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Décembre 2021

 

LE SENS QUE JE CHERCHE A DONNER A MA VIE

Henri CHARCOSSET, né en 1936,  charcosset.henri@orange.fr , http://anti-solitude.pagesperso-orange.fr/

 

INTRODUCTION

Trois ans après la publication de l’article témoignage indiqué ci-dessous, je reste sur le chemin de vie tracé par tous mes ascendants.

Celui de chercher à se rendre utile auprès des autres, de leur voisinage, même quand leurs forces étaient sérieusement déclinantes.

C’était, la plupart du temps, dans l’agriculture.

 

Quand on cherche à agir, selon ses capacités présentes, avec les autres pour ces autres, on tient là le moyen le plus sûr d’évitel’isolement et le sentiment de solitude, à tout âge et en presque toutes conditions.

 

 Je me trouve être en porte- à- faux avec ceux qui pensent que l’Internet isole forcément. C’est au contraire une voie de qualité

 pour renouveler sa  réserve de relations quand le besoin s’en fait sentir .

 

Les critères d’interaction mutuellement profitable, peuvent être il est vrai, différents de ceux des relations dites en vrai.

 J’en donnerai comme exemples les amitiés dites virtuelles, de longue durée, que j’entretiens avec des retraitées,

entre autres Christiane Bedouet , CLIC  et Chantal Cambronne, CLIC. Tandis que j’ai depuis peu, une relation par Internet,

stimulante au plan spirituel, avec une jeune femme, Elena, CLIC

 

L’anti-solitude, elle se cultive, et cela est un point commun avec nos ascendants.

Mais, une différence majeure est que la distance géographique nous séparant de nos proches et autres relations,

s’est, en moyenne, beaucoup accrue. L’Internet peut être une voie de compensation d’un grand intérêt.

 

Henri Charcosset, Le 18 Décembre 2021

 

REPRODUCTION DE L’ARTICLE DE MÊME TITRE paru sur le site de Christiane Bedouet : http://croire.monsite-orange.fr ,*

 en Décembre 2018, avec la référence :   http://croire.monsite-orange.fr/page-5bbe2e7a63720.html

 

De cet article, retenez au moins le titre, qui m’a été proposé par Christiane Bedouet, en vue d’en traiter par vous-même !

Henri Charcosset

Donner sens à sa vie, je dirai qu’il s’agit pour moi, de continuer à exister plutôt que seulement à vivre, jusqu’au bout de ma vie.

°°°°

 En cet instant, à 18 heures, j’ai déjà été bien installé par une auxiliaire de vie, pour 14 H sur mon lit. Un ordinateur avec accès Internet, me permet d’avoir mon petit rôle, auprès d’humains de tout âge et de toute condition. Sur les forums de Doctissimo.com, depuis 2005 j’essaye d’être encourageant, en Solitude, Chômage, Dépression, Je gâche ma vie, Handicap, en particulier. Sous le pseudonyme de henri69. Au travers de 8700 messages au total. En partie, avec l’introduction à des discussions, comme :

Vivre c'est vieillir ....Et vieillir c'est vivre

J’ajouterai que l’entrée en réelle dépendance physique il y a 18 mois, m’a offert l’opportunité de découvrir et apprécier ce milieu des auxiliaires de vie. Presque aucune n’a son ascendance dans notre France métropolitaine. Savoir passer d’un accompagnement de qualité à une personne handicapée physique, à une autre personne en dégénérescence mentale profonde, ce n’est pas rien ! C’est peut-être bien à partir de tels micro milieux, que peut se concevoir un demain fait d’acceptation de l’autre, tout autre.   

On voit déjà ici beaucoup de perspectives ouvertes à tout un chacun, où qu’il vive, et quoi qu’il ait à vivre. C’est essentiel, à partir des éléments positifs et de ceux qui le sont moins, de nos vies, de chercher à aller aux autres, pour ces autres. C’est sans doute le meilleur moyen de se construire soi........Une tâche qui n’est jamais terminée….

°°°° 

Mon enfance, adolescence se sont passées dans une ferme d’un hameau dans le Brionnais. A une époque où les études s’arrêtaient à 14 ans, quand ce n’est pas douze, et où le choix de son orientation professionnelle était pour ainsi dire absent. Un mot clé qui m’inspire à partir de ce milieu, SIMPLICITE.

Boursier, j’allais au collège à douze kilomètres de là, en interne. Pendant les vacances scolaires, j’aidais les parents à la ferme. Durant l’été 1953, à mes 17 ans, j’y étais brusquement atteint par le virus de la poliomyélite. En huit jours on se trouve être paralysé.

Deux mois d’hospitalisation étaient suivis de mon entrée pour deux ans, à l’Hôpital Raymond Poincaré de Garches. Des enfants polio en grand nombre. Plus des adultes atteints par la polio ou par une autre cause neurologique.

Mon lieu de vie était un dortoir à 22 lits, tous occupés par des polios. J’étais l’un des plus jeunes, l’âge pouvant monter à la cinquantaine. Toutes professions se mélangeant alertement, dans une ambiance loin d’être tristounette !

Pour moi, le matin était pour la rééducation fonctionnelle, avec le fréquent reproche de ne pas progresser assez vite. Et l’après-midi les études, avec le reproche en complément de ne pas assez croire en mes capacités intellectuelles.

Un mot clé issu de cette époque, HANDICAP, comme formateur à l’Ecole de la vie, qui comprend de ressentir une valeur en l’autre, y compris totalement paralysé à vie.  

J’entreprenais ensuite des études supérieures en Sciences physiques, qui m’ont conduit à devenir chercheur au CNRS. A la base de tout travail de recherche, le chercheur se voit proposer un sujet d’étude. Cela comprend d’en connaître le passé (les travaux antérieurs), d’en vivre le présent avec les relations de travail, de contribuer pour l’avenir au travers d’articles dans les revues spécialisées, ou des Actes de Colloques.

Un mot clé ressort donc naturellement ici, celui de RECHERCHE, qui s’applique pour tout un chacun, à partir de sa propre vie. Un passé, vous en avons forcément un. Le présent, c’est notre vie en cours, faite d’interactions au moins avec le voisinage, proche, et plus lointain si l’on n’est pas très isolé. On dit que dans la vie, il n’y a pas d’échecs, seulement des expériences. Cela nous met sur le même plan qu’un chercheur en profession dans le cadre de son travail !

Chacun a suffisamment de résultats et d’éléments d’interprétation à partir de sa vie, pour que cela mérite publication ! Jusqu’à très récemment, il manquait des supports pour ce faire. Mais la donne est en train de changer, avec l’apparition de l’Internet. Il faudra encore du temps peut- être mais on ira vers, par exemple, le fait d’avoir, tous, une page web « Autobiographie ».

 

L’équivalent des revues professionnelles de la recherche, c’est l’accueil par certains sur leur site, d’articles témoignages de personnes en particulier, à partir d’éléments clé de leurs parcours dans la vie. Je m’y emploie dès l’entrée sur ce site, voir à CLIC .

 

Mon autobiographie condensée est à CLIC 

Le « Télé bénévolat indépendant au domicile » se fait en étant son propre maitre à bord, sans dépendance d’un statut, d’une source de financement, entre autres contraintes.

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Au fait, la nuit du changement de millénaire vous laisse-t-elle un souvenir particulier ? Moi, oui, j’avais en tête d’entrer mon premier message sur le Net ; cela s’est fait sur le site d’une infirmière au Québec :

« Tous handicapés, tous chercheurs, sans exceptions, en vue d'une société plus juste et plus humaine.1er janvier 2001 »

CLIC (pour mémoire)

Une sorte de pari sur l’avenir peut être… Maintenant, j’en rajoute un autre : Avec l’Internet, supposé rendu accessible à tous, nous avons un instrument majeur pour aller vers la société de demain. Qui vivra verra !

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Croire en la valeur de tout autre conduit naturellement à croire en sa propre valeur. Et ne pas croire d’office en la valeur de l’autre, c’est entrer dans le jeu dangereux de l’exclusion, de l’isolement, de la solitude.

C’est une façon d’être pour une société qui soit pour tous, par tous. Nous avons tous des faits et messages intéressants à rapporter au profit de la communauté ! L’Internet est là pour pouvoir nous exprimer. En étant soi, rien que soi mais tout soi. SIMPLICITE.

 

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En final, est-ce que je crois en la Vie éternelle, en plus de la vie éternelle qui me semble être une évidence ? Je n’en sais rien.

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Eléments bibliographiques :

Joseph Wresinski, Prêtre (1917-1988). « Le croisement des savoirs », CLIC. Il a su voir dans les plus pauvres des collaborateurs indispensables à la recherche contre la pauvreté

Charles Gardou, «  La société inclusive, parlons-en ! : Il n'y a pas de vie minuscule ». Ouvrage paru en 2018, 1ère édition en 2012.

 Pour une définition de cette notion de société inclusive, voir aussi à CLIC, « Il n’y a pas ceux qui sont dans la norme et les autres. Tout le monde est « normal » »

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Je souhaite le meilleur à Christiane Bedouet, avec son site au titre stimulant « CROIRE ».

 HC, 03.12.2018