navigue sur les regrets
d'une musique lointaine,qui frappe dans ma tête comme
le glas de mes sens.
Ambition contrariée aux ailes arrachées.
La mort est un nectar ignoré des mortels,divine sensation du
non-être non senti,pressenti par la vie mais inconnu
de nous.
Etat contemplatif d'un bonheur éternel,aboutissement des doutes
et recherches intérieures,délivrance-naissance comme
la venue au monde,mort de notre conscience mais
naissance d'une lumière.
Nos âmes fusionnant avec un univers,un état sans chair et sans
union des corps,ce bonheur substantiel que nous
croyions goûter
dans
nos ébats d'amour,succédané
d'un rêve que nous ne connaîtrons que le jour de ce feu qui nous emportera dans
l'au-delà des temps,néant de l'artifice.
Et la rose immobile sur ma pierre tombale
contemple mon extase du non-être,et
le soleil sourit à ses pétales figés comme des pierres précieuses éternelles
comme la mort.