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I. L’
ANIMAL DE COMPAGNIE AU DOMICILE
IL est rare que Geneviève, 82 ans, se sépare de Litz, un chien particulièrement affectueux. Elle avait un faible pour les épagneuls, mais, sur les conseils du vétérinaire qui craignait pour elle un animal trop lourd qui risquerait de la renverser en tirant sur la laisse, elle a choisi un cavalier king charles. « C’est une présence indispensable ; il me sollicite, je joue avec lui, je lui parle. Il m’oblige à sortir matin et soir, et dort dans ma chambre », avoue Geneviève, qui a fini par s’accoutumer aux sonores ronflements de son ami à quatre pattes.
Des études médicales
américaines, notamment celles d’Aaron Katcher et
d’Erika Friedmann en 1983, le confirment : non seulement la compagnie d’un
animal atténue le sentiment d’isolement, mais « le fait de le caresser
réduit la pression artérielle, la température de la peau et la fréquence
cardiaque, qui sont autant d’indices de stress ». En outre, la nécessité
de promener le chien contribue à prévenir les maladies cardio-vasculaires, le
diabète et l’ostéoporose. Enfin, l’animal favorise les échanges sociaux :
on lie facilement conversation avec les passants qui aiment les bêtes.
L’animal de compagnie joue
un rôle tellement bénéfique auprès des personnes âgées que les thérapeutes
préconisent son introduction dans les maisons de retraite médicalisées.
« L’animal dispense un amour inconditionnel, quelle que soit l’apparence
physique de la personne. Il favorise la communication entre les résidents. Il
est aussi parfois le seul lien affectif maintenu après le décès du conjoint. Il
est alors d’autant plus dramatique de devoir s’en séparer pour entrer dans un
établissement », explique Bernadette Le Nouvel, psychologue clinicienne à
l’hôpital Broca à Paris.
Au Canada, des zoothérapeutes sélectionnent et forment pour le contact avec les patients des chiens, perroquets, gerbilles et même des chats sans poils pour les allergiques .
En
France, il y a parfois des réticences chez les personnels qui craignent une
surcharge de travail, se demandent qui s’occupera de l’animal si son maître
n’est plus apte à le faire, et ce qu’il deviendra en cas de décès de son
propriétaire.
Ces
problèmes ne sont pas insolubles : on peut inclure l’avenir de l’animal
dans des dispositions testamentaires. Ou le faire adopter comme
« mascotte » par l’ensemble des pensionnaires qui en seront
responsables à tour de rôle.
Une
autre possibilité est offerte par l’association Parole de chien, qui amène des
« chiens visiteurs » et des « chiens animateurs » dans les
maisons de retraite. Elle dispose de quinze « binômes » (l’animal et
son maître) qui se rendent régulièrement dans plusieurs établissements.
A
L’atelier
démarre par un jeu. Deux participants assis maintiennent entre leurs jambes une
grande « frite » en caoutchouc, tandis qu’un troisième brandit une
croquette et lance un ordre destiné à faire sauter le chien : « Sumo,
viens ! » Urus est appelé en premier, mais, trouvant l’obstacle trop
haut, il passe dessous, ce qui déclenche l’hilarité. « Il est plus
gourmand qu’intelligent », commente Maria, tandis que Simone et Robert
décident de baisser la barrière à hauteur de cheville.
Ensuite, vient le moment du repos pour les animaux et du travail pour les participants qui se chargent de la toilette des deux chiens, installés sur des tables. « Ces activités permettent un contact affectif et une stimulation à la fois physique et mémorielle. Certaines personnes qui ont eu des animaux réactivent des souvenirs », explique Tony. « Après avoir brossé Sumo, une dame m’a confié que c’était certes fatigant, mais plus amusant que de manier les haltères en séance de kinésithérapie », ajoute Isabelle de Tournemire, créatrice de l’association.
Isabelle de Tournemire aimerait recruter de nouveaux binômes, car il y a
de nombreuses demandes.
« On ne peut pas prendre n’importe quel chien, prévient-elle ;
il faut que l’animal soit sociable, équilibré, et n’entretienne pas un lien
trop fusionnel avec son propriétaire ». Avant d’être accepté, l’animal
passe des tests et le maître reçoit les conseils d’une comportementaliste.
« Je cherchais des activités gratifiantes pour moi et mon
chien », explique Lila, une jeune télé-opératrice,
qui vient pendant ses heures de RTT. « J’ai trouvé là de grandes
satisfactions malgré le caractère un peu frustrant de la relation avec les
malades, qui n’ont parfois aucun souvenir de votre précédent passage »,
ajoute Geneviève, également membre de l’association. Elle évoque avec émotion
sa visite à une vieille dame en fin de vie : « On a approché Litz du lit et le dernier sourire de cette femme qui s’est
éteinte peu après aura été pour mon chien ».
http://www.parole-de-chien.com/ Parole de chien, 33 rue de