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JUILLET 2008
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MAINTENIR LES PERSONNES AGEES A DOMICILE.
L’ ASSOCIATION LA HARPE A MASSY
FONDATION DE FRANCE
http://www.institut-des-villes.org/upload/7-IDV-VV-L.10-04.pdf
Au sein de l’association La Harpe, tout est mis en œuvre pour respecter les choix de vie des personnes âgées. Cette structure les aide à vivre dans leur espace familier sans pour autant rester isolées. Une initiative qui se développe à Massy, l’une des grandes communes du sud de l’Ile-de-France.
Dans ce quartier de Massy,
les immeubles se ressemblent tous. De longs blocs de quelques étages entourés
d’un peu de verdure et de parkings. Dans l’un de ces bâtiments se trouvent les
bureaux de l’association La Harpe. Depuis dix ans, elle encourage et soutient
le maintien à domicile des personnes de plus de 60 ans. Labellisée CLIC (Centre
local d’information et de coordination) en 2001, La Harpe informe, oriente et
facilite les démarches des personnes âgées et celles de leur entourage et des
professionnels de la gérontologie à Massy, Palaiseau et Villebon. L’association
offre aussi un plan d’aide personnalisé en fonction des besoins et des désirs,
parfois non exprimés, des personnes âgées. Avant de proposer des solutions,
tout est étudié : leur condition physique, leur cohérence verbale mais aussi
l’état de leur logement.
« Les ¾ de notre public
sont des femmes vivant seules. Beaucoup ne connaissent pas leurs droits par
manque d’information, précise Marie Colas la présidente et fondatrice de
l’association. Elles craignent le prix des services d’aide à domicile.
Certaines ont aussi peur de voir quelqu’un s’immiscer chez elles. » D’où
l’importance d’informer, de rassurer mais aussi de proposer plusieurs
solutions. Avec l’aide de ses nombreux partenaires, La Harpe met tout en œuvre
pour améliorer les conditions de vie des personnes âgées pour qu’elles puissent
vivre le plus longtemps possible, et selon leur choix, dans leur environnement
familier.
L’équipe de La Harpe,
composée de cinq salariées dont une psychologue, une coordinatrice et une
conseillère en économie sociale et familiale, coordonne les différents services
d’aide. Mais au-delà des réponses concrètes aux besoins quotidiens des
personnes âgées (se laver, se nourrir, se déplacer du lit à un fauteuil…), elle
n’oublie pas l’aspect psychique. Une petite dizaine de bénévoles, retraités
pour la plupart, effectuent une veille téléphonique et font des visites à
domicile sans pour autant se substituer au travail des professionnels. L’été,
le suivi est renforcé pour anticiper les dangers de la canicule. Les gardiens
d’immeubles sont formés pour identifiés les personnes les plus fragilisées.
Jacqueline, 84 ans, malvoyante et vivant seule, dit joyeusement : « Ma
famille est très présente, mais elle a ses occupations. Les visites des
bénévoles me font du bien car j’ai besoin de parler à quelqu’un. Je suis très
bavarde et les murs ne me répondent pas ! » Peu à peu des liens forts
s’installent. Bénévoles et personnes âgées vont ensemble faire des courses,
manger un gâteau dans une pâtisserie, ou visiter des amis. Gisèle, 63 ans,
emmène ainsi son aînée à l’opéra. « J’ai découvert l’ampleur des besoins
des personnes âgées lors de la canicule. Ce que je n’ai pas fait pour ma mère
qui habitait trop loin, je le fais pour d’autres. Et puis, c’est une bonne
façon de me préparer au 4 ème âge ! »
Des
projets pour rester « connecté »
Les visites viennent rompre
le quotidien et ajoutent un peu de couleur à la vie parfois terne des personnes
âgées vivant seules. « Souvent, elles perdent leurs repères dans le temps
et manquent de projets » ajoute Marie Colas. Or, la vie est faite de
petits et grands plaisirs qui se conjuguent au présent mais aussi au futur.
« Pour dépasser le stade des visites de courtoisie qui, bien souvent,
tournent autour de plaintes et de peurs sur la mort, nous favorisons
l’élaboration de projets. » Il peut s’agir par exemple d’une sortie au
local de l’association où des animations sont organisées régulièrement comme
des quiz, des chants, des goûters… » Grâce à cette méthode qui permet de
se projeter dans l’avenir, nous incitons les personnes âgées à sortir de chez
elles, à voir d’autres gens et à retrouver un vie sociale » poursuit Marie
Colas. Jacqueline, elle, entreprend d’écrire l’histoire de son enfance pour
laisser une trace à ses enfants et petits enfants. « Transmettre quelque
chose me fait du bien » dit-elle. Et c’est toujours dans l’idée de
transmission que l’association a formé ses bénévoles à l’informatique. Ainsi,
depuis 2006, ils peuvent assister les personnes âgées qui désirent communiquer
via internet avec leurs proches. Le but est bien sûr de lutter contre le
sentiment de solitude. « Outre l’apprentissage, cela a fait évoluer les
relations bénévoles-personnes âgées. Là, on est dans le concret et le
technique, mais c’est aussi un partage de connaissances » remarque Marie
Colas. Ainsi, Claude, 71 ans, donne régulièrement des cours d’informatique à
Mauricette, 75 ans. Elle s’est équipée il y a deux ans d’une ordinateur et
d’un accès internet. « Avant, je ne
connaissais rien à l’informatique », dit-elle en souriant. On a du mal à
la croire lorsqu’on la voit manier la souris avec aisance. Elle communique par
mail avec ses enfants et petits- enfants qui vivent loin d’elle et avec l’une
de ses amies grandement handicapée. « J’attends maintenant de savoir
prendre des photos numériques pour les envoyer par internet. » Un beau
projet pour cette apprentie.
Depuis de nombreuses années,
la Fondation de France se mobilise pour le respect des choix de vie des personnes
âgées et notamment celui de vivre chez soi, ou comme chez soi dans un lieu de
vie collectif.
Depuis 2002, dans le cadre du
programme « Vieillir dans son quartier, dans son village », la
Fondation de France a financé 344 projets dont celui de l’association La Harpe,
pour un montant total de 3 423 757 euros.