Sections du site en Octobre 2009 :  Ajouts successifs d’articles -- Sujets d’articles à traiter – Pour publier --  Post-Polio -- L'aide à domicile -- Internet et Handicap -- Informatique jusqu’à 100 ans – Etre en lien -- L’animal de compagnie --  Histoires de vie  --  Donner sens à sa vie – A 85 ans aller de l’avant -- Tous chercheurs -- Liens –  Le  webmestre.

 

RETOUR A LAPAGE D’ACCUEIL : CLIC            AUTEURS, TITRES DE TOUS  LES  ARTICLES : CLIC         SYNTHESE GENERALE: CLIC

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Juillet 2011

SERONS-NOUS IMMORTELS ?

Oméga 3, nanotechnologies, clonage… Le programme personnel de Terry

 

Ray KURZWEIL , Terry GROSSMAN

 

Traduit de l’américain par le Dr Serge Weinman

Edition Dunod, Quai des Sciences, édité en américain en 2004, chez Dunod en 2006, 526 pages

 

Ray Kurzweil est ingénieur et inventeur. Qualifié de « génie infatigable » par le Wall Street Journal, c’est un des meilleurs spécialistes mondiaux des technologies innovantes, particulièrement dans le domaine de l’intelligence artificielle et des nanotechnologies.

 

Terry Grossman est médecin, spécialiste mondialement connu des thérapies antivieillissement. Il a fondé et dirige le Frontier Medical Institute de Denver aux Etats-Unis, où médecine traditionnelle, médecines alternatives et technologies innovantes sont mises au service de l’allongement de la vie.

 

 

L’immortalité ? Ce rêve est peut-être à notre portée. Les découvertes actuelles et attendues dans le domaine des biotechnologies et des nanotechnologies vont nous permettre d’allonger considérablement notre espérance de vie.

Ray Kurzweil et Terry Grossman nous expliquent pourquoi, et nous montrent comment tirer parti de ce que l’on sait déjà. Ils explorent les incroyables perspectives offertes par la science. Ils nous apprennent comment adapter notre régime alimentaire et nous expliquent quels sont les exercices physiques à pratiquer et les tests médicaux à prévoir.

 

Tout cela nous permettra d’éviter 90% des maladies mortelles qui nous menacent et de vivre longtemps, voire éternellement… en bonne santé !

 

Introduction par Henri Charcosset

 

Ce qui nous a fait le plus impression dans cet ouvrage, ce n’est pas du tout son titre ou son nombre de pages. C’est que les auteurs mettent en pratique tout ce qu’ils pensent pouvoir leur être utile… pour aller vers leur propre immortalité. Aussi en guise d’extrait de l’ouvrage, nous allons reproduire « Le programme personnel de Terry Grossman ». Assez surprenant n’est-ce pas ! Comme quand il dit : « Mon programme pourrait sembler décourageant, mais je trouve qu’il est très simple de prendre chaque jour l’équivalent de 64 pilules et gélules pour m’assurer que mes cellules baignent tout le temps dans ces puissants antioxydants et ces nutriments ». Sans compter les 24  « préparations » journalières concoctées  par sa femme !

 

      En clair, si le programme personnel de Terry vous tente, commencez par acheter l’ouvrage de Ray et Terry, étudiez-le bien et passez à la pratique.

 

Bon courage pour tout ce travail et bonne réussite ! Je suis déjà trop âgé et trop usé pour que cela vaille encore le coup que je m’y mette ! Je n’en suis pas moins très impressionné !  H.C., né en 1936.

 

 

Le programme personnel de Terry

 

« Quel est le secret de votre longévité ? » demandions-nous à notre grand-père en l’honneur de son 100e anniversaire. Baissant la voix, afin que nous nous rapprochions tous de lui pour l’entendre, il répondait « Bien, dès que je suis né, j’ai pris une bonne inspiration, puis je l’ai laissée sortir. Et j’ai recommencé… encore et encore. »

JACOB LIGHT, 21 septembre 1986

 

 

Si vous voulez vivre longtemps en excellente santé, cela ne fait pas de mal d’avoir de bons gènes. J’ai eu la chance d’avoir au moins un de mes grands-parents, le père de ma mère cité ci-dessus, qui a joui d’une santé remarquablement bonne jusqu’à ce qu’il meure soudainement, à près de 105 ans, d’un accident vasculaire cérébral au cours d’un déjeuner. Il n’avait été hospitalisé brièvement que deux fois dans sa vie, pour une pneumonie à l’âge de 96 ans et une appendicite à l’âge de 97 ans. La plupart de ses frères et sœurs ont bien vécu jusqu’à 90 ans ou plus. Savoir que je possède certains de ces gènes m’est un réconfort parce que je n’ignore pas que j’ai aussi beaucoup de gènes potentiellement dangereux. Par exemple, sa femme, ma grand-mère maternelle, est morte d’un cancer du côlon à 57 ans et j’ai reçu aussi beaucoup de ses gènes.

      Je me suis fait faire un ensemble complet de tests génomiques et cette information a joué un rôle important dans la mise au point du programme de maintien de ma santé. Après avoir récupéré de la déprime initiale provoquée par la découverte de mes « mauvais gènes » (peut-être que je me sentais comme Néo après qu’il ait pris la pilule rouge au début du film Matrix et que mes yeux s’étaient ouverts sur le « monde réel »), ma motivation à suivre les principes exposés dans ce livre s’est accrue.

      Statistiquement, je pourrais espérer vivre encore 20 ou 30 ans de plus. L’hypothèse des 20 ans est fondée sur les tables actuarielles de la Social Security Administration (Sécurité Sociale) et celle des 30 ans sur les questionnaires (« Combien de temps vivrez-vous ») qui posent des questions spécifiques sur le style de vie. Mais cette longévité prévue ne prend pas en compte les progrès accélérés des découvertes scientifiques. Les tables actuarielles d’aujourd’hui sont fondées sur le passé.

      Dans mon espérance de vie actuarielle, de nombreux traitements du Pont Deux devraient m’être très bénéfiques. Comme il en a été fait mention dans le chapitre 16 « La prévention et le dépistage précoce du cancer », des scanners sophistiqués et de nouveaux traitements devraient prochainement être capables de détecter et de détruire toutes les cellules cancéreuses de mon organisme avant qu’elles n’aient eu la possibilité d’échapper à tout contrôle. Si mon cœur venait à présenter des défaillances, ce qui se produira très vraisemblablement, j’espère être capable de recevoir un nouveau tissu cardiaque cloné à partir de mes propres cellules, évitant ainsi le débat éthique engendré par l’utilisation d’un tissu embryonnaire. Un échantillon de mon ADN cellulaire a été prélevé et placé dans un congélateur il y a quelques années, afin que je dispose des cellules les plus jeunes possible pour ce type d’éventualité. D’autres options incluent une transplantation cardiaque à partir d’un animal transgénique (un animal chez lequel on a introduit des gènes humains) ou même un nouveau petit cœur bionique.

      Maintenant, comme Ray l’a fait dans le chapitre 10, je voudrais partager avec vous certains points spécifiques auxquels je me conforme pour optimiser mes chances de vivre suffisamment longtemps afin de vivre toujours.    

 

 

Poids et régime

D’une taille de 1,82 mètre, je pèse 81 kilos. La graisse de mon corps en représente 19,9 % alors que les limites acceptables pour un homme sont de 16 à 20 % (bien que certains chercheurs pensent que le pourcentage optimal de la graisse corporelle pour un homme ne devrait pas être supérieur à 10 %). J’ai trouvé que la restriction calorique stricte était difficile, mais grâce à l’utilisation de quelques nouveaux aliments pauvres en hydrates de carbone et de faible valeur calorique que Ray et moi avons développés, j’ai commencé à pratiquer la « Restriction Calorique Sans la Restriction » et j’espère faire tomber mon pourcentage de graisse corporelle en dessous de 14 %, ce qui se traduit par une perte de 3,6 kilos.

      Je suis de façon très stricte les concepts alimentaires présentés dans ce livre. Bien que mon glucose sanguin à jeun soit normal, il est dans la « normale haute », et avant que je ne suive un régime pauvre en hydrates de carbone, il était souvent dans le 90e centile. Donc, je considère que je suis dans le groupe devant consommer peu d’hydrates de carbone et j’en maintiens ma consommation journalière à moins d’un sixième de mes calories.

      J’apprécie la cuisine asiatique et je penche pour le régime japonais modifié que nous recommandons. Je prends souvent au petit-déjeuner de la soupe miso, du saumon, des légumes cuits à la vapeur, des algues et du thé vert. D’autres matins, je bois un mélange de protéines que Ray et moi avons développé comme partie de notre programme. Je m’efforce de boire du jus de légume le matin plusieurs fois par semaine, et je prends plusieurs tasses de thé vert au cours de la matinée et au moins 10 verres d’eau alcaline par jour.

      Mon déjeuner typique est constitué de légumes cuits à la vapeur, de tofu ou de poulet sans la peau, d’une faible quantité de riz brun et de thé vert. Pour le dîner, je prends du saumon sauvage deux ou trois soirs par semaine avec des légumes. Je mange de la dinde et du poulet biologiques. Parfois, je prends du saumon grillé, de la dinde ou un hamburger de bœuf sans le pain. Je ne mange pas de bonbons ni de produits contenant du sucre raffiné, du miel, de la mélasse, du fructose, etc. Quand j’ai envie de quelque chose de sucré, je mange quelques myrtilles biologiques ou un autre fruit à faible charge glycémique. Certains soirs de la semaine, je prends un verre de vin rouge mais j’évite la bière en raison de sa charge glycémique élevée.

      Etant donné que je voyage fréquemment et mange hors de chez moi, j’ai trouvé une série de restaurants qui s’accommodent très bien de mon programme alimentaire. Les repas constitués de protéines et de légumes sont faciles à trouver. Je ne mange jamais dans les établissements conventionnels de restauration rapide. Comme vous pouvez le constater, je suis très strictement les recommandations nutritionnelles de Ray et Terry.

 

 

Tests génomiques

J’ai subi une série de tests génomiques et j’ai pris des mesures pour adapter mon régime et mon programme de suppléments, afin de contrer et de minimiser les risques présentés par mes polymorphismes spécifiques. Par exemple, l’hypertension artérielle est très commune dans ma famille. Mes tests génomiques ont révélé que je possédais des copies de polymorphismes de l’ACE, de l’AGT et de l’AT1R qui me prédisposent à l’hypertension artérielle. Donc, je limite avec beaucoup d’attention ma consommation de sodium, je m’efforce d’avoir une activité physique régulière et de ne pas grossir. Jusqu’à présent, ma pression sanguine reste dans les limites acceptables.

 

 

Inflammation et méthylation

J’ai fait doser ma hs-CRP (le test de recherche d’une inflammation silencieuse dans l’organisme) et elle est acceptable, à 1,1. Pour continuer dans cette voie, je prends deux cuillerées à café (10 grammes) d’huile de poisson et deux capsules de curcumine chaque jour. Le taux de mon homocystéine est de 7,0 dans mes limites optimales qui sont inférieures à 7,5. Mais je porte la mutation MTHFR commune, ce qui me prédispose à une méthylation anormale. Par conséquent, pour maintenir mon homocystéine dans ses limites optimales, je prends de l’acide folique, de la B6, de la B12, de la triméthyl-glycine et d’autres nutriments permettant d’améliorer la méthylation.

 

 

Détoxication

Mes tests de détoxication étaient un point favorable dans mon profil génomique qui, par ailleurs, donne à réfléchir. Ma capacité de détoxication semble, au moins en moyenne, permettre de survivre dans un monde pollué. Cependant, je m’efforce de limiter autant que possible mon exposition aux toxines environnementales. Je consomme des aliments biologiques chaque fois que c’est possible. Je bois de l’eau doublement filtrée et alcalinisée à la maison. Je me baigne dans de l’eau filtrée une fois. J’ai fait enlever mes obturations dentaires contenant du mercure. Je subis régulièrement deux types de traitements intraveineux pour aider à la détoxication : une formule intraveineuse d’aminoacides, de vitamines et de minéraux pour éliminer les métaux lourds toxiques accumulés, avec action sur les phospholipides pour rajeunir et détoxifier mes membranes cellulaires. J’ai un filtre à air ionique dans ma chambre à coucher et il y a nombre de fougères et autres plantes d’appartement dans toute ma maison. Je m’efforce de limiter l’utilisation de mon téléphone cellulaire et mon exposition aux radiations électromagnétiques. J’utilise un mini-trempoline pour augmenter la détoxication lymphatique.

 

 

Maladies cardiaques affectant les coronaires et cancers

Je me suis fait faire un scanner par tomodensitométrie ultrarapide de tout le corps, y compris un scanner cardiaque, et je subis périodiquement un bilan de dépistage sanguin. Régulièrement, je fais faire un test d’effort et une coloscopie virtuelle de dépistage. Pour maintenir mon cholestérol dans des limites optimales, je prends du polycosanol avec du gugulipide.

 

 

Hormones

Je fais doser régulièrement le taux de mes hormones, mais je n’utilise encore aucune supplémentation hormonale. Je prends aussi une formule d’herbes conçue pour augmenter le taux de testostérone libre. Je prends de l’I-3-C (indole-3-carbinol) pour réduire la conversion de la testostérone en œstrogène, ainsi qu’un complexe de chou palmiste pour la santé de la prostate et pour réduire la formation en excès de DHT (dihydrotestostérone)

 

 

Cerveau

J’essaie de m’impliquer dans des activités intellectuelles suscitant le cerveau gauche, ainsi que des activités artistiques impliquant le cerveau droit. Je constate qu’écrire apporte un excellent débouché pour les deux. Je prends nombre de « nutriments de l’intelligence » pour augmenter la mémoire, y compris la vinpocétine, la phosphatidylsérine, la phosphatidylcholine, le ginkgo biloba et l’acétyl-L-carnitine.

 

 

Suppléments

Je prends beaucoup de suppléments. J’en absorbe beaucoup sous forme de poudre ou de liquide, mais cela équivaut à environ 64 pilules et gélules par jour. Bien sûr c’est sans compter les 24 petites « pilules » que ma femme Karen, praticienne diplômée d’acupuncture et de médecine chinoise traditionnelle, me donne aussi. Je consomme 4 des 10 verres que je bois chaque jour pour prendre mes suppléments.

      Nutriments essentiels. Il s’agit d’une formule associant vitamines, minéraux et antioxydants. Pour m’apporter les acides gras essentiels, je prends une formule d’EPA/DHA d’huile de poisson (oméga 3) et d’huile d’œnothère (d’onagre) (oméga 6).

      Super-nutriments. Pour leurs puissantes propriétés antioxydantes ainsi que pour d’autres actions bénéfiques, je prends de l’acide alpha lipoïque, du coenzyme Q10, de l’extrait de pépin de raisin, de l’arginine et du resvératrol. Pour maintenir mon esprit clair et protéger mes fonctions cérébrales, je prends les nutriments « de l’intelligence » cités ci-dessus. Pour les besoins de la détoxication, je prends de la N-acétyl-L-cystéine et pour inhiber les liaisons croisées dans les tissus en relation avec l’âge, de la carnosine.

      Suppléments spécifiques. En raison de mes antécédents familiaux de dégénérescence maculaire sénile, je prends des suppléments de lutéine, de zéaxanthine et de myrtille. De la glucosamine et de la chondroïtine me protègent contre les maladies arthritiques. Pour aider mes fonctions digestives, je prends une formule comprenant des enzymes digestives. Pour mieux contrôler mon stress et dormir, je prends de l’inositol et de la mélatonine avant de me mettre au lit. J’envisage de prendre une faible dose de statine, étant donné que tant de recherches en suggèrent un bénéfice.

      Mon programme pourrait sembler décourageant, mais je trouve qu’il est très simple de prendre quelques poignées de pilules chaque jour pour m’assurer que mes cellules baignent tout le temps dans ces puissants antioxydants et ces nutriments.

 

 

Activité physique

Je m’efforce de marcher à l’extérieur 30 minutes ou plus chaque jour. J’apprécie des activités plus dynamiques telles que le ski de randonnée en hiver et le roller et la bicyclette en été. A la maison, je pratique un entraînement musculaire avec poids et haltères.

 

Stress

J’ai de nombreux amis proches et j’essaie de maintenir de fortes relations avec ma famille, ce que je ressens comme l’aspect le plus important de mon programme de réduction du stress. Je m’efforce de me faire masser régulièrement, ce qui contribue à ma détoxication lymphatique et à la réduction de mon stress. J’utilise un stimulateur à onde alpha pour augmenter les ondes alpha calmantes dans mon cerveau, et je suis les enseignements d’une classe de yoga coréen et de méditation deux fois par semaine.

 

 

Le futur

Comme je vois de nombreuses personnes de mon âge s’efforcer de se donner les moyens d’utiliser leur temps « disponible » maintenant qu’ils sont en retraite, un gros problème pour moi est de m’efforcer de maintenir un équilibre dans ma vie en ne travaillant pas à de trop nombreux projets à la fois. J’ai encore de nombreux objectifs à atteindre et je m’efforce d’inclure les conseils de ce livre dans ma vie de tous les jours. Je pense, qu’en tant que médecin et guide de la santé, je dois absolument suivre à la lettre mes recommandations. En mangeant bien, en prenant régulièrement de l’exercice, en contrôlant le stress et en suivant très strictement le Programme de Longévité de Ray & Terry, je me sens bien presque tout le temps. Et bien que nous ne puissions jamais être absolument certains de l’avenir, j’ai bon espoir que mes choix de styles de vie porteront à leur maximum mes perspectives de vivre suffisamment longtemps pour tirer un plein avantage des traitements radicaux d’allongement de la vie qui sont tout juste devant nous.

 

Sur ce site :

 

Laine Sarah (2011), Pourra-t-on vivre jusqu’à 150 ans ?