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MAI 2007
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LE STRESS C’EST
Dr Soly BENSABAT
Editions Fixot, 1989
Nous reproduisons les pages 165 à 167, 184 et enfin
194 de l’ouvrage, HC.
Page 165-167
· Rester soi-même et
s’affirmer, en sachant que l’obligation de rester soi-même impose quelques
restrictions et ne signifie pas assouvir ses désir et donner à tout prix libre
cours, selon la conception freudienne, à ses pulsions sexuelles, à son
agressivité, à sa méchanceté et à tout ce qui procure une plaisir, y compris la
drogue, sans aucune intervention de notre sur-moi, c’est-à-dire de notre
conscience morale et répressive.
Il ne faut pas non plus tomber dans un égocentrisme
exécrable qui ne peut que gêner la relation humaine, l’adaptation et l’épanouissement
de l’individu.
La solution est toujours dans le juste milieu.
------------------------------------------Affirmez-vous------------------------------------------
L’affirmation
de soi, de sa personnalité et de son moi est indispensable à l’épanouissement
de l’individu et à l’expression de son identité.
En dehors de certaines situations de dépendance
matérielle et professionnelle, ou de situations politiques particulières
(régimes totalitaires) où l’on ne peut s’exprimer et s’affirmer sans craindre
pour sa vie, en dehors également de troubles mentaux où la personnalité et le
moi sont troublés ; l’affirmation de soi doit être l’objectif quotidien et
l’élément moteur du comportement anti-stress. Elle permet d’éviter beaucoup de
stress dus à l’inhibition de la personnalité et à la frustration de ne pas
avoir défendu ses droits.
Elle implique une attitude volontairement
affirmative :
· Exprimez-vous sans
détour et sans complexe, levez vos inhibition et votre timidité et dites ce
que vous voulez et ce que vous pensez sans allusion et sans gêne, en regardant
votre interlocuteur « les yeux dans les yeux ». Ne distillez pas au
compte-gouttes ce que vous avez à dire.
· Dites « je »
et pas « nous », n’ayez pas honte de personnaliser, de donner
votre opinion, votre sentiment, votre analyse. Votre avis est au moins aussi
important que celui de votre interlocuteur. Ne pensez pas qu’il est ridicule,
ou qu’il n’intéresse personne. Ne pas donnez son avis, c’est laisser faire les
choses sans vous, et peut être contre vous.
· Défendez vos idées, vos
droits et votre territoire, ne laissez pas les autres le faire pour vous,
ils le feraient mal. Nul ne peut mieux le faire que vous-même.
· Ne vous laissez pas marchez
sur les pieds. Et ne laissez pas les autres empiéter sur vos acquis et vos
droits,
dites ce à quoi vous tenez et précisez ce que vous n’admettez à aucun prix.
· Mettez cartes sur table,
et n’ayez pas peur de revendiquer, de demander et de réclamer ce qui vous
revient.
· Exprimez votre désaccord
et votre mécontentement, et ne faites pas semblant d’être satisfait alors
que vous ne l’êtes pas ou êtes contrarié.
· Apprenez à dire non
quand il le faut, ne dites pas oui alors que vous pensez non.
Ne dites pas oui par honte, par timidité ou pour ne
pas déplaire, heurter ou contrarier, alors que c’est important pour vous.
Ne dites pas non plus non par opposition
systématique, pour ennuyer gratuitement, humilier ou dévaloriser l’autre. Mais
dites non après réflexion. Il n’est pas nécessaire de le dire brutalement, avec
agressivité et méchanceté, ce qui serait également stressant pour vous.
Vous pouvez dire non normalement, en expliquant que
c’est l’expression de votre identité, en donnant vos raisons et vos arguments.
On peut également se soustraire à des situations que
l’on n’aime pas en expliquant que c’est mieux ainsi.
Un grand nombre de situations stressantes
proviennent d’une absence d’affirmation de soi et d’un oui de complaisance dont
on n’a pas mesuré les conséquences. Que de fois on regrette de ne pas avoir su
refuser une proposition, une offre de services, une assistance, une invitation
et même un dîner, provoquant une situation qui va contre son plaisir, ses
intérêt ou ses convictions.
Il faut apprendre à dire :
-
Non, ça ne m’arrange pas ;
-
Non ça ne me convient pas ;
-
Non, ça bouscule mon emploi du temps ;
-
Non, je préfère plutôt ceci ou cela ;
-
Non, je préfère que ça se passe comme ceci ou comme cela
-
Non, je pense que ça serait mieux comme ceci ou comme cela ;
-
Non, je ne peux pas le faire, ou je ne pourrai pas venir, etc. plutôt
que d’acquiescer sans réfléchir.
Chaque fois qu’on n’a pas agi comme on l’aurait
souhaité, parce qu’on n’a pas su ou pas pris le temps de s’affirmer, les choses
se déroulent souvent mal et se retournent contre soi. Mais il est alors souvent
trop tard pour changer d’attitude.
D’aucuns ne savent pas refuser et se trouvent dans
l’embarras, obligés, ensuite, pour s’en sortir de mentir ou d’inventer des
raisons qui finissent par altérer la relation.
La timidité, la honte, la crainte de déranger,
l’excès de politesse et de délicatesse, causent parfois plus de mal que de
bien. Il faut arriver à s’en débarrasser progressivement.
Qui ne répond acquiesce, et quand on entend dire du
mal d’autrui, ou des contre verités, et qu’on intervient pas, parce qu’on se
dit :
« Cela ne me regarde pas », l’absence
d’intervention et d’affirmation de la vérité est également stressante et moralement
dérangeante.
Il ne faut pas hésiter à s’engager et affirmer le
contraire, même au risque de déplaire.
· Faites-vous respecter,
c’est un bon indice de l’affirmation de soi, mais sans entrer en conflit
avec tout le monde chaque fois que les avis sont contraire à ce que vous
pensez, par la domination, la violence, le verbe haut et fort, ni profiter de
votre position hiérarchique pour imposer systématiquement vos vues, au
détriment et au mépris des autres.
Il vaut mieux se faire respecter pour sa propre
personnalité et sa valeur personnelle en dehors de toute considération
inhérente à son rôle socioprofessionnel.
· Soyez
« assertifs » : du mot américain assertiveness, c’est-à-dire
l’affirmation positive constructive et responsable, intelligente, adulte,
qui permet de mieux s’intégrer au groupe et de faire évoluer les choses dans
l’intérêt et le respect de soi, mais aussi d’autrui.
C’est la façon optimale de s’affirmer et d’exprimer
sa personnalité. Elle suppose un sens de la mesure, de la réplique, du
dialogue, de la négociation et du savoir-faire. Elle exige de savoir critiquer,
mais aussi de savoir recevoir la critique, de se faire respecter sans heurter
ni blesser.
· L’affirmation de soi et de son moi ne doit conduire ni à la fuite, ni à
l’exclusion et au rejet d’autrui, ni à l’égoïsme forcené…
Page 184
------------------------------N’essayez
pas d’avoir toujours raison-------------------------
C’est une tendance naturelle, surtout aux individus
de type psychologique A, extravertis, plutôt dominateurs, parfois paranoïaques,
de vouloir imposer sa manière de voir, rejeter les avis contraires, mépriser et
ignorer ce que dit et pense l’autre, souvent même sans avoir pris le temps de
l’écouter et de comprendre.
L’être humain, réputé raisonnable, a le travers de
vouloir toujours avoir raison. L’orgueil prend souvent le pas sur
l’intelligence. Pour prouver et convaincre à tout prix, on se bute, on
s’entête, on se fâche, mais la vie en collectivité exige un effort et il faut
savoir accepter les différences, la diversité, les opinions divergentes. Il
faut admettre l’autre.
Il n’y a pas de vérité absolue et monolithique, ni
de raison absolue. Personne ne peut prétendre avoir toujours raison. Chacun a
raison, et chacun a ses raisons qu’il faut apprendre à recevoir, comprendre et
accepter.
Nos sages nous enseignent qu’on apprend toujours
quelque chose de l’autre. Il suffit d’avoir l’humilité d’écouter.
Il arrive même que chacun ait raison, ou que personne
n’ait tort. Il n’est pas indispensable, hors la confrontation commerciale ou
politique, d’imposer son point de vue à son interlocuteur et à son entourage.
Toute opinion peut être respectable. Il faut apprendre
à admettre et ne jamais oublier que le dialogue est avant tout un échange ; le péché est
de vouloir avoir l’exclusivité de la raison, de croire être seul détenteur de
vérité.
Le respect de sa vérité commence par le respect de la vérité d’autrui.
------------------------------Pensez
aussi à vous------------------------------
Pris dans l’engrenage de la vie, du travail, des
obligations et dans le filet des autres, on s’oublie, on se néglige, on se
sacrifie sans raison et sans même le vouloir. A ne plus penser à soi on se
perd.
« Si je ne suis pas
pour moi, qui le sera ?
Et, si je ne suis que pour
moi, que suis-je ? »
La sagesse ancienne nous rappelle qu’entre l’indifférence à son propre sort et le nombrilisme l’homme doit trouver un juste équilibre, car il a le devoir d’assurer sa propre survie.
Il faut s’arrêter pour souffler, pour se regarder,
prendre du recul, comprendre ses raisons et ses motivations, faire le point.
…………..
S’il est important de se dévouer pour autrui et pour
des causes qui nous motivent, si se donner totalement à un travail qu’on aime
et qui nous plaît est également un bon stress, il est indispensable aussi de
penser à soi pour sauver sa peau.
Certains l’oublient et finissent par le payer cher.
« Charité bien ordonnée commence par soi-même. »