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                                                SEPTEMBRE 2007

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BEETHOVEN MON COMPAGNON DE VIE ET DE SOLITUDE

 

                           Cécile HINAULT, pseudonyme Ludwig

 

 De Victor Hugo en  parlant de Ludwig Van Beethoven : « Ce sourd qui entendait l’infini »

 

I. INTRODUCTION

 

Ceci est mon deuxième article, le premier étant « Internet, la grande musique et le handicap » (adresse web en fin de texte), par lequel j’ai expliqué ma propre histoire, j’y ai exposé le bouleversement qui a changé le cours de ma vie, l’agression suivie d’un handicap moteur, me privant de ma liberté.

J’ai surmonté grâce à l’écoute de la grande musique, inestimable aide morale, chaque jour, je me plonge dans la  magie des notes.

 

Cette fois, je vais vous parler de cette relation entre Beethoven et moi, d’autant plus importante, que la surdité y prend la place capitale, bien que je ne sois pas atteinte moi-même, mon mari l’a été, tout au long de notre vie commune, et vous verrez que ce n’est pas chose facile.

 

II. LUDWIG VAN BEETHOVEN ET MOI

 

Quand on parle de surdité et de musique, on ne peut que faire une association avec Ludwig Van Beethoven, la presque totalité de ses œuvres a été écrite dans ce silence qui l’habitait, c’est pourquoi j’ai choisi ce titre pour cet article.

 

S’il est des moments dans la vie, où il faut descendre de notre nuage, penser à ceux qui souffrent d’un handicap, si petit soit-il, il est là, et la vie doit continuer, par un éternel combat sur soi-même et les autres, disons-nous qu’il y a plus atteints et malheureux que nous, nous ne voyons pas, ou nous ne voulons pas voir par indifférence, cette indifférence qui grandit de plus en plus.

 

On doit trouver en nous, cette étincelle de passion, quelle qu’elle soit, pour nous en sortir du mieux possible, j’ai choisi la voie de la musique, vous avez tellement de sujets d’intérêt, à vous de le choisir, personne ne peut le faire à votre place.

 

Ceci est le récit de mes propres sentiments, tout sommeillait en moi, jamais oubliés, bien mémorisés, ne demandant qu’à s’exprimer, une profonde admiration pour Ludwig Van Beethoven, sa vie, ses souffrances, ses déceptions, son dévouement à sa famille, ses compositions, ses engagements politiques, une vie trop courte, né le 17 Décembre 1770, il s’éteint le 26 Mars 1827, après de terribles souffrances, un orage gronde, le ciel est zébré d’éclairs, le monde de la musique pleurait, le TITAN avait fini de souffrir..

 

Que de paroles ont été dites, que d’écrits ont été faits, l’encensant ou le malmenant tour à tour, mais tous se sont accordés à reconnaître sa force créatrice et extraordinaire devant cette surdité.

 

C’est une longue histoire entre lui et moi, un amour profond pour l’homme d’exception qu’il est, je ne veux pas en parler au passé, car pour moi, il est toujours présent, il m’aide à supporter mon handicap, celui de l’immobilité, celle qui vous cloue et vous empêche d’aller où vous voudriez, faute d’accessibilité, je ressens ce sentiment d’exclusion plus souvent que je ne le  voudrais.

 

 Il  sera d’ailleurs éternellement  présent pour tous, même pour ceux qui ne le connaissent, ni ne l’aiment, chaque fois que le monde entendra l’hymne européen, il devra savoir que c’est lui, dans le final de sa  9ème Symphonie, qui l’a composé, j’y reviendrai d’ailleurs plus loin, car c’est un des moments le plus émouvant de son histoire. un des passages de cette Symphonie, le 3ème « adagio molto e cantabile » m’atteint au plus profond de mon cœur.

Pour ceux qui ont connu la dernière guerre mondiale, écouté Radio-Londres « Les Français parlent aux Français », il était encore présent, l’indicatif rythmé par les timbales, trois coups longs un coup bref, symbole du V en morse, donc celui de Victoire.

 

Quand cette surdité a commencé il était déjà une célébrité à Vienne, pianiste exceptionnellement doué, il donnait des concerts, improvisait, et enchantait les salons, par la virtuosité de ses exécutions, il  était fêté et réclamé, il a dû abandonner.

 

Imaginez un instant d’être plongé dans le silence total.

 

On était en 1797 quand les premières atteintes de la surdité sont apparues, comment accepter une telle infirmité, il n’en parlera qu’en 1801 à ses intimes, malgré les soins, elle devient inéluctable et le désespoir s’emparant de lui, il pense au suicide, il écrit un document bouleversant, poignant « Le testament d’Heiligenstadt » où s’exprime sa souffrance face à ce mal, son désespoir et sa révolte, comment avouer la faiblesse d’un sens qui aurait dû être parfait.

 

Qu’aurions-nous fait à sa place? il s’est replié sur lui-même, ses contacts se faisaient au moyen de petits carnets, qui s’appelaient « cahiers de conversation », c’est un exemple de courage devant l’adversité, aujourd’hui les moyens de combattre ce handicap sont  plus développés, les appareils auditifs, des interventions parfois spectaculaires ;  une bien plus grande partie de ce mal arrive à être aidé.

 

III. MA VIE AUPRES D’UN SOURD

 

Il est difficile bien sûr de conseiller, j’ai vécu pendant 47 ans avec un sourd, la surdité est apparue et s’est aggravée progressivement, mais que de conflits elle a apporté, car il était toujours persuadé que nous parlions de lui, les rares paroles qui lui parvenaient, souvent déformées déclenchaient parfois des rires, ce n’était pas moqueur, mais parfois si drôles, la conversation était pénible, répéter plusieurs fois la même phrase, en élevant de plus en plus la voix, au bout du compte, la réaction arrivait en hurlant elle « je ne suis pas sourd, inutile de crier » ,  là la patience doit être présente constamment, si l’on veut garder un équilibre familial, surtout avec les enfants.

 

Depuis, je parle si doucement que l’on  ne m’entend presque pas,  c’est difficile à vivre et pourtant il faut avoir le courage de s’adapter.

 

IV. CONCLUSION

 

Pourquoi, je vous ai parlé de Beethoven, parce qu’il est l’exemple du courage, comment il composait, et pu écrire cette magnifique 6ème symphonie « Pastorale », parce que la musique était en lui, il a prouvé que malgré cette surdité, le dépassement de soi-même était possible, une capacité énorme de volonté.

 

Chacun de nous peut en déduire, quel est notre pouvoir de nous dépasser et de prouver que nous sommes capables de nous montrer fort devant l’adversité.

 

V. CONTACTS

 

Mon pseudo est donc Ludwig, mon e-mail : cecilehinault@orange.fr  

Je me tiens à votre disposition pour tous renseignements auxquels je m’efforcerai de répondre, selon bien sûr mes compétences, sur simple demande. Je peux aussi vous adresser une version plus étoffée de cet article.

 

VI. LIENS

 

1. Mon premier article : «  Internet, la grande musique, le handicap »

Cécile Hinault, pseudonyme Ludwig

CLIC     

 

2. Mettez votre vie en musique !

Dossier Doctissimo                

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2004/mag0618/special_fete_musique_niv2.htm

 

3. Ludwig van Beethoven

http://www.lvbeethoven.com/index_Fr.html

 

4. Association Beethoven France et francophone

http://www.beethoven-france.org/