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Juillet 2011

UTILISATION DES ANESTHESIES POUR LES RESCAPES DE LA POLIO: LES NOUVEAUTES ?

 

                                                   Selma H. CALMES

 

 MD, l’auteure  est une rescapée de la polio et membre du Conseil d’administration de Post-Polio Health International. Elle est aussi présidente et professeur (retraitée), Département d’anesthésiologie, Olive View, Centre médical UCLA, Sylmar, Californie. shcmd@ucla.edu

 

Post Polio Health Printemps 2011 Vol. 27 N°2;  www.post-polio.org

 

INTRODUCTION

 

La Section Post-Polio en bref sur ce site : CLIC, entre autre avec l’article : 

 

Maynard Frederick M. (2011), Séquelles post-polio. Spécificité  aux médicaments courants , avec par Drawdy Leslie: Les bénéfices des massages

 

Tandis que sur Google, faire son choix parmi les adresses web venant de la combinaison des deux mots clé : anesthesia et post–polio.

 

TEXTE de Selma H. Calmes

   

 

Connaissons-nous des nouveautés en anesthésie pour les rescapés de polio ? Dans les rapports de journaux médicaux de ces deux dernières années, 2008-2010, nous trouvons 5 études de cas (chacune portant sur un patient unique post-polio ayant eu une anesthésie) et une étude d’un groupe. Nous verrons les aspects utiles de ces cas et commenterons aussi sur deux autres aspects importants du soin en  anesthésie.

 

Trois des cinq études de cas concernaient des anesthésies régionales (AR). Celles-ci signifient qu’un médicament d’anesthésies locales, telles que la Lidocaïne, est injecté pour engourdir les nerfs dans le dos (spinal ou épidural) ou autres parties du corps tels que les bras ou les jambes (plusieurs blocs de nerfs). C’est sans danger et est préféré à l’anesthésie générale ; les signaux de douleur, du site d’opération au cerveau, étant bloqués. C’est recommandé pour le bien-être du patient. Cependant, certaines opérations ne peuvent avoir lieu sous anesthésie locale. C’est souvent techniquement dur d’effectuer une AR sur des post-polios patients ayant une scoliose, spécialement  en présence de bâtonnets de Harrington (Harrington rods ?).

 

Il existe un nouvel appareil pour aider à injecter le AR en place : un appareil à ultra sonde portatif (US) qui aide l’anesthésiologiste à trouver exactement où administrer le médicament anesthésiant. Cette technique est maintenant généralement utilisée aux Etats-Unis, en particulier dans les hôpitaux enseignants. L’un de ces 5 cas, fut le premier à rendre compte de l’utilisation de l’US pour placer l’anesthésiant dans la moelle épinière d’un patient post-polio avec des bâtonnets de Harrington. Un autre cas d’anesthésie régionale, concernant une scoliose sévère, relate l’utilisation de tomographie par émission de positrons (computed tomography : CT ) pour scanner l’anatomie du dos d’un patient post-polio avant d’essayer l’anesthésie spinale. Les deux techniques ont aidé les anesthésiologistes à savoir où placer l’aiguille d’anesthésie locale facilement avec succès. La 3ième étude de cas d’anesthésie régionale rend compte d’un blocage de nerfs de la jambe pour soulager la douleur post opérative sur cette jambe.

 

L’étude de groupe venait du Brésil sur 123 patients ayant subi 162 opérations, principalement en chirurgie orthopédique. L‘âge moyen des patients était jeune – 35 ans et seuls 3 d’entre eux avaient des pathologies médicales sérieuses en plus d’avoir eu la polio. L’anesthésie régionale fut utilisée pour 64% des patients. Aucune réaction significative de complication d’anesthésie. Ces patients ont eu un suivi post opératoire pendant 22 mois et il n’y a eu aucune modification dans leur état neurologique.

Cette étude nous informe que les jeunes patients post-polio réagissent bien à l’anesthésie, en particulier avec l’AR. Cependant les patients américains étaient beaucoup plus âgés, 70-80, et donc avaient aussi des pathologies dues au vieillissement, telles que problème cardiaque, diabètes, hypertension, risques à prendre en compte pour une anesthésie.

Souvent, ces pathologies du grand âge sont beaucoup plus importantes que toute question de post-polio. De fait nous avons encore besoin d’une étude portant sur un grand groupe aux Etats-Unis de population de polio pendant l’anesthésie.

 

Qu’avons-nous appris de ces rapports ? D’abord que c’est une évidence croissante que l’AR peut-être utilisée sur des patients post-polio, sans danger. Et, à ce jour, il n’y a aucune évidence que le PPS s’aggrave après l’AR. (Ceci fut une inquiétude après avoir trouvé des protéines d’inflammation dans le liquide rachidien de quelques patients post-polio) Les difficultés techniques peuvent être surmontées par l’emploi d’US ou d’image par CT. De même, l’AR peut-être utilisé sans risque pour soulager la douleur post opératoire. Ainsi les patients atteints de polio peuvent faire l’expérience des nombreux bénéfices du soin anesthésique moderne !

 

L’importance de deux autres aspects médicaux du soin anesthésique pour les patients post-polio se clarifie : La nécessité de tests pré opératoires de fonctionnement pulmonaire et les conséquences d’apnée du sommeil. Le fonctionnement du muscle respiratoire empire avec l’âge, en particulier pour ceux qui ont eu la polio. Il est important de connaître quel est l’état pulmonaire spécifique du patient, avant toute opération et plus particulièrement pour les opérations du haut de l’abdomen et de la poitrine. Ceci est mesuré par des tests de fonction pulmonaire (PFTs) par un pneumologue. Ceux qui utilisent des poumons d’acier doivent impérativement subir des PFTs pré opératoires, car ils paraissent avoir plus de risques d’arrêt pulmonaire post opératoire. Le fonctionnement des poumons devrait être optimisé en traitant toute infection, en contrôlant le spasme bronchial et la toux assistée, avant que des patients à haut risques ne subissent une chirurgie majeure ; et un pneumologue doit être impliqué dans le soin post opératoire.

 

L’apnée du sommeil est commune chez les patients post-polio, et nombreux ont besoin d’appareils CPAP/BiPAP. C’est bien connu que les apnées du sommeil sont un facteur aggravant d’incidents d’anesthésie, à la fois en début d’anesthésie, et spécialement à la fin de l’opération, quand les patients recommencent à respirer de leur propre chef. Des lignes de conduite utiles sont mises en place pour améliorer la sécurité de l’anesthésie. Les patients souffrant d’apnées du sommeil, spécialement ceux nécessitant CPAP/BiPAP, devraient le faire savoir au chirurgien suffisamment tôt dans le processus de démarche chirurgicale, afin qu’il puisse en avertir toute l’équipe chirurgicale. Les patients devraient emporter leur appareil CPAP à l’hôpital et une fois les tubes respiratoires retirés, le CPAP recommencé. Ceci nécessite une personne qui mette la machine en marche, généralement un thérapeute respiratoire. Si l’anesthésie régionale est utilisée l’appareil de CPAP peut même être utilisé pendant la procédure, bien que tous les anesthésiologistes ne soient pas très à l’aise avec ceci.

 

Devrions-nous apporter des changements aux présentes recommandations pour l’anesthésie des survivants de polio ?

L’anesthésie régionale semble sans danger pour les patients post-polio et les bénéfices – en termes de soulagement de la douleur et de la sécurité de l’anesthésie- et valoir un éventuel petit risque. Donc les recommandations s’arrêtent là. Il est essentiel de noter que ces recommandations ne sont pas basées sur des données actualisées ; il n’y a pas actuellement de données significatives a propos des réactions des patients atteints de polio pendant l’anesthésie.

 

Anesthesie: Mise a jour :  

 

 Pour plus d’informations sur l’anesthésie :

www.post-polio.org/edu/hpros/sum-anes.html

 

Séparer les faits de la peur :

www.post-polio.rg/net/10thConfAnesthesiaCalmes.pdf

 

Questions relevant des apnées du sommeil :

www.post-polio.org/edu/pphnews/pph22-1.html

 

Lambert DA et al. Postpolio syndrome and anesthésia. Anesthésiology 2005 ; 103 :638-644