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                                                        MAI 2007

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LE LIVRE DU BONHEUR

 

Marcelle AUCLAIR, Editions du Seuil, 1959

 

 

Extraits par Henri Charcosset

Cet ouvrage renferme un grand nombre de pensées ; chacun pourra extraire celles de son choix. Exemple d’un choix personnel :

 

Page 32

La vie commence aujourd’hui. Un être bien équilibré ne s’attarde pas à contempler son passé : il obéit ainsi à une force naturelle… Le passé n’a qu’un nom valable : expérience. L’une des pratiques essentielles dans l’art de vivre utilement pour soi-même et pour les autres… consiste à ne jamais recommencer la sottise ou le mal qu’on a pu commettre par ignorance ou égarement.

 

Page 37

Choc en retour. Le moindre de nos désirs, la moindre de nos paroles, créent des ondes similaires à celles que crée le caillou jeté dans l’eau ; les effets qu’elles déclenchent vous reviennent. Pensez maladie au sujet de qui que ce soit ou de quoi que ce soit, maladie sera votre lot. Souhaitez le malheur à quiconque, c’est vous qui en éprouverez les premiers effets. Prononcez des paroles de concorde, et la concorde embellira votre existence… Le seul moyen pour nous d’être heureux, c’est donc de n’émettre que des pensées et des paroles de bonheur à l’égard de chacun en particulier et du monde en général.

 

Page 40

C’est mon caractère. Votre caractère ? Qu’est ce que votre caractère, sinon un enchaînement de manières de penser et d’agir qui s’affirment par l’habitude ?

Il ne tient qu’à vous d’en changer, vous devez même en changer, au fur et à mesure au travers de l’existence, si vous voulez demeurer un être vraiment vivant… Le caractère n’est immuable que chez les bêtes… Mais l’être humain ? Pour lui, la stagnation, qu’elle soit physique, morale, intellectuelle ou spirituelle est la mort, ou cette forme de mort qu’est l’enlisement dans la médiocrité et le malheur.

Vous êtes un être humain, donc conscient, donc libre. Vous vous insurgez contre certaines servitudes sociales et vous admettriez le pire des esclavages, celui de vos mauvaises habitudes, celui de votre pensée erronée ? Vous soumettez ainsi de gaieté de cœur, votre Moi supérieur à votre personnalité inférieure, vous vous bouchez les oreilles pour ne pas entendre les conseils de votre guide intérieur… Cela n’est pas sérieux, ou, plus exactement, cela n’est pas drôle, car il en résulte tous les ennuis qui vous accablent dans la vie.

 

 

 

 

Page 47

Le bonheur est une habitude… Vous savez maintenant que chacune de vos pensées est une pierre que vous ajoutez au palais de vos rêves ou au tombeau de vos projets : cela doit vous aider à persévérer… Tenacement, obstinément, comme on substitue un objet à un autre, à la place de toute pensée basse, mesquine ou sinistre, mettez une pensée élevée, généreuse ou joyeuse.

Cela n’ira pas tout seul au début : rien n’est tenace comme une habitude… Pour donner à vos pensées une autre direction, vous n’avez qu’à leur opposer un petit refus bien sec…

 

Page 62

Comment allez-vous ? Très bien. Quoi qu’il vous arrive, ne faites pas de vos ennuis un sujet de conversation : les pensées négatives de vos interlocuteurs les mieux intentionnés créeraient un barrage entre les heureuses solutions et vous. Remarquez combien rarement vous sortez réconforté d’une conversation dans laquelle vous vous êtes laissé aller à exprimer vos craintes et vos soucis…

 

Page 73

Ca n’est pas ma faute… L’humanité se divise en deux catégories : les gens qui reconnaissent leurs torts et ceux qui ne voient l’erreur que chez les autres. Les premiers ne craignent pas de mettre beaucoup de courage au service de leur lucidité et se perfectionnent chaque jour ; les seconds deviennent de plus en plus amers… N’accusons personne que nous-même. C’est en travaillant à notre propre perfectionnement, en nous efforçant d’être chaque jour plus conscients de nos possibilités comme de nos devoirs, que nous méritons de mieux vivre…

 

Page 77

Ne désespérez pas de vous-même… Cette transformation est une lente, très lente progression. Combien fréquents les découragements ! Nos rechutes sont d’autant plus pénibles que nous connaissons maintenant les conséquences de nos errements. La science du bonheur est une longue patience. Persévérez malgré les défaillances, il nous convient de connaître nos points faibles, mais ne nous laissons pas obséder par nos défauts : nous ne ferions que les aggraver. Parmi les lois de la pensée créatrice, il en est une, très importante : nous devenons ce que nous contemplons… C’est pourquoi vous ne devez pas contempler vos erreurs, même pour les regretter. Ce n’est pas le remords qui fera de vous un être neuf, c’est l’espérance.

Paresseux ? Contemplez l’activité. Infidèle ? Contemplez la merveille d’un amour qui dure. Méchant ? Contemplez tout ce qu’il y a de beau dans un trésor de bonté. Longue aventure que cette transformation, mais si belle aventure !

 

Page 85

Déliez-vous… Il est une façon de vouloir crispée, rageuse, qui nous ligote au lieu de nous laisser les mains libres pour recevoir. Il ne s’agit pas de serrer les dents, de piaffer, il s’agit de se détendre…

Ne vous bagarrez pas avec la vie : aimez-la, faites lui confiance une fois pour toutes, sans peur, et vous atteindrez le rivage. Pour que la pensée force soit féconde, il faut qu’elle croisse dans une sorte de détachement ; l’avidité n’est pas une force mais un explosif. Il faut posséder comme ne possédant point. L’esprit en nous sait ce qui nous est nécessaire. Remettez-nous en à lui dans un abandon plein d’espoir. Il y a loin de cette attitude à la fixation têtue sur tel désir ou la réalisation de tel projet.

 

Page 110

Le cercle vicieux maladie-mauvais caractère… Acquérir la maîtrise de nos émotions, affirmer la prépondérance de notre Moi réel, est donc à la base de notre santé, de notre prospérité, de notre succès, de la paix en nous et autour de nous… Nous sommes généralement portés à chercher une excuse à nos défauts, et même à nos défections devant la vie ; c’en est une que de ne pas admettre que nous pourrions mieux faire…

 

Page 128

Un peu de patience. A tout instant, vous avez l’occasion de vous perfectionner dans cet art du bonheur : vous savez que l’essentiel est de modifier progressivement nos conceptions fausses. La pensée crée, il nous importe donc de penser heureusement.

Les obstacles que vous créez entre le bonheur quotidien et vous sont faits souvent de toutes petites choses qu’il vous est facile de dominer.

Commencez par éliminer l’énervement. Exerçons nous donc à la patience dans les petites circonstances comme dans les grandes.

 

Page 132

Et l’âge ? Vieillir ou être vieux, c’est douter de la vie, se complaire dans les regrets ou renoncer à la lutte… Ce sont toujours les mêmes qui sont vieux, ce sont toujours les mêmes qui sont jeunes. Adaptez-vous joyeusement à toutes conditions nouvelles, et vous resterez jeunes : la routine, l’encroûtement, voilà l’ennemi. Là encore, le corps obéit à l’esprit.

Et il s’agit toujours de ne pas avoir peur. Avoir peur de vieillir, c’est déjà être vieux… Paul Claudel a écrit : « l’automne aussi est quelque chose qui commence. »

Et puis la sagesse est de quitter les choses avant qu’elles ne nous quittent… Non : pour celui qui sait vivre, la vieillesse elle même n’est pas une déchéance, mais un accomplissement.

 

Page 149

De bon cœur… Tant que nous sommes en vie, nous avons à parfaire notre caractère, à vaincre nos craintes, nos doutes de nous-même, à exalter nos qualités afin de les employer pour le plus grand bien de tous, à faire de notre espoir un moteur puissant… Apprenez à agir de bon cœur, c’est-à-dire à agir de l’intérieur vers l’extérieur, et non pas en rechignant, c’est-à-dire en subissant une corvée imposée de l’extérieur.

 

 

Page 291-292

Peines de cœur… Il n’y a pas d’exceptions. Tous les gens malheureux qu’il m’a été donné de rencontrer, ne pensent qu’à eux, ne parlent que d’eux ; ils ressassent à satiété leurs chagrins, leurs rancunes, leurs inquiétudes… Vous qui souffrez, vous qui êtes obsédé par des peines obsédantes, sachez que vous vous en tirerez pas à moins de sortir de votre moi-moi-moi, de vous vouer à quelqu’un, ou à quelque chose qui ne soit pas vous.