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Mars 2012

 

 ²CRAINTES ET ATTENTES

des

FAMILLES, PROFESSIONNELS

ET PERSONNES POLYHANDICAPEES 

 

                                                                                                         2ème  Web Bulletin de Liaison du Groupe IMOC/IMC ,  Janvier 2012

 

                                                                                                                         Mathilde POMMIER,  mathilde.pommier@dbmail.com

 

INTRODUCTION par Henri Charcosset, webmestre

 

Les raisons de publier sur ce site, dévolu au Bien vieillir, les travaux de ce Groupe consacré aux handicaps de la petite enfance, ont été  expliquées  au début du Web Bulletin IMOC/IMC N°1, associé à l’article : Pommier Mathilde (Pseudonyme), Henri Charcosset pour l’Introduction (2011), Les anomalies de développement chez le très petit enfant

 

 

TEXTE de Mathilde Pommier

 

  Il y a une petite vingtaine d’années, un groupe d’étude sur le polyhandicap (ce mot est ici à comprendre dans le sens plus large de : multihandicap, moyen ou sévère) s’est réuni au Centre Technique National d’Etudes et de Recherches sur les Handicaps et les Inadaptations (CTNERHI) à raison d’une fois en moyenne par mois durant une quinzaine de mois. Ce groupe avait un double  but :

- « une réflexion ‘critique’ sur les connaissances et pratiques existantes » concernant « l’accompagnement des personnes polyhandicapées »

- des « propositions pour développer des réponses adaptées aux besoins des personnes polyhandicapées, de leurs familles et des professionnels ».

 

  Ce travail a été concrétisé en une publication d’Elizabeth Zucman de 261 p. :  « Accompagner les personnes polyhandicapées », aux éditions du CTNERHI. L’ouvrage est intéressant, instructif, facile à lire et à consulter sur le site du CTNEHI, et téléchargeable gratuitement :

 

1.      PDF] Téléchargeable - CTNERHI

www.ctnerhi.com.fr/fichiers/ouvrages/236.pdf

Format de fichier: PDF/Adobe Acrobat
Accompagner les personnes. 
poly handicapées. Réflexions autour  des apports d'un groupe d'étude du CTNERHI. Elisabeth Zucman. 2e édition ...

 

°°°°

 

  Pour ce 2ème Web Bulletin, je m’intéresserai plus particulièrement au passage (p.53 à 57) qui se préoccupe des attentes et des craintes tant des familles que des professionnels et des patients eux-mêmes, et comment faire pour les harmoniser.

 

  Le groupe d’études (25 personnes et 30 « invités », médecins, équipes de soignants, associations de patients et de familles) a d’abord écouté des parents, représentants d’associations et équipes d’établissements pour enfants ou adultes. A noter que les principaux intéressés, les patients eux-mêmes, n’ont pas été consultés. L’auteur résume de façon claire et précise l’essentiel des attentes et craintes des uns et des autres, « et quelques-unes des options qui en découlent ».

 

CRAINTES ET ATTENTES DES FAMILLES

 

  Pour bien les comprendre, il importe de se rappeler qu’il s’agit de « familles d’aujourd’hui » (et encore plus en 2012 qu’il y a vingt ans !) formées de citoyens et de consommateurs, des familles qui n’acceptent plus d’être « objets » et « agis », mais revendiquent d’être « sujets » et « acteurs ». D’où une volonté forte de « connaître et participer activement à ce qui se fait pour leur enfant »

  La place de l’enfant, fruit d’une procréation volontaire, est plus importante que jamais, et la souffrance, la révolte en sont d’autant plus grandes quand cet enfant s’avère être handicapé, douloureux, en échec.

  La famille d’aujourd’hui, et de plus en plus, est généralement restreinte, isolée, parfois incomplète, ou recomposée, souvent petitement, voire mal logée.

  Au « ‘deuil’ de l’enfant bien portant impossible à faire », s’ajoutent les révélations progressives des déficiences de leur enfant ; la quête, en forme trop souvent de parcours d’obstacles, d’une première prise en charge, recommencée à chaque nouvelle étape ; le manque d’équipements et particulièrement d’équipements proches, donc de choix, d’où parfois l’obligation d’une séparation lointaine.

  Cette souffrance lourde, quasi insupportable et pourtant à supporter, les parents ont un besoin vital de la voir « reconnue, respectée plutôt que soupçonnée » par les soignants et personnels sociaux aussi bien que par d’autres parents.

  A cela s’ajoutent des craintes particulières et tout à fait justifiées : crainte de finir par s’épuiser ; crainte de voir refusée l’aide d’un internat quand l’enfant grandit ; crainte de trop demander à la fratrie et/ou de trop négliger celle-ci.

  Et, étant donné leur propre épuisement, crainte que leur enfant ne souffre de la fatigue et du découragement des équipes, auxquels ils sont forcément sensibles et attentifs. Ce qui engendre malentendus et conflits.

  Crainte enfin que leur enfant sans défense soit victime de maltraitances et/ou abus sexuel, crainte épisodiquement et complaisamment ravivée par l’actualité.

 

  « Les attentes des parents d’aujourd’hui vont dans le même sens : [ que l’enfant soit] ‘d’abord un enfant’ », avant d’être un handicapé. Leur dynamisme et leur optimisme surprend parfois les équipes. Ils se battent à la fois pour garder leur enfant intégré le plus longtemps possible et l’amener progressivement à vivre sans eux. Et Elisabeth Zucman de conclure :

« On peut espérer qu’ils construisent là une confiance en eux-mêmes, dans l’enfant et dans les lieux d’accueil qui leur permettra de vivre avec moins d’inquiétude la prise en charge en établissement spécialisé ».

 

  J’ajouterai, au vu de mon vécu et de celui de bien d’autres (confidences, forums, partages de bonnes adresses, etc...) que l’expérience des parcours d’obstacles et de désillusions fortes, ainsi que de ces moments où, enfin, on a trouvé aide efficace et humanité, forge des personnalités fortes, tenaces, étonnamment résistantes et prudentes ! Sauf certains parents qui s’en avèrent incapables, et il y en a certes, on fait pour un enfant ce que jamais on ne ferait pour personne d’autre. Culpabilité ? Ou plutôt ce comportement sans lequel l’espèce n’existerait pas ou disparaîtrait et que nous partageons largement avec bien des animaux ? Poules, hirondelles, animaux bien inoffensifs (sauf pour insectes et vermisseaux) comme chacun sait, peuvent s’avérer fort dangereuses quand leurs petits sont menacés et mettre en fuite chats et chiens. Ce qui n’exclut pas incompétence, maltraitance et désintérêt aussi chez certains parents animaux...

 

ATTENTES ET CRAINTES DES PROFESSIONNELS

 

  « Pour les professionnels, la personne polyhandicapée est avant tout le sujet de leur professionnalité », de l’acquisition des savoirs au métier lui-même. Or, leur profession est généralement épuisante, et « lepolyhandicap déjoue journellement leurs efforts ». La désespérance qui s’en suit, surtout quand elle est non dite, peut rendre difficile la vie et le fonctionnement d’une équipe.

 

  Les professionnels attendent donc des parents de voir reconnue la valeur de leur travail, y compris quand les résultats s’avèrent minimes et/ou lents.

  D’autre part il peut arriver que certains d’entre eux passent insensiblement du désir de voir respecté leur travail « à une volonté parfois farouche de protéger le lieu (l’institution) et le sujet de leur travail (la personne polyhandicapée) de la présence des parents, ressentis comme une menace d’empiètement sur leur territoire et comme une mise en tutelle abusive de ‘leur’ enfant et pourquoi pas ? parfois d’eux-mêmes. » Ce phénomène s’appuie sur d’excellentes justifications théoriques : pour avancer, la personne polyhandicapée ne doit-elle pas conquérir son autonomie psychique par rapport à ses parents, n’a-t’elle pas besoin de distinguer son territoire (confondu avec celui de l’institution !) de celui de ses parents ?

  En réalité, derrière ces vérités affichées, se jouent « des rivalités affectives inconscientes ».  Parents et professionnels se disputent sans se l’avouer le droit de s’attacher à la personne polyhandicapée.

 

  J’ajouterai que les rivalités sont les mêmes, quoique plus violentes dans le cas d’un enfant handicapé, et tout autant non dites, que celles qui peuvent parfois opposer enseignants et parents. Et quelquefois, il s’agit plus d’emprise, tant de la part de la famille que de certains professionnels, que d’attachement.

 

CRAINTES ET ATTENTES DE LA PERSONNE POLYHANDICAPEE

 

  Les personnes polyhandicapées n’ont pas été consultées directement par le groupe. Mais, en s’appuyant sur « le simple bon sens commun » et « les multiples signaux recueillis auprès de personnes polyhandicapées et d’autres en situation similaire de dépendance », l’auteur, et sans doute le groupe, se considèrent comme autorisés à penser que les personnes polyhandicapées ont :

-         une crainte : perdre l’amour, l’attachement, l’attention des uns et des autres

-         une attente : voir leur autonomie affective et personnelle reconnue, que dépendance ne soit pas appartenance

  Quant à la « divergence des deux regards posés sur eux », elle ne leur est nullement préjudiciable. Sauf quand elle est conflictuelle.

  Elle leur devient bénéfique quant il y a respect et confiance mutuels entre leurs parents et « leurs » professionnels.

  A noter que ceux-ci ne sont pas interchangeables pour eux et que ces patients ont un besoin vital de pouvoir faire confiance aux uns et aux autres.

 

  J’ajouterai que, depuis vingt ans, l’habitude s’est prise, dans les établissements, de considérer les professionnels d’une même discipline comme interchangeables, et que le temps leur est de plus en plus compté.

  Et je note qu’encore une fois, on ne donne pas la parole aux patients à propos d’un sujet qui les concerne en premier lieu mais qu’on parle pour eux.

 

COMMENT FAIRE POUR QUE CHACUN Y TROUVE SON COMPTE

 

   En 1989, il a été noté dans le Code de l’action sociale et des familles que les familles devaient être : informées, associées à l’action et soutenues. 

  L’auteur, et sans doute le groupe, s’interrogent sur la possibilité que ces trois exigences puissent bénéficier aux trois partenaires.

 

Patients, familles et professionnels doivent être informés :

  Ceux qui ont osé le faire ont eu la surprise de voir comme leurs patients, enfants et adultes, saisissent clairement l’essentiel et du diagnostic et des projets les concernant ; à condition que l’on prenne la peine de s’adresser « directement à eux, lentement et en termes simples ». Et de constater que « cette information n’est pas anxiogène mais plutôt mobilisatrice ».

  Il en est de même pour les parents et les professionnels quand le même message est donné simultanément aux divers partenaires.

  J’ajouterai que, pour ma part, ce qui me surprend, ce n’est pas l’intelligence des patients et des parents pour ce qui les concerne directement, mais que cela surprenne les équipes...

 

Patients, familles et professionnels doivent être associés à l’action :

  Pour cela, chacun doit se savoir, se sentir invité de façon claire et explicite à prendre une part active et selon ses capacités au projet commun.

  Cette union des forces augmente l’efficacité, allège le fardeau de chacun et fait cesser rancœurs et replis sur soi de ceux qui sont d’ordinaire laissés de côté.

  J’ajouterai que ce constat ne me surprend vraiment pas, mais que ce genre de partenariat est délicat à mettre en œuvre, exige attention et intelligence humaine.

 

Patients, familles et professionnels doivent être soutenus :

  Pour chacun des partenaires, « l’information et l’action partagée sont déjà des formes majeures du soutien. La libre parole en est une autre. »

  J’ajouterai que l’inverse peut vite ressembler à une forme de maltraitance.

 

  E. Zucman conclue : « Sur le partage de ces trois exigences peut se fonder un véritable partenariat ».

  On ne peut que partager son opinion.

  Dans ces deux dernières décennies, il y a eu des progrès dans ce sens. Mais il y a des endroits où il reste beaucoup à faire. La hiérarchisation reste la norme. L’intelligence humaine n’est pas valorisée lors des formations médicales. Les conditions de travail s’aggravent et aggravent les conditions de vie de tous. Et la méfiance, voire le soupçon, est devenu un fonctionnement assez général.

 

  Il est donc d’autant plus précieux, pour chacun, de mieux appréhender les craintes et les attentes des autres, de mieux comprendre leur point de vue, le pourquoi de telle ou telle attitude. C’est la base d’un partenariat utile. Et, j’en suis actuellement un témoin émerveillé, la base d’une thérapie vraiment efficace.

 

CTNERHI : www.ctnerhi.com.fr 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POST-POLIO. PROMOUVOIR DES SOLUTIONS POSITIVES

 

Rhoda OLKIN et Stéphanie T. MACHELL

 

In Post-Polio Health Summer 2011 Vol. 27, N°3

RHODA OLKIN

 

En tant que responsable d’un groupe j’ai quelquefois l’impression d’être perçue comme étant trop contraignante, lorsque je suggère aux rescapés de polio d’essayer un appareil d’aide. Comment puis-je encourager quelqu’un, qui de toute évidence a besoin d’un nouvel appareil, à l’essayer, sans  trop lui faire violence ?

 

Réponse de R Olkin, PhD[1]:

Il est quelquefois plus facile pour quelqu’un d’autre que la personne elle-même de percevoir ses besoins. Mais que faire en sachant ceci ? Laissez-moi vous raconter mon passage d’utilisateur de béquille à un scooter, façon de vous introduire à la difficulté de cette transition… J’enseignais à l’université et un jour à mon arrivée au travail, j’ai trouvé un scooter parqué devant mon bureau.  On m’a dit : «  Oh, le directeur a pensé que vous pourriez utiliser ceci pour vous déplacer sur le campus. »

         Vu qu’il apparaissait mal élevé de refuser, j’ai donc commencé à utiliser le scooter. Et voilà, je me suis trouvée à aller à des endroits où je n’avais jamais été car ils étaient trop éloignés et j’ai conservé mon énergie. Mais au début je me suis limitée à l’utilisation de mon scooter sur le campus, c’est-à-dire, je pouvais me reconnaître un « utilisateur de scooter » dans ma vie professionnelle.

         Et puis j’ai pris le scooter pour la maison et commencé à l’utiliser avec les amis. D’un coup, j’ai pu aller aux grandes surfaces, musées, parcs – le scooter agrandissait mon univers. Le dernier endroit où j’ai utilisé le scooter fut avec la famille. Ce fut la transition la plus difficile – à la fois pour moi et pour mes parents- faisant remonter un tas de sentiments pour nous tous. Notre identité change selon que nous soyons droit debout ou en position assise. Je le ressens, c’est difficile.

         Mais vous savez la morale de l’histoire. C’est celle que raconte tout nouvel utilisateur de scooter ou de fauteuil : on ne réalisait pas combien on limitait notre univers jusqu’au moment où on s’est équipé de roues pour l’étendre à nouveau. Alors on ressent une sensation de liberté qu’on ne pressentait pas, et on ne voudrait jamais plus revenir en arrière sans roues.

Mais comment faire partager  ce sentiment à quelqu’un qui n’en est pas encore là ? J’ai quelques suggestions.

         Faites un questionnaire à remplir par les gens et à discuter les uns avec les autres. Poser des questions comme : Y-a-t’ il des magasins où vous n’allez pas parce-qu’ ils sont trop grands ? Combien de temps pouvez-vous rester debout dans une file d’attente ? Dans les 5 prochaines années, comment envisagez-vous votre activité ? Êtes-vous tombés dans les derniers 6 mois ?

         Planifier une sortie dans un lieu facile d’accès pour un scooter mais difficile à pied. Mettez des scooters à disposition pour ceux qui, d’habitude, ne les utilisent pas.

         Faire des petits groupes de discussion  à propos de son image en tant que personne ayant un handicap et ce que cela signifie d’être un utilisateur de béquilles, ou d’un scooter ou d’un fauteuil.

         Faire des chasses au trésor, chronométrées, dans les locaux où vous vous rencontrez ; avoir des indices éparpillés dans les locaux pour obliger les marcheurs à aller partout. Offrir des scooters pour utiliser selon les besoins.

         Mettre ceux qui utilisent des roues d’un côté de la salle et ceux qui marchent de l’autre pour qu’ils échangent sur les facilités et difficultés qu’ils rencontrent à propos de leurs modes de déplacement.

«Se rappeler que l’on peut conduire le cheval vers l’eau, mais seul le cheval peut décider de boire »

 

Stéphanie T. MACHELL

 

Je prends soin d’un survivant de la polio. A certains moments je me sens considérée  comme un dû. Comment puis-je faire face à cette situation sans faire du tort à mon partenaire ?

 

Réponse de S. T. Machell, PsyD[2] :

Tous ceux qui prennent soin, tels que les parents ou les conjoints et autres que nous aimons et dont nous dépendons sont souvent pris pour un dû. Peu importe combien votre soin peut-être apprécié au quotidien, la personne veut oublier l’importance d’exprimer appréciation et reconnaissance.

         C’est difficile, de prendre soin particulièrement pour un conjoint ou un partenaire. Cela change la relation et peut créer des inégalités et du ressentiment. Il y a ambivalence pour les deux partenaires à propos de leurs nouveaux rôles. Celui recevant le soin, peut apprécier ce qu’il reçoit mais craindre de devenir une charge et être irrité de ne pas être capable de faire ce qu’il ou elle faisait autrefois. Celui ou celle procurant le soin peut être satisfait d’aider mais être irrité du travail supplémentaire et de la perte de liberté. Les deux peuvent avoir la nostalgie des premiers jours de leur relation.

         C’est particulièrement difficile pour les rescapés de polio de recevoir des soins. Être pris en charge peut rappeler les souvenirs de la primo polio, incluant des expériences négatives de soignants qui étaient tout sauf attentionnés. Ou bien cela peut faire appel à des sentiments d’impuissance et de dépendance, durs à faire face pour quelqu’un qui a toujours crû être essentiel d’être pleinement autonome et indépendant. Exprimer une appréciation du soin, même quand elle est ressentie, peut faire que le survivant de polio  se sente plus vulnérable.

         Pouvez-vous parler avec votre partenaire de ce que vous sentez ? Souvent les couples n’arrivent pas à discuter de telles issues sensibles jusqu’à ce qu’elles arrivent de façon indirecte ou avec des mots de colère et qui font mal – ou jusqu’à ce que le soignant devienne malade et incapable de continuer. Une telle discussion sérieuse et importante serait mieux d’être tenue à un moment calme et neutre.  Vous pourriez commencer en demandant à votre partenaire comment il, elle se sent dans la façon dont votre relation évolue. Ou bien vous pourriez parler en premier de ce qui est important pour vous en prenant soin de votre conjoint, ou lui demander ce que cela lui fait de recevoir l’attention, les soins. Vous pourriez lui demander comment il, elle ressent ce que vous faites et s’il y a des choses particulièrement agréables ou désagréables.

         Ce peut être une occasion pour votre partenaire d’exprimer sa reconnaissance ou son appréciation pour tout ce que vous faites. Sinon, Vous pouvez en profiter pour lui exprimer ce que vous ressentez et voir comment il, elle réagit. Si en parler ne fonctionne pas, ou si votre conjoint ne peut ou ne veut en parler, il peut y avoir des façons moins directes par lesquelles il ou elle exprime son appréciation et que vous pouvez observer.

         Par exemple, il, elle peut sembler plus confortable ou vous souriant quand vous faites quelque chose pour l’aider. Vous pouvez aussi remarquer les effets positifs de ce que vous faites pour lui, elle, tel que plus d’énergie.

         Le sentiment d’être considéré comme un dû, peut aussi être un signe que vous avez besoin de repos. C’est important de prendre soin de vous afin de pouvoir prendre soin de votre partenaire. Trouvez un moyen de prendre du temps pour vous. Si famille et ami ne sont pas disponibles, il existe des possibilités de soins de répit. Les utiliser et prendre le temps de faire quelque chose pour refaire le plein d’énergie. Vous retournerez remonté et ranimé et mieux à même de vous occuper de votre conjoint.

 

Ressources :

                  National alliance for Caregiving 4720 Montgoméry Lane, 2nd Floor, Bethesda, MD 20814 www.caregiving.org

                   Family Caregiver Alliance National Center on Caregiving 180 Montgoméry Street, Suite 900 San Francisco, CA 94104 Tel 4154343388, 8004458106  info@caregiver.org  www.caregiver.org

                   Because We Care: A Guide for People Who Care Administration on Aging Washington DC 20201 Tel 2026190724 www.aoa.org

                   Area Agency on Aging For caregiver support groups, respite providers and other caregiving services Eldercare Locator Tel 8006771116 www.eldercare.gov

                   ARCH National Respite Network and Resource Center Call to find local respite providers Tel 8004731727 http://chtop.org//ARCH.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] Dr Rhoda Olkin est professeur honoraire de Psychologie Clinique en Californie à l’Ecole de Psychologie Professionnelle de San Francisco, et Directeur exécutif de  l’Institut de Psychologie de Handicap et Santé. Elle est aussi une survivante de la polio et mère de deux adultes

[2] Dr Stephanie T. Machell est psychologue en pratique indépendante dans le Greater Boston et consultante au Centre International de réhabilitation de Polio, centre de consultations externes Spaulding-Framingham, Framingham Massachusetts. Son père était un survivant de polio.