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Octobre 2014
Extrait de :
PETIT TRAITE DU BONHEUR 2.0 : Comment
prendre soin de soi et des autres grâce aux technologies numériques
e-inclusion : participer à la
société et lutter contre la solitude
« Ah ! La solitude… » Comme l’exprime Renée, voilà sans doute un
des pires maux qui frappent le grand âge. L’isolement relationnel augmente avec
l’âge, doublant entre 40 et 75 ans, et le sentiment de solitude s’accroît lui
aussi1. Entre 55 et 80 ans, le nombre d’interlocuteurs
différents avec lesquels on échange dans la semaine diminue de moitié2,
passant en moyenne de dix à cinq. De plus, si à 65 ans une personne sur trois
vit en couple, à 75 ans on passe à une sur six, à 80 une sur 10, et au-delà de
85 une sur 203.
La solitude des personnes âgées, synonyme de souffrance
et souvent de dépression, entraîne aussi un déclin physique plus rapide. La
diminution de la motricité est deux fois plus importante pour une personne âgée
en situation de solitude4.
Par
ailleurs, les seniors peuvent aussi avoir une part de responsabilité dans ce
processus d’isolement. Certes leur réseau social se réduit du fait des décès,
et la société ne leur laisse plus forcément de place. Mais les sociologues ont
également observé que les personnes âgées se désinvestissent d’elles-mêmes des
relations sociales, un phénomène qu’on appelle « la déprise ». Le désengagement social des seniors résulterait donc
d’un double mouvement de la société et de l’individu lui-même.
Pourtant il n’y a pas de lien automatique entre
isolement relationnel et sentiment de solitude : un quart des
personnes isolées ne ressentent aucune solitude, alors que plus d’un tiers des
personnes non isolées se sentent seuls. Il y aurait donc d’autres ressorts au
sentiment de solitude que l’isolement objectif.
Dès lors, les nouvelles technologies peuvent-elle
aider à atténuer ce sentiment ? Contre la solitude, le numérique pourrait
agir selon trois modes différents : soit en élargissant le réseau
relationnel des individus, soit, à réseau relationnel donné, en multipliant les
occasions de contact, soit enfin en allant à l’encontre de l’attitude de «
déprise »5.
Pour ceux
qui ont des liens encore actifs avec leur famille, mail et Skype
constituent un moyen privilégié d’entretenir des relations. Enfants et petits-enfants poussent souvent la
personne âgée à adopter ces nouveaux moyens de communication6
et apportent un premier niveau de support. À l’inverse, c’est parfois la
personne âgée qui est demandeuse, comptant sur la facilité du numérique pour
raviver des liens distendus par l’éloignement ; malheureusement la
déception peut être grande si finalement les échanges ne sont pas rétablis, les
mails restant sans réponse7. Dans la majorité des cas
cependant, les nouvelles technologies constituent pour les personnes âgées un
moteur puissant du réinvestissement du champ social. Communiquer avec ses
petit-enfants par chat, mail ou Skype redynamise des
personnes âgées qui se seraient autrement progressivement isolées.
En matière de sociabilité numérique, ce que l’on
observe dans l’ensemble de la société reste valable pour les personnes
âgées : celles qui sont déjà bien entourées, qui ont un réseau social
actif et sont à l’aise avec les autres sont en mesure d’utiliser à leur profit
les nouvelles technologies pour développer et enrichir leurs relations. Pour
les autres, qui sont isolées et qui ont parfois des difficultés à aller vers
les autres, les nouvelles possibilités offertes part le numérique ont du mal à
se concrétiser, ce qui au mieux ne change rien, au pire accentue leur détresse8.
30 millions
d’« amis »
L’histoire de Geriatric 1927 constitue
pourtant un exemple spectaculaire d’extension du réseau relationnel grâce aux
nouvelles technologies.
Geriatric
1927 est le pseudonyme d’un jeune homme de 85 ans (Peter Oakley)
qui connaissait une fin de vie peu enthousiasmante dans la campagne anglaise
avec une toute petite pension. Il a fait exploser l’audience sur Youtube. Fasciné par ce média, il s’est mis devant la
caméra en août 2006 pour demander de l’aide et déclarer sa flamme à tous ces
jeunes gens qui faisaient ces vidéos admirables qu’il ne savait pas, lui,
réaliser à l’époque. Résultat ? Plus de 4.000 messages dans sa boîte mail.
Rapidement suivi par les médias traditionnels. Il est aussi reconnu par
plusieurs dizaines de milliers d’internautes comme leur père ou grand-père
virtuel avec qui ils peuvent échanger sur le sens de la vie, ses passions pour
le jazz et la moto…
En plus de sa page Wikipédia, de son site askgeriatric, Peter anime sur Youtube une chaîne consacrée au jazz qu’il aime. 50 000
personnes continuent à suivre son site plus de 3 ans après sa création. La vidéo anniversaire de ses trois années de
« youtubeur » actif le montre dans un décor très
différent de sa première intervention intitulée « first try
» : il semble dans une forme resplendissante, avec derrière lui un
ordinateur à moitié démonté. Youtube a complètement
transformé la vie de Peter mais également celle de milliers de personnes avec
lesquelles il a correspondu et échangé9…
À l’instar
de Renée, il est également possible, pour continuer à participer à la société,
de consacrer son temps à des actions humanitaires ou solidaires. Le numérique offre de nombreuses possibilités en ce sens.
L’association Amnesty International en fournit un bon exemple. On peut
s’inscrire à un réseau d’action en ligne, rédiger des courriers contre la
détention de prisonniers politiques, signer des pétitions.
À un niveau plus local, Manise & Kids est
un site de mise en relation intergénérationnelle, sur le thème « Faites appel à
la génération Grands parents… » soit en bénévolat,
soit en mode rémunéré. Les personnes âgées peuvent faire des sorties d’école,
du soutien scolaire, de la garde d’urgence, etc. EspaceBenevolat.org est une
plateforme pour trouver des actions de bénévolat et les seniors n’y sont pas
les derniers. ECTI (Échanges et Consultations Techniques Internationales) est
une association qui regroupe des professionnels seniors et bénévoles, pour
aider les PMI-PME en France et les pays
étrangers. Génération en action est une autre plateforme de mise en relation
entre des associations et des bénévoles. Cyberpapy.com est une plateforme de
soutien scolaire bénévole sur Internet.
Bref les opportunités abondent sur Internet de s’impliquer bénévolement
pour une cause avec laquelle on se sent en affinité.
En ce qui
concerne la solitude des veufs, veuves ou divorcé(e)s, difficile de ne pas
mentionner les sites de rencontre de seniors. Ceux-ci rencontrent un succès impressionnant et prouvent, s’il en était besoin, que les
personnes âgées ne font pas spécialement preuve d’une résistance à la modernité
quand celle-ci leur est directement utile. SeniorPeopleMeet,
SilverSingles, Senior Friend Finder, eHarmony font fureur outre-Atlantique. En France, on trouve pléthore de sites : NetSenior, 2Seniors, MaxiSenior, ZoneSeniors, SeniorsRencontre,
sans mentionner les sites généralistes les plus connus. La problématique ne diffère pas de ce qui est
exposé dans le chapitre 3, à quelques détails près. Certains continuent à mettre des photos qui datent un peu… sauf
qu’elles peuvent effectivement dater d’il y a 20 ans. Les hommes âgés
continuent de privilégier l’attractivité physique, les femmes âgées le statut
social. Pour ce qui est l’âge, les hommes se lient avec des femmes plus jeunes
qu’eux (la différence ayant tendance à s’accroître au fur et à mesure
qu’eux-mêmes vieillissent), les femmes se mettent avec des hommes plus
vieux… jusqu’à 75 ans, âge à partir
duquel elles se mettent à choisir des hommes plus jeunes qu’elles10.
Comme quoi il n’est jamais trop tard pour changer…
En revanche, il
est vrai que la sexualité des seniors est un sujet dont la société se fait peu
l’écho, préférant sans doute le garder sous silence. Un peu à l’image des sites
destinés aux adolescents et partageant questions et réponses sur leur
sexualité, dont on a parlé dans le chapitre 4, des sites sont apparus sur la
sexualité des seniors, ses particularités, sur les moyens de résoudre
différents problèmes survenant avec l’âge.Seekwellness.com en fournit un bon
exemple.
Les robots de
compagnie fournissent une autre piste pour alléger le poids de la solitude. Ces
robots sont conçus pour interagir avec la personne âgée, pas uniquement pour
réaliser des tâches ménagères. Ils peuvent jouer avec la personne âgée, lui
demander comment elle va, tenir une discussion rudimentaire, lui rappeler de
prendre ses médicaments, de s’alimenter, et éventuellement donner l’alerte en
cas de chute.
Dans les expérimentations, les personnes ont
spontanément tendance à attribuer des intentions et des émotions aux robots.
Elles ont aussi plus de plaisir à jouer (et à gagner) quand le robot s’approche
d’une forme humanoïde11. Des expériences en imagerie
cérébrale ont montré que plus un robot ressemblait à
un être humain, plus les aires du cerveau consacrées à élaborer ce que pense un
autre être humain étaient activées12. Un humain suivra plus
facilement le rappel formulé par un robot d’ingérer son traitement médical que
si l’injonction arrive sur un écran d’ordinateur, parce que son cerveau a
tendance à l’interpréter comme l’intention d’un humain présent. De multiples
prototypes de robots existent : CompanionAble,
Nao, NurseBot, le robot infirmière, mais c’est un
robot consacré aux malades d’Alzheimer qui est le plus répandu, comme on le
verra plus loin.
D’autres dispositifs existent pour entretenir une
sensation de présence, et ainsi éviter le sentiment de solitude. Des concepts
intéressants d’objets communicants ont été développés. FamilyPlanter,
plante synthétique qui, par la chaleur ou le son, peut détecter la présence
de quelqu’un dans la pièce, va envoyer un message via Internet à une autre
plante se trouvant chez un membre de la famille habitant ailleurs, dont une des
feuilles va s’éclairer13. Cela permet de relayer la présence
d’un proche de manière non intrusive. Lampshade
International Presence Lamp
est une lampe fonctionnant sur le même principe. Il existe aussi des petits
portraits pour les différents membres de la famille, qui vont s’animer de
couleurs et lumières particulières selon les déplacements de chacun, relayés
par Internet. Autre concept original, celui des fridgets,
petits magnets à poser contre son réfrigérateur,
constitués d’un petit écran tactile affichant une photo, un calendrier, ou un
message14.
Les jeux représentent aussi un moyen d’écarter la
solitude, y compris en nouant des contacts avec d’autres. Les jeux
traditionnels, bien sûr, mais également les jeux sur console. Une étude a
montré que des personnes âgées de 80 ans jouant à la Wii
avec quelqu’un finissaient par se sentir moins seules et de meilleure humeur
que des personnes ayant regardé la télévision avec quelqu’un15.
leur bien-être s’en trouvant significativement
amélioré. Il convient cependant d’être prudent : tous les jeux ne sont pas
adaptés aux personnes âgées, et l’usage peut poser problème si l’on n’y prend
garde16.
On savait
que les parents s’inquiètent souvent de l’effet des jeux vidéo sur leurs
enfants. Désormais ils pourront se rassurer en apprenant les effets positifs
des jeux vidéo sur les personnes âgées. Mais attention : en ce domaine, le
meilleur côtoie le pire…
Marcelle a raison : les programmes d’entraînement cérébral ne
ralentissent pas le déclin cognitif, quoi qu’en dise la publicité dont ils ont
fait l’objet utilisant le sourire enjôleur de l’actrice Nicole Kidman qui en a vanté les mérites. Ces logiciels (Dr Kawashima, HappyNeuron,
Cerebral Academy, etc.)
ont été testés dans des conditions rigoureuses… et s’avèrent totalement
inefficaces17. L’âge cérébral calculé dans ces programmes
tient de la supercherie : inutile donc d’essayer de rajeunir son cerveau
avec eux18. Leur principale limite est de se restreindre à
des capacités trop spécifiques de mémorisation ou de calcul.
En revanche, bonne nouvelle, il est possible de ralentir le déclin
cognitif en entraînant les fonctions dites « exécutives », c’est-à-dire
celles qui permettent de planifier une tâche, en vérifiant à quoi faire
attention et en se concentrant sur le processus à réaliser. Or les jeux de
stratégie en temps réel (un genre à part entière), mobilisent et entraînent ces
fonctions exécutives : Starcraft, Command & Conquer, Age of Empires, etc. Des chercheurs américains ont
entraîné des seniors de 70 ans au jeu « Rise of Nations », où l’on s’exerce à
conquérir le monde de l’Antiquité à aujourd’hui : ils ont observé une
amélioration des capacités cognitives générales, de l’attention, de la
réactivité, de la mémorisation, de la vision et de l’orientation dans l’espace,
ainsi que du QI19.
Pour
entretenir ses capacités intellectuelles, on peut aussi très bien faire des
mots croisés, jouer aux échecs, aux dames, aux cartes : leur pratique
quotidienne préserve les aptitudes cognitives, comme l’ont montré de nombreuses
études scientifiques. L’inactivité
intellectuelle est très néfaste : on peut prédire de manière fiable le
degré d’érosion intellectuelle à un an rien qu’en constatant le degré
d’activité ou inactivité à l’instant t20. En revanche, même
si on a été inactif et qu’on a perdu sur le plan cognitif, il est quand même
possible de ralentir le processus en se remettant à s’exercer
intellectuellement.
En réalité,
grâce au numérique, il n’a jamais été aussi simple de pratiquer des jeux
d’esprit. Ordinateurs, tablettes et smartphones
regorgent de centaines de jeux différents : cartes, jeux de vocabulaire,
échecs, dames, scrabble, avec des didacticiels intégrés pour faciliter
l’apprentissage. Les nouvelles technologies permettent de trouver facilement
des adversaires, ajoutent des fonctionnalités de jeux en réseau parfois
inédites, pour les mots croisés par exemple. Et si l’on ne peut pas installer
de jeu, on peut toujours se rabattre sur les sites Internet spécialisés senior,
qui ne manquent pas de tous avoir une rubrique dédiée : bridge, mots
croisés, sans oublier l’indétrônable sudoku21.
S’il est une
activité exigeante cognitivement, c’est la conduite automobile. On a observé scientifiquement
qu’il fallait traiter en moyenne deux tâches par mètre parcouru en conduisant,
ce qui fait à 50 km/h, on doit traiter environ 1 700 informations à la minute.
Or, la plupart d’entre nous réalisent cette prouesse sans s’en rendre compte.
Malheureusement, le déclin des capacités cognitives chez les personnes
âgées impacte fortement l’attention, en particulier ce qu’on appelle le Champ
de Vision Utile (UFOV, Useful Field Of
Vision). Cela explique notamment le taux d’accident plus élevé aux croisements
chez les seniors. Des études menées par des assurances ont relié directement la
probabilité d’accident avec les scores22 réalisés aux tests d’UFOV.
Résoudre ce problème est un véritable enjeu de la société :
interdire aux seniors de conduire, comme le réclament certains, reviendrait en
zone rurale à les couper du monde. Il s’avère que les technologies apportent
des éléments de réponse à cette question. En effet, il a été prouvé que des
exercices sous forme de jeux vidéo permettaient aux seniors de regagner du
champ de vision utile et de diminuer leur temps de réaction23.
Cet entraînement constituerait une solution rapidement applicable et modérément
onéreuse en attendant, bien sûr, la démocratisation des voitures qui conduisent
toutes seules. Après avoir constaté que les prototypes de « voitures
auto-conductrices » (self-driving cars), dont
la fameuse Google Car, avaient parcouru sans accident des centaines de
milliers de kilomètres, les États de Californie et du Nevada ont autorisé en
2012 la circulation de ces véhicules sur le réseau routier.
La tête
et les jambes… Voir l’ouvrage
1.
Les solitudes
en France, Fondation de France, 2012.
2.
J.L. Pan Ké Shon, N. Blanpain,
« La sociabilité des personnes âgées », Insee Première, 1999.
3.
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5.
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numérique, Éditions Autrement, 2010.
10.
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across the life span : online dating by older adults
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13.
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15.
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M. Adrian, A.M.
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18.
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cognitives : efficacité, motivation… ou “marketing” ? De la
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Strategy Video Game Attenuate Cognitive Decline in Older Adults ?
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