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Janvier 2013
VIVRE EN HABITATS REGROUPES POUR BIEN VIEILLR AVEC UN HANDICAP POLIO OU AUTRE ( Titre adapté au contexte de ce site, H.C.)
William STOTOTHERS, San Diego, California
Introduction, point de vue, par Henri Charcosset
L’habitat
regroupé, qui peut prendre des formes variées, est en forte croissance d’intérêt
….pour les jeunes retraités…..l e plus souvent pourvu s de moyens matériels
intéressants.
Mais
les besoins en la matière sont plus importants encore, quand il s’agit de l’approche
du grand âge en général ou du
vieillissement en situation de handicap physique sévère ?
Nous
avons décrit l’expérience datant de
longtemps déjà, d’habitat partagé de :
Joguet Hélène et Sebbane Dominique( 2006), L’action de l’APAIRL pour
l’autonomie des personnes handicapées, quel que soit leur âge
Espérons que le concept d’habitats regroupés pour
personnes s’approchant de leur grand âge, valides et plus encore handicapées, va
vraiment prendre corps.
Les expériences à l’étranger sont intéressantes à
diffuser et analyser, en prenant en compte les différences des mentalités.
Le présent article de William Stotothers , avec les liens
qu’il contient, nous est utile.
Texte
de William Stotothers
Une
population vieillissante et une économie miteuse, la notion de "vieillir chez soi" est un sujet
chaud. Comment vivre nos, soi-disant, années dorées, de façon indépendante,
sans être contraints de quitter notre environnement confortable en échange de ce qui ressemblerait à des
entrepôts de « Vieux » tristes et usés?
“Vieillir
chez soi”[1] nous promet de pouvoir rester dans
nos foyers, autonomes et dans l’exercice de notre plein contrôle. Pour les
survivants de polio en Amérique du Nord, fiers de leur indépendance et de leur
autonomie, qui leur fut inculquée dès les premiers jours de leur
réhabilitation, conserver contrôle et
indépendance n’est pas une mince affaire (Big Deal).
Je suis
personnellement, l’un de ceux vieillissant chez lui. Depuis 30 ans, ma femme et
moi-même avons vécu dans la même maison avec un voisinage superbe. Nous avons
un marché local magnifique juste au coin, des transports publics accessibles à
un pâté de maison prés. Nous sommes heureux ici.
On
arrive à faire faire ces choses concernant la maison que nous ne pouvons
physiquement accomplir au travers d’un arrangement informel d’échanges de tâches
("time-banking") où les voisins nous aident
dans les tâches que nous ne pouvons
faire, et nous les aidons pour
les choses qu’ils trouvent difficiles à faire.
Mais en
me projetant dans le temps, je présume
qu’un jour cette situation informelle va commencer à s’effilocher et à se
détricoter au fur et à mesure du déclin de nos capacités fonctionnelles, augmentant nos besoins d’assistance à
domicile et la diminution de capacité à aider les autres en échange.
Nous ne
voulons pas être coincés chez nous.
Alors
quoi? Une assistance de vie à domicile? Un foyer de retraite/une maison de
retraite médicalisée? Ce ne sont pas des choix très attractifs, en tout cas
pour nous.
D’autres
options existent. Eleanor Smith, survivante polio, fondatrice de “Changements concrets”
( Concrete Change), et visionnaire au-delà de tout concept de
"visitability," nous laisse une option:
Cohabitation.
Cette
idée fut d’abord explorée au Danemark, et augmente d’intérêt et en popularité aux Etats-Unis. Le
site Cohousing.org
website explique de cette façon: cohabitation est un type de maison communautaire dans laquelle les résidents
participent activement au projet et fonctionnement de leur propre voisinage. Les
résidents en cohabitation s’engagent
volontairement à vivre en communauté. Le projet matériel encourage à la
fois les contacts sociaux et l’espace individuel. Les maisons privées sont conformes aux
maisons conventionnelles, mais les résidents ont aussi à disposition des
facilités communes accessibles telles
que des espaces ouverts, un terrain de jeux et une maison commune.... La
nécessité des membres de la communauté de prendre soin de la propriété commune
contribue à développer un sens de travailler ensemble, de confiance et soutien.
Parce que les voisins sont engagés dans une relation les uns avec les autres,
presque toutes les communautés de cohabitât utilisent le consensus comme base
pour le groupe dans la prise de décision."
Eleanor
Smith, qui utilise un fauteuil tout le temps, avait depuis longtemps voulu
appartenir à une communauté volontaire, et vers la fin des années 90 s’est
impliquée dans un petit groupe de gens avec le même esprit dans une région de
l’Atlanta. Ils ont acquis 20 acres de terre et ont travaillé avec un
spécialiste en développement et ont créé East Lake Commons. Ce projet de
cohabitât est un des plus grands du pays avec 67 maisons. La plupart des
projets sont de 20 à 40 maisons.
Bien
entendu, dès le départ, Eleanor a encouragé la
« visitability ». Et au final le projet l’a adopté. Dans un essay à
propos du site de cohabitât, Eleanor décrit comment elle peut visiter ses
voisins, attendre sur le porche et généralement interagir. Le résultat de son
travail soutenu, lui a valu de mettre un
pied dans l’engrenage des nouveaux projets de cohabitât, et devient même un
nouveau modèle de rénovation pour les anciens.
La
communauté d’Eleanor Smith' est diversifiée en âge et genre, avec des adultes,
des familles et des enfants. East Lake Commons est plus calme que la ville
d’Atlanta, mais vibre des bruits de la nature et des activités des enfants.
La
cohabitation des Seniors est un domaine émergeant, à la fois dans les
initiatives complémentaires et dans les faits. Du fait du peu de turnover dans
les communautés de cohabitât, le
vieillissement normal et les nouveaux handicaps transforment celles-ci en
communautés de seniors, avec de nouveaux challenges.
Etant
donné que, nous, les survivants de la polio nous réveillons tous les matins avec
de nouvelles aventures de vie, nous avons à regarder en face la question de
comment manager au mieux nos circonstances et prospérer. Le cohabitât déplace l’idée de vieillir chez soi en un concept de
communauté plus riche et plus vivifiant. Il se peut que ce ne soit pas pour
tout le monde, mais il semble offrir une intégration dans la façon de vivre, en
participant et en partageant la vie et les activités de la communauté.
Ø Pour plus d’information sur le cohabitât: http://www.cohousing.org/
Ø Pour l’expérience
d’ Eleanor Smith: http://www.cohousing.org/cm/article/visitability
Ø Pour plus d’information sur la "visitability"
aller à: http://concretechange.org/
Bill Stothers
est un éditeur et un consultant de longue date à propos des médias et des
politiques du handicap. Il a édité Mainstream, Un magazine national sur les conditions de vie de
personnes handicapées et des journaux à
Toronto et San Diego. Il est membre du Conseil d’Administration de Post-Polio Health International et actuellement en est le Président.
Source: Post-Polio Health International (www.post-polio.org)
[1] NdT « Aging in Place » traduit par « agir sur place » semble être un concept américain pour ne pas déplacer les personnes vieillissantes en dépit des handicaps (sans doute à la façon de ce qui ressemblerait aux « foyers logements » ?