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Octobre  2014

ISOLEMENT SOLITUDE CHEZ LES PERSONNES AGEES 2.0

                                                                     Extrait de :

 

 PETIT TRAITE DU BONHEUR 2.0 : Comment prendre soin de soi et des autres grâce aux technologies numériques

Christophe DESHAYES et Jean-Baptiste STUCHLIK Éditions Armand Colin, 2013

 

e-inclusion : participer à la société et lutter contre la solitude

« Ah ! La solitude… » Comme l’exprime Renée, voilà sans doute un des pires maux qui frappent le grand âge. L’isolement relationnel augmente avec l’âge, doublant entre 40 et 75 ans, et le sentiment de solitude s’accroît lui aussi1. Entre 55 et 80 ans, le nombre d’interlocuteurs différents avec lesquels on échange dans la semaine diminue de moitié2, passant en moyenne de dix à cinq. De plus, si à 65 ans une personne sur trois vit en couple, à 75 ans on passe à une sur six, à 80 une sur 10, et au-delà de 85 une sur 203.

 

La solitude, un sentiment de plus en plus partagé

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La solitude des personnes âgées, synonyme de souffrance et souvent de dépression, entraîne aussi un déclin physique plus rapide. La diminution de la motricité est deux fois plus importante pour une personne âgée en situation de solitude4.

Par ailleurs, les seniors peuvent aussi avoir une part de responsabilité dans ce processus d’isolement. Certes leur réseau social se réduit du fait des décès, et la société ne leur laisse plus forcément de place. Mais les sociologues ont également observé que les personnes âgées se désinvestissent d’elles-mêmes des relations sociales, un phénomène qu’on appelle « la déprise ». Le désengagement social des seniors résulterait donc d’un double mouvement de la société et de l’individu lui-même.

Pourtant il n’y a pas de lien automatique entre isolement relationnel et sentiment de solitude : un quart des personnes isolées ne ressentent aucune solitude, alors que plus d’un tiers des personnes non isolées se sentent seuls. Il y aurait donc d’autres ressorts au sentiment de solitude que l’isolement objectif.

Dès lors, les nouvelles technologies peuvent-elle aider à atténuer ce sentiment ? Contre la solitude, le numérique pourrait agir selon trois modes différents : soit en élargissant le réseau relationnel des individus, soit, à réseau relationnel donné, en multipliant les occasions de contact, soit enfin en allant à l’encontre de l’attitude de « déprise »5.

Pour ceux qui ont des liens encore actifs avec leur famille, mail et Skype constituent un moyen privilégié d’entretenir des relations. Enfants et petits-enfants poussent souvent la personne âgée à adopter ces nouveaux moyens de communication6 et apportent un premier niveau de support. À l’inverse, c’est parfois la personne âgée qui est demandeuse, comptant sur la facilité du numérique pour raviver des liens distendus par l’éloignement ; malheureusement la déception peut être grande si finalement les échanges ne sont pas rétablis, les mails restant sans réponse7. Dans la majorité des cas cependant, les nouvelles technologies constituent pour les personnes âgées un moteur puissant du réinvestissement du champ social. Communiquer avec ses petit-enfants par chat, mail ou Skype redynamise des personnes âgées qui se seraient autrement progressivement isolées.

En matière de sociabilité numérique, ce que l’on observe dans l’ensemble de la société reste valable pour les personnes âgées : celles qui sont déjà bien entourées, qui ont un réseau social actif et sont à l’aise avec les autres sont en mesure d’utiliser à leur profit les nouvelles technologies pour développer et enrichir leurs relations. Pour les autres, qui sont isolées et qui ont parfois des difficultés à aller vers les autres, les nouvelles possibilités offertes part le numérique ont du mal à se concrétiser, ce qui au mieux ne change rien, au pire accentue leur détresse8.

 

30 millions d’« amis »

L’histoire de Geriatric 1927 constitue pourtant un exemple spectaculaire d’extension du réseau relationnel grâce aux nouvelles technologies.

Geriatric 1927 est le pseudonyme d’un jeune homme de 85 ans (Peter Oakley) qui connaissait une fin de vie peu enthousiasmante dans la campagne anglaise avec une toute petite pension. Il a fait exploser l’audience sur Youtube. Fasciné par ce média, il s’est mis devant la caméra en août 2006 pour demander de l’aide et déclarer sa flamme à tous ces jeunes gens qui faisaient ces vidéos admirables qu’il ne savait pas, lui, réaliser à l’époque. Résultat ? Plus de 4.000 messages dans sa boîte mail. Rapidement suivi par les médias traditionnels. Il est aussi reconnu par plusieurs dizaines de milliers d’internautes comme leur père ou grand-père virtuel avec qui ils peuvent échanger sur le sens de la vie, ses passions pour le jazz et la moto…

En plus de sa page Wikipédia, de son site askgeriatric, Peter anime sur Youtube une chaîne consacrée au jazz qu’il aime. 50 000 personnes continuent à suivre son site plus de 3 ans après sa création.  La vidéo anniversaire de ses trois années de « youtubeur » actif le montre dans un décor très différent de sa première intervention intitulée « first try » : il semble dans une forme resplendissante, avec derrière lui un ordinateur à moitié démonté. Youtube a complètement transformé la vie de Peter mais également celle de milliers de personnes avec lesquelles il a correspondu et échangé9

ll n’est jamais trop tard pour s’engager

À l’instar de Renée, il est également possible, pour continuer à participer à la société, de consacrer son temps à des actions humanitaires ou solidaires. Le numérique offre de nombreuses possibilités en ce sens. L’association Amnesty International en fournit un bon exemple. On peut s’inscrire à un réseau d’action en ligne, rédiger des courriers contre la détention de prisonniers politiques, signer des pétitions.

À un niveau plus local, Manise & Kids est un site de mise en relation intergénérationnelle, sur le thème « Faites appel à la génération Grands parents… » soit en bénévolat, soit en mode rémunéré. Les personnes âgées peuvent faire des sorties d’école, du soutien scolaire, de la garde d’urgence, etc. EspaceBenevolat.org est une plateforme pour trouver des actions de bénévolat et les seniors n’y sont pas les derniers. ECTI (Échanges et Consultations Techniques Internationales) est une association qui regroupe des professionnels seniors et bénévoles, pour aider  les PMI-PME en France et les pays étrangers. Génération en action est une autre plateforme de mise en relation entre des associations et des bénévoles. Cyberpapy.com est une plateforme de soutien scolaire bénévole sur Internet.

Bref les opportunités abondent sur Internet de s’impliquer bénévolement pour une cause avec laquelle on se sent en affinité.

 

Mariage plus vieux, mari       âge heureux

En ce qui concerne la solitude des veufs, veuves ou divorcé(e)s, difficile de ne pas mentionner les sites de rencontre de seniors. Ceux-ci rencontrent un succès impressionnant  et prouvent, s’il en était besoin, que les personnes âgées ne font pas spécialement preuve d’une résistance à la modernité quand celle-ci leur est directement utile. SeniorPeopleMeet, SilverSingles, Senior Friend Finder, eHarmony font fureur outre-Atlantique. En France, on trouve pléthore de sites : NetSenior, 2Seniors, MaxiSenior, ZoneSeniors, SeniorsRencontre, sans mentionner les sites généralistes les plus connus. La  problématique ne diffère pas de ce qui est exposé dans le chapitre 3, à quelques détails près. Certains continuent à  mettre des photos qui datent un peu… sauf qu’elles peuvent effectivement dater d’il y a 20 ans. Les hommes âgés continuent de privilégier l’attractivité physique, les femmes âgées le statut social. Pour ce qui est l’âge, les hommes se lient avec des femmes plus jeunes qu’eux (la différence ayant tendance à s’accroître au fur et à mesure qu’eux-mêmes vieillissent), les femmes se mettent avec des hommes plus vieux…  jusqu’à 75 ans, âge à partir duquel elles se mettent à choisir des hommes plus jeunes qu’elles10. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour changer…

En revanche, il est vrai que la sexualité des seniors est un sujet dont la société se fait peu l’écho, préférant sans doute le garder sous silence. Un peu à l’image des sites destinés aux adolescents et partageant questions et réponses sur leur sexualité, dont on a parlé dans le chapitre 4, des sites sont apparus sur la sexualité des seniors, ses particularités, sur les moyens de résoudre différents problèmes survenant avec l’âge.Seekwellness.com en fournit un bon exemple.

Robot & Co

Les robots de compagnie fournissent une autre piste pour alléger le poids de la solitude. Ces robots sont conçus pour interagir avec la personne âgée, pas uniquement pour réaliser des tâches ménagères. Ils peuvent jouer avec la personne âgée, lui demander comment elle va, tenir une discussion rudimentaire, lui rappeler de prendre ses médicaments, de s’alimenter, et éventuellement donner l’alerte en cas de chute.

Dans les expérimentations, les personnes ont spontanément tendance à attribuer des intentions et des émotions aux robots. Elles ont aussi plus de plaisir à jouer (et à gagner) quand le robot s’approche d’une forme humanoïde11. Des expériences en imagerie cérébrale ont montré que plus un robot ressemblait à un être humain, plus les aires du cerveau consacrées à élaborer ce que pense un autre être humain étaient activées12. Un humain suivra plus facilement le rappel formulé par un robot d’ingérer son traitement médical que si l’injonction arrive sur un écran d’ordinateur, parce que son cerveau a tendance à l’interpréter comme l’intention d’un humain présent. De multiples prototypes de robots existent : CompanionAble, Nao, NurseBot, le robot infirmière, mais c’est un robot consacré aux malades d’Alzheimer qui est le plus répandu, comme on le verra plus loin.

D’autres dispositifs existent pour entretenir une sensation de présence, et ainsi éviter le sentiment de solitude. Des concepts intéressants d’objets communicants ont été développés. FamilyPlanter, plante synthétique qui, par la chaleur ou le son, peut détecter la présence de quelqu’un dans la pièce, va envoyer un message via Internet à une autre plante se trouvant chez un membre de la famille habitant ailleurs, dont une des feuilles va s’éclairer13. Cela permet de relayer la présence d’un proche de manière non intrusive. Lampshade International Presence Lamp est une lampe fonctionnant sur le même principe. Il existe aussi des petits portraits pour les différents membres de la famille, qui vont s’animer de couleurs et lumières particulières selon les déplacements de chacun, relayés par Internet. Autre concept original, celui des fridgets, petits magnets à poser contre son réfrigérateur, constitués d’un petit écran tactile affichant une photo, un calendrier, ou un message14.

Les jeux représentent aussi un moyen d’écarter la solitude, y compris en nouant des contacts avec d’autres. Les jeux traditionnels, bien sûr, mais également les jeux sur console. Une étude a montré que des personnes âgées de 80 ans jouant à la Wii avec quelqu’un finissaient par se sentir moins seules et de meilleure humeur que des personnes ayant regardé la télévision avec quelqu’un15. leur bien-être s’en trouvant significativement amélioré. Il convient cependant d’être prudent : tous les jeux ne sont pas adaptés aux personnes âgées, et l’usage peut poser problème si l’on n’y prend garde16.

 

Le géronto-gaming

On savait que les parents s’inquiètent souvent de l’effet des jeux vidéo sur leurs enfants. Désormais ils pourront se rassurer en apprenant les effets positifs des jeux vidéo sur les personnes âgées. Mais attention : en ce domaine, le meilleur côtoie le pire…

Marcelle a raison : les programmes d’entraînement cérébral ne ralentissent pas le déclin cognitif, quoi qu’en dise la publicité dont ils ont fait l’objet utilisant le sourire enjôleur de l’actrice Nicole Kidman qui en a vanté les mérites. Ces logiciels (Dr Kawashima, HappyNeuron, Cerebral Academy, etc.) ont été testés dans des conditions rigoureuses… et s’avèrent totalement inefficaces17. L’âge cérébral calculé dans ces programmes tient de la supercherie : inutile donc d’essayer de rajeunir son cerveau avec eux18. Leur principale limite est de se restreindre à des capacités trop spécifiques de mémorisation ou de calcul.

En revanche, bonne  nouvelle, il est possible de ralentir le déclin cognitif en entraînant les fonctions dites « exécutives », c’est-à-dire celles qui permettent de planifier une tâche, en vérifiant à quoi faire attention et en se concentrant sur le processus à réaliser. Or les jeux de stratégie en temps réel (un genre à part entière), mobilisent et entraînent ces fonctions exécutives : Starcraft, Command & Conquer, Age of Empires, etc. Des chercheurs américains ont entraîné des seniors de 70 ans au jeu « Rise of Nations », où l’on s’exerce à conquérir le monde de l’Antiquité à aujourd’hui : ils ont observé une amélioration des capacités cognitives générales, de l’attention, de la réactivité, de la mémorisation, de la vision et de l’orientation dans l’espace, ainsi que du QI19.

Pour entretenir ses capacités intellectuelles, on peut aussi très bien faire des mots croisés, jouer aux échecs, aux dames, aux cartes : leur pratique quotidienne préserve les aptitudes cognitives, comme l’ont montré de nombreuses études scientifiques. L’inactivité intellectuelle est très néfaste : on peut prédire de manière fiable le degré d’érosion intellectuelle à un an rien qu’en constatant le degré d’activité ou inactivité à l’instant t20. En revanche, même si on a été inactif et qu’on a perdu sur le plan cognitif, il est quand même possible de ralentir le processus en se remettant à s’exercer intellectuellement.

En réalité, grâce au numérique, il n’a jamais été aussi simple de pratiquer des jeux d’esprit. Ordinateurs, tablettes et smartphones regorgent de centaines de jeux différents : cartes, jeux de vocabulaire, échecs, dames, scrabble, avec des didacticiels intégrés pour faciliter l’apprentissage. Les nouvelles technologies permettent de trouver facilement des adversaires, ajoutent des fonctionnalités de jeux en réseau parfois inédites, pour les mots croisés par exemple. Et si l’on ne peut pas installer de jeu, on peut toujours se rabattre sur les sites Internet spécialisés senior, qui ne manquent pas de tous avoir une rubrique dédiée : bridge, mots croisés, sans oublier l’indétrônable sudoku21.

 

Au volant, la vue c’est la vie

S’il est une activité exigeante cognitivement, c’est la conduite automobile. On a observé scientifiquement qu’il fallait traiter en moyenne deux tâches par mètre parcouru en conduisant, ce qui fait à 50 km/h, on doit traiter environ 1 700 informations à la minute. Or, la plupart d’entre nous réalisent cette prouesse sans s’en rendre compte.

Malheureusement, le déclin des capacités cognitives chez les personnes âgées impacte fortement l’attention, en particulier ce qu’on appelle le Champ de Vision Utile (UFOV, Useful Field Of Vision). Cela explique notamment le taux d’accident plus élevé aux croisements chez les seniors. Des études menées par des assurances ont relié directement la probabilité d’accident avec les scores22 réalisés aux tests d’UFOV.

Résoudre ce problème est un véritable enjeu de la société : interdire aux seniors de conduire, comme le réclament certains, reviendrait en zone rurale à les couper du monde. Il s’avère que les technologies apportent des éléments de réponse à cette question. En effet, il a été prouvé que des exercices sous forme de jeux vidéo permettaient aux seniors de regagner du champ de vision utile et de diminuer leur temps de réaction23. Cet entraînement constituerait une solution rapidement applicable et modérément onéreuse en attendant, bien sûr, la démocratisation des voitures qui conduisent toutes seules. Après avoir constaté que les prototypes de « voitures auto-conductrices » (self-driving cars), dont la fameuse Google Car, avaient parcouru sans accident des centaines de milliers de kilomètres, les États de Californie et du Nevada ont autorisé en 2012 la circulation de ces véhicules sur le réseau routier.

 

La tête et les jambes   Voir l’ouvrage

 

1.     Les solitudes en France, Fondation de France, 2012.

2.     J.L. Pan Shon, N. Blanpain, « La sociabilité des personnes âgées », Insee Première, 1999.

3.     A.C. Bensadon, Enquête « Isolement et Vie relationnelle », Collectif « Combattre la solitude des personnes âgées », Croix Rouge Française et alii, 2006.

4.     A.S. Buchman et alii, « Loneliness and the rate of motor decline in old age : the rus memory and aging project, a community-based cohort study », BMC Geriatrics 2010.

5.     V. Caradec, « (Dé)prise, (dés)intérêt et étrangeté au monde », in Vieillir après la retraite. Approche sociologique du vieillissement, Presses universitaires de France, 2004.

6.     V. Caradec, « L’usage des technologies par les personnes vieillissantes », Retraite et Société, Technologie et Vieillissement, 1999.

7.     M.-E. Bobillier Chaumon, R. Ciobanu, « Les nouvelles technologies au service des personnes âgées : entre promesses et interrogations – Une revue de questions », Psychologie Française, 2009.

8.     K. Freberg et alii, « The rich get richer : Online et offline social connectivity predicts subjective loneliness », Media Psychology Review, 2010.

9.     C. Dehayes, M. BERRY, www.lesrevolutionnairesdunumerique.com, blog de l’ouvrage Les vrais révolutionnaires du numérique, Éditions Autrement, 2010.

10.                        SS. Alterovitz, G.A. Mendelsohn, « Partner preferences across the life span : online dating by older adults », Psychology and Aging, 2009.

11.                        M. Ruhenstroth, « Mon ami le robot », Cerveau & Psycho, 2009.

12.                        S. Krach et alii, « Can machines think ? Interaction and perspective taking with robots investigated via fMRI », Plos ONE, 2008.

13.                       C. Rocker et alii, « Social Inclusion in Ambien Assisted Living Environnements : Home Automation and Convenience Services for Elderly User », Proceedings of the International conference on Artificial Intelligence (ICA1’11), 2011.

14.                        J. Bauer et alii, « Fridgets : Digital Refrigerator Magnets », Student Design Competition, Portland, 2005.

15.                        P. Kahlbaugh, « Effects of Playing Wii on Well-Being in the Elderly : Physical Activity, Loneliness, and Mood », Activities, Adaptation & Aging, 2011.

16.                        K. Gerling, M. Masuch, « When Gaming is not Suitable for Everyone : Playtesting Wii Games with Frail Elderly », 1st Workshop on Game Accessibility (FDG 2011), 2011.

17.                        M. Adrian, A.M. Owen et alii, « Putting brain training to the test », Nature, 2010.

18.                        S. Lorant-Royer et alii, « Programmes d’entraînement cérébral et performances cognitives : efficacité, motivation… ou “marketing” ? De la Gym-Cerveau au programme du Dr Kawashima », Bulletin de psychologie, 2008.

19.                        C. Basak et alii, « Can Training in a Real-Time Strategy Video Game Attenuate Cognitive Decline in Older Adults ? Psychology and Aging, 2008.

20.                        R. S. Wilson, « Studies : Memory Declines Faster In Years Closest to Death ; Mental Activity Best Protection », Neurology, American Academy of Neurology, 2012.

21.                        www.notretemps.fr, www.senioractu.com, www.55net.com, lesgrandsparents.com

22.                        L. Ross, « Translating Laboratory Measures to Real-World Outcomes Application of the UFOV® Test in an Insurance Company Setting », Proceeding of the Sixth International Driving Symposium on Human Factors In Driver Assessment, Training and Véhicle Design, 2011.

23.                        D.L. Roenker et alii, « Speed-of-processing and driving simulator training result in improved driving performance », Human factors, 2003.

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          Z. Zimmer, N. Chappell, « Receptivity to new technology among older adults »,         Disability and Rehabilitation, 1999.