Sections du site en Octobre 2009 :  Ajouts successifs d’articles -- Sujets d’articles à traiter – Pour publier --  Post-Polio -- L'aide à domicile -- Internet et Handicap -- Informatique jusqu’à 100 ans – Etre en lien -- L’animal de compagnie --  Histoires de vie  --  Donner sens à sa vie – A 85 ans aller de l’avant -- Tous chercheurs -- Liens –  Le  webmestre.

RETOUR A LA PAGE D’ACCUEIL : CLIC   AUTEURS, TITRES DE TOUS ARTICLES : CLIC    SYNTHESE GENERALE: CLIC

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

10 Janvier  2012

Les anomalies de développement

chez le très petit enfant

 

Mathilde POMMIER, animatrice du Groupe virtuel d’entraide IMOC/IMC, CLIC, avec la collaboration de Henri CHARCOSSET, webmestre

mathilde.pommier@dbmail.com ; henri.charcosset@neuf.fr

 

INTRODUCTION, par Henri Charcosset

On pourrait déjà se demander si cet article a bien sa place sur un site dévolu au Bien vieillir, ou si l’on préfère, au Bien vivre de 50 à 100 ans,

Dans la première moitié du siècle passé, dans la France principalement rurale, la solitude n’existait guère. Plusieurs générations cohabitaient ou habitaient très près les unes des autres. Les aînés s’identifiaient de par ce qu’ils pouvaient faire encore, d’utile à la famille. Les transferts d’expériences de vie des plus vieux aux plus jeunes, se faisaient naturellement.

La vie moderne, faite de beaucoup de dispersion géographique des éléments de la famille, le plus souvent en milieu urbain, est propice à faire se développer chez les aînés, un sentiment de solitude et d’inutilité.

Cependant, le grand âge n’est pas à l’heure actuelle, le seul facteur d’isolement, et de sentiment de solitude. Citons sans être limitatifs, le chômage prolongé, les congés maladie longue durée, le fait d’être femme au foyer, les débuts de la retraite professionnelle.

Il s’y rajoute des situations de ressenti de solitude auxquelles on pourrait ne pas penser, à premier abord. Par exemple, celle de parents de très jeunes enfants, dont ils se demandent s’ils ne sont pas face à des « anomalies de développement ». Bien souvent, on se trouve dans des situations limites, entre normalité (du reste difficile à définir) et situation de handicap avéré. Il est moralement important de pouvoir véritablement en parler à son réseau relationnel de proximité….à condition d’en avoir un, ce qui est loin d’être toujours le cas, de nos jours.

 La lutte contre la solitude, Grande Cause nationale 2011

L’orientation générale de ce site, initié en septembre 2005, est d’illustrer que bien utilisé, l’Internet peut être un outil majeur de la reconstruction d’un tissu social normalement étoffé, dans notre pays, et bien au-delà. Le Net est en effet utilisable depuis là où on est, jusqu’à un niveau de handicap en tout cas physique, très élevé. Et qui plus est, sans avoir à créer de structure particulière, sans déposer de statut, ni autre démarche, également sans savoir à aller pleurer misère pour obtenir quelque crédit, ou une salle de réunion, ou quoi d’autre encore !

Ce sont des acquis potentiellement essentiels pour que l’avancement de notre société puisse reposer sur deux piliers bien complémentaires. Aux actifs la charge de la production des biens et services. Aux vieux, aux handicapés, à tous exclus du monde du travail, de se faire les moteurs de la régénération du lien social. Comme nous l’explicitons, par exemple à CLIC, CLIC , CLIC

Un lien social actualisé comprend de nouvelles pratiques de l’inter génération. Une contribution telle celle ici, de Mathilde Pommier, nous concerne tous, de tous âges. Pour contribuer à réduire le sentiment de solitude commun à bien des aînés, il est intéressant de se constituer sur le disque de son ordinateur, un dossier « Enfance ». Y prendront place des fichiers recueillis sur le Net, propres à nous rendre capables de renseigner, encourager, tel ou tel foyer voisin, en interrogation et souci rapport à la normalité d’un de ses rejetons.

 C’est ainsi, et de 36.000 façons similaires, que l’on va faire lien entre ce qu’a été le passé de notre société, fait d’insertion sociale active pour les aînés, jusqu’au bout de leurs forces, et son présent. Inexorablement, cela passe par une diffusion aussi généralisée de l’Internet que l’est celle du téléphone. Cela progresse certes, mais que c’est lent !,CLIC

Mathilde Pommier et moi-même, illustrons, de manière complémentaire, ce que peut être un bénévolat indépendant, basé sur le  Net, accessible au plus grand nombre, à partir de son expérience de vie, tout simplement. Ne sommes-nous pas tous chercheurs, CLIC ?

 

 HC, né en 1936, handicapé moteur, retraité de Directeur de Recherches au CNRS.

 

000000

 

1er Web Bulletin de Liaison du Groupe IMOC/IMC 

Novembre 2011

Mathilde Pommiermathilde.pommier@dbmail.com

 

Les anomalies de développement

chez le très petit enfant

 

GENERALITES

 

Cette expression « anomalie de développement » est celle utilisée par les médecins fondateurs de l’APECADE , l’Association pour la Prise En Charge Précoce des Anomalies de Développement chez l’Enfant.

www.apecade.com

 

Elle est particulièrement bien trouvée, y compris pour les parents et éducateurs.

Car, de l’avis de nombre de médecins et soignants, les premières personnes à constater un problème chez un enfant de moins de trois ans, donc trop jeune encore pour s’exprimer, ce sont les personnes qui s’en occupent au quotidien, essentiellement parents, nourrices, personnels de crèches.

Je me souviens de ce pédiatre qui, appelé au chevet de notre fille aînée bébé, me disait en arrivant :

« Dites-moi en quoi votre fille n’est pas comme d’habitude. Vous, vous le savez, moi, je peux ne pas le voir. »

Nous l’avons regretté quand nous avons dû partir.

 

Dans le cas d’anomalies du développement, c’est la différence entre l’enfant concerné et les autres qui peut servir d’alerte.

Mais quelles sont ces « différences », et comment les distinguer des particularités propres à chaque enfant ?

En cas de doute, le mieux est de comparer avec le comportement, la façon de se tenir, de s’exprimer, l’évolution d’autres enfants d’âge équivalent.

On peut également en parler avec les personnes proches : grands-mères, tantes, famille, voisin(e)s,  ami(e)s, qui ont l’habitude des enfants et dont l’opinion paraît fiable .

Enfin il y a les personnes institutionnelles, notamment la PMI, ou Protection Maternelle et Infantile. Cet organisme est un système de protection de la mère et de l’enfant créé en France en 1945. La PMI est actuellement gérée par le Conseil Général. Elle se situe souvent dans les centres sociaux. On y trouve des infirmiers en puéricultures, des médecins et des assistants sociaux. Pour trouver le service dont on dépend, il suffit d’inscrire dans son moteur de recherche Internet préféré le sigle PMI suivi du nom de sa commune.

Et, bien entendu, le médecin traitant de l’enfant. Mais, tous les médecins ne sont pas bien informés, comparés aux spécialistes de la petite enfance, comme les personnels des PMI. Certains ont même tendance à considérer les mères et parents en général, comme toujours trop angoissés, sans raisons valables, et donc à ne pas les prendre au sérieux.

 

DES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS… mamans, nourrices et spécialistes.

Ainsi,

- Un bébé trop apathique, trop mou, qui ne se blottit pas contre l’adulte qui le tient dans ses bras

- Un cri anormal, comme trop aigu

- Un bébé qui a trop de mal à téter au point de ne pas grossir assez durant les premières semaines

- Un bébé qui, pris d’une main par le flanc, se laisse aller mollement de chaque côté de la main qui le porte au lieu de redresser son dos pour rester horizontal

- Un bébé pris soudain de tressautements, de tremblements nerveux plus intenses que les petits tremblements liés à un bâillement-étirement, et en dehors de toute cause apparente

- Un nourrisson qui paraît trop bouger de place dans son lit, se coinçant dans les angles, faisant trop de chemin

- Un bébé qui semble trop dormir, qui ne pleure pas assez fort et pas assez ; ou au contraire qui pleure vraiment beaucoup plus que les autres

- Un bébé qui ne serre pas le doigt

- Un bébé qui n’a pas tous, je dis bien tous les réflexes du nouveau-né énumérés et décrits sur : Wikipédia, « réflexes archaïques du nourrisson »

- Un bébé qui ne suit pas ou pas bien du regard un objet coloré

- Un bébé qui, assis, ne tend pas ses mains en avant comme en un geste protecteur réflexe quand on bascule son buste vers l’avant (réflexe dit « du parachute »)

- Un enfant qui garde les jambes repliées comme assis « en tailleur » quand on le prend et dont les jambes soit résistent quand on veut les étendre, soit reviennent automatiquement dans leur position première pliées

- Un enfant qui rampe avec les bras, sans se servir de ses jambes, les tenant en l’air

- Un enfant qui reste parfois quelques secondes comme insensible et inattentif, ne réagit pas immédiatement à la voix ou à la main qui passe devant ses yeux

- Un enfant des mains de qui les objets tombent sans raison et trop souvent

- Un enfant qui ne réagit pas aux bruits, ou réagit au contraire trop fort

- Un enfant qui cumule des retards importants : croissance, marche, langage, position assise,

- et, de façon plus générale, « un enfant qui n’est pas comme les autres », que l’on ne peut élever tout à fait comme les autres

 

QUE FAIRE LORSQU’ON EST INQUIET ?

 

Quand les différences avec d’autres enfants sont confirmées tant par ses observations que par celles d’autres personnes de l’environnement, que ces différences s’avèrent ne pas être occasionnelles mais constantes, on peut, pour aider sa mémoire, prendre des notes datées de ce que l’on remarque.

On pourra ainsi comparer ses observations d’une fois sur l’autre, et répertorier ainsi  ces « différences ».

 Et ne pas oublier de mentionner les causes possibles connues :

-         souffrances fœtales, néonatales ou postnatales

-         maladies avec convulsions

-         chocs à la tête, ou autres causes potentielles

A ce moment-là, il convient de consulter des professionnels. En général, le médecin traitant  réagit. Mais s’il ne le fait pas, le mieux est de se renseigner sur le CAMSP, Centre d’Action Médico-Sociale Précoce, le plus proche auprès de sa mairie et de prendre rendez-vous directement.

Les CAMSP sont souvent plus accessibles que les services de neuro-pédiatrie surchargés. En outre, ils ont pour objectif premier de dépister, diagnostiquer et traiter en ambulatoire ces « anomalies du développement de l’enfant » depuis la naissance jusqu’à six ans.

 

A SAVOIR :

 

- La découverte d’une difficulté chez son enfant est toujours un traumatisme. Il arrive qu’on s’en protège en la niant. Ou au contraire en exagérant le problème. La vérité est difficile à vivre, mais elle permet de faire face et d’aider au mieux son enfant… et soi-même, donc toute la famille (conjoint et fratrie sont toujours très atteints, plus qu’on ne le pense en général).

- Il peut arriver que les soignants, surchargés, mal formés à cela, soient plus  à l’écoute de l’enfant et moins à celle des parents/familles qui, pourtant, en ont bien besoin d’écoute professionnelle.

- Le repli sur soi est une attitude de défense fréquente de la part des parents et de la famille. L’expérience montre que cette réaction se révèle à terme plus négative que positive. Ne pas hésiter à se rapprocher d’autres parents/familles. Le partage des expériences est souvent riche d’enseignement. Et ce partage peut se trouver grandement facilité au travers de discussions spécifiques introduites sur les forums appropriés de l’Internet, ou au travers de groupes d’entraides comme celui-ci dont la première approche est mentionnée dans l’article introductif : 
Pommier Mathilde
 (pseudonyme), Henri Charcosset pour l’Introduction (2011), Groupe Virtuel d’Entraide 
IMOC/IMC (Infirmité Motrice d’Origine Cérébrale) 

 - Il est assez naturel à ceux qui vivent les mêmes difficultés de se montrer attentifs les uns aux autres. Plus la mère, les parents, la famille réagissent positivement, meilleures seront les chances de l’enfant touché… et de ses proches actuels et à venir (amis, futur(e) conjoint(e) et enfants).

Ce Groupe Virtuel d’Entraide IMC/IMOC n’a pas d’autre objectif que de faciliter  les échanges entre tous les «partenaires » concernés, et qui sont  nombreux et  le plus souvent  très…. dispersé ! Un bon usage de l’Internet devrait permettre  de  renforcer les liens.

 

RAPPEL DES SIGLES UTILISES :

 

IMC : Infirmité Motrice Cérébrale ( originalement : paralysies cérébrales sans troubles associés cognitifs, comportementaux, intellectuels...)

IMOC : Infirmité Motrice d’Origine Cérébrale (originalement : paralysies cérébrales avec troubles associés cognitifs et/ou comportementaux et/ou intellectuels...)

Ces deux sigles sont parfois utilisés indifféremment pour désigner toutes les

PC ou Paralysies Cérébrales, expression qui a, aujourd’hui la préférence de nombre de médecins et chercheurs. Ceux-ci en effet tendent de plus en plus à considérer la maladie dans sa globalité, troubles associés, s’il y en a, inclus.

APECADE : Association pour la Prise En Charge précoce des Anomalies de Développement chez l’Enfant

PMI : Protection Maternelle et Infantile

CAMSP : Centre d’Action Médico-Sociale Précoce

 

ADRESSES WEB DES PAGES CITEES 

 

Groupe d’entraide virtuel IMOC/IMC, avec informations de base condensées : http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/groupe_virtuel_imoc-imc.htm

 

Article introductif, par Mathilde Pommier : http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/groupe-liaison-i.m.o.c..htm

 

Cet article-ci, sur Les anomalies de développement chez le très petit enfant : http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/anomalies-petit.enfant.htm