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Juillet  2014

 

SOLIDARITE PAR LA PHILATELIE: LE SERVICE MISSIONNAIRE SMAM .I. HISTORIQUE

  Père  Maurice TOCHON 

« Communauté N.-D. de La Salette ».

24 rue Pipet, 38200 Vienne, France

Adresse mail: mauricetochon@lasalette.cef.fr

Pour tous contacts de philatélie, entre autre pour  dons de timbres de toute provenance, oblitérés ou neufs.   

Date : 15 Mai 2014

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S.M.A.M., Service  missionnaire  Antsirabé Madagascar, que  l’on  pourra  contacter  au travers de son site : www.smam-lasalette.org  .

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Pour nous « mettre en appétit » !

Photos prises au Sanctuaire de La Salette, en janvier 2012, avant le transfert à Vienne, indiqué dans le texte.

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Voici déjà une vision de l’atelier de tri des timbres à l’arrivée, et  du classement par pays (tout au fond.) Le tri à l’arrivée est, comme on peut se douter, est un travail complexe qui sera décrit dans la deuxième partie de l’article.

 

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Ci-après,  le Père Maurice Tochon montrant un classeur à des étudiants de la « Province » de Madagascar

 

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On est mûr pour passer au texte de Père Maurice Tochon. HC

 

Introduction

 

Madagascar, la « Grande Ile » ou « l’Ile rouge » (à cause de la couleur du sol en d’immenses régions) est située dans l’Océan Indien, séparé de l’Afrique australe par le Canal de Mozambique (800 km de large) La superficie dépasse 600 000 km 2.

 

Les Malgaches sont un peuple d’origine Sud-est asiatique mais d’histoire complexe, réparti en 18 tribus d’inégale importance. S’y ajoutent des peuplements importants d’Indiens, de Chinois. Le Malgache est la langue unique, mais le Français et l’anglais sont très usités.

La capitale  est Antananarivo (Tananarive) ; Antsirabé est la troisième plus grande ville. 

 

 

  Monsieur Henri Charcosset  m’a proposé de présenter sur son site, le sujet  « Solidarité par la philatélie »,  avec l’action Philatélie  au  SMAM,   organisme de solidarité en faveur de Madagascar .

 Le SMAM est une association religieuse, fondée par les Missionnaires de Notre-Dame de La Salette de France, dans le cadre des services de solidarité et de charité qui sont partie intégrante de la vie de l’Eglise catholique, en France et hors de France.

 Je reprends sur le site web du SMAM les informations générales. Mais autour de “l’officiel”, il y a toute une histoire  et une vie très riches du sens du partage.

 

Quand les initiatives convergent

 

 A la fin des années 1930, le livre du Père Victor Hostchy M.S. présentait de manière vivante “Une belle mission à Madagascar”. Outre l’envoi de nombreux missionnaires français et suisses francophones sur les plateaux de l’Imerina autour d’Antsirabé, la “Province” salettine de France y faisait  parvenir un matériel , considérable pour l’époque, à l’image des nombreuses familles religieuses qui travaillaient à peu prés partout dans “la Grande Ile”

 

   L’idée d’une aide spécifique par  la vente de timbres a été mise en oeuvre dans les années 1958-59 par les étudiants salettins à Fribourg (Suisse). Quand le lieu d’études s’est rapatrié en France, auprès du Couvent dominicain d’Eveux sur l’Arbresle, puis à Francheville (aux portes de l’Ouest lyonnais), le service philatélique a suivi et s’est grandement développé. Une spacieuse salle de travail permettait à une nombreuse équipe de se former aux techniques de la philatélie, avec l’aide de philatélistes aguerris.

 

J’y suis entré en 1965. “Mai 68” a mis fin à cet “âge d’or” du Service Missionnaire des Etudiants, tandis que plusieurs, fraîchement ordonnés prêtres, choisissaient de partir à Madagascar.

 En 1969-70, je me suis retrouvé presque seul pour gérer l’ensemble –timbres et courrier—, tout en étudiant en Faculté.

 

Assez loin de Lyon, dans un paisible village du vignoble jurassien,—Voiteur, à l’entrée des célèbres vallées de Baume-les-Messieurs et Ladoye—, il y avait depuis 1950 le Petit Séminaire des Missionnaires de N.-D. de La Salette, qui accueillait  de jeunes “vocations” et leur assurait une formation de qualité, de la 7° à la 1°.

En 1959 y arriva un jeune religieux, le Frère Noël Commandeur, en qualité d’éducateur. Très vite il saisit l’intérêt d’une ouverture missionnaire éducative pour ces enfants venus de tous horizons.

Ainsi débuta, très petitement, l’atelier philatélique du “Gai Castel”, dont la publicité était assurée par un petit bulletin trimestriel imprimé sur place par des élèves , toujours dans ce cadre d’activités éducatives hors programmes.

 Sous l’impulsion énergique et enthousiaste, supérieurement organisée du Fr. Noël, le service philatélique se développa largement. Grandement aidé par un ami Père Mariste et de solides appuis, le secteur des carnets à choix fut mis en route, rayonnant sur toute la France.

Des dizaines d’élèves ont été ainsi formés à la philatélie, en lien avec les professeurs de Français et d’Histoire-Géographie, de manière à intégrer cette activité dans une culture générale.

 Dans le Séminaire devenu CEG en 1965, chaque  élève, de la 6° à la 3°, avait un correspondant Missionnaire à Madagascar.

 De 1974 à 1981, ce fut une période de vie missionnaire intense, couplée avec l’adhésion au Comité Franc-Comtois d’Aide aux Lépreux. Les produits des ventes de timbres finançaient l’envoi de vêtements, de petit matériel scolaire. Les médicaments, contrôlés sur place, étaient acheminés vers les hôpitaux et les dispensaires des Soeurs Franciscaines de Marie.

 

 Mais, à Madagascar, le vent avait tourné. Le régime “socialiste” de Ratsiraka livrait le pays au pillage, et la corruption des administrations se déployait insolemment.

 Dès 1979, il apparut qu’il devenait impossible d’envoyer des colis ; ceux-ci étant pillés dès l’arrivée à la douane et à la Poste.

 

 Entretemps, le P. Daniel Charmot, revenu d’un stage de coopération à Antsirabé, et devenu rapidement directeur de l’Hôtellerie du Sanctuaire de La Salette, fondait en 1965 le S.M.A.M., une structure organique officialisant les liens de la Province de France avec celle d’Antsirabé. C’était l’époque où se créaient, en France et en Europe, de nombreux organismes de solidarité avec le Tiers-Monde.

 

 En 1983, nous avons  dû quitter Voiteur, laissant le collège au diocèse de Saint-Claude. Les orientations étant différentes, j’ai emporté tout le patrimoine du “Service Mission » dans ma nouvelle affectation, à N-D. de l’Hermitage, commune de Noirétable (Loire), aux confins de l’Auvergne.

 

Durant les 18 ans que j’y ai passés, ce “Service” s’est beaucoup développé, en lien avec le SMAM. Ce dernier , après avoir vécu à Francheville, puis à La Salette, s’est fixé à La Tronche, à côté de Grenoble. Après la mort du Père Charmot (2000), divers directeurs se sont succédé, dont le Père Malgache Marc Ranaivoson, qui a laissé un précieux capital de sympathie,  par la qualité de son engagement.

 

Pour ma part, nommé au Sanctuaire de La Salette fin 2001, j’y ai à nouveau transporté le patrimoine de  « Voiteur ».

 

(Ce qu’on appelle une “Province religieuse” est un territoire, pas forcément lié à un seul pays, ou un ensemble de communautés religieuses d’une Congrégation, dirigé  et animé par un “Supérieur Provincial” assisté de Conseillers. Les diverses “Provinces” de notre Congrégation sont reliées entre elles par des liens spirituels et organiques. Il y en a sur les 5 continents. La Province de France a des liens très forts avec celle de Madagascar).

 

Conclusion

 

 Au  fil de cette longue histoire, le SMAM est donc l’unique organe représentatif des liens  entre la Province de France et celle d’Antsirabé;  J’y anime l’Antenne viennoise.

 

Une deuxième partie de cet article, en préparation, va faire le point sur l’état de mon activité « Philatélie et solidarité, en 2014.