Aout 2025

 

LE BONHEUR ALTRUISTE, UN ATOUT SANTE

 

Dr Olivier de LADOUCETTE

 

(Notre Temps - Août 2025)

 

On s’en réjouit : le bénévolat en France est revenu à son niveau de 2019, avant la crise sanitaire, note un rapport publié par le ministère chargé de la Vie associative. S’il est observé une montée en puissance des jeunes adultes, excellente nouvelle pour l’avenir de notre société, la participation des seniors diminue sensiblement. Parmi les raisons invoquées, le bénévolat, autrefois perçu comme un prolongement naturel de la vie active, est aujourd’hui en concurrence avec des comportements plus hédonistes.

 

Pour ceux qui hésitent à se lancer, de nombreuses recherches scientifiques démontrent que les seniors engagés dans du bénévolat présentent une meilleure santé cardio-vasculaire, moins de douleurs physiques et d’infections, et une réduction notable du risque de dépression. L’acte de donner active dans le cerveau des circuits de récompense, libérant des hormones qui renforcent le système immunitaire et favorisent détente, confiance et motivation.

 

Se sentir utile et connecté aux autres préserve aussi l’estime de soi et le sentiment d’identité, souvent mis à mal au fil des ans. L’altruisme agit comme un antidote à la solitude, fléau silencieux du vieillissement qui accroît les risques de maladies et de déclin cognitif. En créant du lien, en partageant ses expériences ou en rendant service, on entretient sa mémoire, sa mobilité et sa joie de vivre

 

 C’est aussi un outil puissant de prévention : l’altruisme est un des leviers les plus simples et efficaces du bien-vieillir.

Offrir de son temps, de son attention ou de ses compétences procure un bien-être profond qui agit durablement sur la santé physique et mentale.

 

Olivier de Ladoucette est psycho-gériatre.