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JUILLET 2007
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INTERNET,
Cécile HINAULT,
pseudonyme Ludwig, retraitée, handicapée en fauteuil roulant
Je porte un pseudo
Ludwig, je l’ai choisi, vous en saurez les raisons plus loin, retraitée,
handicapée, en fauteuil maintenant depuis prés de 5 ans, cela s’est fait
progressivement.
I. INTRODUCTION
Une enfance
heureuse, une famille de musiciens, un tourbillon de notes m’emportait vers des
sphères célestes, j’aimais ces concerts où j’assistais chaque fois avec ma
mère, mon père en smoking était dans la fosse d’orchestre, on m’autorisait à
monter dans la loge du pompier, d’où je dominais la scène, que ma vie était
merveilleuse, jamais je n’aurais pensé qu’un jour je serais plongée dans ce que
j’appelle l’enfer du handicap.
Comment suis-je devenue
une personne à mobilité réduite, le terme est moins agressif qu’handicapée, je
n’ai jamais accepté cette nouvelle situation, je travaillais dans un ministère,
chargée d’un poste à multiples travaux, je devais m’occuper de personnes en
situation de retraite, ou de départs pour différentes raisons, donc cela
comportait la rédaction de courriers, de compte rendus, puis je fus désignée
pour un stage en rapport avec mon travail.
C’était un stage très
envié, et tout le monde vantait ma chance d’avoir été désignée, je ne savais
pas ce qui allait m’arriver c’est ainsi qu’ au tournant d’une
rue, ma vie a basculé dans l’enfer, une agression, jetée à terre, battue,
dépouillée, je n’ai pas eu le temps de réaliser, on m’aide à me relever, je
suis tellement terrorisée que j’ai une crise de pleurs, incapable de faire un
mouvement.
Depuis la frayeur
ne m’a plus quittée, un an durant , j’ai refusé de sortir, de voir du monde,
vivant comme une bête sauvage, une agoraphobie incontrôlable, bourrée de
tranquillisants, c’était ma vie, on m’avait volé ma vie, il court toujours, et
quand parfois j’ai des moments de rébellion, je maudis en moi-même celui qui
court toujours.
Plusieurs années sont
passées, j’ai toujours ce réflexe de peur, je sursaute au moindre bruit,
poussant un cri, personne ne comprend que cela soit encore si présent
dans ma mémoire, à cette époque pas de soutien psychologique, j’ai du me
débrouiller seule à vaincre un peu de cette peur.
Ma reprise de travail a
été impossible, au bout d’une semaine, je demandais ma mise à la retraite,
j’avais 56 ans, active, je m’occupais avant de mon jardin, de ma maison, de ma
famille, car j’ai 5 enfants, j’ai toujours travaillé pour apporter un bien-être,
leur permettre de poursuivre des études, je ne peux plus rien faire,
que ce travail qui me passionne, devant mon ordinateur. La retraite aussi
est difficile, le décès de mon mari après une maladie qui a duré 2 ans, mes
enfants à 75 kms de moi, venant me voir régulièrement, je me suis alors repliée
sur moi-même, sentant arriver au fur et à mesure cette immobilité que je
devrais subir.
II. LE HANDICAP
Le handicap, c’est la
chose que j’ai le plus de mal à accepter, au début, je me sentais mal à l’aise,
un sentiment d’état d’infériorité, quand on me poussait, le regard des gens me
gênait, cette sensation d’être dévisagée, comme une bête curieuse, quand
j’entrais dans un lieu public, je fixais un point devant moi, ou je baissais la
tête, pour éviter tous ces regards, petit à petit, et mon caractère sociable
aidant, le sourire toujours aux lèvres, j’ai vu venir vers moi des personnes me
proposant leur aide, jamais je n’ai refusé celle-ci, même si elle ne m’était
pas complètement nécessaire.
J’ai remarqué ce comportement
chez certaines personnes en fauteuil, on se croise, je fais une ébauche de
sourire, et le regard qui m’est rendu est dépourvu d’aménité, c’est vraiment
dommage, au cours de mes échanges, combien de fois ai-je entendu « on
n’ose pas proposer notre aide, on se fait remballer », cela confirme ce
que j’ai moi-même ressenti avec mes sourires, je trouve cela tout à fait nul,
on a besoin d’aide, on doit accepter celle qui se présente sans que nous soyons
obligés de la demander, ce qui pour moi est déjà difficile.
Aider ceux qui sont plus
atteints que nous, cela m’arrive quelquefois, avec des personnes n’ayant pas
l’usage de leurs mains.
J’en viens à Internet, C’est un outil très important, cela nous
relie au monde extérieur, surtout si l’on est isolé, ce qui est mon cas, j’ai
pu nouer des amitiés virtuelles très solides, chaque jour j’écris ou je reçois
du courrier, j’échange des idées, et il m’a permis de m’investir et de
travailler pour une association, je ne veux pas pour l’instant en parler, c’est
une chose très personnelle .
Par contre, il faut en
user avec discernement, combien de pièges y sont tendus, refuser toutes
sollicitations, les réclames intempestives d’offres de produits, plus ou moins
louches, propositions d’argent, sites payants, bref chacun doit être vigilant,
éviter certains sites de rencontres plus ou moins malsains, ne jamais donner
d’indications personnelles permettant de vous identifier, à moins que vous ne
soyez sûrs des personnes à qui vous les communiquez. Au besoin créez-vous un
e-mail avec un pseudo, c’est ce que j’ai fait.
N’oublions jamais
qu’internet doit être utilisé avec beaucoup de prudence.
Je peux vous donner
certains conseils, sur « Google » vous pouvez accéder à des tas de
renseignements, je m’en sers pour des études musicales, pour la recherche de
livres, je peux me documenter avant d’acheter, vous avez également la
possibilité de faire des achats. J’ai, trouvé un moyen de me sortir de ce
silence où j’étais en permanence.
Ma vie a totalement changé depuis que je suis
internaute.
III.
Chacun de nous a dans son
cœur un amour caché, qui ne demande qu’à s’extérioriser, mes parents m’avaient
donné celui de la musique dite « Grande », pourquoi grande, peut-être
trop profonde, ma vie a fait que j’ai du l’enfouir dans mon « jardin
secret », vous savez ce petit coin, celui où vous gardez vos amours, vos
rêves, j’entendais, je sentais cette musique en moi.
Cet article est une première pour moi, car il est fait pour le handicap et ses moyens de
regarder la vie moins tristement. D’habitude, j’écris plutôt des textes sur la
nature, la musique, mais je n’avais jamais abordé et fait partager à d’autres,
mes regards sur ma vie personnelle. Je pense qu’elle peut vous aider, en tout
cas je l’espère.
Quand mon handicap,
ajouté à une solitude brutale sont arrivés, j’ai cru ne jamais m’en sortir,
puis tout a ressurgi au grand jour, ce que j’aimais tant, cela devait m’aider à
franchir ce cap douloureux, je me suis alors plongée dans ce retour en arrière,
vers mes racines, internet m’a aidée à trouver toutes sortes de moyens pour
satisfaire ce nouvel espoir, ce besoin de musique.
Je me suis alors informée
dans différents forums, auxquels vous pouvez accéder gratuitement, il suffit de
vous y inscrire, là vous avez la possibilité de lier connaissance
virtuellement avec des personnes qui donnent leurs impressions, vous apprennent
de nouvelles choses, à partir de là, j’ai noué des amitiés, des correspondances
s’échangent, je poste des synthèses d’œuvres de compositeurs, Je découvre ceux
que je ne connaissais que peu ou pas, c’est très gratifiant. Chaque genre de
musique y trouve sa place, baroque, classique, romantique et contemporaine, la
règle, la courtoisie, chacun s’exprime et ne critique pas les goûts des autres.
Chacun de nous a son
propre ressenti, sa sensibilité.
Accéder à un
forum ? tout simplement en allant
sur Google et ensuite sur « Forums », éventuellement le nom du
compositeur que vous désirez, et vous avez les liens à partir desquels vous
choisissez en fonction de votre propre aspiration.
La musique est une sorte
de délivrance, elle m’apporte personnellement le calme et la sérénité, elle est
permanente dans ma maison, je ne peux vivre sans elle, elle a toujours été en
moi, je la ressens très intimement, elle me bouleverse, et je me laisse
emporter, « Là où commence la musique, plus rien n’existe, j’oublie le
monde et ses soucis, les yeux fermés, je me laisse emporter dans son tourbillon
de notes », c’est ma devise.
Voici une très belle citation
de L. Van Beethoven « Celui à qui ma musique se fera comprendre, sera
délivré de toutes les misères de la terre ».
Si vous n’aimez pas ce
que l’on appelle « la musique classique », il y a aussi les musiques
modernes, chansons, rythmes de danse, pourquoi pas, chacun s’y intéresse selon
ses propres goûts.
Toute forme de musique
est intéressante, il suffit de se motiver et d’apprécier.
V. CONTACTS
Mon pseudo est
donc Ludwig, mon e-mail : violoncelle@orange.fr
Je me tiens à votre
disposition pour tous renseignements auxquels je m’efforcerai de répondre,
selon bien sûr mes compétences.