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Mars 2012
LES MORTS NOUS
PARLENT
- 3 - NOTRE
NOUVEAU CORPS DANS L'AUTRE VIE
Père François BRUNE
Extrait par Henri Charcosset, webmestre,
de son ouvrage " Les morts nous parlent ", Tome I
Oxus Éditions,
2005
Introduction,
par Henri Charcosset
Nous avons déjà publié :
Brune François , Les morts nous parlent.
Les expériences en frontière de la mort EFM (Les morts nous
parlent, ouvrage paru aux éditions Oxus, 2006)
Brune
François, Les morts nous parlent.2. Les appels
téléphoniques ( Les morts nous parlent, Tome I,
Editions Oxus , 2005)
Voici un troisième extrait est de
l’ouvrage du Père Brune
°°°°°°°°°°°°°°°°
Tous les cimetières sont
vides. On ne le répétera jamais assez. Plus précisément, les tombes ne
contiennent que de vieux vêtements en cours de décomposition. Vieux vêtements
d'étoffe et vieux vêtements de chair. Infiniment respectables sans doute
puisqu'ils ont été les derniers vêtements de ceux que nous aimons. Mais eux
sont ailleurs. Sous ces dalles ne gît personne, ne repose personne.
Requiescat in pace :
qu'il repose en paix, dit toujours le prêtre lors de l'enterrement. La
paix dont il s'agit n'est pas précisément un repos. C'est un glissement de
sens, dû à une traduction trop littérale, d'abord en grec ( eirènè ), puis en latin ( pax ), enfin
en français ( paix ), du mot hébreu shalom,
dont le sens est beaucoup plus riche. C'est la paix, mais aussi le bonheur,
la plénitude de vie. Dans bien des religions, les rites censés assurer le
" repos " des morts visaient surtout à rassurer les vivants, qui
n'avaient que trop peur de voir les morts revenir sous forme de fantômes
insatisfaits. Cela a probablement activé ce glissement de sens. On leur
souhaite beaucoup plus de rester tranquilles que de vivre dans la plénitude.
Ce n'est pourtant pas la vraie
foi chrétienne. Le Christ en croix promet au bon larron repenti : " En
vérité, je te le dis, aujourd'hui avec moi tu seras en paradis ". La vie
continue sans délai. D'où les prières pour les morts. D'où les prières aux
saints pour qu'ils nous assistent actuellement.
La théorie d'une
disparition complète de tout l'être à la mort et d'une reconstitution ou
recréation par Dieu à la fin des temps n'est qu'une invention assez récente,
dans certains milieux protestants. Elle a, malheureusement, gagné peu à peu
bien des théologiens catholiques ¹.
1 - L'âme est un corps subtil
Il restait cependant un
problème important et mal résolu, même dans la meilleure théologie catholique
traditionnelle. On enseignait bien la survie immédiate, mais de l'âme seulement,
non du corps ; l'âme était conçue comme absolument immatérielle, selon la
philosophie grecque. La théologie enseignait donc la possibilité pour cette âme
immortelle non seulement de continuer à exister, mais de se purifier, ou de
jouir déjà de la contemplation de Dieu, considérée comme la récompense
éternelle des justes. Ils pouvaient donc connaître, dès maintenant, la
béatitude éternelle, sans leur corps. Mais ils ressusciteraient quand même au
dernier jour, à la fin du monde. Le problème était donc le suivant : s'ils
étaient déjà pleinement heureux sans leur corps, à quoi bon la Résurrection ?
Si la Résurrection leur apportait quelque bonheur, c'est qu'auparavant ils
n'étaient pas pleinement heureux.
En réalité, dans la
tradition juive, qui était encore celle du Christ et de ses apôtres, on n'avait
jamais conçu l'âme comme immatérielle. Bien des nuances avaient pu jouer,
apparaître et disparaître au cours de tant de siècles, mais toujours avec cette
constante : l'âme, la nephesh, était
un corps, animé, conscient, doué de la personnalité du vivant. Un corps fait
d'une autre matière, plus légère, moins dense, plus subtile. On a pensé pendant
bien des siècles que cette conception venait tout simplement d'une sorte
d'infirmité, d'une incapacité foncière de la pensée hébraïque, trop primitive,
trop concrète, à s'élever jusqu'au niveau des abstractions philosophiques.
Beaucoup pensent aujourd'hui que c'était plutôt par fidélité à la réalité que
nous ne savions plus voir.
Mais, si les chrétiens
avaient peu à peu adopté l'idée d'une âme totalement immatérielle, il faut
reconnaître qu'inversement la plupart se faisaient, et se font encore, une idée
de la Résurrection beaucoup trop terre à terre. La fameuse prophétie d'
Ézéchiel sur les ossements desséchés qu'il voit peu à peu recouverts à nouveau
de chair, de nerfs, puis de peau, et à nouveau animés par l'esprit ², a
été trop souvent prise à la lettre, comme une image de notre résurrection. Le
texte est pourtant explicite : cette vision est une image de la restauration
d'Israël.
La conséquence en est que
beaucoup de chrétiens s'imaginent que notre résurrection sera une récupération
d'un corps de chair comme celui que nous avons actuellement ; un peu amélioré,
sans maladies, sans fatigue, sans risques d'indigestion...
On se trouve alors devant
des difficultés insurmontables. Quel corps récupérerons-nous ? Le dernier ?
Tous nos corps successifs avec tous les atomes qui les auront, au moins un
moment, composés ? En quoi y aura-t-il continuité ?
On se trouve alors devant
une nouvelle contradiction: si notre corps ressuscité est composé de la même
matière que notre corps actuel, comment pourrait-il échapper aux lois de cette
matière et se trouver inaccessible à la souffrance et à la décomposition ?
En vérité, tous les
témoignages que nous pouvons aujourd'hui recueilli de la part des morts
provisoires ou des morts définitifs nous ramènent au véritable enseignement
chrétien : le
corps ressuscité, le corps de gloire, est un corps spirituel. Nos
vieux vêtements pourront se décomposer tranquillement, en paix, dans les
cimetières, nous ne descendrons jamais dans la tombe avec eux.
Quand on commence à parler
de corps " spirituel ", selon l'expression de saint Paul, et à
expliquer que ce corps a quand même une consistance, correspondant à celle du
nouveau monde où il doit vivre, bien des gens, croyants ou chrétiens, paniquent
complètement.. La consistance épaisse et lourde de notre corps de chair actuel
leur convient parfaitement. Les besoins biologiques de ce corps ne les rebutent
nullement et ils n'ont aucune envie d'en changer.
Pourtant, c'est un point
du témoignage de Mme Yolande Eck qui m'avait frappé : lorsque, renvoyée sur
terre par l'être de lumière, elle revint dans son enveloppe charnelle, elle eut
une horrible impression. Comparable à l'effet produit quand on enfile des gants
de caoutchouc froids et mouillés. Quelque chose de glacial et de visqueux. Elle
eut d'ailleurs une réaction de répulsion si violente qu'elle se retrouva
immédiatement hors de son corps. Ce n'est qu'avec l'aide de son guide spirituel
dans l'au-delà qu'elle put le réintégrer...
Certains trépassés
semblent même légèrement agacés par notre lenteur à nous déplacer ou par les
limites de notre ouïe et de notre vue. Ils nous traitent alors aimablement de
" larves ".
Il est clair que notre nouveau
corps, notre corps spirituel, doit être plus agréable à vivre que notre
enveloppe charnelle actuelle. Il lui ressemblera pourtant, mais dans
sa plus grande splendeur : les enfants continueront dans l'autre monde à
grandir et à se développer jusqu'à leur taille adulte. Inversement, les
vieillards retrouveront leur jeunesse. Pour nous donner une idée, la plupart
des messagers de l'au-delà nous donnent comme point de repère la trentaine.
L'âge approximatif où le Christ est mort.
Notre corps spirituel sera
libéré de toute infirmité. Si nous avons été amputés d'un membre, notre nouveau
corps, lui, sera complet. Si nous étions devenus sourds ou aveugles ou même si
nous l'étions à notre naissance, désormais nous verrons et nous entendrons. Le Livre
des morts tibétain le savait déjà ³. Les témoignages des morts
provisoires nous le confirment (4) . Pierre
Monnier, de l'au-delà, nous le répète bien souvent ( 5)
.
Nous verrons beaucoup mieux. Nous verrons aussi bien la nuit que le
jour. Ou plutôt, pour nous, il n'y aura plus de nuit. Nous verrons à distance,
il suffira d'apercevoir et de vouloir voir pour nous trouver juste là où notre
regard a envie de se poser, le temps de satisfaire notre curiosité, comme par
un effet de zoom, disent certains.
Pierre Monnier le dit
abondamment à sa façon :
" Nous n'avons pas perdu l'apparence humaine, mais nous
laissons à terre les infirmités de notre chair. [...]
Nos yeux voient comme
autrefois, et ressemblent à ceux que vous avez aimés... C'est en effet une
évolution ascendante, qui concorde avec le plan général adopté par le Créateur.
Ce qui donne à notre nouveau corps des facilités d'action si grandes, c'est une
transformation magnifique et non pas le renouvellement intégral... Nous restons
nous-mêmes en définitive, la mort est une transsudation dans laquelle notre
corps, glorifié par l'amour du Christ et par le don de la vie éternelle, passe
au travers du corps matériel..."
Il nous est difficile de préciser, cependant, si cette vue
considérablement améliorée se fait vraiment très nette malgré la distance ou si
ce n'est pas le corps spirituel lui-même qui se trouve directement et
immédiatement là où le trépassé le souhaite. Il est difficile de le dire
d'après nos catégories. En réalité, c'est l'espace lui-même qui n'est plus le
même. Ce corps spirituel peut se retrouver dans l'espace, très loin de la
terre. Cela était bien connu depuis longtemps, mais la science officielle était
trop désarmée pour étudier de tels phénomènes...
Ce corps glorieux, spirituel, ce double, n'est d'ailleurs en
réalité pas vraiment nouveau. Il est déjà en nous, dès notre conception. Les
vieilles représentations médiévales ou celles, encore aujourd'hui, des églises
orthodoxes ne sont pas si naïves, qui nous montraient l'âme sortant de la
bouche du défunt sous la forme d'une petite poupée. La représentation est
imparfaite, soit. Le corps glorieux n'est pas plus petit que le corps de chair.
Mais il est vrai qu'il ne se forme que progressivement et marque l'entrée dans
une nouvelle vie, ou plus exactement, dans une nouvelle phase de la vie.
2 - Les pouvoirs du corps spirituel
Le corps de gloire ou
corps astral, subtil... entraînant le corps de chair et le faisant flotter
comme il est arrivé à tant de morts provisoires, qui se retrouvaient au plafond
de la salle d'opérations...
*****
1 - Cf. M.-P. Stanley, Christianisme et Réincarnation vers la
réconciliation, L'Or du Temps, 1989.
2 - Ézéchiel, chapitre XXXVII.
3 - Cf. op. cit., p. 136.
4 - Cf. Moody, La Vie après la vie, p. 71.
5 - Lettres de Pierre, exemple : tome II, p. 319.