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Juillet
2011
SERONS-NOUS
IMMORTELS ?
Oméga 3, nanotechnologies, clonage… Le programme personnel de Terry
Ray KURZWEIL , Terry
GROSSMAN
Traduit de l’américain par le Dr Serge Weinman
Edition Dunod,
Quai des Sciences, édité en américain en 2004, chez Dunod
en 2006, 526 pages
Ray
Kurzweil est ingénieur et inventeur. Qualifié de
« génie infatigable » par le
Wall Street Journal, c’est un des meilleurs spécialistes mondiaux des
technologies innovantes, particulièrement dans le domaine de l’intelligence
artificielle et des nanotechnologies.
Terry
Grossman est médecin, spécialiste mondialement connu
des thérapies antivieillissement. Il a fondé et dirige le Frontier Medical Institute de Denver aux
Etats-Unis, où médecine traditionnelle, médecines alternatives et technologies
innovantes sont mises au service de l’allongement de la vie.
L’immortalité ?
Ce rêve est peut-être à notre portée. Les découvertes actuelles et attendues
dans le domaine des biotechnologies et des nanotechnologies vont nous permettre
d’allonger considérablement notre espérance de vie.
Ray
Kurzweil et Terry Grossman
nous expliquent pourquoi, et nous montrent comment tirer parti de ce que l’on
sait déjà. Ils explorent les incroyables perspectives offertes par la science.
Ils nous apprennent comment adapter notre régime alimentaire et nous expliquent
quels sont les exercices physiques à pratiquer et les tests médicaux à prévoir.
Tout
cela nous permettra d’éviter 90% des maladies mortelles qui nous menacent et de
vivre longtemps, voire éternellement… en bonne santé !
Introduction
par Henri Charcosset
Ce
qui nous a fait le plus impression dans cet ouvrage, ce n’est pas du tout son
titre ou son nombre de pages. C’est que les auteurs mettent en pratique tout ce qu’ils pensent pouvoir
leur être utile… pour aller vers leur propre immortalité. Aussi en
guise d’extrait de l’ouvrage, nous allons reproduire « Le programme
personnel de Terry Grossman ». Assez surprenant
n’est-ce pas ! Comme quand il dit : « Mon programme pourrait
sembler décourageant, mais je trouve qu’il est très simple de prendre chaque
jour l’équivalent de 64 pilules et gélules pour m’assurer que mes cellules
baignent tout le temps dans ces puissants antioxydants et ces
nutriments ». Sans compter les 24
« préparations » journalières concoctées par sa femme !
En clair,
si le programme personnel de Terry vous tente, commencez par acheter l’ouvrage de Ray et Terry, étudiez-le bien et
passez à la pratique.
Bon
courage pour tout ce travail et bonne réussite ! Je suis déjà trop âgé et
trop usé pour que cela vaille encore le coup que je m’y mette ! Je n’en
suis pas moins très impressionné !
H.C., né en 1936.
Le programme personnel de
Terry
« Quel est le secret de votre
longévité ? » demandions-nous à notre grand-père en l’honneur de son
100e anniversaire. Baissant la voix, afin que nous nous rapprochions
tous de lui pour l’entendre, il répondait « Bien, dès que je suis né, j’ai
pris une bonne inspiration, puis je l’ai laissée sortir. Et j’ai recommencé… encore
et encore. »
JACOB LIGHT, 21 septembre 1986
Si
vous voulez vivre longtemps en excellente santé, cela ne fait pas de mal
d’avoir de bons gènes. J’ai eu la chance d’avoir au moins un de mes
grands-parents, le père de ma mère cité ci-dessus, qui a joui d’une santé
remarquablement bonne jusqu’à ce qu’il meure soudainement, à près de 105 ans,
d’un accident vasculaire cérébral au cours d’un déjeuner. Il n’avait été
hospitalisé brièvement que deux fois dans sa vie, pour une pneumonie à l’âge de
96 ans et une appendicite à l’âge de 97 ans. La plupart de ses frères et sœurs
ont bien vécu jusqu’à 90 ans ou plus. Savoir que je possède certains de ces
gènes m’est un réconfort parce que je n’ignore pas que j’ai aussi beaucoup de
gènes potentiellement dangereux. Par exemple, sa femme, ma grand-mère
maternelle, est morte d’un cancer du côlon à 57 ans et j’ai reçu aussi beaucoup
de ses gènes.
Je me suis fait faire un ensemble complet
de tests génomiques et cette information a joué un rôle important dans la
mise au point du programme de maintien de ma santé. Après avoir récupéré de la
déprime initiale provoquée par la découverte de mes « mauvais gènes »
(peut-être que je me sentais comme Néo après qu’il ait pris la pilule rouge au
début du film Matrix et que mes yeux s’étaient
ouverts sur le « monde réel »), ma motivation à suivre les principes
exposés dans ce livre s’est accrue.
Statistiquement,
je pourrais espérer vivre encore 20 ou 30 ans de plus. L’hypothèse des 20 ans
est fondée sur les tables actuarielles de la Social Security Administration (Sécurité Sociale) et celle des 30
ans sur les questionnaires (« Combien de temps vivrez-vous ») qui
posent des questions spécifiques sur le style de vie. Mais cette longévité
prévue ne prend pas en compte les progrès accélérés des découvertes
scientifiques. Les tables actuarielles d’aujourd’hui sont fondées sur le passé.
Dans mon
espérance de vie actuarielle, de nombreux traitements du Pont Deux devraient
m’être très bénéfiques. Comme il en a été fait mention dans le chapitre 16
« La prévention et le dépistage précoce du cancer », des scanners
sophistiqués et de nouveaux traitements devraient prochainement être capables
de détecter et de détruire toutes les cellules cancéreuses de mon organisme
avant qu’elles n’aient eu la possibilité d’échapper à tout contrôle. Si mon
cœur venait à présenter des défaillances, ce qui se produira très
vraisemblablement, j’espère être capable de recevoir un nouveau tissu cardiaque
cloné à partir de mes propres cellules, évitant ainsi le débat éthique engendré
par l’utilisation d’un tissu embryonnaire. Un
échantillon de mon ADN cellulaire a été prélevé et placé dans un congélateur il
y a quelques années, afin que je dispose des cellules les plus jeunes
possible pour ce type d’éventualité. D’autres options incluent une
transplantation cardiaque à partir d’un animal transgénique (un animal chez
lequel on a introduit des gènes humains) ou même un nouveau petit cœur
bionique.
Maintenant,
comme Ray l’a fait dans le chapitre 10, je voudrais partager avec vous certains
points spécifiques auxquels je me conforme pour optimiser mes chances de vivre
suffisamment longtemps afin de vivre toujours.
Poids et régime
D’une taille de 1,82 mètre, je pèse 81 kilos. La
graisse de mon corps en représente 19,9 % alors que les limites acceptables
pour un homme sont de 16 à 20 % (bien que certains chercheurs pensent que le
pourcentage optimal de la graisse corporelle pour un homme ne devrait pas être
supérieur à 10 %). J’ai trouvé que la restriction calorique stricte était
difficile, mais grâce à l’utilisation de quelques nouveaux aliments pauvres en
hydrates de carbone et de faible valeur calorique que Ray et moi avons
développés, j’ai commencé à pratiquer la « Restriction Calorique Sans la
Restriction » et j’espère faire tomber mon pourcentage de graisse
corporelle en dessous de 14 %, ce qui se traduit par une perte de 3,6 kilos.
Je suis de
façon très stricte les concepts alimentaires présentés dans ce livre. Bien que
mon glucose sanguin à jeun soit normal, il est dans la « normale
haute », et avant que je ne suive un régime pauvre en hydrates de carbone,
il était souvent dans le 90e centile. Donc, je considère que je suis
dans le groupe devant consommer peu d’hydrates de carbone et j’en maintiens ma
consommation journalière à moins d’un sixième de mes calories.
J’apprécie
la cuisine asiatique et je penche pour le régime japonais modifié que nous
recommandons. Je prends souvent au petit-déjeuner de la soupe miso, du saumon, des légumes cuits à la vapeur, des algues
et du thé vert. D’autres matins, je bois un mélange de protéines que Ray et moi
avons développé comme partie de notre programme. Je m’efforce de boire du jus
de légume le matin plusieurs fois par semaine, et je prends plusieurs tasses de
thé vert au cours de la matinée et au moins 10 verres d’eau alcaline par jour.
Mon
déjeuner typique est constitué de légumes cuits à la vapeur, de tofu ou de
poulet sans la peau, d’une faible quantité de riz brun et de thé vert. Pour le
dîner, je prends du saumon sauvage deux ou trois soirs
par semaine avec des légumes. Je mange de la dinde et du poulet biologiques.
Parfois, je prends du saumon grillé, de la dinde ou un hamburger de bœuf sans
le pain. Je ne mange pas de bonbons ni de produits contenant du sucre raffiné,
du miel, de la mélasse, du fructose, etc. Quand j’ai envie de quelque chose de
sucré, je mange quelques myrtilles biologiques ou un autre fruit à faible
charge glycémique. Certains soirs de la semaine, je prends un verre de vin
rouge mais j’évite la bière en raison de sa charge glycémique élevée.
Etant donné
que je voyage fréquemment et mange hors de chez moi, j’ai trouvé une série de
restaurants qui s’accommodent très bien de mon programme alimentaire. Les repas
constitués de protéines et de légumes sont faciles à trouver. Je ne mange
jamais dans les établissements conventionnels de restauration rapide. Comme
vous pouvez le constater, je suis très strictement les recommandations
nutritionnelles de Ray et Terry.
Tests génomiques
J’ai subi une série de tests génomiques et j’ai pris
des mesures pour adapter mon régime et mon programme de suppléments, afin de
contrer et de minimiser les risques présentés par mes polymorphismes
spécifiques. Par exemple, l’hypertension artérielle est très commune dans ma
famille. Mes tests génomiques ont révélé que je possédais des copies de
polymorphismes de l’ACE, de l’AGT et de l’AT1R qui me prédisposent à
l’hypertension artérielle. Donc, je limite avec beaucoup d’attention ma consommation
de sodium, je m’efforce d’avoir une activité physique régulière et de ne pas
grossir. Jusqu’à présent, ma pression sanguine reste dans les limites
acceptables.
Inflammation et méthylation
J’ai fait doser ma hs-CRP
(le test de recherche d’une inflammation silencieuse dans l’organisme) et elle
est acceptable, à 1,1. Pour continuer dans cette voie, je prends deux
cuillerées à café (10 grammes) d’huile de poisson et deux capsules de curcumine
chaque jour. Le taux de mon homocystéine est de 7,0
dans mes limites optimales qui sont inférieures
à 7,5. Mais je porte la mutation MTHFR commune, ce qui me prédispose à une méthylation anormale. Par conséquent, pour maintenir mon homocystéine dans ses limites optimales, je prends de
l’acide folique, de la B6, de la B12, de la triméthyl-glycine et d’autres nutriments permettant
d’améliorer la méthylation.
Détoxication
Mes tests de détoxication étaient un point favorable
dans mon profil génomique qui, par ailleurs, donne à réfléchir. Ma capacité de
détoxication semble, au moins en moyenne, permettre de survivre dans un monde
pollué. Cependant, je m’efforce de limiter autant que possible mon exposition
aux toxines environnementales. Je consomme des aliments biologiques chaque fois
que c’est possible. Je bois de l’eau doublement filtrée et alcalinisée à la
maison. Je me baigne dans de l’eau filtrée une fois. J’ai fait enlever mes
obturations dentaires contenant du mercure. Je subis régulièrement deux types
de traitements intraveineux pour aider à la détoxication : une formule
intraveineuse d’aminoacides, de vitamines et de minéraux pour éliminer les
métaux lourds toxiques accumulés, avec action sur les phospholipides pour
rajeunir et détoxifier mes membranes cellulaires.
J’ai un filtre à air ionique dans ma chambre à coucher et il y a nombre de
fougères et autres plantes d’appartement dans toute ma maison. Je m’efforce de
limiter l’utilisation de mon téléphone cellulaire et mon exposition aux
radiations électromagnétiques. J’utilise un mini-trempoline
pour augmenter la détoxication lymphatique.
Maladies cardiaques affectant les coronaires et cancers
Je me suis fait faire un scanner par tomodensitométrie
ultrarapide de tout le corps, y compris un scanner cardiaque, et je subis
périodiquement un bilan de dépistage sanguin. Régulièrement, je fais faire un
test d’effort et une coloscopie virtuelle de dépistage. Pour maintenir mon
cholestérol dans des limites optimales, je prends du polycosanol
avec du gugulipide.
Hormones
Je fais doser régulièrement le taux de mes hormones,
mais je n’utilise encore aucune supplémentation
hormonale. Je prends aussi une formule d’herbes conçue pour augmenter le taux
de testostérone libre. Je prends de l’I-3-C (indole-3-carbinol)
pour réduire la conversion de la testostérone en œstrogène, ainsi qu’un
complexe de chou palmiste pour la santé de la prostate et pour réduire la
formation en excès de DHT (dihydrotestostérone)
Cerveau
J’essaie de m’impliquer dans des activités
intellectuelles suscitant le cerveau gauche, ainsi que des activités artistiques
impliquant le cerveau droit. Je constate qu’écrire apporte un excellent
débouché pour les deux. Je prends nombre de « nutriments de l’intelligence » pour augmenter la mémoire, y
compris la vinpocétine, la phosphatidylsérine,
la phosphatidylcholine, le ginkgo biloba
et l’acétyl-L-carnitine.
Suppléments
Je prends beaucoup de suppléments. J’en absorbe
beaucoup sous forme de poudre ou de liquide, mais cela équivaut à environ 64
pilules et gélules par jour. Bien sûr c’est sans compter les 24 petites « pilules »
que ma femme Karen, praticienne diplômée d’acupuncture et de médecine chinoise
traditionnelle, me donne aussi. Je consomme 4 des 10 verres que je bois chaque
jour pour prendre mes suppléments.
Nutriments essentiels. Il s’agit d’une
formule associant vitamines, minéraux et antioxydants. Pour m’apporter les
acides gras essentiels, je prends une formule d’EPA/DHA d’huile de poisson
(oméga 3) et d’huile d’œnothère (d’onagre) (oméga 6).
Super-nutriments. Pour leurs puissantes
propriétés antioxydantes ainsi que pour d’autres
actions bénéfiques, je prends de l’acide alpha lipoïque,
du coenzyme Q10, de l’extrait de pépin de raisin, de l’arginine et
du resvératrol. Pour maintenir mon esprit clair et
protéger mes fonctions cérébrales, je prends les nutriments « de
l’intelligence » cités ci-dessus. Pour les besoins de la détoxication, je
prends de la N-acétyl-L-cystéine et pour inhiber les
liaisons croisées dans les tissus en relation avec l’âge, de la carnosine.
Suppléments spécifiques. En raison de
mes antécédents familiaux de dégénérescence maculaire
sénile, je prends des suppléments de lutéine, de zéaxanthine
et de myrtille. De la glucosamine et de la chondroïtine
me protègent contre les maladies arthritiques. Pour aider mes fonctions
digestives, je prends une formule comprenant des enzymes digestives. Pour mieux
contrôler mon stress et dormir, je prends de l’inositol
et de la mélatonine avant de me mettre au lit. J’envisage de prendre une faible
dose de statine, étant donné que tant de recherches en suggèrent un bénéfice.
Mon
programme pourrait sembler décourageant, mais je trouve qu’il est très simple
de prendre quelques poignées de pilules chaque jour pour m’assurer que mes
cellules baignent tout le temps dans ces puissants antioxydants et ces nutriments.
Activité physique
Je m’efforce de marcher à l’extérieur 30 minutes ou
plus chaque jour. J’apprécie des activités plus dynamiques telles que le ski de
randonnée en hiver et le roller et la bicyclette en été. A la maison, je
pratique un entraînement musculaire avec poids et haltères.
Stress
J’ai de nombreux amis proches et j’essaie de maintenir
de fortes relations avec ma famille, ce que je ressens comme l’aspect le plus
important de mon programme de réduction du stress. Je m’efforce de me faire
masser régulièrement, ce qui contribue à ma détoxication lymphatique et à la
réduction de mon stress. J’utilise un stimulateur à onde alpha pour augmenter
les ondes alpha calmantes dans mon cerveau, et je suis les enseignements d’une
classe de yoga coréen et de méditation deux fois par semaine.
Le futur
Comme je vois de nombreuses personnes de mon âge
s’efforcer de se donner les moyens d’utiliser leur temps
« disponible » maintenant qu’ils sont en retraite, un gros problème
pour moi est de m’efforcer de maintenir un équilibre dans ma vie en ne
travaillant pas à de trop nombreux projets à la fois. J’ai encore de nombreux
objectifs à atteindre et je m’efforce d’inclure les conseils de ce livre dans
ma vie de tous les jours. Je pense, qu’en
tant que médecin et guide de la santé, je dois absolument suivre à la lettre
mes recommandations. En mangeant bien, en prenant régulièrement de
l’exercice, en contrôlant le stress et en suivant très strictement le Programme
de Longévité de Ray & Terry, je me sens bien presque tout le temps. Et bien
que nous ne puissions jamais être absolument certains de l’avenir, j’ai bon
espoir que mes choix de styles de vie porteront à leur maximum mes perspectives
de vivre suffisamment longtemps pour tirer un plein avantage des traitements radicaux
d’allongement de la vie qui sont tout juste devant nous.
Sur
ce site :
Laine Sarah (2011), Pourra-t-on vivre
jusqu’à 150 ans ?