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et titres - Synthèse «POUVOIR BIEN
VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV.N°9;07.2006 Editeur :Henri
Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr Site
web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm L’
HYPERCHOLESTORELEMIE, UNE MALADIE INSIDIEUSE Hélène
JOLLY, Juin 2005 L’excès
de cholestérol, cela peut avoir des conséquences graves pour la santé… et
pourtant, on ne ressent généralement pas grand chose. C’est pourquoi, il est
souvent difficile de bien suivre son traitement chaque jour, quand aucun
symptôme ne vous rappelle que vous êtes malade. Pourtant, seule une prise en
charge au long cours permet d’éviter de graves complications. Dans
la grande majorité des cas, l’hypercholestérolémie est totalement dénuée de
symptôme jusqu’à l’apparition des complications : plaques
d’athérome (rétrécissement de l’artère visible à l’échographie), attaques
cérébrales (ou accident
vasculaire cérébral) ou cardiaques (infarctus), artérite
des membres inférieurs… Autant de troubles qui peuvent occasionner des
douleurs ou d’importants handicaps voire mettre la vie en danger. Un
traitement permet d’éviter de telles complications. Encore faut-il le suivre
régulièrement… Pour vous motiver, sachez mieux en évaluer les bénéfices et
n’hésitez pas à en parler avec votre médecin. Des symptômes
n’apparaissent que très rarement
Malheureusement
(ou heureusement), ces signes n’apparaissent que dans les
hypercholestérolémies majeures, et non dans les hypercholestérolémies
modérées ou légères, qui sont de loin les plus fréquentes. L’excès de
cholestérol, maladie silencieuse Le
plus souvent, lorsqu’on a trop de cholestérol dans le sang, personne ne peut
donc le voir, et l’intéressé lui-même ne peut pas le sentir. Le seul signe de
l’hypercholestérolémie est donné par l’analyse de sang, qui va montrer
concrètement l’excès de cholestérol. "Si
ce signe est unique, il ne doit en aucun cas être mis en doute, même si l’on
ne ressent rien", insiste le Dr Boris Hansel, du service d’endocrinologie,
de nutrition et de prévention cardiovasculaire à l’hôpital de L’hypercholestérolémie
est une maladie silencieuse qui évolue à bas bruit… et l’on peut se sentir en
parfaite santé en ayant un taux de cholestérol trop élevé ce qui peut poser
certains problèmes. Le suivi du
traitement est souvent difficile Quand
on se sent en bonne santé, il n’est pas facile de se motiver pour suivre des
mesures hygiéno-diététiques ou pour prendre un médicament tous les jours.
Conséquence : les interruptions du régime et/ou du traitement
médicamenteux sont fréquentes. On estime que la moitié des patients sous
traitement médicamenteux l’abandonnent dans l’année. De même, l’oubli du
comprimé n’est pas rare : il est fréquent d’oublier ses médicaments sans
même s’en rendre compte. De
façon générale, plusieurs facteurs sont pointés du doigt pour expliquer la
difficulté de l’observance (du suivi) à un traitement. D’abord, elle dépend
du nombre de prises : plus le nombre de médicaments à prendre par jour
est élevé, moins l’observance est bonne. Elle dépend aussi du nombre de
comprimés lors de chaque prise, du goût, de la taille des médicaments, et de
l’horaire de la prise (on estime que le médicament est moins oublié s’il est
prescrit le soir ou le matin, plutôt que le midi, le patient étant plus
souvent à l’extérieur de son domicile). Quelques clés
pour optimiser le suivi du traitement |
Pour
favoriser l’observance au traitement, et ne pas se démotiver, quelques règles
ou quelques trucs peuvent être mis en place entre le patient et son médecin. Il
faut avant tout bien comprendre l’intérêt du médicament, comment il doit être
pris, et ne pas hésiter à le redemander régulièrement au médecin. Si des oublis
surviennent, il faut arriver à en évaluer précisément la fréquence, les
circonstances de survenue et à trouver des astuces pour les éviter. L’oubli
volontaire ou involontaire d’un médicament est parfois lié à la présence ou
simplement la crainte des effets secondaires. En parler avec votre médecin
permet de vérifier si ces effets peuvent être liés à la prise en charge,
parfois de modifier la dose ou le traitement lui-même, si ces conséquences sont
vraiment gênantes. Toutefois, ces effets secondaires sont généralement très
modérés… et les effets indésirables majeurs sont bien moins fréquents que ceux
d’un traitement à base d’aspirine ou d’anti-inflammatoire par exemple.
Prendre
conscience des bénéfices du traitement
Enfin, l’une des clés de l’observance du
traitement est d’essayer d’évaluer l’efficacité du médicament et d’en voir les
effets positifs. Ces effets, si l’on ne peut les voir de l’extérieur, sont
visibles sur l’analyse de sang. On peut également demander au médecin d’évaluer
le risque et son évolution en fonction du taux de cholestérol. "Pour
comprendre l’intérêt et se rendre compte concrètement du bénéfice d’un
traitement à long terme, on peut par exemple évaluer le risque cardiovasculaire
à 10 ans pour un patient donné" conseille le Dr Boris Hansel.
Selon la plupart des études, une prise en charge satisfaisante de
l’hypercholestérolémie diminue de 30 % le risque de maladie coronaire et
d’infarctus. Et ce bénéfice est d’autant plus important que le médicament est
bien pris.
Ainsi, un homme de 55 ans ayant une
hypercholestérolémie relativement importante, avec un taux de cholestérol total
égal à 2,70 g/l, mais qui ne fume pas, n’est pas diabétique, et a une
pression artérielle normale, aura un risque de 15 % de faire une maladie
cardiovasculaire dans les 10 ans, et un risque de 7 % de faire un
infarctus du myocarde. Si son taux de cholestérol descend à 2 g/l, taux satisfaisant
pour cet homme, le risque d’infarctus descend à 4 %.
"Même si ces évaluations sont un peu
biaisées car elles n’ont pas été réalisées en France, elles donnent une idée à
grande échelle du bénéfice qu’apporte un traitement hypolipémiant. Et surtout,
pour l’individu, elles permettent d’avoir une idée théorique du bénéfice, et de
concrétiser les choses" précise le Dr Hansel. De nombreuses études
cliniques (avec les statines notamment) ont démontré l’efficacité des
médicaments contre le cholestérol pour diminuer le risque d’attaques cardiaques
ou cérébrales.
L’hypercholestérolémie, comme le diabète
ou l’hypertension artérielle sont des maladies insidieuses… Pour mieux prévenir
les complications, ne vous laissez pas tromper par l’absence de symptôme. Ne
négligez pas le suivi régulier de votre traitement. Un petit effort quotidien
qui pourrait vous sauver la vie !
Source :
Etude PEGASE, menée pour évaluer l’effet d’une éducation thérapeutique sur
l’observance d’un traitement et sur le taux de cholestérol à long terme.
Résultats présentés au congrès de