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MARS 2009
LE RETRAIT
FAMILIAL, PASSAGE OBLIGÉ POUR UNE
NOUVELLE EXPERIENCE DE VIE, A 60 ANS ?
Christian
BERNADOU
INTRODUCTION, par Henri Charcosset
Cet article est l’une des pièces jointes à un e-mail ouvert, diffusé par Christian B. ce 08 mars 2009,
Journée internationale de la Femme, pour
faire part de son intention de « Divorcer pour le plaisir de divorcer, ne
souhaitant plus dans l’avenir être directement lié à aucune femme, d’où qu’elle
vienne ! »
Agé de 60 ans, parent
avec son épouse de quatre filles, Christian B. a publié un premier article sur
ce site, cosigné par moi, de titre : « Prolonger son couple
avec enfants jusqu’au bout de sa vie a-t-il encore un sens ?
Témoignage. Echanges », CLIC
Christian B. a le mérite d’aborder clairement, la
question de l’avenir de la vie en couple stable, plus particulièrement dans la
deuxième partie de la vie. IL peut être
joint directement. C’est même possible
de publier des articles avec témoignage personnel ; prendre alors en
compte les indications pour publier, CLIC
TEXTE de Christian Bernadou
Mon mal-être actuel et persistant, le stress quotidien de
mes projets au travail, ma vie même et toutes les questions existentielles
qu’elle me pose, induisent en moi le rejet d’un certain ordre des choses,
acquises, ritualisées, institutionnalisées. Cela provoque en moi une poussée de
désir sans cesse grandissant d’évasion.
J’ai envie de vivre une rupture d’avec mon environnement familial, social,
géographique, pour connaître une autre
expérience de vie. Est-il encore possible de repartir à zéro (ou presque) à
ce stade avancée de ma vie, à mon âge ? Est-il possible de me détacher des
liens physiques et affectifs qui m’enveloppent dans un certain
« cocooning » qui ne me correspond plus très bien ?
Est-ce folie ou nécessité vitale, pour aller de l’avant, que de rechercher une
nouvelle forme de bonheur : celui de la
découverte de soi, des autres et des rencontres et relations à ce jour
inconnues, pouvant se situer aux antipodes d’un état culturel forgé par
l’éducation reçue et l’expérience du vécu ?
Vivre peut-être en Afrique demain en adoptant un mode de
vie à la Sénégalaise ou bien vivre sur une toute petite île, ou encore en
Amérique du Sud, dans un hameau de la cordillère des Andes, à Trinidad ou à
Tobago, près du cercle polaire en Finlande ou dans les montagnes de
Perse : je ne parviens pas à fixer mon esprit, mais j’y pense sérieusement
!
Dois-je vraiment aller aussi loin pour assurer mon
dépaysement et trouver l’harmonie
indispensable à la créativité et au
ressourcement ? Ne pourrais-je pas tout simplement la découvrir dans un village perché de
Calabre, du Piémont, de Ligurie, du Tessin ou du Tyrol, ou dans mon propre
pays : au cœur des Cévennes, dans les Alpes de Haute Provence ou dans ma
très chère Camargue ?
Au fond, qu’est-ce que je cherche aujourd’hui, si ce n’est un havre de sérénité, un simple logis
avec une belle pièce à vivre et avec un bureau perché dont je ferais mon
étude ; là où je pourrais écrire et méditer tout en regardant changer le
temps et les saisons, que je me lève à l’aube ou me couche au lever du
soleil !
C’est en ce lieu magique, porte de l’univers, interface
céleste, spirituel et conceptuel entre le virtuel et le réel impalpable que mon
monde intérieur puiserait ses ressources principales et travaillerait la
matière de l’immatériel (se ressourcerait donc !), et que mes créations
trouveraient l’énergie utile à leur développement séquentiel. Là je pourrais
enfin goûter au sens de la liberté. Bien
être trinitaire de l’esprit, de l’âme et du corps réunis. Je serais enfin
réconcilié avec moi-même ; cela s’appelle vivre vraiment, et c’est un
tout.
Alors, aimer, prier, espérer, croire en Dieu et en autrui
de nouveau deviendrait une épreuve surmontable, réaliste, humaine pour moi. Dois-je donc me séparer de ceux qui
m’entourent de leur amour pour y parvenir ? De mon épouse tout d’abord
avec qui la vie ne fut pas toujours un long fleuve tranquille et encore moins
maintenant plus en aval du temps, pour lui permettre de s’épanouir pleinement à
son tour sans plus l’oppresser de ma présence, ni de mes pensées
déroutantes ? Dois-je me séparer aussi des enfants qui ont chacun leur vie
à bâtir, des petits-enfants dont je ne connais pas encore tous les visages et
dont vouloir faire la connaissance ne serait que le recommencement de ce que
fut le développement de mes propres enfants : rien de nouveau, si ce n’est un perpétuel recommencement dont on
pourrait questionner le sens ou la finalité ultime?
N’ai-je pas une autre tâche qui m’attend ? Ne dois-je
pas chercher à transmettre mes pensées les plus profondes plutôt que de servir
de modèle vivant dans un monde où tout a changé, évolué si vite et où le rôle
de donneur d’exemple serait plutôt l’apanage aujourd’hui de leurs
contemporains ?
Le temps est peut-être
venu pour moi de m’effacer, de me démarquer, pour témoigner de la preuve de cette singularité que représente chaque
créature humaine de Dieu. Le destin, mon destin, une fois de plus,
m’entraînera t’il vers un chemin
nouveau, non imaginé et toujours plus surprenant, pour les autres comme pour
moi-même ?
DEMOCRATE
SENTIMENT PERSONNEL, Henri Charcosset
Le
sur-lignage de certains des propos de Christian B. est de moi. En bref :
1/ Qu’à 60 ans, plein de vitalité, Christian B. veuille se lancer vers une
phase nouvelle de sa vie, se comprend tout à fait.
2/
Vie de couple et vie familiale sont-elles incompatibles avec la satisfaction
par Christian B. de son aspiration profonde ?
La
réponse est Non si l’on raisonne au plan général. La vie familiale ne saurait
être comme en vase clos. Elle est là pour que chacun puisse s’y sentir appuyé
pour aller à plus d’épanouissement.
Mais
la réponse est beaucoup plus nuancée, si
l’on se place au niveau d’une cellule familiale en particulier, telle la
famille Bernadou. Après tout, pourquoi le divorce projeté ne serait-il pas
nécessaire à la formation de liens nouveaux, plus sereins, au sein de cette
famille ?
Une
famille qui va continuer à être,
même après divorce des parents. S’il est une chose qui
devrait résister au défilement des ans et même des siècles, c’est bien la
relation parentale. Qu’il arrive quelque chose de fâcheux à Christian B. dan sa nouvelle orientation, il saura
toujours auprès de qui s’adresser en priorité : les cinq femmes auxquelles
il est indissolublement lié. A savoir donc, ses quatre filles, et leur mère. En
tout cas, tel est mon souhait ! HC.
ARTICLES SUR CE SITE
-
Prolonger son
couple avec enfants jusqu’au bout de sa vie a-t-il encore un sens ?
Témoignage. Echanges. Novembre 2008
Christian Bernadou et Henri Charcosset, CLIC
-Les secrets du couple qui dure
Michaëla Bobasch, CLIC
-Quand la famille s’emmêle
Serge Hefez, Extraits de son ouvrage
paru en 2004, CLIC
-Sexualité : l’amour à tout âge
Aude Allaire , CLIC
-Communiquer dans le couple. Amour, handicap et vieillissement
Henri Charcosset, Claire Claudel-Riotte et Jacqueline Gonnet, CLIC
-