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 «POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP », trimestriel GIPHV,  N°10.10.2006                                Editeur : Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr                                                                                 Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm

 

LES  TESTAMENTS  DE  VIE

 

                                            Fondation de France

 

            le Journal des actions généreuses, supplément au n° 729, Juin 2005

 

         Dans les conditions pénibles qui précèdent souvent un décès, survient la question de l’acharnement thérapeutique. Nombreux sont ceux qui ignorent encore qu’il est possible de rédiger un testament de vie qui, bien que sans valeur légale obligatoire, permet de manifester clairement, en temps utiles, ses intentions.

         Le testament de vie est un document dans lequel une personne consciente exprime par avance sa volonté concernant les derniers moments de sa vie quant aux soins médicaux qu’elle veut ou ne veut pas recevoir si elle perd la capacité de s’exprimer, ou si elle se trouve dans un état où elle n’est plus capable de prendre elle-même une décision.

         La plupart des personnes craignent l’acharnement thérapeutique. Elles ne veulent pas être maintenues en vie si elles se trouvent dans un état de dégradation physique ou intellectuelle sans espoir d’amélioration. C’est pourquoi les testaments de vie contiennent le plus souvent une ou plusieurs clauses de refus de traitement.

 

         Le testament de vie n’est pas légalement reconnu en France. Il est d’origine anglo-saxonne. Une législation existe aussi en Belgique depuis 2002.

Jusqu’en 2002, le testament de vie n’y avait pas de valeur égale, bien qu’il fut assez fréquent. Mais les indications qu’il fournissait avaient néanmoins une grande importance pour les médecins ainsi que pour les proches.

Aux Etats-Unis et en Angleterre, des tribunaux ont estimé que tout traitement pouvait être interrompu, y compris l’alimentation et l’hydratation par sonde, pour des malades dans le coma qui avaient exprimé auparavant qu’ils ne voulaient pas être maintenus en vie dans cet état.

En Belgique, depuis l’adoption de la loi relative à l’euthanasie et de celle relative aux droits du patient, le testament de vie a acquis une valeur légale.

 

Le testament de vie comporte actuellement deux documents distincts :

-         la demande anticipée d’euthanasie,

-         la déclaration de volontés relatives au traitement.

Chacune de ces deux déclarations permet (mais n’impose pas) de désigner au moins une personne, mandataire, chargée de représenter le lignataire et de s’exprimer en son nom si on devient incapable d’exprimer sa volonté et qu’on veut éviter l’acharnement thérapeutique.

 

En France, une loi sur la fin de vie vient d’être votée par le Parlement. Elle n’est pas encore entrée en vigueur.

Cependant, la problématique retenue n’est pas de légaliser l’euthanasie –comme ont pu le faire les Pays-Bas et la Belgique- mais seulement de protéger davantage les médecins contre le risque judiciaire en cas de « non-acharnement thérapeutique » et de mieux respecter la volonté du malade.

En clair, la loi autorise le médecin à accepter de laisser mourir le patient en suspendant, par exemple, un traitement qui ne permet plus que la survie du malade ; mais la loi refuse de reconnaître tout acte visant à faire mourir en injectant un produit létal.

 

Dans ce contexte, le testament de vie prend toute son importance en exprimant clairement la volonté du malade aux yeux du médecin traitant même s’il n’a pas d’existence légale.