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Novembre 2011
LES MORTS NOUS PARLENT
- 2 - LES APPELS TELEPHONIQUES
Père François BRUNE
Extrait de son ouvrage " Les morts nous parlent ", Tome I
Oxus Éditions, 2005
°°°°°°
Nous avons précédemment publié :
°°°°°°
Les appels téléphoniques de l'au-delà
Nous n'en avons pas fini avec le fantastique. Grâce à
tous nos instruments, les preuves de la survie se multiplient, et en dehors de
tous dons particuliers. Depuis quelque temps, un nouveau type de preuve nous
est donné. Moins bien connu que les phénomènes de " transcommunication
", non reproductible à volonté, du moins pour le moment, mais non moins
spectaculaire. Il s'agit des appels téléphoniques à partir de l'au-delà. Un des
premiers cas connus et bien attestés est certainement celui qui s'est produit
pendant la Première Guerre mondiale dans la famille de Pierre Monnier, peu
après la mort de celui-ci : " Vers la fin du repas, le téléphone retentit.
Dagmar, une jeune cousine de Pierre, se précipite
pour répondre. Elle décroche et entend ceci : " Dagmar,
c'est moi, Pierre ! Dis à maman que je suis vivant ". Et la communication
en reste là. La jeune fille revient à table, complètement bouleversée. Elle
raconte ce qu'elle a entendu et précise qu'elle a bien reconnu la voix de
Pierre ". À cette époque, tous les appels téléphoniques passaient encore
par un central. M. Monnier, croyant à une mauvaise plaisanterie, appelle
aussitôt ce central, où on lui affirme que personne n'a demandé son numéro...
Le
phénomène est plus fréquent qu'on ne le pense. Il s'est reproduit, par exemple,
chez Marcelle de Jouvenel, d'où le rappel que fait Jean Prieur d'un incident
semblable survenu chez Mme Monnier...
Le
phénomène semble aujourd'hui se multiplier, notamment chez les personnes qui
s'intéressent à la transcommunication...
Cependant,
les études sur ce sujet sont plus que rares. En 1961, S. Ralph Harlow, aux États-Unis, avait signalé deux cas semblables,
dans un ouvrage consacré à l'ensemble des preuves de la survie. Mais sans étude
approfondie, comme en passant ¹. Plus récemment, Scott Rogo et Raymond Bayless ont
rassemblé, au cours d'une enquête qui a duré deux ans, soixante-dix cas. Ils en
ont publié une cinquantaine, accompagnés
d'une étude sur leurs circonstances et sur les problèmes techniques posés par
ce genre de phénomène ².
Votre téléphone sonne tout à fait normalement. Vous décrochez, et tout
d'un coup vous entendez la voix, le timbre, les mots familiers de la mère ou
l'enfant que vous avez " perdu " ( ou cru
perdre ) la veille ou il y a quelques jours, quelques mois ou quelques années.
Le choc peut être terrible. Une
maman, qui pleurait sa fille depuis deux ans, entendit ainsi un jour au
téléphone, sans aucun signe d'"avertissement, la voix de sa fille qui lui
rappelait un incident typique et familier : " Maman, c'est moi ; j'ai
besoin de vingt dollars pour rentrer ". La mère s'effondra, sans
connaissance, à côté du téléphone ³.
Le phénomène n'est pas contestable car, dans
certains cas, un peu exceptionnels, il faut le dire, mais qui prouvent que les
autres sont très vraisemblables, des trépassés ont ainsi fait, au téléphone,
des révélations que l'on a pu vérifier par la suite.
Une
actrice, Ida Lupino, vivant à Los Angeles pendant la
Seconde Guerre mondiale, reçut un coup de téléphone de son père, mort six mois
auparavant. La maison familiale, à Londres, venait d'être détruite par une
bombe, et la famille se trouvait dans une situation très difficile, faute des
titres de propriété concernant cette maison. Son père lui révéla de façon très
précise l'endroit de la cave où il avait caché ses documents. Ces
renseignements communiqués à Londres, on trouva facilement les papiers et tout
rentra dans l'ordre. Une amie de cette actrice, Mrs. Pendleton, fut témoin du
coup de téléphone et se porta garante de l'authenticité du récit (4).
Ces faits sont encore peu connus pour bien des
raisons. Ceux auxquels ils arrivent n'osent en parler de peur de passer pour
sérieusement " dérangés ". Ignorant que cela est déjà arrivé à
d'autres, ils finissent par en douter eux-mêmes. Dans certains cas, heureusement,
il y avait plusieurs témoins.
Les
études actuelles montrent que l'appel peut venir de parents ou d'amis, le plus
souvent d'enfants à leurs parents ou inversement. Les appels entre époux
semblent au contraire beaucoup plus rares. Le délai entre
la mort et les appels peut varier entre le lendemain du décès et quelques
années. Dans nombre de ces appels, le trépassé semble ne pas avoir compris
qu'il n'appartenait plus à notre monde. Ceux qui appellent peu après
leur mort ont l'air souvent un peu égarés et l'appel est bref. Ceux, au
contraire, qui ont fait le grand passage depuis déjà un certain temps
s'expriment plus posément, plus longuement. Parfois les vivants-sur-terre ne
reconnaissent pas tout de suite la voix de leur trépassé. C'est alors aux vivants-de-l'au-delà d'insister pour se faire reconnaître,
comme nous l'avons déjà vu avec les enregistrements. Enfin, dans quelques cas
extrêmes, quand la communication est établie, la surprise est aussi grande dans
l'au-delà que sur terre.
Le motif de ces
appels semble être aussi bien une sorte de besoin de la part des trépassés de
retrouver le contact avec eux qu'ils ont laissés que le désir de rassurer et
d'apaiser ceux-ci...
Techniquement,
Scott Rogo distingue deux grandes hypothèses qui ne
s'excluent d'ailleurs pas complètement. Il semble que ce soit parfois l'une,
parfois l'autre qui intervienne, ou même parfois une combinaison des deux :
- Dans certains cas, la voix de l'au-delà serait transmise par
impulsions électriques le long du fil....
- Dans d'autre cas il semble plutôt que la voix ne soit pas transmise le
long du fil, mais produite directement tout près de notre oreille. Cette voix
étant trop ténue pour que nous puissions l'entendre, le rôle du téléphone se
réduirait à fournir un amplificateur...
Il y a d'ailleurs d'autres
variantes de ce phénomène. Il peut
arriver que ce soit tout simplement vous-même qui vous trouviez à l'origine de
cette communication. Vous avez appelé un parent ou un ami et il vous a répondu
tout normalement pendant un bon moment. Il n'y a qu'un petit détail dont il a
omis de vous parler dans le feu de la conversation : c'est qu'il était mort ;
et ça, vous ne le saviez évidemment pas quand vous l'avez appelé, mais vous le
découvrez par la suite avec tous les témoins et les papiers officiels
nécessaires pour vous convaincre. Il était déjà dans l'au-delà quand il vous a
répondu ! Scott Rogo en donne plusieurs exemples.
Mais
il y a toujours mieux. Il peut arriver que vous appeliez quelqu'un de bien
vivant, sur cette terre, vivant avant votre appel et encore longtemps après,
seulement, autre détail amusant, il ne pouvait absolument, matériellement pas
être là au numéro où vous l'avez appelé...
À
partir de 1984 et pendant quinze mois environ, Ken Webster a reçu sur son ordinateur
plus de 250 messages dont la plus grande partie venaient
d'un personnage qui se présentait comme Thomas Harden, vivant en Angleterre en
1546, sous le règne d'Henri VIII. Ses textes ont été analysés et ils
correspondaient vraiment au vocabulaire, à la syntaxe et à l'orthographe de
l'anglais de cette époque-là. Il a donné des détails sur sa vie que l'on a pu
retrouver dans de vieux documents. Il emploie de vieux noms de lieux
aujourd'hui en désuétude. Il parle de ses contemporains en utilisant souvent
leur sobriquet, et dans certains cas on a pu en retrouver confirmation.
L'hypothèse
la plus raisonnable, c'est qu'il s'agit en réalité d'un trépassé qui n'a pas
encore très bien réalisé ce qui lui était arrivé et qui, de l'au-delà, voit cet
ordinateur et peut, par sa pensée, l'influencer et lui faire inscrire des
messages. On le verra par la suite, certains trépassés peuvent rester longtemps
prisonniers du monde qu'ils ont quitté...
La
vie après la vie est un peu plus compliquée qu'on ne serait porté à le
croire... Mais enfin, uns chose est sûre, la vie continue sans interruption à
travers la mort.
Nous
sommes donc dans une nouvelle période de l'histoire humaine, où la survie de
chacun n'est plus une question de foi, de croyance, d'intuition ou d'opinion,
mais de connaissance. Comme il y eut un temps où, déjà, certains savaient que
la Terre tournait autour du Soleil alors que d'autres l'ignoraient, parce
qu'ils étaient mal informés ; de même, aujourd'hui, il y a ceux qui savent que
la survie est un fait et ceux qui pensent que ce n'est qu'une hypothèse dont on
peut toujours discuter.
Maintenant, vous, vous savez !
1 -
S. Ralph Harlow, A
Life after Death, Double Day, New York, 1961.
2 -
D. Scott Rogo et Raymond Bayless,
Phone Calls fron the Dead, Prentice
Hall, 1979, Englewood Cliffs, Nex Jersey.
3 - Op. cit., p. 14-15.
4 - Op. cit., p. 68-70.