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Janvier 2014

 

 L’AVENIR OUBLIE.TEXTES AUTOBIOGRAPHIQUES DE 1968 A 1998 DE L’AUTEUR NEE EN 1954. SUITE1

 

                                                                   Juliet HAAS, h.juliet1@rambler.ru 

 

Note: Juliet Haas a déjà publié sur ce site, une série de 25 articles témoignage sur sa relation à ses animaux de compagnie depuis sa petite enfance; c’est à voir à partir du plus récent de ces articles :


Haas Juliet
 (2013) , Mes animaux de compagnie et moi. XXV. Paprika, chien teckel. 23. '' Tout a une fin, voici le dernier épisode du récit de Juliet sur ses animaux  

   

Ici, nous publions la suite1 de l’article :

      

Haas Juliet (2013), L’ avenir oublié. Textes autobiographiques de 1968 a 1998 de l’auteur née en 1954

 

N..B. Le lecteur éventuel peut interpréter mes textes comme il les ressent,peu importe pour qui ou pour quoi ces textes ont vu le jour.

Je souhaite à tous ceux qui me feront l'honneur de me lire une bonne lecture,et les assure de mes remerciements les plus chaleureux.

Ce livre m'appartient,et toute reproduction,même partielle,en est strictement interdite.

Au cas où un éditeur serait intéressé par sa publication sur papier,j'en serais très heureuse et le prie de bien vouloir me contacter

                                                           Juliet Haas, h.juliet1@rambler.ru 

 

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                                                             L'avenir oublié  suite1

 

  Verdoyantes et ombrées dans l'azur infini,adieu les randonnées d'un impalpable été.

   Un chariot marbré emporta son destin.

   Pleureuse anachronique de l'éternité,chapelle monstrueuse aux colonnes séchées,vivante alternative d'un horrible pêché,implore le pardon des dunes éthérées.

   Les roseaux ahuris par la misère du monde chanteront à tue-tête aux vents voyageurs des espaces de paix,diamants étoilés d'un horizon futur.

 

   Inépuisable langueur comme un été terni,farouche créature ensorcelée,volée,invincible torrent d'un amour épuisé,que de vagues et de vagues altéreront en moi les neiges maculées par ce destin brisé.

   Le lac de mes souvenirs s'est attardé en moi.

   La misère du monde n'abattra plus les temples,les statues engorgées de pieuses pensées saupoudreront encore de leurs doigts parfumés les jardins d'un asile à jamais recouvré.

   Les oiseaux chanteront leurs divines prières en arrosant de leurs larmes sacrées les buissons éphémères d'un amour passé.

 

   Tourterelle abandonnée en un lacs infernal,pleure ta solitude infinie.

   Plumage immaculé par une rosée si fraîche,envahi de tourments orageux et déserts,laisse-toi caresser par cette main tendue des rayons du soleil. Ton nid de coton chaud entouré de saveurs flottera dans l'air doux d'une triste chanson.

   Tendresse retrouvée,ton cou gracile et doux chuchotera dans l'ombre qu'un oisillon est né.

 

   Altière princesse d'une cité maudite,cadavre embaumé d'un délicieux ailleurs,tu parcours ces allées interminables en cherchant à savoir quelle heure il est. Les heures n'existent plus,le temps a sombré dans un incendie de larmes amères.

   La lune te regarde de ses yeux d'enfant égaré,te suppliant de rejoindre ta pierre tombale.

    A genoux sur le marbre tu implores le ciel,mais les étoiles mortes ne te répondent plus.

   Le noir azur sans fin déchire ta robe blême,offrant ta nudité aux vautours.

   La lune te regarde de ses yeux d'enfant hagard,te suppliant de refermer sur toi le précieux couvercle pour l'éternité.

 

   Altière princesse,noire félicité,le cheval ailé a emporté ton prince. L'océan a noyé toutes tes espérances,la lune coule l'or de ses flots infinis,la tranquille barquette se rue vers les enfers.

   Un cerbère tricéphale aboie sur ton chemin,il n'ose pas te mordre,et tu vogues doucement vers ton amour passé.

   Cerbère t'a pardonné tes infidélités.

 

   Ma jeunesse s'est noyée dans les plis d'un drap froissé,incertitude irréelle et navrée d'un rêve toujours renouvelé.

   La crainte dissipée d'une aurore boréale,les pingouins insouciants songent à leurs terres glacées.

   Un grand plateau d'argent s'abandonne à l'ennui,la table marquetée n'a plus rien à lui dire.

   Songes affolés d'un univers de paix,songes pacifiques d'un univers de guerre,cieux enivrés d'une mer infinie,le glas a résonné dans cette cathédrale aux gisants endormis. D'un amour altéré.

 

   Ma jeunesse s'envole dans les dunes profondes de son regard de geai. Ma création s'arrête là où commence le monde.

   Les arbres en folie ne verront plus jamais sa gracieuse prunelle contempler les nuages dans son miroir d'airain.

   Ma vie s'envole et mes souvenirs se perdent dans cette beauté pure et glacée,inégalable souffrance d'un amour altéré. La hardiesse du père,les plaintes de la mère ne tariront jamais la fontaine des pleurs.

   Souvenirs envolés,suivez-moi dans ma tombe.

 

   L'objet de mes amours pour toujours disparu frôlera de son corps mon âme à jamais endormie. Le soleil de mes rêves assouvira la lune.

   Les étoiles du pardon exploseront en une pluie divine,arrosant le jardin d'un passé éventré.

   Les arbres chanteront les douces chimères de ma passion.

   Objet de mes amours envolé au démon,frôle de ton corps mon âme à jamais délaissée.

 

   La lune s'est mirée dans le grand lac glacé,en pleurant ses désirs.

Un petit chien blanc est assis dans les fleurs,il la regarde déverser son amour; son collier rouge reluit dans la nuit,et la nuit reluit de la lune.

   Arrivée de blancheur dans la splendeur des astres,un vœu sera exaucé.

   Un serpent enivré de mystère se couche dans les nénuphars. Gémissant une plainte à l'horizon lointain,il flotte tout doucement sur le fleuve des larmes.

   Saison du devenir,ne m'abandonne-pas.

 

   Nuit d'automne sans limite,as-tu parcouru le chemin céleste de la divine voûte? Encouragée par les chuchotements du sable fin,la voie purifiée ouvrira son voile de soie.

   Dame si belle aux yeux si doux,tu t'inclineras vers le berceau de l'amour,mais les feuillages verts et drus t'empêcheront d'avancer.

   Viendra alors la nuit de tes jours,elle t'enlacera de ses bras éternels,et tu sauras alors que,par un soir d'été,ton étoile est passée.

 

   Éternelle repoussée d'un amant épuisé,un cœur de faon a jeté son dévolu sur le ciel empourpré et la mer venimeuse.

   Affairées aux baisers des cobras exaltés,devenues les charognes d'une saison de feu,saisissant de leurs mains les couteaux du savoir,elles déchireront dans un dernier sursaut les regards effarés de leurs amants perdus,en la nudité d'une procession infernale.

   Les fontaines à jamais taries ne pourront plus pleurer,un vol d'hirondelles paraîtra dans la nuit,innocente promesse d'un passé arraché.

 

   Mes mains ont oublié le devenir des notes,amies à jamais mortes d'une vie crucifiée. Musiques ensevelies d'une âme solitaire,accordez le pardon que j'implore de vous. Notes animées,vibrantes,consolatrices,souvenirs effacés par l'amour disparu,perdez votre pouvoir de miroir implacable.

   O dénuements torrides de mon âme desséchée !

   Volutes envoûtantes de la céleste lyre,rendez-moi ingénue pour renaître à nouveau loin de votre destin qui me fut si fatal.

   Mes mains ont oublié le devenir des notes,ennemies à jamais mortes d'une vie innocente.

 

Traversant un lac de perles imaginaires,promenade irisée d'un matin délicieux,une licorne ailée s'est posée sur les flots. Drapée de mélancolie,une tortue l'a contemplée. Des baguettes dorées s'incrustent dans le ciel,les verdoyants ombrages étiolent doucement l'orage de ses pleurs. Une source jaillit,rieuse et éthérée,doux espoir de l'infortune.

Traversant un lac de perles imaginaires,promenade chatoyante d'un soir de pleine lune,la licorne a parlé pour prédire l'avenir. Drapée de satiété,la tortue l'a écoutée,puis est allée se fondre dans le sable des mers. Des étoiles d'argent s'incrustent dans le ciel,les ombrages noircis étiolent doucement l'orage de la tristesse.

 

   Un démon en colère a juré dans la nuit; l'orage de ses offenses a purifié le ciel.

   Juvénile,au matin du printemps,un oiseau enfantin au regard de velours brille dans l'azur ressuscité.

   Les sirènes endormies se réveillent lentement de l'extase d'un songe plombé; elles reviennent,douces promesses d'amour. L'océan se déploie sous leurs cheveux glacés en chantant la berceuse de l'éternité.

   Songe éveillé des sirènes radieuses,écartant les nuages de leurs voiles de lumière,elles répandent sur le monde des pleurs l'espérance que les fleurs ensevelies répondront au soleil.

 

   Une vie s'est perdue,lassée par le temps,destin tourmenté d'un vieillard égaré aux yeux hagards et flétris. Un vase de roses fanées,oublié,s'ennuie sur sa vieille table délaissée. La demeure abandonnée est morte,pierre tombale d'une lueur d'antan. Une pie a dérobé la clé de cette porte jadis entrebâillée,lucarne de tristesse à la lumière close.

   En ce site de misère,où même le rossignol ne viendra plus chanter,ses yeux se sont fermés à l'usage des jours.

 

Trahison nocturne au regard de feu,les chimères empourprées par un deuil valeureux ont rendu à ses sens toute l'espérance d'une divine lumière ensorceleuse et douce.

Amertume passée en un cœur déchiré,perfidie présente,meurtrissure de sang,tendresse du pêché,amours interdites,que de délibérés en ce monde flétriront les règles du temps!

Tu as tué ton âme dans les volutes bleues d'une fumée factice.

 

   Adorable Ingénue au poil blanc maculé,dans ton âme joueuse s'ouvre un rêve d'amour. Tourterelle ronronnante de beauté envoûtée,tu laisses ton désir accaparer mon cœur.

   Pureté délicieuse d'un jardin de lilas,tu marches,silencieuse,sur des pétales de soie. Ta longue chevelure qui flotte doucement se colore des rayons d'un soleil de printemps.

   Tes pensées diaphanes se reflètent dans ton corps,petite princesse aimée,source de mon bonheur.

   Adorable Ingénue au poil banc maculé,dans ton âme rêveuse s'ouvre une joie d'amour.

 

   Souvenirs de mort,vie trépassée,envolées lyriques d'une blessure amère,croches griffues qui font saigner mon âme,souffrances démesurées de mon corps amoindri,flétrissures meurtries de mes chairs lésées,pensées disparates de thèmes angoissés,venin de cette musique qui empoisonne mon être,je voudrais à jamais oublier ma misère.

   Renaître dans un monde nouveau de poèmes qui calme mes folies de ces notes atroces,redevenir moi-même en ma sincérité,si un dieu voulait bien écouter mes prières,ensevelir à jamais ces démons qui m'obsèdent.

   Adieu musique,disparais dans ton cercueil.

 

   En cet hiver moisi par les flots de la pluie,les phares de la loi ont allumé son cœur.

   Enivrante beauté d'un paysage fini,un amer regret fleurit dans les jardins. Un églantier diapré parfume les misères,chevelures verdoyantes d'un vieux mur qui s'écroule. Ses pierres parlent,nous racontent le passé: émerveillement toujours renouvelé.

   Un cantique s'élève à la gloire du temps,les lumières renaissantes ont évincé les lois: fracture éblouissante d'une neige étoilée.

 

   Topaze sacrée dans l'automne égarée,pétrifiée de colère,la rose de mon âme s'est perdue dans les siècles.

   L'impétueuse entente d'un couple misérable s'est brisée à la cime d'un orage luisant. Un rayon est parti s'écraser dans l’abîme,la chimère l'a tranché,punissant son destin,flétrissure d'un corps décomposé.

   Brillance éternelle d'une étoile de nuit.