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CLIC AUTEURS, TITRES
DE TOUS ARTICLES : CLIC SYNTHESE GENERALE: CLIC
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10 Janvier 2012
Mathilde POMMIER, animatrice
du Groupe virtuel d’entraide IMOC/IMC, CLIC, avec la collaboration de Henri
CHARCOSSET, webmestre
mathilde.pommier@dbmail.com ; henri.charcosset@neuf.fr
INTRODUCTION, par Henri Charcosset
On pourrait déjà se demander si cet article a bien sa
place sur un site dévolu au Bien vieillir, ou si l’on préfère, au Bien vivre de
50 à 100 ans,
Dans la première moitié du siècle passé, dans la
France principalement rurale, la solitude
n’existait guère. Plusieurs générations cohabitaient ou habitaient très près
les unes des autres. Les aînés s’identifiaient de par ce qu’ils pouvaient faire
encore, d’utile à la famille. Les transferts d’expériences de vie des plus
vieux aux plus jeunes, se faisaient naturellement.
La vie moderne, faite de beaucoup de dispersion
géographique des éléments de la famille, le plus souvent en milieu urbain, est
propice à faire se développer chez les aînés, un sentiment de solitude et d’inutilité.
Cependant, le grand âge n’est pas à l’heure
actuelle, le seul facteur d’isolement, et de sentiment de solitude. Citons sans être limitatifs, le chômage prolongé, les
congés maladie longue durée, le fait d’être femme au foyer, les débuts de la
retraite professionnelle.
Il s’y rajoute des situations de ressenti de solitude auxquelles on pourrait ne pas
penser, à premier abord. Par exemple, celle de parents de très jeunes enfants,
dont ils se demandent s’ils ne sont pas face à des « anomalies de
développement ». Bien souvent, on se trouve dans des situations limites,
entre normalité (du reste difficile à définir) et situation de handicap avéré.
Il est moralement important de pouvoir véritablement en parler à son réseau
relationnel de proximité….à condition d’en avoir un, ce qui est loin d’être
toujours le cas, de nos jours.
La lutte contre la solitude, Grande
Cause nationale 2011
L’orientation
générale de ce site, initié en septembre 2005, est d’illustrer que bien
utilisé, l’Internet peut être un outil majeur de la reconstruction d’un tissu
social normalement étoffé, dans notre pays, et bien au-delà. Le Net est en
effet utilisable depuis là où on est, jusqu’à un niveau de handicap en tout cas
physique, très élevé. Et qui plus est, sans avoir à créer de structure
particulière, sans déposer de statut, ni autre démarche, également sans savoir à
aller pleurer misère pour obtenir quelque crédit, ou une salle de réunion, ou
quoi d’autre encore !
Ce sont
des acquis potentiellement essentiels pour que l’avancement de notre société
puisse reposer sur deux piliers bien complémentaires. Aux actifs la charge de
la production des biens et services. Aux vieux, aux handicapés, à tous exclus
du monde du travail, de se faire les moteurs de la régénération du lien social.
Comme nous l’explicitons, par exemple à CLIC, CLIC , CLIC
Un lien
social actualisé comprend de nouvelles pratiques de l’inter génération. Une contribution telle celle ici, de Mathilde
Pommier, nous concerne tous, de tous âges. Pour contribuer à réduire le
sentiment de solitude commun à bien
des aînés, il est intéressant de se constituer sur le disque de son ordinateur,
un dossier « Enfance ». Y prendront place des fichiers recueillis sur
le Net, propres à nous rendre capables de renseigner, encourager, tel ou tel
foyer voisin, en interrogation et souci rapport à la normalité d’un de ses
rejetons.
C’est ainsi, et de 36.000 façons similaires,
que l’on va faire lien entre ce qu’a été le passé de notre société, fait
d’insertion sociale active pour les aînés, jusqu’au bout de leurs forces, et
son présent. Inexorablement, cela passe par une diffusion aussi généralisée de
l’Internet que l’est celle du téléphone. Cela progresse certes, mais que c’est
lent !,CLIC
Mathilde Pommier et moi-même,
illustrons, de manière complémentaire, ce que peut être un bénévolat
indépendant, basé sur le Net, accessible
au plus grand nombre, à partir de son expérience de vie, tout simplement. Ne
sommes-nous pas tous chercheurs, CLIC ?
HC, né en 1936, handicapé moteur, retraité de
Directeur de Recherches au CNRS.
1er Web Bulletin de Liaison du Groupe IMOC/IMC
Novembre 2011
Mathilde Pommier – mathilde.pommier@dbmail.com
GENERALITES
Cette
expression « anomalie de développement » est celle utilisée par les
médecins fondateurs de l’APECADE , l’Association pour
la Prise En Charge Précoce des Anomalies de Développement chez l’Enfant.
Elle
est particulièrement bien trouvée, y compris pour les parents et éducateurs.
Car,
de l’avis de nombre de médecins et soignants, les premières personnes à
constater un problème chez un enfant de moins de trois ans, donc trop jeune
encore pour s’exprimer, ce sont les personnes qui s’en occupent au quotidien,
essentiellement parents, nourrices, personnels de crèches.
Je
me souviens de ce pédiatre qui, appelé au chevet de notre fille aînée bébé, me
disait en arrivant :
« Dites-moi
en quoi votre fille n’est pas comme d’habitude. Vous, vous le savez, moi,
je peux ne pas le voir. »
Nous l’avons
regretté quand nous avons dû partir.
Dans le cas
d’anomalies du développement, c’est la différence entre l’enfant concerné et les
autres qui peut servir d’alerte.
Mais quelles sont
ces « différences », et comment les distinguer des particularités
propres à chaque enfant ?
En cas de doute,
le mieux est de comparer avec le comportement, la façon de se tenir, de
s’exprimer, l’évolution d’autres enfants d’âge équivalent.
On peut également
en parler avec les personnes proches : grands-mères, tantes, famille,
voisin(e)s, ami(e)s, qui ont l’habitude
des enfants et dont l’opinion paraît fiable .
Enfin
il y a les personnes institutionnelles, notamment la PMI, ou Protection
Maternelle et Infantile. Cet organisme est un système de protection de la mère et
de l’enfant créé en France en 1945. La PMI est actuellement gérée par le
Conseil Général. Elle se situe souvent dans les centres sociaux. On y trouve
des infirmiers en puéricultures, des médecins et des assistants sociaux. Pour
trouver le service dont on dépend, il suffit d’inscrire dans son moteur de
recherche Internet préféré le sigle PMI suivi du nom de sa commune.
Et,
bien entendu, le médecin traitant de l’enfant. Mais, tous les médecins ne sont
pas bien informés, comparés aux spécialistes de la petite enfance, comme les
personnels des PMI. Certains ont même tendance à considérer les mères et
parents en général, comme toujours trop angoissés, sans raisons valables, et
donc à ne pas les prendre au sérieux.
DES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS… mamans, nourrices
et spécialistes.
Ainsi,
- Un bébé trop
apathique, trop mou, qui ne se blottit pas contre l’adulte qui le tient dans
ses bras
- Un cri anormal,
comme trop aigu
- Un bébé qui a
trop de mal à téter au point de ne pas grossir assez durant les premières
semaines
- Un bébé qui,
pris d’une main par le flanc, se laisse aller mollement de chaque côté de la
main qui le porte au lieu de redresser son dos pour rester horizontal
- Un bébé pris soudain
de tressautements, de tremblements nerveux plus intenses que les petits
tremblements liés à un bâillement-étirement, et en dehors de toute cause
apparente
- Un nourrisson
qui paraît trop bouger de place dans son lit, se coinçant dans les angles, faisant
trop de chemin
- Un bébé qui
semble trop dormir, qui ne pleure pas assez fort et pas assez ; ou au
contraire qui pleure vraiment beaucoup plus que les autres
- Un bébé qui ne
serre pas le doigt
- Un bébé qui n’a
pas tous, je dis bien tous les réflexes du nouveau-né énumérés et décrits
sur : Wikipédia, « réflexes archaïques du
nourrisson »
- Un bébé qui ne
suit pas ou pas bien du regard un objet coloré
- Un bébé qui, assis, ne tend pas ses mains en avant comme en un geste
protecteur réflexe quand on bascule son buste vers l’avant (réflexe dit
« du parachute »)
- Un enfant qui
garde les jambes repliées comme assis « en tailleur » quand on le
prend et dont les jambes soit résistent quand on veut les étendre, soit
reviennent automatiquement dans leur position première pliées
- Un enfant qui
rampe avec les bras, sans se servir de ses jambes, les tenant
en l’air
- Un enfant qui
reste parfois quelques secondes comme insensible et inattentif, ne réagit pas
immédiatement à la voix ou à la main qui passe devant ses yeux
- Un enfant des
mains de qui les objets tombent sans raison et trop souvent
- Un enfant qui ne
réagit pas aux bruits, ou réagit au contraire trop fort
- Un enfant qui
cumule des retards importants : croissance, marche, langage, position
assise,
- et, de façon
plus générale, « un enfant qui n’est pas comme les autres », que l’on
ne peut élever tout à fait comme les autres
QUE FAIRE LORSQU’ON EST
INQUIET ?
Quand les
différences avec d’autres enfants sont confirmées tant par ses observations que
par celles d’autres personnes de l’environnement, que ces différences s’avèrent
ne pas être occasionnelles mais constantes, on peut, pour aider sa mémoire,
prendre des notes datées de ce que l’on remarque.
On pourra ainsi
comparer ses observations d’une fois sur l’autre, et répertorier ainsi ces « différences ».
Et ne pas oublier de mentionner les causes
possibles connues :
-
souffrances
fœtales, néonatales ou postnatales
-
maladies
avec convulsions
-
chocs à
la tête, ou autres causes potentielles
A ce moment-là, il
convient de consulter des professionnels. En général, le médecin traitant réagit. Mais s’il ne le fait pas, le mieux
est de se renseigner sur le CAMSP, Centre d’Action Médico-Sociale
Précoce, le plus proche auprès de sa mairie et de prendre rendez-vous
directement.
Les CAMSP sont
souvent plus accessibles que les services de neuro-pédiatrie
surchargés. En outre, ils ont pour objectif premier de dépister, diagnostiquer
et traiter en ambulatoire ces « anomalies du développement de
l’enfant » depuis la naissance jusqu’à six ans.
A SAVOIR :
- La découverte
d’une difficulté chez son enfant est toujours un traumatisme. Il arrive qu’on
s’en protège en la niant. Ou au contraire en exagérant le problème. La vérité est
difficile à vivre, mais elle permet de faire face et d’aider au mieux son
enfant… et soi-même, donc toute la famille (conjoint et fratrie sont toujours
très atteints, plus qu’on ne le pense en général).
- Il peut arriver
que les soignants, surchargés, mal formés à cela, soient plus à l’écoute de l’enfant et moins à celle des
parents/familles qui, pourtant, en ont bien besoin d’écoute professionnelle.
- Le repli sur soi
est une attitude de défense fréquente de la part des parents et de la famille.
L’expérience montre que cette réaction se révèle à terme plus négative que
positive. Ne pas hésiter à se rapprocher d’autres parents/familles. Le partage
des expériences est souvent riche d’enseignement. Et ce partage peut se trouver
grandement facilité au travers de discussions spécifiques introduites sur les
forums appropriés de l’Internet, ou au travers de groupes d’entraides comme
celui-ci dont la première approche est mentionnée dans l’article
introductif :
Pommier Mathilde (pseudonyme),
Henri Charcosset pour l’Introduction (2011), Groupe
Virtuel d’Entraide IMOC/IMC (Infirmité Motrice d’Origine Cérébrale)
- Il est assez naturel à ceux qui vivent les
mêmes difficultés de se montrer attentifs les uns aux autres. Plus la mère, les
parents, la famille réagissent positivement, meilleures seront les chances de
l’enfant touché… et de ses proches actuels et à venir (amis, futur(e)
conjoint(e) et enfants).
Ce Groupe Virtuel
d’Entraide IMC/IMOC n’a pas d’autre objectif que de faciliter les échanges entre tous
les «partenaires » concernés, et qui sont nombreux et
le plus souvent très….
dispersé ! Un bon usage de l’Internet devrait permettre de
renforcer les liens.
RAPPEL
DES SIGLES UTILISES :
IMC : Infirmité Motrice Cérébrale ( originalement : paralysies cérébrales sans troubles
associés cognitifs, comportementaux, intellectuels...)
IMOC : Infirmité Motrice d’Origine Cérébrale
(originalement : paralysies cérébrales avec troubles associés cognitifs
et/ou comportementaux et/ou intellectuels...)
Ces deux sigles
sont parfois utilisés indifféremment pour désigner toutes les
PC ou Paralysies Cérébrales, expression
qui a, aujourd’hui la préférence de nombre de médecins et chercheurs. Ceux-ci
en effet tendent de plus en plus à considérer la maladie dans sa globalité,
troubles associés, s’il y en a, inclus.
APECADE : Association pour
la Prise En Charge précoce des Anomalies de Développement chez l’Enfant
PMI : Protection Maternelle et Infantile
CAMSP : Centre d’Action Médico-Sociale
Précoce
ADRESSES
WEB DES PAGES CITEES
Groupe d’entraide
virtuel IMOC/IMC, avec informations de base condensées : http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/groupe_virtuel_imoc-imc.htm
Article
introductif, par Mathilde Pommier : http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/groupe-liaison-i.m.o.c..htm