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Octobre 2013                        

 

LE BÉNÉVOLAT.... DEPUIS CHEZ SOI

                                  

                                        Sylvaine De PAULIN

 

                                     Notre Temps Mai 2013

 

Introduction, par Henri Charcosset

 

Bien documentée, l‘étude de Sylvaine de Paulin devrait être utile auprès d’un certain  nombre d’internautes.

 

Obligé d’arrêter ma profession de chercheur au CNRS dès mes 53 ans, pour  cause de handicap physique aggravé, je me suis aussitôt investi dans un bénévolat assidu de recherche sociale appliquée, depuis chez moi.

 

Ma première publication sur le Net remonte au 1er  janvier 2001! Voir à CLIC.

 

Après avoir mis à profit des sites amis, pour publier des articles,  j’ai lancé mon propre site en septembre 2005 CLIC.

 

Ce site comporte maintenant vers 800 articles, CLIC

 

 L’optique générale est d’illustrer que le Net permet une insertion sociale active, sans limitation d’âge ni de niveau de handicap CLIC.

 

Ceci en mode de bénévolat indépendant , sans dépendance d’une ou plusieurs sortes. Ce n’est pas rien! Parmi mes articles récents, voir aussi CLIC et CLIC.  

 

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Grâce à Internet, ou au téléphone, il est désormais possible de mener des actions bénévoles depuis son domicile. Une révolution dans le monde de la solidarité.

 

"Savez-vous que vous pouvez changer le monde sans bouger de chez vous?" Ce slogan de l'Unicef (1)  résume bien cette nouvelle tendance: aujourd'hui, il est de plus en plus facile d'exercer des actions bénévoles depuis son domicile. Bien sûr, Internet a largement favorisé cette possibilité. Mais, même sans être connecté, il est tout à fait possible de s'engager dans le bénévolat sans bouger de chez soi, en utilisant le téléphone ou le courrier. Une aubaine, lorsque pour des raisons d'éloignement ou de difficultés physiques, les déplacements vers les sièges d'association s'avèrent compliqués, voire impossibles.

 

Un temps choisi - de quelques minutes à plusieurs heures-

 

L'Unicef, pionnier dans ce domaine, propose sur son site, de s'engager au choix, "une minute, deux minutes, cinq minutes, huit minutes, une heure ou plus"... Que peut-on accomplir en une ou deux minutes? par exemple, relayer une information de l'association à tout son carnet d'adresses. En cinq minutes? Télécharger des affichettes ou des documents. Et en quelques heures?

 

 Régine Giordanengo, qui a prématurément suspendre son activité de formatrice à cause d'une polyarthrite invalidante, répond : "Je recueille des informations, nourris un blog, réalise des affichettes, produis des diaporamas, des montages vidéo à destination des écoles. Je travaille de chez moi pour l'association tout en restant en contact avec les responsables locaux."

 

A côté d'actions de communication comme les pratique Régine, les volontaires peuvent s'investir dans la rédaction et la relecture, la traduction, la recherche de fonds, la comptabilité, etc.

 

Ainsi, Marie-Claude Kokanoski, une ancienne enseignante d'anglais, traduit des documents de l'association de parrainage Partage (2). Les courriers des enfants lui arrivent en anglais. "J'ai me familiariser avec le vocabulaire et les tournures propres aux jeunes de différentes régions de l'Inde ou d'ailleurs. Grâce à Internet, je vérifie les noms des lieux ou des monuments dont il est question dans leurs lettres. Je n'ai jamais vu la responsable de l'association mais je sens que mon rôle est important: c'est moi qui fais le lien entre les parrains et les enfants..

Ce bénévolat de compétence à distance s'exerce au gré de ses horaires. Marie-Claude traite un paquet de lettres toutes les six semaines, elle prend son temps et agit en plusieurs étapes.

 

 Malheureusement, cette pratique du bénévolat est encore peu connue: une enquête de l'Agence pour la valorisation de l'engagement (3) révèle que 65% des séniors hésitent à s'engager parce qu'ils craignent que cela ne leur prenne trop de temps (43%) ou parce qu'ils ne connaissent pas d'associations près de chez eux (10%). Ce fut le cas de Jacky Sorbara, habitant d'un petit bourg du Puy-de-Dôme. Une fois à la retraite, cet habitué de l'engagement associatif désirait continuer à se rendre utile, mais sur un mode plus personnel et en restant chez lui: il donne aujourd'hui du temps à l'association Au bout du fil (4). L'idée est simple: rejoindre par téléphone des personnes isolées au cours de conversations de vingt à trente minutes" Quand on se parle ainsi au creux de l'oreille, on ne perd pas son temps en détails, constate cet écoutant. On va à l'essentiel. C'est fou ce que je reçois à chaque échange, surtout des leçons de courage et de dignité. Au départ, j'ai suivi une formation avec l'association et, au fil du temps, nous pouvons échanger sur notre expérience avec un superviseur et lui poser des questions."

 

Des initiatives recensées dans une banque de données

Professeur d'histoire-géo-économie, Evelyne Delorme a l'enseignement dans le sang. Déjà, en activité, elle avait eu l'idée de réaliser des vidéos sur quelques thèmes pour ses élèves. Une fois à la retraite, pas question de les abandonner. Alors, elle crée un site (5), multiplie les vidéos, propose des fiches, s'inscrit sur Facebook, répond par Skype aux questions de certains..."Ce qui m'a encouragée, ce sont les remerciements des élèves. Ils m'écrivent, ils m'envoient des mails. Un jour, l'une d'entre elles m'a dit qu'à son examen d'histoire elle avait eu ma voix dans la tête, et cela lui avait donné l'impression de tricher!"

Nicole Oliveira, en préretraite à 56 ans, a ressenti le besoin de prendre des engagements associatifs pour retrouver un lien social. En plus de son action de proximité avec l'association Lire et faire lire (6), elle est l'une des six cents bénévoles de France chargés de faire remonter les bonnes nouvelles pour le compte de Reporters d'espoir (7): "Il s'agit de recenser les initiatives et les réalisations positives et encourageantes relatées dans les médias et de les regrouper au sein d'une banque de données. Pour cela, je lis la presse, je regarde les blogs, les sites... Lorsque je repère quelque chose d'intéressant, je le propose à la banque de données."

Complémentaire des actions de terrain qui rapprochent physiquement les personnes, le bénévolat à domicile permet d'être utile aux autres. Une possibilité à tester!

 

(1)             www.unicef.fr      (2) www.partage.org    (3) www.ave-engagements.fr (4) www.auboutdufil.org (5) www.cours-seko.fr  (6) www.lireetfairelire.org (7) www.reportersdespoirs.org

 

Un expert en solidarité numérique

 

Bertrand Beck, fondateur avec Nathalie Choiseau, du site beTobe.org, un réseau de solidarité internationale en ligne.

 

Pourquoi avez-vous créé ce site?

Nous l'avons créé en 2005, après avoir constaté sur le terrain les manques et les attentes de nombreuses associations. Le développement d'Internet a permis de mettre la technologie au service de la solidarité. Les petites comme les grandes associations doivent pouvoir profiter de ce nouvel outil. Nous favorisons les collaborations en ligne.

 

Quel en est le principe?

C'est ce qu'on appelle du bénévolat de compétence à distance: la rencontre des besoins des associations et des offres des bénévoles. Nous comptons aujourd'hui plus de 660 associations et 7 000 bénévoles. Parmi ceux-ci, les séniors sont encore minoritaires. Et pourtant, on a besoin de leur concours! Mais certains sont encore intimidés par la technologie. Nous nous efforçons de simplifier au maximum l'usage d'Internet.

 

Ce moyen est-il efficace?

C'est stupéfiant. Si nous voulons une action rapide et rentable, le passage par Internet est  incomparable avec tout autre moyen. C'est très intéressant car nous pouvons ainsi créer de nouveaux réseaux au sein desquels les séniors se sentent reconnus.

 

                            Quelques chiffres   

 

12 000 000  de bénévoles

17,6 de bénévoles pour 1 000 habitants en France, (contre 19,2 en Grande-Bretagne, 25,3 aux Pays-Bas et 6,5 en Espagne)

17% des 50-65 ans régulièrement engagés

38% des plus de 65 ans sont bénévoles

Sources: les chercheuses Edith Archambault et Viviane Tchemonog, du Centre d'économie de la Sorbonne CES-CNRS, enquête AVE Cerphi 2012.

 

Quelques sites et initiatives

 

Kolibri

 

Ce logiciel de l'association L'enfant@l'hôpital permet aux petits malades hospitalisés de suivre des voyageurs qui leur envoient des images, des histoires, des vidéos au cours de leur aventure. Kolibri a reçu le prix 2012 du concours européen "discover e-volunteering" de la Fondation Orange. Accessible depuis www.enfant-hopital.org

 

Cyberpapys

 

Dès 1997, la Fondation d'entreprise Boulanger innovait en lançant www.cyberpapy.com, un site de soutien scolaire, qui met en relation des élèves et des séniors prêts à les aider dans leurs devoirs.

 

Aider-donner

 

www.aiderdonner.com facilite la collecte de fonds. Chacun peut soutenir l'association ou l'événement de son choix.

 

France Bénévolat

 

Cette association met en contact les offres et les demandes, sur toute la France et dans tous les domaines. www.francebenevolat.org.

 

Espace Bénévolat

 

Espace bénévolat a créé une application pour smartphone, "tous bénévoles", afin de faciliter la rencontre entre les bénévoles et les associations. Il suffit de télécharger l'application sur son mobile. Il est alors possible d'effectuer une recherche géographique, en mentionnant son code postal, et choisir le type d'action à mener. Www.espacebenevolat.org

 

Un Livre

 

" Génération placard, génération espoir? " Ou comment les générations se retrouvent grâce au bénévolat Hervé Sérieyx et Dominique Thierry, ed Maxima 2013, 24,50 €