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Octobre
2013
L’AVENIR
OUBLIE.TEXTES AUTOBIOGRAPHIQUES DE 1968 A 1998 DE L’AUTEUR NEE EN 1954
Juliet HAAS, h.juliet1@rambler.ru
Note:
Juliet Haas a déjà publié sur ce site, une série de 25 articles témoignage sur
sa relation à ses animaux de compagnie depuis sa petite enfance; c’est à voir à
partir du plus récent de ces articles :
Haas Juliet (2013) , Mes
animaux de compagnie et moi. XXV. Paprika, chien teckel. 23. '' Tout a une
fin, voici le dernier épisode du récit de Juliet sur ses animaux
L'avenir
oublié : Préface
Ce
livre est une autobiographie.
L'autobiographie
d'une pianiste concertiste née en 1954,qui pourrait
écrire de la musique,mais qui préfère écrire des mots,en les transformant en musique.
Chaque
texte de ce livre est inspiré par des situations vécues,des personnages,voire des
animaux aimés qui ont touché l'auteur,le plus souvent
en lui arrachant le cœur.
Je
dirai pour Monsieur Henri Charcosset que trois des
personnages ayant inspiré l'auteur étaient atteints de handicaps physiques
sévères. Les textes concernant l'un d'entre eux sont parmi les plus durs et les
plus violents de l'ouvrage. Il peut publier cette remarque s'il le juge
nécessaire.
Ce
livre a été commencé en 1968,et achevé trente années
plus tard.
Un
poème écrit en 1994 a été choisi comme premier texte du livre,sinon,les dix suivants
s'étalent comme des grains de blé semés au vent entre 1968 et 1982.
Tous
les autres sont ''arrivés'' entre 1993 et 1997.Aucun texte n'est titré.
Le
lecteur éventuel peut les interpréter comme il les ressent,peu importe pour qui ou pour quoi ces textes ont vu
le jour.
Je
souhaite à tous ceux qui me feront l'honneur de me lire une bonne lecture,et les assure de mes
remerciements les plus chaleureux.
N.B. : Ce livre m'appartient,et toute reproduction,même
partielle,en est strictement interdite.
Au
cas où un éditeur serait intéressé par sa publication sur papier,j'en serais très heureuse
et le prie de bien vouloir me contacter, à h.juliet1@rambler.ru
Juliet
Haas
°°°°°°°°°°°°°°
Lune de miel,lune
de feu,lune empirique,lune onirique,lune d'argent,lune d'or,lune voilée,lune lactée,lune d'éclipse,lune blanche,lune orange,lune rose,lune satirique,lune nacrée,lune rêveuse,lune dormeuse,lune vénitienne,lune aoûtienne,lune d'été,lune d'hiver,lune du ciel,lune menteuse,lune berceuse,croissant
de lune,lune,lune,lune...
Sur l'onde flottante que les airs baignaient,elles jouaient en
silence sur les calmes replis,tout en faisant sauter
sur leurs mains épanouies les tendres revers des fleurs pourpres.
Dans l'azur ahuri du bleu des étoiles,ils marchaient doucement
sur les feuilles d'automne,en singeant les cigales
qui brisent,l'été,les rayons du soleil que les
grandes eaux allument.
Les oiseaux fument l'été sur la grande rivière,et je passe sans les apercevoir,dans
ces bois grandioses,verts,épineux,parmi les roses
étincelantes des plumes d'hiver,qui s'étendent sur
des sols poudreux où personne ne vient jamais violer ces sépultures,ruines
de maisons solitaires sans toit ni sol,abritées par
un ciel de feu qui les couvre sans pitié,sauf les
éperdues glorieuses qui se hasardent là,dans les
feuilles brumeuses de la morose automne,quand
viendront s'épanouir sur les troncs les bourgeons des idoles printanières.
Le rose violacé des coussins emplis de
parfum se tient sur l'invincible grisaille des couvertures en papier fané,sur quoi se promène un pigeon
irisé.
Calme,le très grand azur se repose,
Dessous se tient une immobile rose.
La charnière de la porte a grincé.
Grandissant,le voile s'étend,cachant
un secret.
Tu seras vieux un jour,je resterai jeune au tombeau.
Un ouragan souffla:disparue!
Un infini regret me pincera le cœur.
Sans la revoir,chagrin très amer,je
recommencerai. Jamais plus douceur n'effleurera ses lèvres blanchies qu'une
poudre a aimées,dans un
linge quittées.
Enfantement jaloux,mère de la destinée,dépasser
une nature humaine. Que de nobles souffrances,les dieux ne sont pas fidèles. Toujours renouveler
une vie perdue,dans l'espace
des heures où l'on ne peut se repaître encore.
Quand donc approcherons-nous de cette fin,portant notre panache vers des
cieux immortels,pauvres êtres sans conscience?
Son sein a palpité,j'ai dormi dans son antre.
Elle ne sait plus,devant le
jour qui s'est levé-amours surannés,un vide.
Distant,un voile immense nous cache un secret,clef
des arts,de la beauté livide d'un retour éternel.
Grande jetée verte,miroir de l'esprit,tu m'as
tuée.
Je suis toute flétrie,rose,je ne veux plus
t'entendre.
Jamais ne reviendra,ô sublime vie,la flamme
enivrante qui me haïssait; mais j'entends la voix du démon qui m'assassine.
J'écoute,et je meurs,me penchant
insensiblement vers tes jambes pourries,mon amour.
Arrivée de blancheur,pâle lividité,le jour où
je te vis,je restai suspendue.
Apparut en moi un sentiment absurde,pureté délicieuse d'un
amour inavouable.
Une étreinte éphémère...je fus
ambitieuse de te posséder lorsque je craignis qu'une féminité maculée ne me
dérobât ta chair, joyau précieux et doux de ton existence attirante et
fragile.
Vivre d'air,d'eau,de nature,vivre de paix,tel fut mon dessein premier. Aujourd'hui sur ma joue
sèche une larme,témoin de ma
peine jalouse.
Une branche de roses fanées,sombre décrépitude,rampe
sur le marbre froid où je repose sans toi,couverte de
lucioles vicieuses qui cachent mon corps décomposé par un rêve d'amour à
toujours oublié.
Des yeux d'amour,un cœur de faon,une
tristesse inaccoutumée règne dans l'âme aigrie de cet ange exhumé: presque une blondeur,verte dans sa peau décomposée.
Seul,il frappera à la porte,et,vaporeux,s'envolera.
Des journées éternelles,je me lamenterai,j'appellerai
un charme qui ne viendra plus. Adieu l'eau,le
ciel; la fleur s'ouvrira,et je resterai,pâmée
dans une extase de beauté imaginaire.
Dans un temps où les cimes se reposeront,je chercherai une
étoile. Perdue,elle flottera
dans un air ruiné et desséché.
Je me confesserai,implorant mon amant,cible
flétrie des folles de son âge.
Deux gouttelettes d'ambre lui tombèrent
sur la tête. Azur serein,blés
gémissants,l'hiver ne reviendra plus. La clé égarée
sur le chemin brillera-t-elle encore,ô
Amour? Une tortue aux yeux oranges flotte sur une
grande fleur; la déesse l'observe et s'envole très haut. Ma passion verte,t'éloignes-tu?
Deux saphirs sombres éclairèrent son
regard. Maisons roses,vous
serez abandonnées. Le pauvre bois des cheminées s'allumera-t-il,ô Amour? Un lézard en topaze coule dans l'herbe
humide; la déesse l'observe et s'envole très haut. Ma passion bleue,
t'éloignes-tu?
Deux grenats sanguins empourprèrent ses
lèvres. Arbres fluorescents,vous
mourrez à la nuit. La petite fontaine pleurera-t-elle toujours,ô Amour? Un oiseau de paradis lisse ses plumes sur
une branche d'églantier; la déesse l'observe et s'envole très haut. Ma passion opaline,t'éloignes-tu?
Une poudre d'ivoire l'a ôté de ma vue.
Un hurlement sans fin percera le brouillard. Des larmes de feu jailliront-elles
en moi,ô Amour? Un scarabée
sacré tient en ses pinces une brindille d'or; la déesse l'observe et s'envole
très haut. Ma passion si fragile,t'éloignes-tu?
Adieu.
Des boucles de lin recouvraient son
front pâle.
Lumière de ma vie,étreinte solennelle,repense
ton art avant de pénétrer dans ce palais de marbre aux couleurs moirées.
Repense à la chaleur de ton être d'automne,aux
crins jaunis,à la bouche figée.
Une statue a parlé,un oiseau s'est levé. Lentement,je descendrai cette pelouse austère,aux
fleurs assoiffées,et je pencherai la tête,comme si les arbres avaient honte de moi.
Lumière de ma vie,pénètre en ce palais,repense
à la chaleur de ton être d'automne,mais ne dis plus
jamais que tu m'aimes.
Le jet de ma mémoire s'est enfui,une nervure me transperce.
Noirceur éternelle,élance ta plume vers une tache turquoise.
L'espoir s'envolera vers un tronc
serpenté qui arracha la fleur d'un nuage transparent en plongeant dans
l'étreinte d'une branche infernale.
Crispation de l'âme,avidité lumineuse,gare-toi
du destin dévoreur des fruits,ennemi cruel de la
douce jouissance qui amènera le ciel à ne jamais verdir,à
se taire,et à pleurer des larmes poivrées.
Le suc est épuisé,le cœur s'est flétri. Adieu,ma mémoire.
N'oublie pas mon amour.
Mon beau cristal adoré,
Ma petite pâquerette jolie,
Ton œil semble de geai,
Et la montagne te répond.
Elle arrive,la belle gazelle,
Et son écho se répand dans la brise;
Il gicle une pluie de diamants
Abritant ton traîneau d'or.
Belle Marie,tu es une étoile,
Ton cœur en est le firmament.
Douceur des ténèbres exaltée de puissance,tu es un soleil dans la
nuit de l'enfer.
Tes yeux moirés de chaste turpitude
s'enivrent au contact d'un impatient baiser.
Jamais je ne verrai ta bouche si
inhumaine respirer en un flot de sagesse infinie la beauté de ton cœur,la céleste envergure gonfler
de ses ailes le sang d'une lune.
Ô mon étoile adorée, Ô mon firmament
infini!
Que de désastres et de rancœurs à jamais
oubliées!
Mon diadème adoré,où que tu sois je suis,où
que tu ailles je vais. Tu veilles,de
ta tendresse rêvée,sur mes paupières mi-closes.
L'amour invincible des âmes déchirées ouvrira,un jour de gloire arrivé,le
voile lumineux de son destin.
Ô mon étoile adorée, Ô mon firmament
infini...
Du ciel bleu de la vie jailliront des
fontaines de perles,belles
et pures,d'amour.
Une pie s'est posée sur le rebord de la
fenêtre,puis s'en est allée
se fondre dans le soleil.
L'amour épuisé d'amour,translucide océan de l'étreinte lascive,chatoie
comme l'orient éternel des rêves. La souveraine endormie à jamais confondue,de son trône de cristal,régnera sur la jeune Ingénue toute blanche et
lilas.
Dans les cieux de l'amour elle
ronronnera sa passion déchirante à l'amertume blême. Un pétale de rose flottera
tout doucement sur la brise enchantée des âmes reposées.
Mère tragique de ma destinée,pourquoi m'emportes-tu dans de pareils tourments?
Naguère la venue du soldat triomphant
estompait la fougueuse à la crinière de lin.
Je ne peux plus me reposer dans tes bras,je ne peux plus supporter mon
trépas.
Altière félicité d'un invincible
combat.
Volupté frémissante aux doigts irisés,viens vite me parler de la
grandeur de l'âme.
L'amour arrive,perle courtoise,déploie
ses plumes de paon blanc en une roue étincelante,pluie
d'étoiles sur mon corps mouillé des larmes de la création.
Le bel oiseau s'envole,emportant avec lui le secret de mon espoir.
Reviendras-tu,fontaine jaillissante,me
livrer les diamants de ton esprit retors- déception éternelle,sœur
de ma destinée?
Volupté caressante aux doigts irisés,viens vite me parler de la
grandeur du ciel.
Scintillement des étoiles,aurore dorée,apporte-moi
une joie sublimée. La lumière si douce caressera ta joue rosée,qui- pourquoi?- a pleuré.
Viens dans mon cœur étirer cette senteur,parfum de fleur d'hiver
revenue à la vie. Sa beauté plongera dans l'eau cristalline d'un âge passé,et la verdure ensorcelée
brillera d'émeraudes reflétées.
La prunelle de l'aube veille sur les
cimes fleuries de mon âme crucifiée.
Timbale d'un nectar délicieux
éternellement reversé.
Satinée- irisée,quelle jolie surprise! Une surprise d'antan,réservée aux aïeux,prunelle de saphir opalisée d'airain,regard
maudit d'une statue de bois perdue dans l'espace des siècles et trouvée là,dans l'herbe folle.
Une goutte d'eau glisse,fusain originel d'un incontrôlable désir,adorable entente d'un couple disparu: souvenir satiné,mémoire irisée,fourrure
somptueuse d'un animal mythique,miroir aux mille
facettes de la mélancolie,méandre bucolique d'un
ruisseau sacré où le scarabée venait et revenait pour chanter ses amours.
Fringale outrancière de son destin bafoué,ornant sa lutte pompeuse de
mystifications,la folie règne dans son esprit sévère.
Condamnant,implacable,les innocents dévoués,il fait couler le sang de celle qui l'a aimé,serrant de ses doigts forts son cou gracile et pâle,versant de sa main noire un fiel empoisonné.
Dans la verte lueur de l'herbe
trépassée les grelots de la mort en son cœur calciné sonnent une rupture
féroce.
Un diadème ensanglanté couvrira son
front de honte,être haineux
et honni de toutes les bontés.
Le secours viendra-t-il des cieux
suppliés?
Honte à toi,misère d'homme enseveli sous la haine,serpent
factice aux charmes révolus,tu sièges à tout jamais
sur ton trône de malheur,épinglant tes victimes comme
des papillons.
Quel plaisir,de répandre cette haleine fétide,ces
menaces de mort que ta rage exacerbe! Les innocents vaincus de t'avoir trop aimé,sans pitié tu les frappes du
glaive de ton destin.
Âme ignominieuse et sans reconnaissance,sommet d'absurdité
rehaussé de folie,libère tes fantasmes dans un autre monde,qu'on oublie à jamais tes pensées répugnantes.