Comprendre pour mieux s'adapter
Avec l'âge notre corps change, il n'aime pas être
bousculé et nous fait aspirer à un amour plus calme… Pas question pour autant
d'y renoncer, mais plutôt de s'adapter.
• Chez la femme
La ménopause et ses bouleversements hormonaux
affectent nos organes sexuels. Première conséquence : la lubrification des
voies génitales est moins efficace et plus lente. La vulve et le vagin voient
également leur tissu perdre de l'élasticité et s'amincir.
Enfin, les facteurs psychologiques sont
souvent sources de blocage et pèsent encore plus sur notre sexualité avec
l'avancée en âge.
• Chez l'homme
L'érection est plus difficile. La chute de la
testostérone provoque aussi chez certains hommes à partir de la quarantaine
(ou beaucoup plus tard) une baisse du désir.
Les pensées parasites ont, comme pour les
femmes, beaucoup plus d'ascendant sur la sexualité au fur et à mesure que
passent les années. La perte de confiance en soi agit indéniablement sur la
libido.• " La vie sexuelle peut durer
toute la vie, à condition de le vouloir "
Dr Sylvain Mimoun, andrologue et gynécologue :
" Si les changements de notre corps affectent nos relations sexuelles,
l'apanage de l'humain est de s'y adapter. Tout est affaire de motivation avec
pour objectif de se faire du bien. La meilleure façon de garder une vie
sexuelle active est de ne jamais l'arrêter.
Lorsque les rapports deviennent difficiles voire
douloureux, la consultation du médecin de famille est importante et
permet très souvent de trouver une solution. Il peut aussi parfois dépister
une maladie sous jacente comme un diabète ou une maladie cardiovasculaire
lorsqu'il s'agit d'un trouble de l'érection.
De même après un cancer de la prostate, il ne
faut pas hésiter à parler à son urologue des difficultés sexuelles qui
apparaissent car il existe aujourd'hui des traitements efficaces pour
relancer l'érection. "
Lire aussi :
• Maux et
bobos estivaux
• Bien
vivre sa ménopause
• Andropause
: êtes-vous concernés ?
L'Association pour le développement de l'information et de la
recherche sur la sexualité animée par des médecins proposent sur son site
une multitude d'informations :
adirs.org
- Sexe et sentiments version homme et sexe et sentiments version femme, par
le Dr Sylvain Mimoun (éditions Albin Michel).
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Eviter la routine
Les hommes et les femmes abordent différemment
l'acte amoureux. Mais la complicité et la séduction permettent de mettre en
échec la routine.
• Une question de tempo
Si hommes et femmes n'appréhendent pas le
plaisir amoureux de la même façon, les similitudes sont grandes. A
commencer par le tempo… Ce sont les stimulations physiques et psychiques qui
préparent le corps à l'union.
Avec l'âge, la préparation du corps est
seulement un peu plus lente et réclame d'autant plus d'attention et de
douceur. L'adrénaline augmente et entraîne une phase de tension agréable
qui précède l'orgasme.
Celui-ci est d'ailleurs le fruit d'un
apprentissage et peut urvenir à 20,30, 50 ans voire plus tard. Puis le
corps retrouve son calme, la tension sexuelle diminue, les organes génitaux
même sollicités ne répondent plus.
Cette phase réfractaire augmente avec l'âge
et peut durer une journée complète.
• Séduire au quotidien pour éviter la routine
Le plaisir amoureux n'est pas une simple affaire
de technique. La " tête " et les sentiments sont les garants
de la longévité d'un couple. Les années passant, la complicité, la meilleure
connaissance de l'autre, la confiance en soi permet aussi ce " lâcher
prise " amoureux source de plaisir.
Mais quand la routine s'installe, la
séduction, moteur de la relation sexuelle, cède le pas à l'habitude. A nous
de rester en éveil et d'inventer notre propre histoire érotique, sans
obligation de " performance ". Avec pour seul objectif le plaisir
partagé.
• Un bon moyen aussi de garder une grande
complicité
Que l'on soit en couple depuis longtemps ou
récemment, le langage du corps peut s'enrichir chaque jour. Les zones
érogènes sources de plaisir sont différentes chez l'homme et la femme. A
chacun de découvrir la ou les siennes.
Et à chaque couple d'explorer son propre
jardin secret….
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
|
Ces troubles qui "tuent l'amour"
Ils signent souvent l'arrêt " forcé
" de notre sexualité. Dommage car ils peuvent pour leur grande
majorité être résolus.
• Ménopause : baisse de la libido et
sécheresse vaginale
Moins sûre de notre séduction, nous
reléguons notre vie sexuelle au second plan. Une erreur ! Car en matière
d'amour, moins on le fait, moins on en a envie.
Le THS, mais aussi des traitements locaux
hormonaux (contre-indiqués en cas de cancer du sein) ou des lubrifiants
vaginaux sans hormone (crèmes et gels comme Replens, Geliofil, Saugella,
Phytosoya local) permettent de retrouver un certain confort, puis du
plaisir, lors des rapports.
• Fibromes et inflammation de la vulve
Dans 20% des cas, ils rendent les rapports
douloureux. Ces tumeurs souvent bénignes, peuvent être résorbées par
embolisation (cette technique consiste à assécher le fibrome en diminuant
le flux sanguin au niveau de l'utérus.
Très fréquentes également : les
inflammations de la vulve provoquent irritations et démangeaisons.
Consultez votre gynécologue qui vous prescrira un traitement efficace en
quelques jours en général.
• Prolapsus ou descente d'organes
Après une opération chirurgicale (si elle
est nécessaire), des relations sexuelles peuvent tout à fait normalement
redémarrer (environ deux mois après).
Si vous rencontrez des difficultés, le
plus souvent d'ordre psychologique, n'hésitez pas à consulter un
sexologue qui vous aidera à les surmonter.
• Hystérectomie
On sait désormais que les nerfs situés au fond
du vagin sont suffisants pour déclencher le plaisir : celui-ci n'est
donc absolument pas entravé par l'absence du col. Reste là encore à
s'adapter.
Un soutien psychologique peut vous y
aider.
• Cancer du sein
Il ne change pas les sensations des parties
génitales mais le traumatisme psychique constitue souvent un frein au
plaisir.
Une psychothérapie peut être utile pour
apprendre à se focaliser sur les organes qui donnent du plaisir.
• Troubles de l'érection
Ils nécessitent une consultation lorsqu'ils
deviennent répétitifs. Ils peuvent être le signe d'une maladie
sous-jacente. Certains traitements notamment contre le cholestérol,
l'hypertension, la dépression altèrent également la qualité de
l'érection. Parlez-en à votre médecin.
Les médicaments sexo-actifs sont efficaces
dans 80% des cas.
• Cancer de la prostate
L'ablation de la prostate entraîne
fréquemment des troubles de l'érection qui pourront être améliorés par
l'injection de produits vasodilatateurs au niveau de la verge. Les
produits sexo-actifs peuvent aider notablement.
L'utilisation d'une pompe à vide (ce
système d'aspiration produit une érection mécanique par afflux de sang
dans la verge) est une autre solution.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Compléments
d’information
La sexualité des seniors
http://www.esculape.com/sexualite/sexe_senior.html
Sexualité des seniors :
nouveaux comportements, nouvelles perspectives
http://www.senioractu.com/Sexualite-des-seniors-nouveaux-comportements,-nouvelles-perpectives_a5618.html
|

|
|
|