Bonjour, je suis Anne 24 ans, en
couple depuis 3 ans et mariée depuis deux ans avec mon mari Amine 29 ans qui
est paraplégique.
Par avance désolée pour ce long pavé que j’ai écrit, je voulais vous raconter
ma rencontre et le début de notre relation où mon mari c’était lui-même qui
s’empêchait de vivre une relation amoureuse par peur de son handicap.
J’ai toujours connu mon mari en fauteuil roulant, on s’est connu
simplement : on vivait dans le même immeuble, dès notre première
rencontre j’étais sous le charme, c’est un très bel homme, au regard
puissant, viril avec une grande carrure (il fait beaucoup de musculation),
toujours élégant, soit en costume cravate pour le travail ou en look sport
classe. Pour moi son fauteuil était juste un détail.
D’origine orientale, il est naturellement bavard et ouvert aux inconnus. Nous
avons commencé à discuter et à devenir amis durant nos rencontres dans les
parties communes de l’immeuble et ensuite il m’invitait chez lui en tout bien
tout honneur. J’ai attendu de longs mois pour qu’il se passe quelque chose
entre nous mais rien n’arrivait. J’en avais marre d’attendre et un jour j’ai
pris les devants et je lui ai demandé s’il était gay. Ça l’a vexé, me
demandant si je le trouvais efféminé, je lui ai dit que non au contraire,
mais comme il n’avait pas de copine, que j’étais chez lui presque tous les
jours et qu’il n’avait jamais rien tenté, je ne savais pas si
il était gay ou si je n’étais pas à son goût.
Il s’est énervé me disant qu’il était hétéro et qu’il me trouvait belle,
qu’il fantasmait sur moi mais qu’il était handicapé et que personne ne
voulait d’un handicapé. Je lui ai dit que j’étais amoureuse de lui que je me
moquais de son handicap. Il m’a dit qu’il n’avait pas d’érection, qu’il
éjaculait avec son sexe mou et qu’il ne pouvait pas satisfaire une femme. Je
lui ai répondu qu’il y avait d’autres choses à faire, il m’a dit oui et au
bout d’un moment tu en auras marre et tu partiras avec un mec valide, je
préfère rester seul plutôt que croire en un amour impossible, et il m’a
demandé de partir.
J’étais perdue, je l’aimais, son handicap ne me gênait pas mais c’est lui qui
se mettait des barrières. Plusieurs semaines ont passé, on se croisait
régulièrement, on discutait toujours, mais il ne m’invitait pas à entrer chez
lui ; moi je ne pouvais pas l’inviter, car son appartement était aux RDC
et moi j’étais au 4ème sans ascenseur.
Par chance j’avais sympathisé avec sa sœur. Un jour je suis tombée sur elle,
l’ai invitée chez moi et lui ai expliqué la situation. Elle était heureuse de
savoir que j’étais amoureuse de son frère, qu’elle espérait qu’il trouve une
femme, mais elle était énervée contre lui de sa réaction, qu’il gâchait sa
chance d’être heureux.
Elle m’a expliqué ce qu’elle venait faire chez lui les week-ends, elle m’a
dit qu’il avait beaucoup de mal à se pencher et qu’il lui fallait l’aider le
matin et le soir à s’habiller car il n’arrivait pas seul à mettre ou retirer
son boxer, chaussette, pantalon et chaussure. En semaine il avait des aides à
domicile mais que régulièrement le week-end il n’y avait personne. Donc elle
venait l’aider, et elle m’a proposé de prendre sa place le week-end suivant,
me disant qu’elle lui dirait qu’elle était invitée et que ce serait une autre
personne qui viendrait et de lui laisser son boxer, ce n’était pas grave.
Le samedi suivant elle est venue l’aider le matin et en partant elle est
venue me donner les clefs pour le soir. Toute la journée j’étais morte de
peur de voir sa réaction, j’ai passé l’après-midi à cuisiner, le soir venu
j’ai pris le repas que j’avais préparé et je suis descendue.
Quand il m’a vu arriver, il a été surpris me demandant ce que je faisais
là ; je lui ai dit que c’était moi qui venais l’aider ce soir et comme
je ne le voyais plus beaucoup, j’avais préparé à dîner pour manger avec lui
et pour rester longtemps avec lui. Il m’a demandé pourquoi je voulais rester
longtemps avec lui ; je lui ai répondu que je l´aimais et que je voulais
être tout le temps avec lui. Il m’a expliqué qu’il était handicapé depuis 5
ans et que, depuis son accident, il n’avait jamais eu de copine ou de rapport
sexuel et qu’il avait préféré croire qu’il resterait seul toute sa vie plutôt
que d’espérer une chose qui n’arriverait jamais.
Nous avons dîné et discuté. Au moment de l’aider, j’ai commencé par retirer
ses baskets. Il m’a dit : tu veux vraiment un mec qui ne peut pas
retirer ses chaussures tout seul, tu ne me verras jamais comme un homme.
Là-dessus j’ai répondu un truc très con pour le faire rire et surtout que je
ne savais pas quoi répondre d’autre, j’ai dit : vu l’odeur de tes pieds
je te confirme que tu es vraiment un homme. Il a rougi, il était gêné, je lui
ai dit que je rigolais, que c’était normal. Ensuite au moment du boxer,
il m’a dit : non, c’est bizarre de me retrouver seul face à toi ;
et au risque de passer pour une salope j’ai voulu tenter ma chance. Pour moi
c’était le soir où il fallait passer à l’action, j’étais totalement amoureuse
de lui et je lui ai dit : si je me déshabille aussi tu me laisseras
faire. Il m’a dit oui et je me suis déshabillée. Il avait des yeux
incroyablement ouverts ; excité il m’a dit que j’étais trop belle pour
un handicapé, je suis montée sur ses genoux sur son fauteuil pour l’embrasser
lui disant qu’avant être handicapé il était un homme et que j’étais amoureuse
de l’homme devant moi.
Pour finir, on ne s’est plus quitté, un an plus tard nous étions mariés et il
m’a souvent remercié d’avoir insisté pour être avec lui, que sa peur du
handicap le privait d’une vie sentimentale.
Handicaps et séduction, en partant de Google
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Près de 13 millions de réponses, il
y a de quoi piocher !
Exemples de contributions :
Faire de sa « Faiblesse »
une Force : CLIC
Comment draguer avec un handicap » ?
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Inverser handicap en fauteuil
roulant et validité, comme dans le Zandiland de SORG69 (ou jmg69)
Une suggestion de mon crû : Vous sortez avec une
personne agréable, qui manifestement aimerait
en
savoir plus sur votre handicap, bien visible, sur la façon dont vous vivez
avec.
Vous lui dites : De mon handicap, nous pouvons parler très
librement, posez-moi toute question que vous voulez….
…..Et le moment d’après , vous poursuivez, mine de rien :
Et maintenant, si l’on parlait de vos handicaps à vous,
Même qu’ils ne soient pas à première vie visibles, vous en
possédez surement aussi ?.... Suite intéressante à découvrir ! HC
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