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JUILLET 2008
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L’AIDE AUX MALADES : COMMENT LES
ENTOURER ET LES ASSISTER
Gilbert VINCENT , écoutant, visiteur de malades
Article réalisé à partir d’extraits de
l’ouvrage portant ce titre, et publié par Ledogar(+collectif d’auteurs), aux
Editions Droguet et Ardent, Paris, 1993
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Ces extraits m’ont paru intéressants pour aider l’entourage des
personnes ayant des problèmes de santé.
Une certaine sensibilité est à trouver
en rapport avec l’avancement en âge de la personne, la maladie, son évolution,
etc.
Suivant
sa situation et ses besoins, chacun pourra, s’il le désire, faire le choix
d’un mot, d’une phrase, d’une idée pour avoir la meilleure relation possible
pour aider le malade.
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P9
A tout moment, le compagnon
est là, présent, disponible, compréhensif, parfois silencieux, toujours
chaleureux. Cette présence discrète est adaptée, cet accompagnement attentif,
dosé à la mesure de la demande, constitue le meilleur palliatif du calvaire de
la souffrance et des affres de l’agonie. Les maîtres mots de ce compagnonnage
sont l’écoute, l’échange, la
disponibilité, en sachant que la communication peut être parole mais aussi silence, geste ou regard.
P15
« Quand je vois mon mari
assis là, en face de moi, je m’en veux d’être normale, de pouvoir parler
sortir, lire.
J’ai l’impression que plus
rien ne l’intéresse. Il ne veut même pas regarder la télévision avec moi.
J’ai dû apprendre dans l’expression de ses yeux, les
gestes de sa main. Ecouter avec attention à ce qu’il veut me dire. »
P22
Le corps est une merveilleuse
machine, dont les potentialités sont immenses mais complexes. Beaucoup
d’éléments sont critiques. Quand cette
machine commence à dysfonctionner, c’est la force de votre volonté qui va
participer à son rétablissement.
P 29
Comment aider à sortir de ce désespoir un être se trouvant sur notre route dans de tels
moments ? Ce ne sont pas des
arguments qui en viendront à bout, mais
une présence ferme, lucide et tendre, qui préfigure et introduit la
réconciliation de l’être avec lui-même, la reconnaissance qu’à travers
l’image déchirée, à travers ce corps souffrant, nous nous révélons être autre
chose que ce que nous imaginions être.
P40
Si aujourd’hui, vous êtes
malades et vous entendez venant de votre entourage comme un reproche :
« Il faut réagir…Tu ne
dois pas te laisser aller …, Il faut de la volonté…, Ressaisis-toi Tant qu’il y
a de la vie, il y a de l’espoir… »,
·
Ou bien ces
phrases tournent dans votre tête comme des injonctions auxquelles vous devez
obéir, mais comment y parvenir quand le diagnostic vous a anéanti, et que vous
n’avez plus la force ni le courage de chercher, comme grimpeur, les prises pour
vous hisser vers un début d’espoir.
·
Ou bien la
révolte vous fait ressembler à une abeille se heurtant contre une vitre
désespérément close.
Quelle main allez-vous
choisir pour vous accrocher et tenir bon ?
Devant vous le chemin est
peut-être long, et il faudra le parcourir étape par étape. Certains malades
mobiliseront en eux leurs forces disponibles avec l’énergie du désespoir. Dans un premier temps le repli sur soi, la
solitude seront nécessaire pour faire taire le bruit des questions insistantes
et des inquiétudes de leur entourage. Ceux-là ont besoin du silence pour faire le point sur ce qui est d’essentiel et
d’intact dans leur vie. Mais le
comportement de l’entourage sera déterminant pour l’aider à remonter la pente.
P42
L’ami du malade, c’est celui
qui poursuit sa relation amicale comme avant, car ce sont les circonstances qui
ont changé ; tout ce qui est essentiel demeure, la confiance, l’estime, le
lien de tant de souvenirs ou d’activités communes. C’est l’amitié même qui est
porteuse d’espoir. Celui qui souffre dans
son corps et se désespère retrouvera le
sens de la lutte lorsque, par un ami, « il aura été regardé, avec tout son
être, non seulement avec la volonté et par devoir, mais par un regard
d’amour. » La parole est importante, mais plus encore sont les gestes, la
voix, le regard et tout comportement0
P47-48
En fonction du rythme des
soins qui vous ont été prescrits, même, même si le traitement revêt un côté
contraignant, il va falloir organiser
votre journée différemment, sans pour autant tomber dans l’excès inverse, en
faisant du traitement le centre unique de votre vie.
P56
Soins et
hospitalisation : Les personnes du centre hospitalier mettent leur
compétence et leur dévouement au service de votre santé et de votre confort.
Malgré cela, l’angoisse et la peur risquent de vous
envahir. Alors essayez de vous
détendre en lisant, en regardant la télévision, ou encore en parlant avec
ceux qui vous entourent : voisin de lit, personnel soignant, famille,
amis, etc.
P66-67
Mais la grande peur des toxicomanes séropositifs ou malades, c’est qu’on les
« laisse tomber », que l’on refuse de les entendre dans ce qu’ils
ont d’angoissant à nous dire sur la mort.
Devant toutes les situations
confuses, remplies d’incertitudes et d’hésitations, accompagner le malade du sida, c’est lui donner envie de se battre alors qu’il se sait engager sur la
mauvaise pente, envie de vivre même si ses jours sont comptés. L’important pour
lui, c’est de se sentir aimé, mais aussi, et c’est indissociable : se
sentir capable d’aimer.
P76
L’accompagnateur aura à cœur
de tout faire pour que le patient puisse
se réconcilier avec son existence. Il est important d’avoir une idée
suffisamment positive de sa propre
existence pour pouvoir mourir en paix.
Ainsi, l’aide ne consistera pas tant à ramener un passé négatif qu’à faire
découvrir tous les côtés valorisants de l’existence, en donnant, par exemple
un sens aux choses les plus simples, en essayant de dégager ce qu’il a pu faire
de beau et de bien dans sa vie à travers son métier.
P95
L’écoute est indispensable pour connaître les besoins
du malade, ses désirs, ses
aspirations, ses craintes. Il ne faut
pas se hâter de parler mais d’abord d’écouter.
P96
L’écoute peut aussi comporter
des paroles. Il faut parfois encourager
le malade à parler, dialoguer avec lui, l’aider à exprimer ses désirs dans
un langage tout simple, mais non moins fondamental. Parole d’amitié, voire de
tendresse, toujours de paix.
P142 : (Accompagnement
du malade en fin de vie).
Faut-il dire la vérité ? Il ne faut pas enfermer le malade derrière un mur de
mensonge qui le laisse seul devant ses angoisses ; encore moins chuchoter à
son chevet, car risquer d’augmenter son angoisse: « Ils parlent de moi à
voix basse pour que je ne comprenne pas. » Alors, la vérité, oui, mais avec des nuances ! Il ne faut pas, par
une maladresse, éteindre l’espoir, car il est vital et présent sur tout le
chemin du mourant.
p170
Quand les séquelles empêchent
de reprendre la vie totalement comme avant, ce mot « guérison » prend une toute autre
signification. Il est alors l’amorce qui
permet d’assumer, dans sa tête, une nouvelle façon de vivre.
P179
En ce qui concerne un enfant,
pour diminuer son anxiété et sa détresse, il
est nécessaire que ses parents, avec l’aide de l’équipe médicale et soignante,
lui expliquent à l’avance la raison de son hospitalisation et lui fixent la
durée approximative.
Ces informations lui permettront de se préparer
psychologiquement à ce qui l’attend.
P215
Comme toute blessure, celle
de la mort suscite en nous un processus d’ « auto réparation »
que nous ne devons pas entraver. Ne pas
nous dire : pourquoi cette séparation ? mais plutôt : que
m’est-il donné de vivre à travers cette séparation ?.
Gilbert VINCENT :
- Pour de premiers contacts,
passer par le webmestre, à l’adresse : bien.vieillir@club-internet.fr
-
Pour consulter mes trois articles déjà parus sur ce site, aller à CLIC
ELEMENTS DE MA VIE
PERSONNELLE,
Henri Charcosset, né en 1936, handicapé moteur, webmestre, né en 1936 ;
veuf avec campagne ; handicapé moteur depuis l’adolescence.
Parlant
de maladie, on pense d’abord à un événement perturbateur de durée
modérée : on en guérit à moins qu’on en meure. Je n’en réfère pas ici à ce
type de situation.
Les
aidants d’aujourd’hui sont des aidés de demain. L’article qui précède constitue une aide utile pour tous.