Sections du site en Octobre 2009 :
Ajouts successifs d’articles -- Sujets d’articles à traiter – Pour
publier -- Post-Polio -- L'aide à domicile -- Internet et Handicap
-- Informatique jusqu’à 100 ans – Etre en lien -- L’animal de compagnie
-- Histoires de vie --
Donner sens à sa vie – A 85 ans aller de l’avant -- Tous
chercheurs -- Liens –
Le
webmestre.
RETOUR A LAPAGE D’ACCUEIL : CLIC AUTEURS, TITRES DE TOUS
LES ARTICLES : CLIC SYNTHESE GENERALE: CLIC
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
NOVEMBRE 2008
L’ ECHANGE, CONDITION D’EPANOUISSEMENT.
Gilbert VINCENT
Notre capacité de
vivre en paix avec ceux qui nous entourent dépend de notre relation avec eux.
Découvrons avec les
autres que rien ne vaut notre vie, si elle est en relation avec eux.
Exister, pour l’homme, suppose une relation.
L’existence humaine est un langage. Je crois beaucoup au dialogue entre
générations, cultures, religions, etc.
Quel sens pourrait avoir notre société, si nous créons des cloisons pour
séparer ce qui doit être un. Même si nous nous retirons de côté, nous faisons
quand même partie de la société.
Il nous faut donc découvrir, améliorer, approfondir les contacts avec
les autres, créer autour de nous un climat de confiance.
Mais, comment s’y prendre ?
Une des bases de la communication est bien sûr l’affection que l’on peut
offrir à ceux qui nous entourent, et celle que l’on reçoit d’eux.
Tous les gestes d’attention comptent : le coup de téléphone que
l’on donne, même s’il est à sens unique, la carte postale, le contact net que
l’on envoie, les moments passés ensembles, le service demandé ou offert à l’un
ou à l’autre, etc.
C’est grâce à l’affection des autres que nous ne nous nous découvrons
pas seuls.
En retour, examinons notre responsabilité comme part à
ce manque d’amour et d’affection.
Donc la discussion, la façon
de nous exprimer ou d’accueillir, a également une grande importance sur le plan
de l’échange. Il faut être à même d’écouter, de comprendre, d’entrer dans la
pensée d’autrui, et accepter de revoir notre propre opinion.
Il est bien d’avoir des
convictions pour échanger avec les autres, tout en restant ouvert aux idées de
celui qui s’exprime.
La confrontation des idées
demande calme et patience.
Il nous faudra être à la recherche de rencontres pour dialoguer, où les
vrais problèmes et où les vérités essentielles pourront surgir spontanément, en
parallèle avec celles des autres ;
J’ai pu découvrir, à travers mes propres expériences, que les témoignages
spontanés peuvent souvent entrouvrir un dialogue. Plusieurs fois, je me suis
senti lié à celui qui s’exprime, par un évènement qu’il rapporte, une émotion
qu’il démontre, et que j’ai moi-même vécue dans le passé.
Du dialogue naissent des idées que chacun exprime dans son propre style,
ainsi la conversation se poursuit en développant le sujet.
Cependant nous avons besoin de rester dans la réalité des choses,
manifestant extérieurement ce que nous ressentons à l’intérieur de notre cœur.
Enrichissants sont les contacts avec ceux qui prendront le temps
d’exprimer leur vérité profonde, et d’écouter l’autre sans esprit de polémique,
en tâchant simplement d’arriver à une compréhension mutuelle.
Ceci est important aujourd’hui pour ne pas perdre contact avec la vie,
non seulement pour ne pas rester figés en marge d’un monde en pleine évolution,
mais pour penser de façon concrète et réaliste.
Il nous faudrait, au travers
de tout cela, arriver à dépasser la discussion pour pratiquer le dialogue.
Je peux découvrir que la
personne en face de moi est un trésor de richesse pour moi-même, même si,
apparemment, tout en elle diffère de moi.
La diversité des opinions, si
pénible qu’elle puisse paraître, est une richesse.
Pour le bon déroulement d’une conversation ou d’une réunion, chacun doit
être décidé à accepter toute opinion différente et à s’interroger. Parfois, par
manque de confiance dans les autres ou envers soi-même, on se rend à un
rassemblement avec la volonté plus ou moins nette de se taire, par paresse ou par
faiblesse de façon plus ou moins avouée.
Souvent, on traîne sa fermeture d’esprit, bien résolu à défendre ses
opinions, avant même de s’être mis à l’écoute des autres, alors on arrive à un
dialogue de sourds.
Que de réunions familiales ou de travail, sont faites de monologues
entremêlés. Pour commencer, il faut tenter d’éliminer les craintes que nous
avons les uns envers les autres, et entrer en confiance.
L’image inexacte que nous pouvons avoir des autres nous mène souvent à
divers jugements erronés qui bloquent assurément la communication.
Les valeurs que défendent les autres me semblent très mauvaises, si MOI,
j’ai la conviction de savoir, de posséder « le vrai ».
Ces a priori mettent l’interlocuteur en position défensive. De là, je me
bloque moi aussi vis-à-vis de lui.
Mal communiquer ou ne pas dialoguer, revient finalement à ne pas
accepter les autres de gaieté de cœur, et à ne pas nous accepter nous-mêmes
également comme faisant partie d’un ensemble : la société dans laquelle
nous vivons.
Si nous ne sommes pas toujours responsables de cette situation, il nous
faut tout de même rechercher des endroits, des personnes, des lectures qui nous
aideront à sortir de nous-mêmes.
Même si une personne a un problème intérieur qui l’empêche de dialoguer,
même si sa façon de s’exprimer est différente de la mienne, l’accueil que je
lui réserve doit lui être bénéfique et lui apporter quelque chose.
Lorsque quelqu’un me parle, si
je peux écouter ce qu’il me dit, si je peux comprendre comment les choses lui
apparaissent, si je peux percevoir les significations qu’elles ont pour lui,
alors, je libère de puissantes énergies, qui favorisent le changement du regard
négatif qu’il pouvait garder en lui sur certaines situations.
« La vie est bien trop courte et notre monde trop petit pour en
faire un champ de bataille » ( Glamure), il nous faut donc
tolérer que les autres soient autres, qu’ils pensent « autrement ».
Nos paroles doivent donc rapprocher, réconcilier, apaiser.
Il me faut voir dans
l’autre, différent de moi, celui qui a quelque chose à m’apporter, même si ce
quelque chose n’est pas ce que moi j’attends. Le
dialogue avec autrui sera alors bien différent d’un bavardage superficiel.
C’est ce dialogue qui, a mon avis, donnera la possibilité à deux êtres,
à une famille, à une communauté, de trouver l’équilibre et la paix.
J’aime à faire la liaison entre les titres de deux documents qui m’ont
beaucoup aidé dans mon évolution relationnelle :
D’une part, un livre de Jacques et Claire Poujol (Edition
Empreinte) :
-Les
conflits : Origines-évolutions-dépassements.
D’autre part : un dossier du mensuel Panorama (01/91) :
-La
solitude : la connaître- la vivre- en sortir.
Je suis interpellé par ces
titres car, s’ils traitent deux des gros problèmes actuels de la communication,
ils montrent tous deux l’évolution possible.
Etant passé par ces deux situations, je me rends compte du mieux-être
que j’aurais vécu si une réflexion avait été réalisée sur le champ, en rapport
avec les évènements.
J’ai personnellement découvert que, lorsque j’invitais des personnes à
se regrouper pour faire des randonnées pédestres, beaucoup de ces personnes
sont en attente de retrouvailles.
Dans la vie journalière, nous avons la possibilité de donner ou de
recevoir. Nous sommes libres d’offrir ou de recevoir, mais si certains
prétendent ne rien pouvoir donner ou ne rien recevoir, les autres doivent mener
un combat pour que, comme autrefois, les exclus par le chômage, la maladie, le
handicap, l’âge qu’ils atteignent, fassent partie du paysage, et qu’ils aient
le couvert assuré à la vie. Il sera alors possible pour celui qui vit une telle
difficulté, de bien vivre sa vie sans se retirer seul. Il est bien entendu que,
du jour au lendemain, notre monde ne pourra retrouver le bien-être, mais il ne
pas faut pas avoir les yeux sur ce qu’il reste à faire, sans quoi nous ne
ferons jamais rien. (Mère Térésa)
Je dirais comme José Prado (« Au de là du désert » Ed. Béatitudes) : « Si nous
n’espérons rien de la vie, elle, attend quelque chose de nous. Sinon il
manquera un instrument à l’orchestre, et une couleur à l’arc en ciel de
l’histoire. »
Pour réaliser ce que la vie attend de moi:
-D’une part, il faut que je veuille ouvrir les yeux sur mon entourage,
sur les capacités qui ont été mises entre mes mains pour faire la liaison entre
ma vie et celle des autres,
-D’autre part, il faut que je m’abandonne suffisamment pour ne pas
toujours réfléchir à mon avenir, mes craintes, mon passé, etc.
Cela se résume en deux mots réaliser le passage de la vie concentrée sur
le « je » uniquement, pour arriver à celle concentrée sur le
« nous » également.
Rencontrer l’autre, c’est se risquer, c’est perdre quelque chose de
soi-même.
Avant de se rendre compte de tout ce que l’on gagne sur le plan d’une
vie communautaire, là où nous devons penser, calculer notre journée en rapport
avec les besoins des autres, nous aurons un prix à payer, des efforts à faire
pour arriver à savoir nous abandonner.
A première vue, nous sommes dans un monde où l’on n’a jamais autant
communiqué : la radio, télévision, téléphone, Internet, etc. sont en ce
monde des moyens de communication audacieux.
Mais en réalité, combien de relations n’aboutissent pas jusqu’au cœur.
Par exemple on assiste souvent à un repli sur soi. Prenons l’exemple du
baladeur pour concrétiser la solitude de l’homme contemporain. Cet individu qui
se dit « branché sur le monde », couvre ses oreilles d’un casque
étanche, même s’il est au milieu de ses semblables. Proche donc, et pourtant
lointain, présent et déjà ailleurs.
Pourtant, au même rang que la nourriture, dans un autre domaine,
l’échange et la communication sont nécessaires à l’épanouissement de l’homme.
Vivre en se cloisonnant en une
« secte » (Famille, cercle d’amis, société hermétique, etc.) est le
plus sûr moyen de tourner le dos à notre épanouissement.
Nous atteindrons la paix intérieure dans la mesure où nous nous
ouvrirons aux autres. Il ne suffit pas d’amorcer un dialogue avec eux :
l’échange ne se limite pas dans les paroles, mais il se prolonge dans les actes
et dans le partage.
Mais combien de fois est-ce que je me retrouve bloqué sur moi-même, c'est-à-dire
enfermé dans mes propres idées.
S’en apercevoir est déjà le premier pas vers l’ouverture aux autres.
Comment rendre ces relations avec les autres plus aisées, sans tomber dans
l’excès opposé qui consisterait à se croire obligé d’adopter toutes les idées
des autres? C’est par le dialogue où l’on écoute patiemment l’autre avant de
proposer ses propres convictions, qu’on avancera sur le chemin des bonnes
relations avec autrui. Mais bien souvent, si nous sommes bloqués au niveau
relationnel, c’est parce que, dans notre enfance, nous avons reçu des coups qui
ont blessé notre cœur et notre personnalité.
Las de recevoir ces coups, nous avons entourés notre cœur de cloisons et
nous nous sommes retranchés derrière. Mais cette protection est trompeuse, car
elle nous prive de toute liberté authentique dans toutes nos relations.
En réalité, nous nous sommes emmurés
!!!
Enlever ces barrières sera l’œuvre progressive de toute une vie.
Commençons à chercher ces « pierres-clé » qui gênent nos
relations : pessimisme, rancune, jalousie, égoïsme, orgueil, peur
etc. !
Comment sortir de nos murailles ?
Par exemple : nous ouvrir assister à des rencontres, des réunions,
s’associer à ceux qui veulent construire quelque chose de positif, de créatif,
guider nos enfants vers des mouvements de jeunes, comme le dit Nana
Mouskouri: « Mettre la main dans la main de celui qui tend la
sienne. ».
Cette volonté d’agir facilitera la rencontre avec les autres, mais ne
sera pas toujours facile, ne nous faisons pas d’illusion. Il y aura encore des
luttes et des difficultés à vaincre. Ce n’est pas d’un seul coup qu’on est
libéré de son égocentrisme, de ses difficultés d’entrée en relation. Souvent,
ou bien on se croit supérieur aux autres, sûr de ses principes intangibles
auquel on adhère, ou bien on se prend pour un parasite, au crochet de la
société, incapable de lui apporter quoi que ce soit. Tout cela dépend de notre
éducation entre autre.
La société ne fait qu’un tout, comprenant à la fois celui qui, de par un
certain handicap ou complexe d’infériorité, s’en croit exclu, et celui qui, par
orgueil croit pouvoir s’en passer. L’homme
parfait est celui qui reconnaît chacun comme son frère, sa soeur et celui qui
l’entoure comme tel.
A la base de l’éducation, devrait toujours se trouver une formation à
l’ouverture aux autres.
Avant que je ne donne un enseignement sur la communication, à un groupe
d’étudiants, je me souviens d’une réflexion d’une fille de 15 ans
environ : « Moi je hais ma mère, et ma mère me hait ». J’ai
vraiment eu une grande pitié pour tout ce qui lui avait manqué dans son
enfance, mais je me suis rendu compte également du travail à réaliser sur le
plan de la relation.
Dans la famille comme ailleurs, il est vrai que nous devons combattre pour
progresser, mais encore s’agit-il de mener le bon combat. Lorsqu’il s’agit de
paix, le bon combat, c’est le dialogue.
Même si l’aventure est risquée, il y a des rivages à quitter et des
tempêtes à affronter. Chacun a des capacités pour progresser au niveau du
contact avec les autres.
CONCLUSION:
Si notre société
réclame des hommes d’équipe capables de solidarité, nous sommes capables de
nous unir à l’équipe car chacun a quelque chose à offrir.
Notre différence
doit donc être considérée comme un atout et non comme une raison de nous
exclure d’un monde d’affection.
ADRESSES WEB :
Vincent Gilbert(2008), Equilibrer sa vie relationnelle et sociale
active, en vivant seul et sans emploi, à 50 ans
Vincent Gilbert2008), Equilibrer sa vie
relationnelle et sociale active, lors d’un vieillissement seul(e) et en
situation de handicap, physique ou/et mental ou/et social
Vincent Gilbert(2008), Choisir parmi plus de cinquante citations, pour voir sa vie
en positif
Vincent Gilbert(2008), L’aide aux
malades : Comment les
entourer et les assister
Gilbert Vincent, Premier contact à prendre au travers du webmestre, à : bien.vieillir@club-internet.fr