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Juillet  2015

 

COMMENT DIEU EST DEVENU DIEU

 

EXTRAIT DU MONDE DES RELIGIONS (2015)

 

 

 

 

Note : On pourra consulter sur ce site des  précédents articles extraits du Monde des religions :

 

 

Le Monde des Religions (2010), La vie après la mort. Ce que les religions nous disent de l’au-delà

 

Le Monde des Rreligions (2010), Dieu et la science. Des scientifiques prônent un nouveau dialogue entre science et spiritualité

 

Le Monde des Religions (2010), La naissance des Dieux. Quand les Dieux étaient des déesses. La naissance du monothéisme

 

°°°°°

 

 

À L’AUBE DE LA SPIRITUALITÉ

 

DES PROFONDEURS

VINT UNE LUEUR

 

En traquant les croyances des populations préhistoriques à partir de vestiges, d’objets symboliques ou de représentations iconographiques, les archéologues ont esquissé l’émergence progressive, au fil des millénaires, d’une pensée tournée vers la  spiritualité. Avant l’apparition des dieux.      Par Hélène Bourg

 

 

 

HÉLÈNE BOURG est préhistorienne, responsable de l’Espace de l’Homme de Spy (Onoz, Belgique). Ce centre d’interprétation présente une scénographie autour de la grotte de Spy, haut lieu de l’archéologie néandertalienne.

 

L

Le processus d’hominisation – qui a vu l’évolution des primates en humains – s’est déroulé sur des millions d’années. Des hominidés se redressent, deviennent bipèdes, défient les lois biologiques en utilisant et fabriquant des outils, témoignent d’une organisation sociale sophistiquée, s’étendent sur des territoires de plus en plus lointains, découvrent et s’adaptent à des milieux variés, complexifient leurs systèmes techniques, les transmettent à d’autres groupes, et redoublent encore d’audace en maîtrisant, puis en domestiquant, le feu… De notre XXIe siècle, nous observons ces enchaînements, à la fois biologiques et culturels, et guettons cet instant où l'on pourra affirmer que l'hominidé est devenu Homme. Ou encore : que cet homme est pétri de spiritualité. Mais les critères de cette humanité restent flous, les traces fugaces et les préjugés idéologiques tenaces. Si certains voient dans cette succession d'étapes une formation progressive de l'Esprit, d'autres affirment que c'est cet Esprit même qui a été le moteur de toute l'évolution.

 

La puissance évocatrice des parois ornées des grottes suggère bien plus qu’une simple recherche esthétique.

Grotte des mains. Santa Cruz (Argentine). Période néolithique.

UNE ATTENTION ACCORDÉE AU DÉFUNT

 

Plutôt que chercher d'emblée des traces de préoccupations « spirituelles », avec tous les préjugés que cela sous-entend, les préhistoriens sont donc amenés à privilégier d'abord, en toute objectivité, des préoccupations dépassant les strictes nécessités liées à la vie quotidienne.

À partir de l'Homo erectus (1,5 million – 300 000 ans avant le présent), des traces troublantes commencent à être manifestes tels des colorants, des traits gravés sur des os, des cupules* ou quelques ébauches de figurines… jusqu'à cette accumulation étonnante, et encore discutée, d'une trentaine de squelettes humains (datés de 500 000 ans environ) au fond d'un puits naturel sur le site de la Sima de Los Huesos, à Atapuerca (Espagne). Mais l'émergence de la spiritualité, qui passe notamment par une prise de conscience de la mort, semble plus récente et ne présente des signes irréfutables qu'après 150 000 ans.

Avec l'Homme de Neandertal et l'Homme moderne, en Europe et en Proche-Orient, les exemples d'inhumations se multiplient. Ainsi, les sites de Skhul et Qafzeh en Israël (entre 130 000 et 100 000 ans), Regourdou et Roc de Marsal en France (70 000 ans)… L'intention de protéger le défunt et de maintenir son intégrité est alors manifeste, et une série de gestes cérémoniels précédant l'inhumation se devine. Toutefois, aucune norme ne peut être mise en évidence, si ce n'est la proximité des sépultures avec le lieu de la vie. Ni la nature du site, ni la disposition, l'orientation et le recouvrement des corps, ni le mobilier funéraire ne permettent d’isoler des constances et, à fortiori, d'authentifier une pratique généralisée et une croyance commune en un éventuel au-delà.

Ce n'est que beaucoup plus tard, au Paléolithique supérieur, à l'époque du Gravettien* (30 000-22 000 avant le présent), que des changements significatifs se produisent. L'ocre rouge devient omniprésent dans les sépultures et les dépôts funéraires se multiplient, offrant une grande variété : quartiers de viande, objets travaillés, coquillages perforés, éléments de parure sont autant d'éléments qui rendent compte d'un langage symbolique de plus en plus complexe, une diversification des usages établis à l'égard des morts, voire de nouvelles préoccupations spirituelles. Le rôle éminemment social de telles pratiques n'en est, lui, que plus marqué.

 

Avec l’Homme moderne, des gestes cérémoniels précédant l’inhumation se devinent.

Site de Qafzeh, Nazareth (Israël). Entre 130 000 et 100 000 ans.

 

DE LA SPIRITUALITÉ À LA RELIGION ?

Ainsi se détache une nouvelle conscience : la pensée de l'Homme ne se limite plus aux nécessités matérielles quotidiennes exigées par la quête de nourriture, la reproduction et la survie. Une distanciation s'est manifestée. Avec la prise de conscience de la mort, l'Homme s'interroge-t-il sur le monde qui l'entoure et sur la place qu'il y occupe ? Recherche-t-il une réalité autre que celle que ses sens lui font percevoir et à laquelle il a toujours réagi instinctivement ?

Une religion permettant d'organiser cette spiritualité naissante lui est-elle directement liée ? Dès que le sens du monde a été établi, des règles de conduite sont certainement apparues pour maintenir l'identité et l'unité du groupe, pour s'assurer de meilleures chances de survie, aussi.

À partir de 35 000 ans environ, l'art pariétal − figurant sur les parois des grottes du Paléolithique supérieur, attribué aux Hommes modernes, nous offre les premières bribes d'une représentation symbolique du monde. Plus de 90 % des représentations sont consacrées à la faune de l'époque, consommée ou non : chevaux, bisons, mammouths, bouquetins, aurochs, ours, félins, oiseaux, poissons et pingouins ornent les parois des grottes profondes, avec des détails d'une minutie remarquable. Par comparaison, les quelques rares représentations humaines, souvent hybrides (mi-homme, mi-animal), et somme toute assez sommaires, tranchent par leur facture et leur isolement. On en trouve un bel exemple au Puits de Lascaux, avec une scène probablement peinte vers 17 000 et qui présente un homme à la tête d'oiseau (peut-être s'agit-il d'un masque), mis à terre par un bison. De nombreuses empreintes de mains et signes divers tels les vulves,
les claviformes (formes de massue) et autres figures géométriques complètent l'ensemble.

Serait-ce des détails de mythes ou d'histoires sacrées que des générations d'artistes nous auraient légués ? Si le paysage est absent et la mise en scène inexistante, l'essentiel semble en tout cas posé, avec des formes qui offrent un surcroît de réalité et de permanence. La nature sauvage y est omniprésente et omnipotente. Les chasseurs-cueilleurs qui lui sont inféodés ne pouvaient mieux illustrer leur rapport de dépendance, de respect, voire de crainte à son égard.

 

DANS LA PÉNOMBRE DES GROTTES ORNÉES

Expliquer cet art par une simple recherche esthétique ou des pratiques magiques censées favoriser la fécondité et la chasse, comme cela a été jadis proposé, ne peut par conséquent que réduire sa puissance évocatrice.

La profondeur souterraine de ces grottes ne pouvait que renforcer la relation mystique entretenue avec les thèmes choisis, les compositions monumentales, les réduits ornés, la résonance sonore et les signes ponctuant le parcours. Chacun de ces éléments a dû participer à la sacralité de cet art, de même que les reliefs et accidents naturels des parois qui sont exploités et semblent « appeler les figures ». Mais si tout tend à faire de ces grottes des lieux privilégiés, il est plus hasardeux d'y voir des sanctuaires dans l'antre desquels étaient organisées des cérémonies et, encore davantage, des lieux où des hommes providentiels communiquaient avec les forces naturelles. De cette théorie chamanique, on préfèrera celle, plus réservée, de l'existence d'un monde invisible et mystérieux, où auraient pu se jouer des influences, bonnes ou mauvaises.

UN DIEU UNIQUE

LE REJET D'UN

CIEL TROP PLEIN

 

Le monothéisme est né dans un monde où régnait une pléthore de divinités. Comment un dieu parmi les autres est-il devenu le Dieu unique ? Réponse avec Thomas Römer, qui retrace pour nous cette formidable épopée au terme de laquelle Yahvé, petit dieu tribal, s'est muté En Dieu universel.         Propos recueillis par Virginie Larousse

 

 

Professeur au Collège de France,THOMAS RÖMER est également professeur titulaire de Bible hébraïque à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’université de Lausanne (Suisse). Il est notamment l’auteur de La Bible, quelles histoires ! (Bayard, 2014) et de L’Invention du monothéisme (Seuil, 2014).

 

 

 

La naissance du monothéisme est le résultat d'un processus long et complexe. Pouvez-vous nous en donner les principales étapes ?

Le monothéisme tel que nous le concevons, avec un Dieu unique qui était originellement celui d'Israël, est né tardivement, vers les VIe-Ve siècles avant notre ère, au sein du peuple hébreu. Cette évolution religieuse s'inscrit dans un contexte historique particulier : en 587 avant notre ère, le temple de Jérusalem est détruit par les troupes du roi babylonien Nabuchodonosor II. Certains Judéens* se trouvent en exil à Babylone, d'autres en Égypte, d'autres encore sont restés au pays. Il y a donc une grande dispersion territoriale, et on a pu se dire que le dieu d'Israël risquait de disparaître, tout comme la royauté de ce pays avait été anéantie. Mais curieusement, c'est de ce désastre que va jaillir l'idée monothéiste. En effet, les scribes exilés à Babylone vont réécrire l'histoire. Non, disent-ils, le peuple d'Israël n'a pas été anéanti par les armées des conquérants. C'est Yahvé lui-même qui a fait venir les Babyloniens en Judée — et qui les a donc instrumentalisés — pour sanctionner son peuple et surtout ses rois, lesquels n'ont pas respecté la vénération exclusive qui lui était due.

Car juste avant ces événements tragiques, sous le règne du roi Josias, vers 620 avant notre ère, on était passé du polythéisme à la monolâtrie : tout en admettant l'existence d'autres dieux que Yahvé, seule la vénération de ce dernier était jugée légitime. Il faut bien garder à l'esprit que de nombreux textes de la Bible ne nient pas l'existence d'autres dieux, comme le montre le Deutéronome (6, 14-15) : « Vous n'irez pas à la suite d'autres dieux, dieux des peuples qui seront autour de vous, car Yahvé, ton Seigneur, au milieu de toi,est un Dieu jaloux. » Yahvé devient alors le dieu Un, avant de devenir le Dieu unique, et le temple de Jérusalem est nettoyé des symboles d'autres divinités qui s'y trouvaient.

Par conséquent, lorsque l'exil et la destruction de Jérusalem se produisent, les scribes défendent l'idée qu'il s'agit d'une punition divine. Si Yahvé est capable d'infliger cette punition, d'utiliser les Babyloniens pour châtier son peuple, c'est qu'il est plus fort que les dieux des voisins. Des textes, par exemple dans la deuxième partie du livre d'Ésaïe (Deutero-Ésaïe*), se moquent d'eux : les divinités babyloniennes ne sont que des dieux faits de main d'homme, qui ne peuvent ni parler ni interférer dans le cours des événements, qui se brisent lorsqu'on les renverse, alors que Yahvé, lui, est un dieu invisible, transcendant, que l'on ne peut représenter. Peu à peu s'impose l'idée, pour les Israélites, que les dieux des autres nations sont de faux dieux, puisque Yahvé les surpasse en puissance : « Ils sacrifiaent à des démons qui ne sont pas Dieu », indique le Deutéronome (32,17). C'est par là que la pensée a basculé vers le monothéisme : les autres dieux ne sont pas de vrais dieux mais des imposteurs, tandis que Yahvé est incomparable et, en ce sens, unique. Ce monothéisme devient en quelque sorte l'origine même du judaïsme — avant, on ne peut parler de judaïsme mais de religion israélite ou judéenne.

Le monothéisme est donc né en réaction à une catastrophe. Tout comme le christianisme, d'ailleurs, qui s'est constitué en réaction à la mort incompréhensible de Jésus : de cette mort, on fait une victoire, avec la résurrection.

 

Vous parlez « d'invention de Dieu ». Est-ce à dire qu'il s'agit de toutes pièces d'une construction humaine ?

C'est une grande question philosophique à laquelle je ne saurai répondre ! Lorsque je parle d'invention de Dieu, ce n'est pas pour sous-entendre qu'un groupe de scribes s'est réuni un jour à Babylone pour décréter, subitement, que Dieu existe : les dieux existaient déjà partout. Il faut l'entendre comme l'invention du  monothéisme, le rejet d'un ciel trop plein. On se rend bien compte que les dieux des polythéismes sont des inventions humaines, mais que derrière ces images se cache peut-être une réalité que l'homme ne peut saisir réellement, et dont il essaie de s'approcher avec toutes sortes de rites, de mythes, d'histoires. Le fait que l'humanité, dès la Préhistoire, manifeste des aspirations spirituelles prouve que cette quête du transcendant fait partie de l'être humain. Il est donc plus pertinent de se demander si l'homme peut être libéré, ou non, de toute quête spirituelle. Au moment où d'aucuns ont prophétisé la disparition prochaine de la religion, une sorte de nouvelle religion est apparue : l'idéologie communiste. Les discours du Parti communiste français, même dans les années 1980, ont des accents religieux : si l'on doute, on est excommunié. Mais cette idéologie s'est effondrée, et la quête spirituelle a resurgi, peut-être de manière plus individuelle aujourd'hui. Je pense que la question spirituelle faitie de la condition humaine. C'est peut-être cela qui distingue, par dessus tout, l'homme de l'animal.    

 

 

 

« Je ne sais pas si un

Monothéisme pur est

vraiment concevable

pour l'esprit humain. »

 

 

 

DIEU EST MORT, VIVE DIEU !

LE NOUVEAU

DÉSORDRE

RELIGIEUX

Sursaut des fondamentalismes, offre spirituelle en pleine expansion et essor de l'athéisme... : l'Homo religiosus post-moderne impulse une recomposition du sentiment religieux qui hésite entre mélange et exclusion. Dieu se porte bien, merci.       Par Mélanie Déchalotte

 

 

E

En mai 68 à Paris, un anonyme a inscrit sur un mur : « Dieu est mort. Signé : Nietzsche. » À la célèbre formule du philosophe, une main spirituelle s'est plu à ajouter ce correctif : « Nietzsche est mort. Signé : Dieu. » L'annonce de la mort de Dieu était très prématurée. Pourtant, dès le XIXe siècle, les penseurs s'accordaient sur le « désenchantement du monde », pour reprendre les mots du sociologue allemand Max Weber : la triade raison, science et progrès devait se substituer à la Sainte Trinité.Le XXe siècle semble dans un premier temps donner raison à ceux qui prophétisaient la mort de Dieu : désaffection des églises et des vocations, laïcisation progressive des États ― au moins en Occident. La théorie de la « sécularisation* » fait florès auprès des spécialistes. Les mêmes qui, quelques décennies plus tard, feront amende honorable face à la flambée mondiale de religiosité* : réveil de l'islam et de l'évangélisme, résurgence des religions en Chine et apparition de nouveaux mouvements religieux jusqu'en Europe. Dès les années 1970, le sociologue autrichien Peter Berger avoue que « le monde d'aujourd'hui est aussi furieusement religieux qu'il a toujours été ; il l'est même davantage dans certains endroits ». Au contact de la modernité, la religion a développé simultanément plusieurs phénomènes : déclin, renouveau (adaptation, réinterprétation), innovation, ou encore conservatisme. Les résultats des enquêtes Valeurs des Français ― réalisées par l'ARVAL (Association pour la recherche sur les systèmes de valeurs) ― pointent ce paradoxe de la modernité : dans les sociétés sorties de la religion, la religiosité prend de l'ampleur. En 2008, 50 % des Français interrogés considèrent appartenir à une religion (74% vingt ans avant). Mais si l'appartenance continue son recul, les croyances religieuses augmentent : 41 % des Français déclarent croire au péché (contre 37 % en 1999) et ils sont 21 % et 35 % à déclarer croire respectivement à l'Enfer et au Paradis (contre 18 % et 28 % en 1999).

 

 

Le « pélerin » butine de croyance en

croyance et pioche dans les différents

systèmes des religions traditionnelles afin

de se fabriquer une religion « à la carte ».

 

 

LA RÉVOLUTION DES SYMBOLES

Du XIIIe au IIIe millénaire avant notre ère, le Proche et le Moyen-Orient ont connu des évolutions représentant une mutation décisive du destin de l'humanité, à commencer par un changement du mode de vie, suivi par un bouleversement dans le mode d'acquisition alimentaire : de chasseur-cueilleurs nomade, l'homme devient agriculteur-éleveur sédentaire. Avec ces nouvelles manières de vivre, de penser et d'agir, les causes et effets s'enchaînent. Sans surprise, ce que nous percevons des croyances révèle cette nouvelle victoire face à la Nature : dorénavant au centre de l'univers, l'Homme donne son image aux forces supérieures. C'est alors l'apparition des dieux... ou des déesses, des taureaux associés, des ancêtres vénérés, des rituels culturels avec prières, sacrifices et dons d'offrandes, ainsi que des premiers espaces consacrés aux rituels. S'ouvre alors un nouveau chapitre un nouveau défi de l'histoire de l'humanité : celui d'organiser la pensée spirituelle en une pensée religieuse à proprement parler.    

 

 

? LEXIQUE

 

 

Cupule

En archéologie, une cupule est une cavité en forme de

petite coupe effectuée par un être humain à la surface

d'une dalle ou d'un rocher. Le rôle de ces décorations

n'est pas connu, ni l'usage exact qui en était fait.

 

Gravettien

Période du Paléolithique supérieur qui doit son nom

au site de La Gravette, sur la commune de Bayac

en Dordogne. L'art gravettien se caractérise par ses

« Vénus » présentant souvent des formes très

généreuses.

 

   À LIRE

 

Naissance des divinités, naissance de l'agriculture.

La révolution des symboles au Néolithique

Jacques Cauvin (CNRS Éditions, coll. Empreintes, 1994).

 

À l'aube de la métaphysique. Jalons pour une préhistoire

de la spiritualité

Marc Groenen (Sciences-Croisées 7-8 pp. 1-19, 2011).

 

Les Religions de la Préhistoire

André Leroi-Gourhan (PUF, Quadrige, 1964).

 

Les premiers Sanctuaires de l'Humanité

Marcel Otte (coord.) (Religions & Histoire 2, mai-juin 2005,

pp ; 10-69).

 

À l'aube spirituelle de l'Humanité

Marcel Otte (Odile Jacob, 2012).

 

L'Homme et la mort : l'émergence du geste funéraire durant

la préhistoire

Anne-Marie Tillier (CNRS Éditions, coll. Le passé recomposé, 2009).