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MAI 2007
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LE LIVRE DU BONHEUR
Marcelle AUCLAIR, Editions
du Seuil, 1959
Cet ouvrage renferme un grand nombre de
pensées ; chacun pourra extraire celles de son choix. Exemple
d’un choix personnel :
Page 32
La vie commence aujourd’hui. Un être bien
équilibré ne s’attarde pas à contempler son
passé : il obéit ainsi à une force naturelle…
Le passé n’a qu’un nom valable : expérience.
L’une des pratiques essentielles dans l’art de vivre utilement pour
soi-même et pour les autres… consiste à ne jamais
recommencer la sottise ou le mal qu’on a pu commettre par ignorance ou
égarement.
Page 37
Choc en retour. Le moindre de nos désirs, la moindre
de nos paroles, créent des ondes similaires à celles que
crée le caillou jeté dans l’eau ; les effets
qu’elles déclenchent vous reviennent. Pensez maladie au sujet de
qui que ce soit ou de quoi que ce soit, maladie sera votre lot. Souhaitez le
malheur à quiconque, c’est vous qui en éprouverez les
premiers effets. Prononcez des paroles de concorde, et la concorde embellira
votre existence… Le seul moyen pour nous d’être heureux,
c’est donc de n’émettre que des pensées et des
paroles de bonheur à l’égard de chacun en particulier et du
monde en général.
Page 40
C’est mon caractère. Votre
caractère ? Qu’est ce que votre caractère, sinon un
enchaînement de manières de penser et d’agir qui
s’affirment par l’habitude ?
Il ne tient qu’à vous d’en
changer, vous devez même en changer, au fur et à mesure au travers
de l’existence, si vous voulez demeurer un être vraiment vivant… Le
caractère n’est immuable que chez les bêtes… Mais
l’être humain ? Pour lui, la stagnation, qu’elle soit
physique, morale, intellectuelle ou spirituelle est la mort, ou cette forme de
mort qu’est l’enlisement dans la médiocrité et le
malheur.
Vous êtes un être humain, donc
conscient, donc libre. Vous vous insurgez contre certaines servitudes sociales
et vous admettriez le pire des esclavages, celui de vos mauvaises habitudes,
celui de votre pensée erronée ? Vous soumettez ainsi de
gaieté de cœur, votre Moi supérieur à votre
personnalité inférieure, vous vous bouchez les oreilles pour ne
pas entendre les conseils de votre guide intérieur… Cela
n’est pas sérieux, ou, plus exactement, cela n’est pas
drôle, car il en résulte tous les ennuis qui vous accablent dans
la vie.
Page 47
Le bonheur est une habitude… Vous savez
maintenant que chacune de vos pensées est une pierre que vous ajoutez au
palais de vos rêves ou au tombeau de vos projets : cela doit vous
aider à persévérer… Tenacement, obstinément,
comme on substitue un objet à un autre, à la place de toute
pensée basse, mesquine ou sinistre, mettez une pensée élevée,
généreuse ou joyeuse.
Cela n’ira pas tout seul au
début : rien n’est tenace comme une habitude… Pour
donner à vos pensées une autre direction, vous n’avez
qu’à leur opposer un petit refus bien sec…
Page 62
Comment allez-vous ? Très bien. Quoi qu’il vous
arrive, ne faites pas de vos ennuis un sujet de conversation : les
pensées négatives de vos interlocuteurs les mieux
intentionnés créeraient un barrage entre les heureuses solutions
et vous. Remarquez combien rarement vous sortez réconforté
d’une conversation dans laquelle vous vous êtes laissé aller
à exprimer vos craintes et vos soucis…
Page 73
Ca n’est pas ma faute…
L’humanité se divise en deux catégories : les gens qui
reconnaissent leurs torts et ceux qui ne voient l’erreur que chez les
autres. Les premiers ne craignent pas de mettre beaucoup de courage au service
de leur lucidité et se perfectionnent chaque jour ; les seconds
deviennent de plus en plus amers… N’accusons personne que
nous-même. C’est en travaillant à notre propre
perfectionnement, en nous efforçant d’être chaque jour plus
conscients de nos possibilités comme de nos devoirs, que nous
méritons de mieux vivre…
Ne désespérez pas de vous-même… Cette transformation
est une lente, très lente progression. Combien fréquents les
découragements ! Nos rechutes sont d’autant plus
pénibles que nous connaissons maintenant les conséquences de nos
errements. La science du bonheur est une longue patience.
Persévérez malgré les défaillances, il nous
convient de connaître nos points faibles, mais ne nous laissons pas obséder
par nos défauts : nous ne ferions que les aggraver. Parmi les lois
de la pensée créatrice, il en est une, très
importante : nous devenons ce que nous contemplons…
C’est pourquoi vous ne devez pas contempler vos erreurs, même pour
les regretter. Ce n’est pas le remords qui fera de vous un être
neuf, c’est l’espérance.
Paresseux ? Contemplez l’activité.
Infidèle ? Contemplez la merveille d’un amour qui dure.
Méchant ? Contemplez tout ce qu’il y a de beau dans un
trésor de bonté. Longue aventure que cette transformation, mais
si belle aventure !
Page 85
Déliez-vous… Il est une façon de vouloir
crispée, rageuse, qui nous ligote au lieu de nous laisser les mains
libres pour recevoir. Il ne s’agit pas de serrer les dents, de piaffer,
il s’agit de se détendre…
Ne vous bagarrez pas avec la vie : aimez-la, faites
lui confiance une fois pour toutes, sans peur, et vous atteindrez le rivage.
Pour que la pensée force soit féconde, il faut qu’elle
croisse dans une sorte de détachement ; l’avidité
n’est pas une force mais un explosif. Il faut posséder comme ne
possédant point. L’esprit en nous sait ce qui nous est
nécessaire. Remettez-nous en à lui dans un abandon plein
d’espoir. Il y a loin de cette attitude à la fixation têtue
sur tel désir ou la réalisation de tel projet.
Page 110
Le cercle vicieux maladie-mauvais caractère… Acquérir la
maîtrise de nos émotions, affirmer la prépondérance
de notre Moi réel, est donc à la base de notre santé, de
notre prospérité, de notre succès, de la paix en nous et
autour de nous… Nous sommes généralement portés
à chercher une excuse à nos défauts, et même
à nos défections devant la vie ; c’en est une que de
ne pas admettre que nous pourrions mieux faire…
Un peu de patience. A tout instant, vous avez l’occasion
de vous perfectionner dans cet art du bonheur : vous savez que
l’essentiel est de modifier progressivement nos conceptions fausses. La
pensée crée, il nous importe donc de penser heureusement.
Les obstacles que vous créez entre le bonheur
quotidien et vous sont faits souvent de toutes petites choses qu’il vous
est facile de dominer.
Commencez par éliminer
l’énervement. Exerçons nous donc à la patience dans
les petites circonstances comme dans les grandes.
Et l’âge ? Vieillir ou être
vieux, c’est douter de la vie, se complaire dans les regrets ou renoncer
à la lutte… Ce sont toujours les mêmes qui sont vieux, ce
sont toujours les mêmes qui sont jeunes. Adaptez-vous joyeusement
à toutes conditions nouvelles, et vous resterez jeunes : la
routine, l’encroûtement, voilà l’ennemi. Là
encore, le corps obéit à l’esprit.
Et il s’agit toujours de ne pas avoir peur.
Avoir peur de vieillir, c’est déjà être vieux…
Paul Claudel a écrit : « l’automne aussi est
quelque chose qui commence. »
Et puis la sagesse est de quitter les choses avant
qu’elles ne nous quittent… Non : pour celui qui sait vivre, la
vieillesse elle même n’est pas une déchéance, mais un
accomplissement.
Page 149
De bon cœur… Tant que nous sommes en vie, nous
avons à parfaire notre caractère, à vaincre nos craintes,
nos doutes de nous-même, à exalter nos qualités afin de les
employer pour le plus grand bien de tous, à faire de notre espoir un
moteur puissant… Apprenez à agir de bon cœur,
c’est-à-dire à agir de l’intérieur vers
l’extérieur, et non pas en rechignant, c’est-à-dire
en subissant une corvée imposée de l’extérieur.
Page 291-292
Peines de cœur… Il n’y a pas
d’exceptions. Tous les gens malheureux qu’il m’a
été donné de rencontrer, ne pensent qu’à eux,
ne parlent que d’eux ; ils ressassent à satiété
leurs chagrins, leurs rancunes, leurs inquiétudes… Vous qui
souffrez, vous qui êtes obsédé par des peines
obsédantes, sachez que vous vous en tirerez pas à moins de sortir
de votre moi-moi-moi, de vous vouer à quelqu’un, ou à
quelque chose qui ne soit pas vous.