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Octobre 2014
SOLIDARITE PAR LA PHILATELIE: LE SERVICE MISSIONNAIRE SMAM .II. PRESENTATION
Père Maurice
TOCHON
« Communauté N.-D. de La Salette ».
24 rue Pipet, 38200
Vienne, France
Adresse mail: mauricetochon@lasalette.cef.fr
Pour tous contacts de philatélie, entre
autre pour dons de timbres de toute provenance, oblitérés ou neufs.
Date : 08 Septembre 2014
Introduction
Ci-après la deuxième partie d’un article témoignage
prévu pour être en trois ou quatre parties. Référence de la première
partie :
Tochon Maurice, Père (2014),
Solidarité par la philatélie: le Service missionnaire SMAM.I. Historique
°°°°°°°°
LE S. M. A. M.
C'est une Association de type "
Loi de 1901 ", dont le but est de soutenir les œuvres des Missionnaires de
Notre-Dame de la Salette présents à Madagascar depuis
1899. Des actions sont menées dans différents diocèses de cette Ile de l'Océan
Indien :
--- Financer des
microréalisations, le développement humain, social, éducatif et religieux ;
--- Épauler les
communautés locales pour leur propre développement, dans le partenariat ;
--- Aider à la
formation, à l'éducation, à la scolarisation, à l'alphabétisation ( Mouvements de Jeunes et d'Adultes );
--- Apporter les
secours d'urgence ;
--- Équiper des
dispensaires et des écoles de brousse ;
--- Participer à
d'autres formes d'aide (…)
( Extrait des
Statuts, d'après le site Internet du S.M.A.M. :
http://www.smam-lasalette.org/ ;
http://www.smam-lasalette.org/service-philat%C3%A9lique/)
Deux
photos extraites du diaporama du site du S.M.A.M. :
-------------------------------------------------------------------
Il convient de souligner que le S.M.A.M. ( Service – Missionnaire -Antsirabé
-Madagascar ) n'est pas d'abord un organisme de " Secours d'urgence "
( il y en a de nombreux pour cela ), même si, occasionnellement , il y
participe. Dès son lancement, la clé est le partenariat : l'initiative
des " Projets " revient aux communautés locales des régions
concernées, de la campagne la plus reculée jusqu'à la ville.
Les " Projets " sont validés sur
place par le Supérieur de la "Province " Malgache de La Salette, et communiqués au S.M.A.M. La sélection est
souvent sévère tant sont grands les besoins. La gestion des fonds recueillis en
France-notamment grâce aux ventes de TIMBRES – est assurée de concert entre
l'Économe Provincial de France et son homologue d'Antsirabé.
Ainsi, on peut être à peu près sûr que les affectations arrivent là où elles
doivent arriver.
Le S.M.A.M. repose largement sur le
bénévolat, à tous niveaux. Il y a un seul permanent pour gérer les locaux et
les services centraux à La Tronche. Les frais généraux sont ainsi contenus dans
les limites les plus serrées, pour que le maximum d'argent puisse servir
réellement aux " Projets ".
LES ENJEUX DES PROJETS
Cette réflexion me parait importante pour comprendre que
l’activité philatélique n’est pas seulement un mécanisme ni un robinet d’
« accès à du carburant ». Elle est motivée par une démarche de Foi
dans les capacités des partenaires malgaches
à se prendre en charge, à être acteurs de leur développement au lieu
d’être des assistés.
« Si tu donnes un
poisson à un affamé, tu le nourriras une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie ». ( Lao-Tseu ). La « misère » est « celle qui est appelée
communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation
contraire à la dignité de la personne humaine : ceux qui sont privés des droits
fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l'eau et
les conditions d'hygiène, le travail, la possibilité de se développer et de
croître culturellement » ( Pape François ).
On peut
envisager ces "Projets " sous plusieurs angles de vue :
--- Structurel
: il y a des Projets ponctuels et des projets permanents.
La formation est un
souci permanent depuis plus de 45 ans; elle a motivé notamment la création d'un
Centre spirituel, de sessions, de retraites, ouvert largement à d'autres
familles religieuses. Les ventes de timbres des années 1990 y ont largement
participé.
--- Partenarial
: nombre de Projets ne peuvent être menés à bien sans l'appui, financier,
logistique, professionnel, d'organismes de grande envergure, tel le C.C.F.D. ( Comité Catholique contre la faim et pour le développement
), créé par les Evêques de France.
Le S.M.A.M. Participe par des
subventions forfaitaires à divers Projets dont le financement est assuré par
diverses sources.
--- Historique
: Là encore il y a des Projets quasi permanents mais d'un autre ordre. En
effet, régulièrement, les cyclones tropicaux balaient des secteurs de l'Ile,
occasionnant de graves dégâts qu'il faut réparer. Le climat tropical est très
agressif envers les matériaux et le matériel.
L'évolution de certains types de Projets est liée à l'évolution
générale. Il est devenu très difficile d'acheminer
du matériel pharmaceutique hors des circuits patentés. D'autre part, des mafias
planétaires organisent des réseaux de distribution de médicaments contrefaits,
donc dangereux, incontrôlés, sans aucune valeur médicale mais vendus à prix
exagéré.
Face à certains projets, on peut se
demander s'ils ont une valeur permanente ou seulement symbolique. Voici ce que
rapporte le Père Romuald RAKOTONDRAIBÉ, Supérieur de la Province Malgache
depuis 2012 : « Le 1er Mars ( 2014 ), nous sommes
allés reboiser avec les élèves et les staffs du Lycée d'Antsahasoa,
des laïcs salettins et d'autres amis. Nous avons pu
planter plus de 15 000 arbres ( pins, eucalyptus et
autres ). Ce geste fait partie de l'éducation intégrale : environnementale,
civique, spirituelle, communautaire, et salettine –
que nous voulons partager avec les laïcs qui veulent vivre la spiritualité de
La Salette avec nous ». Or " la dégradation de
l'environnement, dit-il, est une autre manifestation de ces misères à
Madagascar. La déforestation devient de plus en plus grave, et les trafics de
bois précieux de toutes sortes font la une des journaux presque tous les jours»
La campagne officielle d'Etat de
reboisement en 1966- illustrée par un timbre malgache – a été sans lendemain.
Un dicton affirme que " le Malgache est ennemi de l'arbre ". Des
milliers de km carrés de massifs volcaniques dans l' AnkaraTra
sont totalement dénudés et réduits en " lavaka
" ( ravinement intense ). Il faut donc aller contre une tradition et une
mentalité profondément ancrées pour reboiser de manière permanente, et
surveiller les plantations contre les
prédateurs et contre la tentation d'utilisation immédiate.
Un des graves défis est bien la
conjonction actuelle de plusieurs éléments : la paralysie du système agricole , le pillage du sol, et, plus problématique encore,
le pillage du sous-sol par les compagnies minières, acharnées à la traque des
métaux précieux. Les paysans qui restent à la terre sont aussi les moins
instruits. Les Missionnaires de N.D. De La Salette ne
sont pas les seuls à travailler en profondeur sur cette mentalité qui se couple
avec l'expression " C'est bon pour les Vazaha ( les Étrangers, les Blancs )". C'est pourquoi une
revue missionnaire, dans un dossier consacré à Madagascar, pose encore cette
question : « Une révolution agricole à Madagascar : le défi impossible ? ».
Surtout que, d'ici à 10 ans, une grande partie de ce qui reste de la population
rurale viendra encore s'entasser dans les bidonvilles urbains. La "
révolution ", si elle a lieu, ne peut être d'abord que civique, avec la
restauration, par les Malgaches eux-mêmes
- femmes, hommes et enfants – du
" Fihavanana ", un certain style du
" vivre-ensemble ", rénové de façon que la loi du groupe n'écrase
plus personne.