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Juillet 2009

DIVORCE EN DOUCEUR APRES TRENTE SEPT ANS DE MARIAGE EN AYANT EU QUATRE FILLES. Réflexions, Echanges.

Christian BERNADOU et Henri CHARCOSSET

http://democrate-amour.over-blog.com/ ; cph-bernadou@cegetel.net

INTRODUCTION, par Henri Charcosset, webmestre

Cet article prolonge notre collaboration matérialisée par les deux articles :

Bernadou Christian et Charcosset Henri(2008), Prolonger son couple avec enfants jusqu’au bout de sa vie a-t-il encore  un sens ? Témoignage. Echanges Bernadou Christian(2009),  Le Retrait familial, passage obligé pour une nouvelle expérience de vie, à 60 ans ?

Lors de ces derniers mois, Christian a trouvé un emploi de responsabilité à débuter en septembre, tandis que sa fille aînée avec son fils vont « aller habiter plus loin » . Naïvement je pensais qu’alors, tout allait s’arranger dans le couple. Plus d’obligation de partager temps plein le lit conjugal, possibilité d’avoir une pièce bureau bien à lui, autant de facteurs favorables à une cohabitation paisible. Les velléités sexuelles de Christian auraient pu s’organiser avec son épouse déjà, supposée contente du nouvel intérêt de son mari pour sa personne, avec un éventuel complément occasionnel hors mariage. Cela s’est toujours pratiqué et est devenu si courant de nos jours, qu’il n’y aurait pas eu de quoi en faire un article !

Cela était mal connaître notre homme. S’interrogeant à juste titre aux évolutions à donner au couple stable pour qu’il demeure longuement vivable, Christian va jusqu’à proposer un avenant qui serait à donner à la Bible. Rien que ça ! Pourquoi pas ?

Son propos vaut la peine pour alimenter vos propres réflexions, sur un sujet en plein dans le champ des évolutions à donner à notre société.

TEXTE de Christian Bernadou, extrait de son blog( mai 2009)

Afin d’accompagner notre dernière fille jusqu’à son diplôme universitaire et  son premier emploi, et pour des raisons financières et pratiques  nous nous sommes mis d’accord, mon épouse et moi, pour reporter de 3 ans toute solution de  divorce. En agissant ainsi, nous nous comportons en parents responsables vis-à-vis de leurs enfants, faisant passer au second plan nos intérêts et différents personnels.

Au terme de cet objectif, nous pourrons considérer sereinement d’engager une procédure de divorce par consentement mutuel, de ce fait longuement réfléchie, mûrie et préparée avec le plus grand soin, pour qu’aucun des deux n’en soit lésé.

Ce sera enfin pour chacun des époux la chance de pouvoir redécouvrir la vie en solo et surtout d’éviter cet inévitable face à face de « vieux » lorsqu’on ne se retrouve plus que deux au foyer, après une aussi longue période de vie familiale.

Le divorce peut-il s’effectuer en douceur ? A cela, je réponds : OUI. Il suffit
de bien s’y préparer et de bien le préparer également avec son épouse.

Tout d’abord, il faut ensemble s’entendre sur le principe du consentement mutuel. Ensuite, il faut décider également ensemble de l’échéance idéale (par exemple : plus de dettes domestiques communes, la maison étant intégralement payée et les enfants tous partis du foyer).

Le sujet suivant à aborder encore une fois ensemble et sereinement est celui du partage des biens avec l’assurance qu’aucun des deux partenaires ne sera lésé dans cette transaction. Cela va jusqu’aux souvenirs personnels et album-photos de famille.

Si, après avoir vécu dans le passé une belle rencontre et prolongé un certain temps une belle histoire d’amour, partagé des joies familiales nombreuses, vécu des séjours de vacances emplis de bons souvenirs, l’on doit ne se retrouver plus qu’à deux, les feux de la passion et de l’amour éteints, alors vaut mieux vraiment se quitter et tout défaire…Pourquoi prolonger son couple plus longtemps dans un binôme malsain, et dans quel objectif ?

Une nouvelle existence paisible et sereine pour chacun est possible sans l’autre si l’on se sépare en douceur. L’état de mariage n’est pas une obligation à vie. La liberté de rompre son contrat fait parti des droits de l’homme et le couple n’a pas vocation d’éternité, « dixit la Bible » !

«  L’Homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme », dixit la Bible.

Auquel il faudrait ajouter pour que l’homme puisse être heureux :

« Puis l’homme, un jour quittera sa femme pour cause de lassitude et d’ennui auprès d’elle, après que leurs enfants les auront eux-mêmes quittés, et il retrouvera enfin la liberté et l’enthousiasme de sa jeunesse ou de celle d’autres femmes », dixit Christian Bernadou !

L’homme est un tout, une unité (non pas une moitié par son mariage), et le contrat de mariage n’a pas pour pouvoir non plus de le transformer en une moitié d’autrui. C’est ma croyance libérale.

Quand on dit « oui » à l’autre, l’intention est : pour la vie peut-être et non pour la vie, obligatoirement ! Avec le temps, tout un chacun change. La personne qui se marie ou la personne épousée ne restent pas figées dans leur "moi" de départ. Dès lors, les mariés de 35 ans plus tard ne sont plus ceux du jour de leurs noces !

L’homme né de ses parents, évolue dans une famille, grandit et mûrit, se révèle aux autres. Puis il tombe amoureux et se marie. Il fonde alors une famille distincte et s’en occupe. Mais vient le jour, quand tout cela a été réalisé, où son désir de retour à un état antérieur est le plus fort ; un désir d’indépendance rejaillit en lui  et l’esprit de libération des chaînes de l’union se fait plus envahissant, voire l’absorbe tout entier. C'est le temps du désamour qui s’installe à moins que ce ne soit plutôt celui d’un plus grand amour encore : l’amour de la Liberté.

L’homme se dit, se sent, se veut être un homme libre et souhaite que sa femme puisse aussi redevenir une femme libre, comme lui. La scission est inévitable.

C’est le moment opportun d’échanger en douceur entre eux et de planifier le divorce en toute équité, de manière pacifique et sereine. Un seul objectif commun doit être gardé à vue : leur nouveau bonheur individuel.

REFLEXIONS ET QUESTIONS de Henri Charcosset

1/ Je reproduis déjà certains de mes propos au cours de notre premier échange l’an passé, clic à Bernadou Christian

« Avec quatre filles, vous serez bien pourvu en descendance ! Cette expérience-là, fruit le l’osmose ayant existé entre ton épouse et toi, est déjà propre à réveiller un amour entre vous,  pour un temps un peu endormi ! Et puis la vieillesse à deux est faite de projets, bien sûr. Plus on sort de soi, plus on continue à devenir soi, quand on vieillit. Aider l’autre du couple à mieux se réaliser que s’il, elle était seul(e), est une satisfaction pour son propre ego, il me semble ! .....

Ton positionnement est celui de quelqu’un qui anticipe  son vieillissement. Lorsque cela se produira vraiment,  tu apprécieras davantage d’être à deux pour faire face. Bien entendu  avec  la mère de tes enfants, grand mère de vos petits enfants ! Pour votre couple, la question est simplement de s’adapter, toujours et encore ! Trop d’unité voulue pour son  couple, dictée par la tradition, contribue  à le faire se dépérir ! Saches alors  être évolutif, mais en  fidélité de lien à la Femme qui t’aura permis d’éterniser ta vie, en même temps que la sienne ! »

Voilà ce que je t’écrivais, et le fait est que tu n’en tiens aucun compte. Ce n’est pas grave en soi dira-t-on, mais alors quels avis prends-tu donc en considération, toi qui vas participer à des Colloques lointains, et qui t’exprimes régulièrement, sur un blog ? Au fait, ce blog est-il visité et t’amène-t-il des commentaires et des échanges dans la foulée ?

2/ Je suis assez en phase avec toi sur le caractère moins fusionnel à donner à la relation entre femme et homme dans le couple, mais pas sur ta conception de la relation entre parents vieillissants et enfants adultes confirmés

Arrivés à 50 ou 60 ans nos enfants restent nos enfants, en besoin que nous leur montrions un cheminement digne en direction de leur propre vieillissement. Sur ce site une section est consacrée au Bien vieillir et mourir (Mourir vivant),

clic à Bedouet Christiane . Saurait-on y parvenir après avoir coupé les liens avec notre descendance ? Je ne le pense pas. As-tu eu des échanges contradictoires sur ce sujet ?

3/ En amont de toute ta réflexion, jouerait un rôle majeur ton aversion à l’égard du vieillissement, plus particulièrement encore du tien. Il me semble !

Sur ces trois points, Christian Bernadou va nous répondre dans son prochain article.

AUTRES ARTICLES SUR CE SITE

- Les secrets du couple qui dure, Michaëla Bobasch, CLIC

- Quand la famille s’emmêle, Serge Hefez, Extraits de son ouvrage paru en 2004, CLIC

- Sexualité : l’amour à tout âge, Aude Allaire , CLIC

- Communiquer dans le couple. Amour, handicap et vieillissement

Henri Charcosset, Claire Claudel-Riotte et Jacqueline Gonnet, CLIC