Octobre 2018

 

DONNER DU SENS À SA VIE, avec THOMAS D’ANSEMBOURG

 

par Christiane BEDOUET

 

chbedouet@laposte.net  

Articles de Ch.B. parus sur ce site depuis 2008 à CLIC 

Pour des références sur la bienveillance à partir de Google : CLIC

 Tandis que nous avons sur ce site l’article : Ricard Matthieu , La  bienveillance ,  clé  de  la  réussite ( ouvrage, 2013)

 

1 – PRÉSENTATION d’un AUTEUR VISIONNAIRE

Pour introduire ce sujet, il me vient tout naturellement à l’esprit d’évoquer Thomas d’Ansembourg Né en 1957, Sur Google à voir à CLIC  Avocat de formation, il a exercé cette profession pendant quelques années et, en même temps, il s’est engagé dans une association aidant les jeunes en difficulté (délinquance, violence, drogue…)

À partir de ce qu’il a observé dans ses activités professionnelles et bénévoles, il a pu mieux comprendre aussi bien les phénomènes de blocage psychologique courants que les mécanismes de la violence. Il a constaté que ce sont toujours les mêmes causes qui reviennent : * on est prisonnier d’une foule d’habitudes et de croyances dont certaines empêchent d’être vraiment libre, * on ne sait pas mettre de mots sur ce que l’on ressent donc on ne sait pas le dire, * on ne sait pas s’écouter soi-même ni écouter les autres.

C’est alors qu’il se forme à la CNV (Communication Non Violente), fondée par Marshall Rosenberg, docteur en psychologie aux USA. Aujourd’hui, il anime des formations et des ateliers de CNV en Belgique, en France, en Suisse, au Québec notamment. Il a écrit de nombreux ouvrages et il donne des conférences, notamment une conférence-spectacle, « Guerre et paix dans le couple » (où il joue des saynètes écrites par le psychanalyste Guy Corneau). On peut en voir des extraits en cliquant sur les liens ci-dessous :

CLIC    

« Qui fuis-je ? Où cours-tu ? À quoi servons-nous ? / Vers l’intériorité citoyenne »

Réflexion très pertinente sur les causes de notre désertion de nous-mêmes et de la société, et sur la façon de développer des relations plus harmonieuses avec soi-même et avec les autres, en s’appuyant sur son propre élan vital.

Des propos visionnaires à lire, à vivre et à faire connaître le plus largement possible, tant ils peuvent inspirer et animer les hommes et les femmes pour grandir eux-mêmes, et pour faire évoluer notre société et notre monde vers plus d’humanité.

2 – EXTRAITS de l’introduction de
« QUI FUIS-je ? OÙ COURS-TU ? À QUOI SERVONS-NOUS

Vers l’intériorité citoyenne »

Thomas d’Ansembourg (Éditions de l’Homme, 2008

p. 9 - Nous courons d’une chose à faire à l’autre, oubliant d’être. En planifiant ainsi toujours plus de choses à faire dans nos vies, tôt ou tard il y a forcément moins de vie dans les choses que l’on fait… et nous venons à manquer de l’essentiel : de vie, de sensation de vie, de sens à nos vies. 

p. 14 – Nous avons créé une société où, à force de se fuir, tout le monde court sans arrêt. Dans  cette course, un climat de compétition et de surenchère de l’avoir et du paraître, sur le plan social, local comme planétaire, laisse – à part quelques élus – l’immense majorité pour compte. Aujourd’hui, ceux qui n’ont rien à gagner dans cette course n’ont également plus rien à perdre et commencent à manifester leur ras-le-bol par la surconsommation de drogues et d’alcool, les émeutes et la violence sociale, (…) et le terrorisme.

(…)

          Nous ne changerons pas cette attitude collective sans remettre en question notre attitude individuelle. Ainsi, en questionnant notre fuite individuelle, nous pourrons agir pour ralentir celle de la société. Nous interroger sur le sens de notre vie n’est plus seulement une question personnelle relevant de la sphère privée, mais un enjeu social relevant de l’intérêt général.

          La connaissance et l’estime de soi sont aujourd’hui les clés de la transformation sociale.

          J’ai du mal à voir comment nous pourrions sortir du piège de la course sans travail intérieur de compréhension et de respect de soi ; et il en va de même pour nos sociétés, qui ne se tireront pas davantage de ce piège en cherchant une solution extérieure (…) mais plutôt en revoyant les principes mêmes de leur fonctionnement et en proposant un projet de vie qui donne envie. 

p. 17 – Et si nous appelions ce recul à l’intérieur de soi-même « l’intériorité » ? Et si l’intériorité se révélait la condition d’accès inspirante à la bienveillance éclairée pour soi et pour l’autre, à la pacification intérieure et extérieure, à la confiance et au respect mutuel, à l’accueil des différences, à la solidarité, à la créativité, à la gestion non violente des conflits, à la capacité de transformer nos habitudes de pensée, nos systèmes de croyances et de réflexion (et donc de transformer notre rapport à la vie, la nature et la terre) et à la disponibilité nécessaire pour devenir récepteur de Sens, et peut-être émetteur ? 

p. 18 - J’appelle intériorité cette capacité à prendre du recul ou à se retirer à l’intérieur de soi pour pouvoir s’observer, se mettre et se laisser mettre en question, pour laisser poindre les vrais enjeux, qui n’apparaissent que par paliers de conscience successifs. Il s’agit d’une disposition du cœur et de l’esprit cherchant à accéder à ses ressources intérieures et à sa capacité de transformation, sous l’inspiration et la guidance de cette sagesse intérieure accessible en chacun de nous et que chacun appelle comme il veut : l’Humanisme, l’Univers, l’Esprit, l’Être ou Dieu, et ce, afin d’adopter en toute conscience l’attitude la plus juste. 

p. 19 – Par citoyenneté, j’entends notre appartenance consciente à la communauté sociale, locale et mondiale, en tant qu’êtres libres, responsables et interreliés. (…) Le citoyen du monde, au début du XXIe siècle, ne peut envisager de faire face aux défis familiaux et scolaires (éducation et formation des jeunes), sociaux et professionnels (emploi, logement, sécurité matérielle, plaisir de vivre…) sur les plans local et national, ainsi qu’aux défis climatiques planétaires dont l’urgence n’est plus à prouver, sans sortir de son inconscience, c’est-à-dire sans remettre profondément en cause sa façon d’être au monde, (…) ainsi que de trouver un sens à sa vie et d’y intégrer des rapports humains solidaires. 

p. 20 – Nous ne pourrons pas réapprendre à respecter le rythme, les ressources et les limites de la terre si nous ne respectons pas notre propre rythme, nos ressources et nos limites. L’intériorité qui transforme me paraît être la clé de la citoyenneté nouvelle dont l’humanité a besoin, pour sauver sa peau d’abord et pour continuer ensuite l’aventure de la vie à l’heure du village global. 

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Articles parus sur ce site de Christiane Bedouet 

1 – Mes publications de 2008 à 2014 :

Bedouet Christiane (2008), Accepter de vieillir et de voir les siens vieillir  

 Bedouet Christiane (2008), Vieillesse et mort dans la Littérature

Bedouet Christiane (2008), Pouvoir vivre sa foi chrétienne guidé par l’Internet

 Bedouet Christiane (2008), Mourir les yeux ouverts (ouvrage de Marie de Hennezel en col avec Nadège Amar, 2007)

 Bedouet Christiane (2009), Mourir vivant.1. Réflexions et point de vue

 Bedouet Christiane (2009), Mourir vivant-2- A propos de la loi Leonetti 

 Bedouet Christiane (2009, Repris en août 2018), Mourir vivant-3- Les soins palliatifs (première partie).

 Bedouet Christiane (2009), Mourir vivant-3-Les soins palliatifs(Deuxième partie).Suite du troisième article d’une série intitulée « Mourir vivant »

 Bedouet Christiane (2009, Repris en août 2018), LES CLIC. Faire face aux difficultés de la vieillesse

 Bedouet Christiane ( 2011), Eloge de la fragilité.1. L’intelligence de la vieillesse.2. Traverser nos fragilités

 Bedouet Christiane (2014), La quête de sens, à partir d’extraits d’ouvrages.1– Des repères brouillés ?

 Bedouet Christiane (2014), La quête de sens, à partir d’extraits d’ouvrages. 2– Humaniser le quotidien

 Bedouet Christiane (2014), La quête de sens, à partir d’extraits d’ouvrages.3. Trouver un sens à sa vie malgré l’épreuve 

2. Parus en 2018 :

Bedouet Christiane (2018), Entraide à distance pour continuer son chemin de vie jusqu’à sa fin. Approche personnelle

Bedouet Christiane (2018), Donner du sens à sa vie, avec Thomas d’Ansembourg

 

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