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Mai 2011
« VOISINER » A PARTIR
D’UN SITE INTERNET : NOUVELLE SOLIDARITE
DEFINIE PAR LES PETITS FRERES DES PAUVRES. REFLEXIONS POUR UNE EXTENSION A DES PUBLICS ET
SITUATIONS TRES VARIES.
La lutte contre la solitude, Grande Cause nationale 2011
à voir pour les PFP à : http://www.petitsfreres.asso.fr /)
PFP, http://www.voisin-age.fr/
, contact@voisin-age.fr, tél :
01 49 23 13 55
et
Henri Charcosset, http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/
Introduction, par Henri Charcosset
Ce site-ci
est dévolu à la mise à profit de l’Internet, pour l’insertion sociale
active, de toute personne, sans limitation d’âge ni de niveau de handicap,
physique, mental ou/et social.
Notre
approche est de type recherche sociale appliquée, c'est-à-dire que nous
publions des articles propres à faire évoluer ce domaine, comme :
Charcosset Henri
(2010), Le chômage et d’autres
conditions de vie favorisant l’isolement. Une approche Internet pour contribuer à y remédier.
La
lutte contre la solitude, Grande Cause nationale 2011
Autant
dire que la voie ouverte par Les Petits Frères des Pauvres, bien connus pour
leur investissement auprès des personnes âgées isolées, nous parait mériter
d’être diffusée, explicitée, sans doute même étendue vers d’autres catégories
de notre population.
Nous
reproduisons déjà l’article des PFP, paru dans : « Les petits frères
des Pauvres Infos », N°20, Mars
2011, pp 8-9 , avant de le prolonger par quelques questions, réponses auxquelles
l’équipe PFP a gentiment bien voulu répondre. HC
Texte de l’article
des PFP
« VOISINER » : UNE NOUVELLE
SOLIDARITE
Les petits frères des Pauvres Infos N° 20 – Mars 2011
Comment créer
du lien social aujourd’hui ? A partir d’un site Internet. Etonnant quand
on s’adresse à des personnes âgées ?
Non :
sécurisant.
« Un bras secourable sur lequel s’appuyer pour aller
prendre l’air, un petit bricolage, un simple coup de téléphone… »
Passer
un coup de fil pour s’assurer que tout va bien, aider à monter dans
l’appartement les courses trop lourdes ou tout simplement venir prendre le café…
ces gestes du quotidien, que l’on pourrait appeler des « petits
riens » changent pourtant profondément la vie des personnes âgées isolées,
selon qu’elles peuvent en bénéficier, ou pas ! Pour autant, l’organisation
de la vie actuelle (travail, transports, études, etc.) ne facilite pas leur
prise en charge régulière par les plus jeunes.
Très
conscient de cette réalité, Giovanni Pandolfo a
toujours été convaincu qu’il fallait raviver les liens de voisinage. En 1998,
alors bénévole chez les petits frères des
pauvres, il organise des pique-niques dans ce but. L’initiative fonctionne,
mais il sait qu’il faut trouver un moyen de pérenniser les liens qui se créent
au cours d’une journée. Il intègre alors l’association et travaille à la
Fraternité Paris Ouest. Et c’est de ce territoire que vient le déclic. Dans le
17ème arrondissement de Paris, une initiative connaît en effet un
succès croissant. Le site Internet Peuplades permet de faire se rencontrer les
gens du quartier. Giovanni Pandolfo contacte son
créateur, Nathan Stern, et avec une petite équipe autour d’eux, ils conçoivent Voisin-Age.
Des liens de réciprocité
Voisin-Age est un site Internet créé par les petits frères des Pauvres permettant de constituer des groupes
de voisins qui se solidarisent autour d’une personne âgée et seule. « Sur le site, chaque personne âgée possède
une page dédiée, comme sur n’importe quel réseau social. Nous avons conçu des
pictogrammes qui symbolisent ce que l’on peut faire en tant que voisins, ou ce
dont elle a besoin. Un bras secourable sur lequel s’appuyer pour aller prendre
l’air, un petit bricolage, un simple coup de téléphone… Grâce à ces petits
outils, les « voisineurs » indiquent
simplement aux autres ce qu’ils vont faire », explique Giovanni Pandolfo. Un dispositif très souple, mais qui permet
d’assurer un véritable suivi bienveillant des personnes : « Si par exemple l’on s’aperçoit que Maryse ne
répond pas au téléphone, tous les voisineurs
reçoivent un message d’alerte et l’un d’entre eux passe voir si tout va bien.
Fondé
sur la solidarité intergénérationnelle, ce site génère aussi de la réciprocité.
Giovanni Pandolfo insiste beaucoup sur cet
aspect : « Cela dé-stigmatise
le grand-âge. Nous remettons les personnes âgées au sein de la vie de quartier.
Elles peuvent contribuer, par exemple, à lutter contre la solitude des jeunes.
Sans compter qu’elles peuvent également apporter des coups de mains
précieux ! »
Voisin-âge
fonctionne tellement bien qu’il a reçu récemment le prix de la « Bientraitance » de la Mairie de Paris. Convaincus de
son grand intérêt, les petits frères des
Pauvres ont décidé fin 2010 d’étendre l’expérience à tous les
arrondissements de Paris, puis dans une Fraternité de province et sur un
territoire rural où il n’existe pas d’implantation. Pour aider les fameux liens
sociaux à se retisser…
Mireille Alphonse
Philippe, voisineur :
« Cela reconstitue le lien social »
Jeune
retraité, Philippe est bénévole des petits
frères des Pauvres et a participé aux côtés de Giovanni Pandolfo
à l’équipe projet de Voisin-Age. Il anime une équipe
de cinq voisinés et dix voisinneurs : « Voisin-Age, c’est véritablement le complément d’un
accompagnement associatif par excellence, ainsi nous reconstituons le lien
social. C’est un système simple, souple, qui ne demande aucun engagement à ceux
qui veulent donner un peu de leur temps pour leurs voisins âgés. Et pourtant,
nous parvenons bien à les fidéliser ! »
Antoinette, voisinée : « Tout
ce qui est nouveau m’intéresse »
Après
des ennuis de santé, lorsqu’il devient difficile de marcher et que beaucoup
d’amis ne sont plus là, la solitude menace. Mais Antoinette, 82 ans, a trouvé
la parade : « A Noël 2009, des
amis m’avaient offert un ordinateur portable. Je ne savais pas très bien
l’utiliser. Grâce à Voisin-Age, j’ai eu un
« petit prof » à moi, qui m’a bien dégourdie ! » Amadou,
bac + 5 avec un diplôme de solidarités et coopération internationale en poche,
momentanément au chômage, avait un peu de temps qu’il avait choisi d’accorder à
ses voisins. « Tout ce qui est nouveau m’intéresse, s’amuse Antoinette. Je
suis émerveillée : grâce à Voisin-Age, il y a
des personnes très occupées qui trouvent le temps de venir nous rendre visite.
Elles sont très sympas, très gentilles. Avec l’une d’entre elles, j’ai
recommencé à me promener dans le quartier ».
@
Pour en savoir plus www.voisin-age.fr
Questions HC,
Réponses PFP
Voir
la page web : http://www.voisin-age.fr/display/public/footer/faq .
Nous
allons chercher à être plus complets, en particulier à l’attention de personnes
qui voudraient se mettre à l’école des PFP, pourquoi pas en créant et faisant
vivre leur propre petit groupe local de « voisineurs »,
« voisinés ». En mode de bénévolat,
indépendant ou bien structuré ( association) .
Ceci
pour accompagner des personnes pas
nécessairement âgées. Pensons aux chômeurs de longue durée, aux personnes
en congé de longue maladie, aux personnes handicapées, etc.
De plus, la méthode proposée par les PFP, peut
donner des idées à qui voudrait créer son propre groupe local d’entraide,
parfois simplement relationnelle, de
voisinage. L’enjeu est de taille, au vu du besoin impératif de renforcement des
relations de voisinage dans notre société.
1.
HC. Dans votre approche aux PFP, il y a donc
des « voisineurs », personnes visiteuses,
et des « voisinés », personnes âgées visitées pour être aidées, ou
même pas. Et puis, comme en témoigne Philippe dans votre article, il y a des animateurs. Lui, anime une équipe de
dix « voisineurs » pour cinq
« voisinés ». Je suppose que le
rôle des animateurs est
important ? et presque constant ?
Ses arrêts, momentanés ou définitifs, ne
cassent-ils pas la bonne marche de l’équipe ?
PFP Les animateurs ont
pour vocation de maintenir la dynamique du quartier et de faire en sorte que
chacun vive pleinement sa relation voisineur-voisiné.
Son rôle naît d’une façon spontanée lorsqu’un voisineur
souhaite s’impliquer d’avantage. La bonne marche de l’équipe n’est en rien
fragilisé s’il n’y a pas ou plus d’animateur. C’est un plus c’est tout.
2.
HC. Je me demande si les
« voisinés » doivent ou non, nécessairement avoir une connexion Internet ? Peut-être s’inscrivent-ils et
formulent-ils leurs demandes en
téléphonant à l’animateur ? Pour une bonne décennie encore, l’accès
des personnes âgées à l’Internet va rester très incomplet. Outre l’acquisition
de l’ordinateur, il y a de savoir un
minimum s’en servir ? En fait, pour
une personne âgée- j’en fais partie- il est bien un peu nécessaire de
bénéficier d’un accompagnement informatique, bénévole ou professionnel ?
PFP L’outil internet est surtout utilisé par les voisineurs. Il permet de coordonner les actions (coup de
téléphone, visite, sortie, envoi de carte postale) faites autour de la personne âgée. Si elle le
souhaite elle peut avoir accès à sa page sur internet. Pour s’inscrire sur Voisin-Age
il suffit de téléphoner, d’envoyer un SMS ou de s’inscrire sur internet.
3.
HC. Pour finir, et cela contribue à donner
poids au caractère innovant de votre
action de Net voisin-age, il est clair et net que l’Internet est appelé
à devenir un formidable outil
d’intégration dans notre société, des âgés, devenus peu mobiles. Je suis dans
cette situation, et les applications de base du Net, pour informations
médicales et autres, démarches
administratives, vie relationnelle (famille, Net amis comme amis en vrai), sont
devenues une composante forte de ma vie. La complémentarité est manifeste avec rencontres en vrai,
courrier postal, téléphone.
J’apprécie vraiment
qu’aux PFP, on se lance à fond dans cette direction.
Pourriez-vous nous
rappeler ce qui se pratiquait déjà aux PFP, à l’encontre de la solitude des
âgés isolés, comme avec une ligne téléphonique
spécialisée?
PFP Accompagner, Agir
collectivement, Témoigner - Alerter
Les 3 missions
sociales tracent, sans recouvrement possible entre elles, l'ensemble de
l'engagement associatif des petits frères des Pauvres, dans la continuité de
notre Charte
adoptée à l'Assemblée générale de 1998.
Accompagner
Une mission d'action
sociale tournée vers les personnes aidées.
Restaurer la relation avec l'autre, quand plus personne n'est là, donne sens à
toutes les actions déclinées ensuite. Accueillir, visiter, organiser des
animations collectives, des réveillons, des vacances, aider matériellement,
protéger, héberger, loger… Toutes ces actions contribuent à restaurer du lien
social, à réinscrire les personnes accompagnées dans un tissu social qui les
soutienne.
Agir collectivement
Une mission d'action
civique tournée vers les acteurs.
L'accompagnement fraternel des petits frères des Pauvres est mené par des
bénévoles avec le soutien de l'association. Mobiliser l'engagement des citoyens
et les soutenir pour agir ensemble auprès des plus pauvres constitue donc un
véritable choix d'intervention. Mobiliser et soutenir les entourages,
prospecter pour rechercher des volontaires, les recruter, les intégrer, les
soutenir et les former, valoriser, partager et transmettre les pratiques…
Toutes ces actions contribuent à agir ensemble et à développer la dimension
fraternelle de notre société…
Témoigner alerter
Une mission de
plaidoyer tournée vers l'opinion publique.
Témoins des situations vécues par les personnes que nous accueillons et de
l'aventure humaine que nous vivons au fil de l'accompagnement et de
l'engagement associatif, nous devons nous souvenir, raconter, comprendre et
alerter. Relayer la parole des personnes, sensibiliser l'opinion… Toutes ces
actions contribuent à prendre part à la transformation sociale en faveur des
personnes fragilisées et d'une société plus fraternelle.
Références d’articles
sur ce site :
Ecoutants
bénévoles PFP Lyon(2007), L’action d’ écoute
au téléphone de l’association
« Les PFP » : passé, présent, avenir