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                                                        NOVEMBRE 2008

 

 

L’  ECHANGE, CONDITION D’EPANOUISSEMENT.

 

Gilbert VINCENT

 

Notre capacité de vivre en paix avec ceux qui nous entourent dépend de notre relation avec eux.

 

Découvrons avec les autres que rien ne vaut notre vie, si elle est en relation avec eux.

 

Exister, pour l’homme, suppose une relation.

L’existence humaine est un langage. Je crois beaucoup au dialogue entre générations, cultures, religions, etc. 

 

Quel sens pourrait avoir notre société, si nous créons des cloisons pour séparer ce qui doit être un. Même si nous nous retirons de côté, nous faisons quand même partie de la société.

 

Il nous faut donc découvrir, améliorer, approfondir les contacts avec les autres, créer autour de nous un climat de confiance.

Mais, comment s’y prendre ?

 

Une des bases de la communication est bien sûr l’affection que l’on peut offrir à ceux qui nous entourent, et celle que l’on reçoit d’eux.

Tous les gestes d’attention comptent : le coup de téléphone que l’on donne, même s’il est à sens unique, la carte postale, le contact net que l’on envoie, les moments passés ensembles, le service demandé ou offert à l’un ou à l’autre, etc.

C’est grâce à l’affection des autres que nous ne nous nous découvrons pas seuls.

En  retour,  examinons notre responsabilité comme part à ce manque d’amour et d’affection.

Donc la discussion, la façon de nous exprimer ou d’accueillir, a également une grande importance sur le plan de l’échange. Il faut être à même d’écouter, de comprendre, d’entrer dans la pensée d’autrui, et accepter de revoir notre propre opinion.

Il est bien d’avoir des convictions pour échanger avec les autres, tout en restant ouvert aux idées de celui qui s’exprime.

La confrontation des idées demande calme et patience.

 

Il nous faudra être à la recherche de rencontres pour dialoguer, où les vrais problèmes et où les vérités essentielles pourront surgir spontanément, en parallèle avec celles des autres ;

 

J’ai pu découvrir, à travers mes propres expériences, que les témoignages spontanés peuvent souvent entrouvrir un dialogue. Plusieurs fois, je me suis senti lié à celui qui s’exprime, par un évènement qu’il rapporte, une émotion qu’il démontre, et que j’ai moi-même vécue dans le passé.

Du dialogue naissent des idées que chacun exprime dans son propre style, ainsi la conversation se poursuit en développant le sujet.

 

Cependant nous avons besoin de rester dans la réalité des choses, manifestant extérieurement ce que nous ressentons à l’intérieur de notre cœur.

Enrichissants sont les contacts avec ceux qui prendront le temps d’exprimer leur vérité profonde, et d’écouter l’autre sans esprit de polémique, en tâchant simplement d’arriver à une compréhension mutuelle.

Ceci est important aujourd’hui pour ne pas perdre contact avec la vie, non seulement pour ne pas rester figés en marge d’un monde en pleine évolution, mais pour penser de façon concrète et réaliste.

Il nous faudrait, au travers de tout cela, arriver à dépasser la discussion pour pratiquer le dialogue.

 

Je peux découvrir que la personne en face de moi est un trésor de richesse pour moi-même, même si, apparemment, tout en elle diffère de moi.

La diversité des opinions, si pénible qu’elle puisse paraître, est une richesse.

 

Pour le bon déroulement d’une conversation ou d’une réunion, chacun doit être décidé à accepter toute opinion différente et à s’interroger. Parfois, par manque de confiance dans les autres ou envers soi-même, on se rend à un rassemblement avec la volonté plus ou moins nette de se taire, par paresse ou par faiblesse de façon plus ou moins avouée.

 

Souvent, on traîne sa fermeture d’esprit, bien résolu à défendre ses opinions, avant même de s’être mis à l’écoute des autres, alors on arrive à un dialogue de sourds.

Que de réunions familiales ou de travail, sont faites de monologues entremêlés. Pour commencer, il faut tenter d’éliminer les craintes que nous avons les uns envers les autres, et entrer en confiance.

 

L’image inexacte que nous pouvons avoir des autres nous mène souvent à divers jugements erronés qui bloquent assurément la communication.

Les valeurs que défendent les autres me semblent très mauvaises, si MOI, j’ai la conviction de savoir, de posséder « le vrai ».

Ces a priori mettent l’interlocuteur en position défensive. De là, je me bloque moi aussi vis-à-vis de lui.

 

Mal communiquer ou ne pas dialoguer, revient finalement à ne pas accepter les autres de gaieté de cœur, et à ne pas nous accepter nous-mêmes également comme faisant partie d’un ensemble : la société dans laquelle nous vivons.

Si nous ne sommes pas toujours responsables de cette situation, il nous faut tout de même rechercher des endroits, des personnes, des lectures qui nous aideront à sortir de nous-mêmes.

Même si une personne a un problème intérieur qui l’empêche de dialoguer, même si sa façon de s’exprimer est différente de la mienne, l’accueil que je lui réserve doit lui être bénéfique et lui apporter quelque chose.

 

Lorsque quelqu’un me parle, si je peux écouter ce qu’il me dit, si je peux comprendre comment les choses lui apparaissent, si je peux percevoir les significations qu’elles ont pour lui, alors, je libère de puissantes énergies, qui favorisent le changement du regard négatif qu’il pouvait garder en lui sur certaines situations.

 

« La vie est bien trop courte et notre monde trop petit pour en faire un champ de bataille »  ( Glamure), il nous faut donc tolérer que les autres soient autres, qu’ils pensent « autrement ».

Nos paroles doivent donc rapprocher, réconcilier, apaiser.

 

Il me faut voir dans l’autre, différent de moi, celui qui a quelque chose à m’apporter, même si ce quelque chose n’est pas ce que moi j’attends. Le dialogue avec autrui sera alors bien différent d’un bavardage superficiel.

 

C’est ce dialogue qui, a mon avis, donnera la possibilité à deux êtres, à une famille, à une communauté, de trouver l’équilibre et la paix.

 

J’aime à faire la liaison entre les titres de deux documents qui m’ont beaucoup aidé dans mon évolution relationnelle :

 

D’une part, un livre de Jacques et Claire Poujol (Edition Empreinte) :

-Les conflits : Origines-évolutions-dépassements.

 

D’autre part : un dossier du mensuel Panorama  (01/91) :

-La solitude : la connaître- la vivre- en sortir.

 

Je suis interpellé par ces titres car, s’ils traitent deux des gros problèmes actuels de la communication, ils montrent tous deux l’évolution possible.

 

Etant passé par ces deux situations, je me rends compte du mieux-être que j’aurais vécu si une réflexion avait été réalisée sur le champ, en rapport avec les évènements.

J’ai personnellement découvert que, lorsque j’invitais des personnes à se regrouper pour faire des randonnées pédestres, beaucoup de ces personnes sont en attente de retrouvailles. 

Dans la vie journalière, nous avons la possibilité de donner ou de recevoir. Nous sommes libres d’offrir ou de recevoir, mais si certains prétendent ne rien pouvoir donner ou ne rien recevoir, les autres doivent mener un combat pour que, comme autrefois, les exclus par le chômage, la maladie, le handicap, l’âge qu’ils atteignent, fassent partie du paysage, et qu’ils aient le couvert assuré à la vie. Il sera alors possible pour celui qui vit une telle difficulté, de bien vivre sa vie sans se retirer seul. Il est bien entendu que, du jour au lendemain, notre monde ne pourra retrouver le bien-être, mais il ne pas faut pas avoir les yeux sur ce qu’il reste à faire, sans quoi nous ne ferons jamais rien. (Mère Térésa)

Je dirais comme José Prado (« Au de là du désert »  Ed. Béatitudes) : « Si nous n’espérons rien de la vie, elle, attend quelque chose de nous. Sinon il manquera un instrument à l’orchestre, et une couleur à l’arc en ciel de l’histoire. »

 

Pour réaliser ce que la vie attend de moi:

-D’une part, il faut que je veuille ouvrir les yeux sur mon entourage, sur les capacités qui ont été mises entre mes mains pour faire la liaison entre ma vie et celle des autres,

-D’autre part, il faut que je m’abandonne suffisamment pour ne pas toujours réfléchir à mon avenir, mes craintes, mon passé, etc. 

Cela se résume en deux mots réaliser le passage de la vie concentrée sur le « je » uniquement, pour arriver à celle concentrée sur le « nous » également.

 

Rencontrer l’autre, c’est se risquer, c’est perdre quelque chose de soi-même.

Avant de se rendre compte de tout ce que l’on gagne sur le plan d’une vie communautaire, là où nous devons penser, calculer notre journée en rapport avec les besoins des autres, nous aurons un prix à payer, des efforts à faire pour arriver à savoir nous abandonner.

A première vue, nous sommes dans un monde où l’on n’a jamais autant communiqué : la radio, télévision, téléphone, Internet, etc. sont en ce monde des moyens de communication audacieux.

Mais en réalité, combien de relations n’aboutissent pas jusqu’au cœur. Par exemple on assiste souvent à un repli sur soi. Prenons l’exemple du baladeur pour concrétiser la solitude de l’homme contemporain. Cet individu qui se dit « branché sur le monde », couvre ses oreilles d’un casque étanche, même s’il est au milieu de ses semblables. Proche donc, et pourtant lointain, présent et déjà ailleurs.

Pourtant, au même rang que la nourriture, dans un autre domaine, l’échange et la communication sont nécessaires à l’épanouissement de l’homme.

 

Vivre en se cloisonnant en une « secte » (Famille, cercle d’amis, société hermétique, etc.) est le plus sûr moyen de tourner le dos à notre épanouissement.

 

Nous atteindrons la paix intérieure dans la mesure où nous nous ouvrirons aux autres. Il ne suffit pas d’amorcer un dialogue avec eux : l’échange ne se limite pas dans les paroles, mais il se prolonge dans les actes et dans le partage.

 

Mais combien de fois est-ce que je me retrouve bloqué sur moi-même, c'est-à-dire enfermé dans mes propres idées.

S’en apercevoir est déjà le premier pas vers l’ouverture aux autres. Comment rendre ces relations avec les autres plus aisées, sans tomber dans l’excès opposé qui consisterait à se croire obligé d’adopter toutes les idées des autres? C’est par le dialogue où l’on écoute patiemment l’autre avant de proposer ses propres convictions, qu’on avancera sur le chemin des bonnes relations avec autrui. Mais bien souvent, si nous sommes bloqués au niveau relationnel, c’est parce que, dans notre enfance, nous avons reçu des coups qui ont blessé notre cœur et notre personnalité.

 

Las de recevoir ces coups, nous avons entourés notre cœur de cloisons et nous nous sommes retranchés derrière. Mais cette protection est trompeuse, car elle nous prive de toute liberté authentique dans toutes nos relations.

En réalité, nous nous sommes emmurés   !!!

Enlever ces barrières sera l’œuvre progressive de toute une vie. Commençons à chercher ces « pierres-clé » qui gênent nos relations : pessimisme, rancune, jalousie, égoïsme, orgueil, peur etc. !

 

Comment sortir de nos murailles ?

 

Par exemple : nous ouvrir assister à des rencontres, des réunions, s’associer à ceux qui veulent construire quelque chose de positif, de créatif, guider nos enfants vers des mouvements de jeunes, comme le dit Nana Mouskouri: « Mettre la main dans la main de celui qui tend la sienne. ».

 

Cette volonté d’agir facilitera la rencontre avec les autres, mais ne sera pas toujours facile, ne nous faisons pas d’illusion. Il y aura encore des luttes et des difficultés à vaincre. Ce n’est pas d’un seul coup qu’on est libéré de son égocentrisme, de ses difficultés d’entrée en relation. Souvent, ou bien on se croit supérieur aux autres, sûr de ses principes intangibles auquel on adhère, ou bien on se prend pour un parasite, au crochet de la société, incapable de lui apporter quoi que ce soit. Tout cela dépend de notre éducation entre autre.

 

La société ne fait qu’un tout, comprenant à la fois celui qui, de par un certain handicap ou complexe d’infériorité, s’en croit exclu, et celui qui, par orgueil croit pouvoir s’en passer. L’homme parfait est celui qui reconnaît chacun comme son frère, sa soeur et celui qui l’entoure comme tel.

 

A la base de l’éducation, devrait toujours se trouver une formation à l’ouverture aux autres.

Avant que je ne donne un enseignement sur la communication, à un groupe d’étudiants, je me souviens d’une réflexion d’une fille de 15 ans environ : « Moi je hais ma mère, et ma mère me hait ». J’ai vraiment eu une grande pitié pour tout ce qui lui avait manqué dans son enfance, mais je me suis rendu compte également du travail à réaliser sur le plan de la relation.

 

Dans la famille comme ailleurs, il est vrai que nous devons combattre pour progresser, mais encore s’agit-il de mener le bon combat. Lorsqu’il s’agit de paix, le bon combat, c’est le dialogue.

Même si l’aventure est risquée, il y a des rivages à quitter et des tempêtes à affronter. Chacun a des capacités pour progresser au niveau du contact avec les autres.

 

CONCLUSION:

 

Si notre société réclame des hommes d’équipe capables de solidarité, nous sommes capables de nous unir à l’équipe car chacun a quelque chose à offrir.

Notre différence doit donc être considérée comme un atout et non comme une raison de nous exclure d’un monde d’affection.

 

ADRESSES WEB :

Vincent Gilbert(2008), Equilibrer sa vie relationnelle et sociale active, en vivant seul et sans emploi, à 50 ans                                                

Vincent Gilbert2008), Equilibrer sa vie relationnelle et sociale active, lors d’un vieillissement seul(e) et en situation de handicap, physique ou/et mental ou/et social                                                                                                       

Vincent Gilbert(2008), Choisir parmi plus de cinquante citations, pour voir sa vie en positif                                                                                                       

Vincent Gilbert(2008), L’aide aux malades : Comment les entourer et les assister   

 

Gilbert Vincent, Premier contact à prendre au travers du webmestre, à : bien.vieillir@club-internet.fr