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Mai 2010

 

 

MON HISTOIRE DE POLIO. Témoignage

 

Thérèse MAUBOUSSIN, Mauboussint26@aol.com

 

 Avec la collaboration de Henri CHARCOSSET :

http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/digestpost%20polio.htm

 

Thérèse Mauboussin souhaiterait avoir des e-mails en retour de son témoignage, dont nous la remercions ; n’hésitez pas à lui écrire, HC.

De mon côté, j’aimerais recevoir un peu plus témoignages à publier, HC.

 

Résumé  

 

Thérèse M. relate d’abord les conditions brutales de la paralysie  polio. Elle a souffert à 13 ans, de séquelles initiales généralisées. Son degré de récupération a été ensuite très élevé. Il est dès lors surprenant que sa période ultérieure de stabilité de ses possibilités fonctionnelles ait duré jusqu’ à ses 60 ans.

 

 Depuis une douzaine d’années, des manifestations tardives de la polio, couramment appelées syndrome post-polio, se font jour chez elle.

Elle a participé en 2009,  à des essais contrôlés d’injection d’immunoglobulines. Outre que ces essais n’ont pas donné de résultats très probants, Thérèse M. se plaint à leur sujet, d’une insuffisance d’informations de la part des médecins spécialistes.

 A  ce souci, nous répondons en fin de ce texte, par une mini bibliographie avec le moteur de recherche Google. Un exemple d’utilisation de l’outil linguistique de Google montre que sa traduction, reproduite ici en son état brut, n’est pas si mauvaise! Quant aux résultats ils sont assez conformes à ce que décrit Thérèse M. pour son cas.

 

Un point que n’aborde pas Thérèse M., mais  qui pourrait bien lui être essentiel dans les années  qui viennent, se rapporte aux suites à la loi Handicap de février 2005. Il est important pour tout polio en difficulté fonctionnelle, de se faire inscrire à sa MDPH, Maison Départementale de la Personne Handicapée, et d’y demander une prestation de compensation PCH, pour aides humaines et techniques selon ses besoins.           

 

 

Témoignage

 

Née le 15 06 1938 dans un petit village près du  Mans dans la Sarthe nous étions une grande famille à vivre a la ferme.

En 1951 à l’âge de 13 ans le 10 octobre au   matin je ne me sentais pas bien  très mal a la tête   et la nuque raide avec de la fièvre le médecin de familles est venu a midi il craignait une méningite alors il est retourné chez lui chercher son matériel pour une ponction lombaire et le soir vers 19 heures il me conduisait a l’hôpital du Mans avec sa voiture dans un pavillon d’isolement …Le jour suivant j’étais paralysée  des quatre membres. 

 

La suite beaucoup  de piqûres  un mois après mes doigts  ont commencé à bouger et à ce moment là j’ai eu des bains très chauds, du patin à roulettes, couchée sur une planche toujours sur le lit pour bouger les bras et les jambes.

 

Je croyais devenir folle car moi qui arrivais du grand air de la campagne et enfermée  dans cette chambre à ne plus bouger mes parents me regardaient par une petite fenêtre pas question de rentrer à l’intérieur des chambres une bonne Sœur montait  la garde dans le couloir !! Cela pendant 2 mois, fin décembre je commençais à marcher en me tenant a une rambarde dans le couloir et c’est a ce moment là que j’ai eu des contacts avec les autres malades j’avais  hâte de sortir de cette prison  j’avais beaucoup de volonté de m’en sortir.

 

Ce n’est  que en janvier que j’ai appris ma maladie par l’autre malade polio ; nous étions environ 40 de tout âge j’ai vu 2 jeunes femmes décéder dans le poumon d’acier.

Enfin le 26 février je rentrais à la ferme   et là tout a été très vite en avril je commençais à faire du vélo avec beaucoup de chutes et la suite retrouver le travail de la ferme ce qui m’a beaucoup aidée pour moi l’école était finie.   

 

Je me suis  mariée à 21 ans, j’ai eu 4 enfants dont 2 décédés, assistante maternelle pendant 20 ans,  suite au décès de mon mari en 1981 un coup dur pour moi malgré les familles et les amis il y avait trop d’apitoiement et ça je refusais !!!    2 ans après je suis descendue  dans le sud- Est de la  Drome  en vacances et tout de suite j’ai  aimé  ce paysage et je suis venue y vivre fin 1984.

Et en 1998 atteinte de leishmaniose viscérale de kala- azar   mon état se dégrada…  la suite post polio !!!!    

 

 

Mon post polio

 

Fin 1998 étant très fatiguée après une leishmaniose viscéral kala- azar  traitée à domicile avec du glucantime à base de sulfate d’antimoine pendant un mois suite à ce traitement ou à la leishmaniose    mon état s’est détérioré  perte de force,    mauvaise analyses  les médecins ne trouvaient  rien  et cela pendant presque 2 ans et un jour j’ai eu un  médecin du Nord   remplaçant de mon médecin traitant qui m’a fait hospitaliser  a Montpellier  dans un service de neurologie clinique du motoneurone       après deux semaines d’examens et diagnostic syndrome post polio sans douleurs, très affectée par cette nouvelle surtout   qu’il fallait que je réduise mes activités et cela a été très dur pour moi car je suis une touche à tout   essais du traitement Rilutek  pendant 4 ans avec un échec, kiné passif a domicile 4 fois par semaine , oxygène la nuit a débit modéré.(0.5 l/min)

J’ai subi une biopsie de muscles voilà 5 ans à la Timone a Marseille   pour rechercher une myosite à inclusion  résultat  négatif.

 

Et comme  une partie des médecins doute de plus en plus de mon   post polio alors on m’a proposé en janvier 2009 de faire des cures d’immunoglobulines pour remonter ma musculation et éviter de  trop grande fatigue. J’ai réfléchi plusieurs mois avant de me décider  j’avais peu d’informations sur ce traitement et sur les effets indésirables mais malgré cela j’ai commencé les cures en juillet, poursuivi en août et septembre 2009 du lundi au vendredi dans le service du motoneurone à Montpellier    avec tests iso-cinétiques avant et après les cures.

Effets indésirables (céphalées, nausées, douleurs à la nuque, grande fatigue, quelques    lésions cutanées).

En ce qui concerne le service hospitalier tout le monde est très dévoué et gentil mais avec le médecin  un manque de dialogue et d’informations avec le malade !!! Enfin ce qui compte pour eux c’est tester de nouveaux produits  et nouveaux traitements !!! J’ai été déçue à ce sujet.

 

En bref : pas d’amélioration  objective après les cures d’immunoglobulines. Mais   étant donné que lors de la 3eme cure mon état s’est amélioré pendant 10 jours, les médecins me laissent la porte ouverte pour réaliser une nouvelle cure et voir si cette amélioration se reproduit.

Je ne suis pas encore prête pour cette nouvelle cure !!! Ça donne réflexion !!!  Surtout  nous les malades on manque d’informations  de la part des médecins  j’aimerais trouver des personnes qui ont déjà fait cette cure mais c’est très difficile car en France je crois que je suis une des premières !!!  J’aimerais pouvoir joindre le Pr Nollet  pour avoir plus de renseignements sur ses malades qui ont fait ce traitement d’immunoglobulines depuis plusieurs années et les résultats de longue durée de ce traitement.

Toutes les informations possibles seront la bienvenue !!!!  Merci

 

  Etat de mes possibilités fonctionnelles, au  21 mars 2010

 

Je marche encore seule environ 200 mètres avec arrêt, les escaliers très difficilement je suis autonome pour ma toilette, je jardine, fais de la cuisine, tricot, broderie, petit bricolage, conduis ma voiture normalement petit trajet 40 km pour aller faire mes courses, informatique, etc.

Ce qui m’handicape le plus ce sont mes épaules j’ai beaucoup de difficultés à lever les bras mais je suis restée très souple  je peux  même me plier en deux, sans pour autant  plier les genoux.

Mais on peut dire que depuis 6 mois mon handicap reste stabilisé, avec le kiné 3 fois par semaine à domicile.

 

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Mini recherche Internet sur le sujet : Post-polio syndrome et  immunoglobulines

 

Par Henri Charcosset, auteur de : Post-Polio Infos en bref :

 

 http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/digestpost%20polio.htm

 

1/ Allons à Google, ligne : Recherche  dans Web :

 

Dans le rectangle Recherche, on entre : Syndrome post-polio, immunoglobulines 

Il en sort l’adresse web :

http://www.google.fr/search?hl=fr&source=hp&q=immunoglobulines+post-polio+syndrome+&btnG=Recherche+Google&meta=&aq=f&aqi=&aql=&oq=&gs_rfai=

et  une liste de références ; j’en sélectionne deux ; on  pourra compléter la recherche, si le cœur en dit.  

 

2/ Aller à cette référence-ci :

 

http://www.springerlink.com/content/06751u381q514760/ 

 

Syndrome post-poliomyélite: actualités thérapeutiques

 

The latest treatments for post-polio syndrome

Article de Synthèse

Syndrome post-poliomyélite: actualités thérapeutiques

A. RapinContact Information, L. Percebois1, 2, C. Supper1, S. Leplaideur1, J. -M. Coulon1, P. Mouret1 et F. -C. Boyer1, 2 Contact Information

(1) 

Pôle de médecine physique et de réadaptation, centre hospitalier universitaire de Reims, hôpital Sébastopol, 48, rue de Sébastopol, F-51092 Reims, France

 

(2) 

Faculté de médecine, université Reims Champagne-Ardenne, EA 3797, F-51095 Reims, France

Publication électronique: 18 septembre 2009

La Lettre de Médecine Physique et de Réadaptation; Volume 25, Number 3 / septembre 2009

Résumé  Le syndrome post-polio (SPP) est un diagnostic clinique difficile, fondé sur un faisceau de critères cliniques comme ceux d’Halstead. Une fois le diagnostic posé, quels traitements envisager ? Plusieurs auteurs ont étudié les options thérapeutiques possibles pour soigner les personnes avec un SPP. Ce travail est une revue de la littérature des études randomisées et contrôlées, évaluant l’efficacité des prises en charge du SPP, à savoir, d’une part, les thérapeutiques médicamenteuses (pyridostigmine, prednisone, immunoglobuline en intraveineux, et plus récemment le co-enzyme Q10) et, d’autre part, les thérapies physiques. Les thérapeutiques médicamenteuses montrent une absence d’amélioration significative avec un traitement par pyridostigmine (deux études contrôlées en double insu), une diminution des douleurs musculaires suite aux traitements par immunoglobulines en intraveineux, retrouvée dans deux études, et une inefficacité d’un traitement isolé par co-enzyme Q10. Les études portant sur les exercices physiques (renforcement musculaire et réentraînement à l’effort) montrent, quant à elles, une amélioration des capacités cardiorespiratoires et de la force musculaire. Peu d’études ont prouvé formellement une amélioration fonctionnelle. L’étude de la combinaison d’un traitement médicamenteux et des thérapies physiques semble prometteuse.

 

3/ Aller à cette référence-ci :

 

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17222115

Post-polio syndrome patients treated with intravenous immunoglobulin: a double-blinded randomized controlled pilot study.

Farbu E, Rekand T, Vik-Mo E, Lygren H, Gilhus NE, Aarli JA.

Department of Neurology, Haukeland University Hospital, Bergen, Norway. elfa@sir.no

Eur J Neurol. 2007 Jan;14(1):60-5.

Post-polio syndrome (PPS) is characterized by new muscle weakness, atrophy, fatigue and pain developing several years after the acute polio. Some studies suggest an ongoing inflammation in the spinal cord in these patients. From this perspective, intravenous immunoglobulin (IvIg) could be a therapeutic option. We performed a double-blinded randomized controlled pilot study with 20 patients to investigate the possible clinical effects of IvIg in PPS. Twenty patients were randomized to either IvIg 2 g/kg body weight or placebo. Primary endpoints were changes in pain, fatigue and muscle strength 3 months after treatment. Surrogate endpoints were changes in cerebrospinal fluid (CSF) cytokine levels. Secondary endpoints were pain, fatigue and isometric muscle strength after 6 months. Patients receiving IvIg reported a significant improvement in pain during the first 3 months, but no change was noted for subjective fatigue and muscle strength. CSF levels of tumour necrosis factor-alpha (TNF-alpha) were increased compared with patients with non-inflammatory neurological disorders. In conclusion, in this small pilot study no effect was seen with IvIg treatment on muscle strength and fatigue, however IvIg treated PPS patients reported significantly less pain 3 months after treatment. TNF-alpha was increased in the CSF from PPS patients. The results are promising, but not conclusive because of the low number of patients studied.

Traduction avec l’outil linguistique de Google:

Traduction (anglais > français)cleardotAfficher en écriture latine

 

Le syndrome post-polio (SPP) est caractérisé par une faiblesse musculaire nouveau, l'atrophie, de la fatigue et des douleurs en développement depuis plusieurs années après la poliomyélite aiguë. Certaines études suggèrent une inflammation en cours dans la moelle épinière chez ces patients. Dans cette perspective, l'immunoglobuline intraveineuse (IgIV) pourrait être une option thérapeutique. Nous avons réalisé une étude à double insu contrôlé randomisé pilote avec 20 patients pour étudier les effets cliniques possibles des IgIV en SPA. Vingt patients ont été randomisés pour recevoir soit des IgIV à 2 g / kg de poids corporel ou le placebo. Paramètres principaux étaient les changements dans la douleur, la fatigue et la force musculaire 3 mois après le traitement. Paramètres de substitution ont été les changements dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) des cytokines. Les critères secondaires étaient la douleur, la fatigue et la force musculaire isométrique après 6 mois. Les patients recevant des IgIV ont rapporté une amélioration significative de la douleur au cours des 3 premiers mois, mais aucun changement n'a été noté pour la fatigue subjective et la force musculaire. CSF du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha) ont été augmentés par rapport aux patients avec des troubles neurologiques inflammatoires. En conclusion, dans cette petite étude pilote aucun effet n'a été observé avec le traitement IGIV sur la force musculaire et la fatigue, les patients traités par IgIV toutefois PPS rapporté de manière significative la douleur moins 3 mois après le traitement. TNF-alpha a été augmenté dans le LCR de patients atteints de SPA. Les résultats sont prometteurs, mais non concluants en raison du faible nombre de patients étudiés.