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                                                SEPTEMBRE 2007

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VIEILLIR EN PLEINE CONSCIENCE

Ram DASS

Le relié poche Sagesses, 2002( 2000 en anglais)

 

Richard Alpert, Ram Dass, a été atteint d’un accident vasculaire cérébral en 1997. Il en est resté sévèrement handicapé. Le présent ouvrage était commencé avant son accident vasculaire cérébral ; il a été terminé après ; Ram Dass est imprégné de pensée orientale (l’homme fait d’un corps périssable et d’une âme immortelle, vivant des incarnations successives).

Extraits par Henri Charcosset

 

1. Renoncer aux idées reçues pages 25-36

 

Page 32. Dans une culture aussi peu traditionnelle que la nôtre et, de surcroît, dominée par la technique, on porte beaucoup plus d’intérêt aux informations qu’à la sagesse. Pourtant leur rôle est bien distinct. Les premières impliquent l’acquisition, l’organisation et la diffusion de faits… La sagesse, pour sa part, met en jeu une fonction tout aussi cruciale : le déconditionnement et la pacification du mental, l’intervention du cœur et l’alchimie de la raison et des sentiments…. En Occident la sagesse se fait rare.

Page 33. La sagesse est l’un des rares attributs de la vie humaine qui ne diminue pas avec l’âge.

Page 36. Nous devons envisager une pratique du vieillissement qui sublime la sagesse et nous apprenne à l’utiliser comme un facteur d’éveil pour tous.

 

2. Qui sommes nous ? Page 37-47

Page 44. Pour l’ego, notre rôle et notre position représentent l’apogée de la vie ; pour l’âme, l’essentiel est l’apprentissage.

Lorsque nous nous considérons à la lumière de l’âme, nous remarquons combien notre conscience personnelle change. Nous avons l’impression de nous libérer de notre petit moi égoïste pour entrer dans une dimension bien plus vaste…. Nous ne nous identifions plus à la souffrance qui affecte notre corps et notre mental.

Page 45.L’ego est cette part de nous même qui fait l’expérience de la vieillesse et de la mort. Aussi lorsqu’il pense qu’il va mourir, il s’égare, se prenant pour l’ensemble corps âme et Pure Conscience. Ce que nous appelons Pure Conscience ou Dieu se situe au-delà du temps et des concepts…

 

3. Métamorphose du mental page 47-70

Page 49.En apprenant d’une part à quitter le domaine de l’ego qui craint la mort pour nous immerger dans la dimension spirituelle de la conscience et d’autre part à différencier émotions perturbatrices et douleur physique, nous parvenons à réduire notre souffrance.

Page 50. L’une des méthodes les plus simples pour y parvenir s’appelle la pratique de l’attention.

Page 51. Faire en sorte que l’ego lâche prise se résume à vivre dans l’instant présent… Cela s’appelle la méditation. Vous pouvez la pratiquer ponctuellement ou l’intégrer totalement à votre vie quotidienne.

Page 52. En position assisse, se concentrer sur son souffle…. Chaque fois que nous nous désintéressons de nos pensées, chaque fois que nous revenons au souffle, le pouvoir de notre ego s’affaiblit… L’ego vous fera souvent perdre l’équilibre, mais si chaque fois vous vous relevez sans faiblir, vous réussirez. Vous entrerez alors dans un univers de paix incomparable…

Page 53. Puis quand la pratique méditative vous aura permis d’acquérir un peu de tranquillité, vous pourrez partir à la rencontre de vos démons intérieurs et réaliser qu’ils ne sont que pures inventions.

Page 55. Hormis le handicap physique, rien n’est plus angoissant que la perspective de la sénilité. C’était en tout cas ce que je redoutais le plus avant mon attaque. Pourtant quand nous entrons dans la dimension spirituelle de la conscience, nous constatons qu’elle est infiniment plus vaste que le mental et qu’elle demeurera omniprésente. Il importe peu alors d’avoir toute sa tête.

Page 56. Si nous choisissons la voie de l’âme, nous apprenons à gérer nos peurs plutôt qu’à en être les victimes. Il ne s’agit pas de résister à l’ego mais de surveiller l’émergence des symptômes caractéristiques d’une angoisse naissante… L’inquiétude et la souffrance proviennent de notre tendance à nous enchaîner nous-mêmes.

Page 57. Ce sont nos pensées qui amplifient notre souffrance. Il ne s’agit aucunement de la dénier, mais de passer au plan de la conscience égotique à celui de l’ âme. Vous ressentez ainsi ce qui est sans être absorbé par la souffrance. L’âme a cette incroyable aptitude de tout accepter sans essayer de repousser quoi que ce soit.

Page 65. En essayant de pratiquer l’attention, nous constatons que l’ego ne cesse pas d’exister. Il arrête simplement de nous tyranniser.

Page 69. Pour approfondir notre pratique de l’attention et vieillir en pleine conscience, il est essentiel d’être libérés de la peur. Cela implique de rechercher constamment la vérité et de nous confronter au contenu de notre mental. Nous devons être prêts à regarder notre souffrance et celle qui nous entoure sans détourner les yeux et à la laisser être dans l’instant présent. Au lieu de nous fermer à la peur, nous apprenons à l’accueillir, à l’écouter, à la laisser naître puis disparaître d’elle même.

Vos peurs deviendront anodines.

 

4. Le corps en question page 71-94

 

Page 83. Le rétablissement signifie que notre corps retrouve son état d’avant la maladie ou l’accident. La guérison est d’une toute autre nature ; elle recourt à la situation présente pour que s’épanouisse notre dimension spirituelle… Si nous considérons nos transformations physiques en nous plaçant du point de vue de l’âme, la différence est remarquable. Au lieu de nous lamenter, de ne plus être comme avant, nous nous émerveillons en voyant ce que nous devenons. En réalisant que nous ne sommes pas réduits à un corps, nous parvenons à le prendre en compte avec une plus grande légèreté et transparence d’esprit…. En le considérant comme une partie de la nature, nous redoutons moins les signes de la mort….

 

 

5. Accueillir le changement page 95-127

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Page 120 .Quand la jeunesse s’en va, nous avons intérêt à moins rechercher l’approbation sociale. Mais l’idéal, bien sûr est de commencer à nous libérer des attentes culturelles et de prendre conscience de nos véritables valeurs bien avant la vieillesse. Ainsi, nos ressources intérieures seront performantes lorsque nous en aurons besoin par la suite.

Page 127. A l’époque de la vieillesse, notre relation au monde se transforme, nous nous intériorisons.

 

6. Présence à l’instant page 129-165

 

Page 131. Maladie et vieillissement peuvent représenter une incroyable opportunité d’évolution spirituelle. En nous obligeant à nous tenir tranquilles, ils nous font vivre ici et maintenant… L’attention au souffle, par exemple, est une aide précieuse pour commencer à vivre l’instant présent et nous affranchir des contraintes temporelles que nous nous sommes nous-mêmes imposés. Dans cet état, vous cessez de vous inquiéter à propos du passé ou du futur… Dans l’instant, nous nous libérons des désirs de l’ego et nous nous ouvrons à notre dimension spirituelle.

Page 146. En vivant dans l’instant présent, nous découvrons qu’il est possible de se libérer non seulement du passé mais également du futur… Nous évitons ainsi tout tracas inutile…

Page 148. En choisissant de vieillir en pleine conscience, l’anxiété que nous ressentons vis à vis des transformations s’atténue considérablement car, contrairement à l’ego, l’âme est immuable. Elle n’évolue pas le temps en heures ou en minutes mais en réincarnations..

Page 154. La notion de temps n’existe pas dans l’instant présent… L’éternité est maintenant… Nous commençons à pratiquer cette conscience de l’instant en apprenant à faire une seule chose à la fois…

Page 155. Chaque fois que vous essayez de vivre pleinement le moment, vous vous sentez soulagé de demeurer dans un présent éternel… Vous serez tout simplement attentif à chaque activité entreprise. Avec la pratique, votre mental se stabilisera et votre anxiété diminuera.

 

7. Apprendre à mourir page167-202

 

Page 169. Mais honnêtement, la mort ne me terrifie plus comme elle le faisait. Si je suis dans un bon jour, le mental en paix, je peux dire qu’elle m’attire autant que la vie. Comme mon attaque m’a vraiment rapproché d’elle, j’ai appris à me détacher de ce corps, à demeurer vigilant dans la tranquillité, semblable à un oiseau immobile qui se tient sur une branche sèche prêt à s’envoler.

 

Page 178. Il est vrai que nous pouvons modifier notre état de conscience et de ce fait, la qualité de notre mort. Cependant nous ne déterminons aucunement notre renaissance. Ce processus survient dans la durée propre à l’âme et à laquelle notre ego ne participe jamais….

Nous savons bien qu’au sein de la culture judéo-chrétienne la renaissance reste un sujet controversé. N’oublions pas que cette notion figura gans la Bible jusqu’aux Conciles de Nicée et Constantinople (entre 300 et 600 après J.C.). Quoi qu’il en soit, depuis quelques années, les Occidentaux y adhèrent de plus en plus.

Page 181. L’âme n’est pas enfermée dans le corps. Notre enveloppe de chair disparaît mais la présence immuable demeure…

Page 189. L’instant de la mort ne nous transforme pas nécessairement. Après tout nous partons tels que nous sommes, ni meilleurs ni pires, ni plus sages, ni plus ignorants.

Page 186. « De nombreuses personnes craignent de mourir, que dois-je leur dire sur le moment de la mort ? » La réponse fut la suivante : « Dites-leur que la mort ne présente aucun danger. Cela revient à quitter une chaussure trop étroite. »

Page 188. Pour être à même d’aborder le mystère de la mort avec sagesse, j’ai dû « m’alléger ». Il m’a fallu régler des problèmes avec des vivants et des disparus. L’essentiel n’est pas de s’adresser réellement à la personne avec qui nous sommes brouillés, mais plutôt de relâcher la tension que cette relation a engendrée et qui nous serre le cœur… La mort a une remarquable aptitude à relativiser les drames liés à l’ego.

Page 196. Mes expériences spirituelles ont extrêmement facilité mon travail au chevet des mourants. Tout me paraissait couler de source et j’ai rapidement compris que mon simple état de totale présence à l’instant leur apportait bien plus que mes propos mystiques. S’asseoir en véritable paix auprès des personnes au seuil du trépas semblait avoir un effet contagieux.

Page 200. Quelle tragédie lorsque la maladie prend le pas sur l’esprit !… Un mourrant ne se réduit pas au corps que vous voyez sur le lit… En nous intéressant aux autres facettes de l’identité d’un mourant, notamment à son existence en tant qu’âme, nous évitons cette identification à la maladie lorsque les circonstances de la vie nous poussent dans ce sens.

 

8. L’épreuve du handicap : une voie d’éveil page 203-224

 

Page 211. La douleur attire si puissamment votre attention que vous finissez par vous faire piéger par l’expérience. Vous vous en libérez le jour où vous parvenez à créer un espace autour d’elle… Les techniques qui me permettaient de m’ouvrir à ma dimension spirituelle m’ont beaucoup aidé car je pouvais alors observer la douleur sans en faire l’expérience.

Page 223. Cet ouvrage est l’une des facettes du rôle d’éclaireur qui m’a été dévolu. Aujourd’hui, je reviens de mon expérience dans le vieillissement avec de bonnes nouvelles. En effet j’ai découvert que l’esprit est plus fort que les vicissitudes de l’âge. Je sais également que ma foi est réellement inébranlable.

Epilogue page 225. Je vous souhaite à tous de vieillir avec ce sentiment qui habitait mon père, ce sentiment de libération, d’accomplissement et de contentement.