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«POUVOIR BIEN
VIEILLIR AVEC UN HANDICAP », trimestriel GIPHV,
N°11.01.2007
Editeur : Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr
Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm
VIVRE EN TOUTE SECURITE
CHEZ SOI LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE.
Justine PARKER( Pseudonyme) mena une carrière dans la fonction publique santé : infirmière de formation, elle évolua dans
l’univers hospitalier,
Elle est atteinte d’une maladie de parkinson,
Elle vit tout prés de sa mère octogénaire,
Trois raisons qui la conduisent à
s’exprimer sur le maintien à domicile des personnes âgées,
UNE VERSION PLUS ETENDUE DE CE TEXTE PEUT ETRE DEMANDEE A SON AUTEUR, par e-mail à l’adresse :
°°°°°°°°°°°°°°°
Il
parait bizarre de développer des plans sociaux depuis des années pour permettre
à toute personne d’habiter chez soi ! Au début du siècle et jusque dans
les années 50 cela aurait étonné les familles jusqu’alors structurées
traditionnellement :
_
peu de femmes travaillaient,
_
Et
donc les vieux restaient au sein des familles, léguaient tacitement les
terres et les bâtis et finissaient tranquillement, entourés du clan.
Tout
s’accéléra après guerre, les femmes se mirent à travailler, les enfants intégrèrent les
crèches, les maternelles….les vieux les long séjours,
Puis
la population du 3ème âge commença à changer, les cadres en retraite
s’éloignèrent eux- mêmes de leurs contrées d’origine, de leurs familles, pour
s’échapper, encore jeunes au soleil,
Enfin
les enfants partirent vers les villes , contrainte du destin économique
français,
En
outre le divorce , et donc les familles mono parentales, restreignirent encore
l’espace aux vieux dans les dites familles,
Et depuis 75, les politiques accumulent lois et décrets pour permettre juste une vie normale aux vieux !...rester chez soi
les
vieux vivent longtemps, mais cette survie n’est pas liée encore suffisamment à
la prévention des dégénérescences : cœur, vaisseaux
Un
plan efficace contre l’ostéoporose en devenir encore, rend la moindre chute un
péril.
Ma
carrière hospitalière m’a permis d’identifier les problèmes de la vieillesse
dans des situations cruciales et dramatiques.
Pour
une simple atteinte virale hivernale, j’ai vu des personnes âgées arriver aux
urgences, dans un univers hospitalier hostile finalement pour elles,
A domicile pour cette simple pathologie saisonnière, personne pour
hydrater et alimenter en petites quantités et souvent.
Personne pour
pallier rapidement à une baisse d’autonomie simplement passagère, où il suffit
de rapidement trouver une présence, une aide aux besoins fondamentaux,
Paradoxalement, ce sont les personnes âgées les plus en santé, donc qui n’avaient aucun
environnement d’aide, qui étaient prises au piège,
Car on se contente de se rassurer en voyant la trisaïeule se débrouiller seule encore, n’avoir besoin de rien.
Et
tout à coup, une affection bénigne la propulse de manière inconsidérée à
l’hôpital.
Ma proposition de
solution :
trouver dans l’heure une structure d’aide immédiate sans avoir à établir un
dossier long et compliqué. Il suffirait d’un recensement démographique en
municipalité, d’un dossier latent ou de manière anticipée, dans un pré-scénario
des ressources, on pourrait d’emblée prévoir.
Pour
cela il faut permettre un volant financier aux structures existantes pour
intervenir à l’ appel, leurs effectifs étant toujours à flux tendu.
De
manière générale vieillir et vieillir chez soi demande de :
Garder
ses fonctions vitales en performance,
Continuer
à bien se nourrir pour conserver ses muscles,
Nombre
de personnes âgées diminuent leur ration alimentaire et protéique sans que nul n’y prenne garde,
Bénéficier
de prothèses de qualité pour voir et entendre,
Les
prises en charge sont insuffisantes encore ,
Ne
pas subir la solitude et avoir accès aux éléments de loisir, financièrement et
en mobilité.
Une
proposition et, toujours à partir du recensement municipal, d’ orienter chaque
personne âgée vers une antenne gériatrique pour un bilan d’ autonomie
régulier.
Par
le biais des réseaux, médecins ville et hôpital, paramédicaux, équipes
associatives, effectuer un bilan régulier des personnes :
_
comment est leur vie,
_ où
en est le clan familial dans l’aide et les possibilités , les ressources de
leur présentéisme.
De
la naissance au soir du départ en retraite, les personnes sont encadrées parfois de
manière autoritaire :
_
les PMI (Protection Maternelle et Infantile), veillent sur nos bambins,
_
les vaccins coulent à flot,
_l’école
est centrée sur l’hygiène, la prévention,
_
nos médecins du travail nous surveillent,
_
le plan anti-cancer nous canalise vers les dépistages,
Des
entreprises organisent des services pour faciliter la vie des employés
(pressing….).
Puis
…plus rien pratiquement, ou tout du moins plus rien de systématique, au petit
bonheur la chance on organise notre vieillesse, selon…..
Compter
sur le bénévolat, la sympathie des voisins, l’apprentissage de la citoyenneté des
collégiens, pour pallier aux manques lors des épisodes climatiques par exemple,
ne me paraît pas sérieux, ou du moins il faudrait être sûr de pouvoir mobiliser
ces ressources en urgence,
Enfin sujet qu’il faudra aborder : quelle évaluation de ces nombreuses associations vouées au grand âge, quelle rationalisation ?
Il
m’est apparu que même avec un soutien familial fort, les dangers
persistaient car les familles ne sont pas assez informées et aptes à réagir.
Donc il faut cesser de croire que parce que la famille est là, on a besoin de
rien.
La famille a
besoin de « tenir » et d’ être soutenue, pour aller le plus loin
possible dans ce devoir ordinaire mais devenu si compliqué par les contraintes
de travail.
Un
élément épineux, mais il va bien falloir en parler.
Combien
de personnes âges sont « riches « en foncier », mais démunies
en trésorerie disponible immédiatement.
On pourrait
par un changement culturel commencer à convaincre chacun d’ avoir ce
volant financier : pour réaménager une salle de bain rapidement, pour
payer sans passer par les services sociaux une femme de
ménage, pour circuler en taxi plus facilement, etc.
Je suis
épatée par ces publicités médiatiques où chacun à partir de 60 ans est invité à
organiser ses obsèques !!!!
Je propose d’
organiser sa vie.
Vieillir n’ est pas une malédiction, c’ est juste
normal, habiter chez soi aussi.
Combien
d’emplois l’ on pourrait créer avec des services simples ! Notre ministre de
la ville en a fait un projet, pourvu qu’ il vienne à effet.
Les
besoins sont infinis. Mais je suis en principe opposée à créer encore des
associations pour ce faire,
Par exemple permettre aux métiers existants de répondre à la demande rapidement,
Il
existe des entreprises multiservices que l’ on pourrait aider et promouvoir,
D’ailleurs
il n’ y a pas que les personnes âgées qui pourraient bénéficier de ces
services : un robinet qui fuit, une ampoule …
Mais
aussi : sortir le chien, continuer à fleurir le cimetière, rempoter ses
fleurs, faire son ménage à fond ….
Enfin,
mourir chez soi entouré de sa famille (ou pas) est aussi lacunaire en
moyens.
Ainsi
les services de gardes à domicile de nuit sont rares et onéreux.
Ce support d’expertise
devrait permettre aux acteurs de proximité d’évoluer dans la ville :
aider, soutenir, apporter un soin communautaire, sans médicalisation outre
mesure du maintien à domicile
Le
prix à payer d’ une société qui se pense moderne est l’ honneur de tous à prévoir le remplacement
de ce qu’ était vieillir jadis au sein de sa famille, et qui n’ est plus
possible.
Autrefois
chaque communauté, de quartier de village , créait une osmose et le marginal,
le différent ….le vieux y trouvaient une place évidente.
Aujourd’hui
, chaque différence reste une différence, et être vieux l’est devenu du
coup !
Ensuite,
intégrer une institution ne doit pas se faire dans l’ urgence et l’idée
de finitude.
Pourquoi ne pas choisir un lieu de vie où on serait
hébergé de temps en temps pour permettre aux familles de partir en vacances, et
se familiariser avec la dite structure où on sera amené peut être à y vivre
définitivement.
Bien
à vous. J.P.