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JANVIER 2008
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LE LIVRE
TIBETAIN DE
Sogyal RINPOCHE
Editions de
Extraits par Henri
Charcosset , II, page 121 à fin
Evolutions, karma et renaissance
Page 122
En cette nuit décisive où le bouddha atteignit
l’éveil, il y parvint, dit-on en plusieurs étapes. Dans la première, son esprit
étant « recueilli et purifié, immaculé, libre de toute imperfection,
souple, malléable, stable et inébranlable », il tourna son attention vers
le souvenir de ses vies passées. Voilà ce qu’il nous dit de son
expérience :
« Je me souviens de multiples existences
antérieures : une naissance, deux naissances, trois, quatre, cinq…
cinquante, cent… cent mille, dans diverses ères cosmiques. rien ne m’était inconnu : le lien de naissance, le
nom qui fut le mien, la famille dans laquelle je naquis et ce que j’accomplis.
Je revécus les circonstances favorables et défavorables de chaque vie, ainsi
que chaque mort. Je renaquis un nombre incalculable de fois. Je me souviens
ainsi d’innombrables existences antérieures avec leurs caractéristiques
précises et les circonstances particulières qui furent les leurs. C’est au
cours de la première veille de la nuit que me vint cette
connaissance . »
Depuis l’aube de l’histoire, la plupart des
religions du monde ont accordé une place essentielle à la réincarnation et ont
crû profondément en une vie après la mort. Les premiers chrétiens croyaient à
la renaissance et cette foi persiste sous diverses formes, pendant une bonne
partie du Moyen Age…
Page 123
Bien que le christianisme ait fini par rejeter la
croyance en la réincarnation, on en trouve encore des traces dans la pensée de
Page 125
Les témoignages récents de ceux qui déclarent se
rappeler leurs vies antérieures forment à ce jour une littérature importante.
Page 127
Il existe aussi des exemples émouvants d’enfants qui
se souviennent spontanément des détails d’une existence antérieure.
Page 129
Il y a les témoignages très émouvants de ceux qui
ont connu une expérience de proximité de la mort. Un nombre étonnant de ceux
qui ont vécu une expérience de cette nature ont acquis la conviction que la vie
continue après la mort.
Page 131
Selon l’approche bouddhiste, l’argument principal
« établissant » la vérité de la renaissance se fonde sur une
compréhension profonde de la continuité de l’esprit.
Page 134
La vérité et la force motrice qui sous-tendent la
renaissance constituent ce qu’on appelle le karma signifie littéralement « action » ; le karma
est à la fois le pouvoir latent contenu dans les actions et le résultat de ses
actions.
Page 147
Bardo est un mot tibétain qui signifie simplement
« transition » : un intervalle entre l’achèvement d’une
situation et le commencement d’une autre.
Page 166
L’ego se définit par l’absence d’une connaissance véritable de ce que nous sommes réellement…
Page 167
Tant que nous n’aurons pas démasqué l’ego, il
continuera à nous berner, tel un politicien véreux claironnant sans fin de
fausses promesses… L’ego se joue avec brio sur notre peur fondamentale de
perdre le contrôle et sur notre crainte de l’inconnu…
Page 172
Vous
réaliserez en fin de compte que l’attachement à un moi est la cause originelle
de votre souffrance…. Il est important de toujours se rappeler ceci : le principe de
mon ego veut dire qu’il n’y a jamais eu d’ego à l’origine, que cet ego n’a
jamais expliqué. Cette réalisation est appelée le non-ego.
Deuxième partie : MOURIR Page 231-338
Page 234
J’ai découvert que, dans l’accompagnement à la mort,
comme dans toutes les situations graves de la vie, deux qualités sont
extrêmement utiles : le bon sens et
l’humour. L’humour possède le remarquable pouvoir d’alléger
l’atmosphère ; il permet de replacer le processus de la mort dans sa
véritable perspective universelle, et de briser l’intensité et le caractère
trop solennel de la situation.
Page 282
Lorsque vous
êtes au chevet d’une personne mourante insistez toujours sur ce qu’elle a
accompli et réussi. Aidez la à se sentir aussi positive et aussi satisfaite de sa vie que
possible. Mettez l’accent sur ses qualités et non sur ses faiblesses.
Page 299
Au moment de la mort, abandonnez toute pensée
d’attachement et d’aversion.
Page 311
Toutes les traditions religieuses considèrent que le fait de mourir en état de prière est extrêmement puissant… Aspirez de tout votre être à renaître soit dans un royaume pur soit en tant qu’être humain, mais dans le seul but de protéger, nourrir et aider autrui.
Page 319
Imaginez alors le moment de la mort comme une
étrange frontière de l’esprit, un no man’s land au sein duquel nous pouvons
soit ne pas comprendre la nature illusoire de notre corps et subir par
conséquent un traumatisme émotionnel considérable en le perdant, soit découvrir
la possibilité d’une liberté illimitée, une liberté qui trouve précisément sa
source dans l’absence même de ce corps.
Page 330
La position pour mourir. La tradition recommande
généralement de s’allonger sur le côté droit pour mourir, dans la position du
« lion couché ». C’est la posture dans laquelle la main gauche repose
sur la cuisse gauche ; la main droite est placée sous le menton, fermant
la narine droite. Les jambes sont étendues et très légèrement repliées…
Troisième partie : MORT ET RENAISSANCE
Page 339-440
Même en ce qui concerne une personne ordinaire, le
corps n’est pas habituellement déplacé avant un laps de temps de trois jours,
car on ne peut jamais savoir si elle a atteint ou non la réalisation, ni à quel
moment la conscience a quitté le corps. On dit que si le corps est touché en un
endroit quelconque – si l’on fait par exemple une piqûre - la conscience peut
être attirée en cet endroit précis. Il se peut qu’elle quitte alors la personne
par l’orifice le plus proche au lieu de sortir par la fontanelle, ce qui lui
vaudra une renaissance défavorable.
Page 355
La mort d’un maître. Mon maître Jamyang Khyentsé
expira dans la posture du lion couché. Tous les signes attestaient qu’il était
toujours en état de méditation, aussi personne ne toucha le corps pendant trois
jours entiers. Je n’oublierai jamais l’instant où il sortit de sa
méditation : ses narines s’affaissèrent, toute couleur quitta son visage
et sa tête tomba légèrement sur le côté.
Page 357
Et cependant, un grand maître ne meurt jamais.
Jamyang Khyentsé est ici ; il m’inspire alors que j’écris ces lignes. Il
est la force, l’âme de ce livre et de tous mes enseignements. Il est le
fondement, la base et l’esprit de tout ce que je fais. C’est lui qui continue,
au plus profond de moi, à me montrer le chemin.
Page 389
Généralement, nous n’avons aucun choix de notre
renaissance. Nous sommes attirés vers le lieu de notre naissance « aussi
inexorablement qu’un oiseau pris au piège d’une cage »
Page 393
Il n’est jamais trop tard pour venir en aide à une
personne, même si elle est décédée depuis très longtemps… Même si une personne
a atteint l’éveil et est devenue bouddha, elle aura encore besoin de tout le
soutien que nous pourrons lui apporter dans son œuvre pour le bien des êtres.
Page 396
Les pratiques de méditation et les prières ne sont
pas les seules façons de venir en aide aux personnes décédées. Nous pouvons
faire en leur nom des dons à des œuvres charitables, afin d’assister les
malades et les déshérités…
Page 397
La conscience de la personne décédée est
clairvoyante et sept fois plus lucide que dans la vie. Cela peut être cause
soit de grande souffrance, soit de grand bienfait…. Quand le défunt retourne
vers ceux qu’il a quitté, ou vers ceux que l’on a invités à pratiquer à son
intention, il est capable, dans son nouvel état d’existence, non seulement de
voir ce qui se passe mais également de lire directement dans les pensées.
Page 420
L’expérience
de proximité de la vie. Son aspect le plus important est la transformation complète qu’elle
opère souvent dans la vie, l’attitude, la carrière et les relations de ceux qui
l’ont vécue. Leur crainte de souffrir et leur peur de mourir ne les quittent
pas pour autant, mais ils perdent la peur de la mort en tant que telle ;
ils deviennent plus tolérants et plus aimants ; ils commencent à
s’intéresser aux valeurs spirituelles, au « chemin de la sagesse »
et, généralement à une spiritualité universelle plutôt qu’au dogme d’une seule
religion.
Quatrième partie. CONCLUSION page 443-476
Page 465
Nous sommes
tous des bouddhas potentiels ; c’est notre désir à tous de vivre en paix et
de mourir en paix…
Il est crucial aujourd’hui qu’une perspective éclairée
de la mort et de son processus soit proposée dans tous les pays du monde, à
tous les niveaux de l’éducation.
Page 471
L’entraînement spirituel est, après tout, la forme
d’éducation la plus haute et d’une certaine façon la plus exigeante ; il
doit être poursuivi avec le même engagement et la même application systématique
que n’importe quel autre entraînement sérieux.